Dégager l’essentiel: Art égyptien Périodisation: période prédynastique, Ancien Empire, Moyen Empire, Nouvel Empire… L’architecture: les tombes de l’Ancien au Nouvel Empire Le temple égyptien: le plan, le symbolisme, temples divins et temples funéraires La sculpture de l’Ancien au Nouvel Empire Le style égyptien en relief et peinture
Introduction, Périodisation, Le style égyptien L’Ancien Empire… Une autre grande civilisation surgit dans le croissant fertile, celle de l’Égypte, que nous connaissons presque exclusivement sur les tombes et leur contenu; Périodisation basée sur les dynasties: Période prédynastique, Ancien Empire, Moyen Empire, Nouvel Empire… Nous avons commencé en parlant du style égyptien tel qu’il apparait sur la Palette du roi Narmer, marquant le passage de la période prédynastique à la première dynastie. Ensuite, nous avons parlé des tombes de l’ancien Empire: d’abord les mastabas, qui se transforment en pyramides. La triade de grandes pyramides de Gizeh marque l’apogée du pouvoir des pharaons, Ensuite, nous avons parlé de la sculpture de l’Ancien Empire…
Le style égyptien, tel que nous le voyons apparaitre sur la palette de Narmer: Les figures sont présentées de profil, mais c’est un profil qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face). Le pharaon est aussi plus grand que les autres figures représentés (perspective d’importance); Ces règles s’appliquent plus strictement pour la représentation du pharaon, car elles rendent la nature divine du pharaon. Nous parlons de hiératisme.
Les Tombes de L’Ancien Empire: le mastaba, la pyramide à degrés de Zoser, la pyramide à faces lisses et pente droite de Snéfrou…
Dans le nécropole près de la pyramide à degrés de Zoser se trouve la première colonnade de l’histoire de l’art. Les colonnes ne sont pas libres, mais engagées dans le mur. Leurs chapiteaux sont en forme de fleur de papyrus. Terminologie: la nécropole, la colonne, la colonnade, la colonne engagée, le chapiteau
et la grande nécropole de pyramides plus petites et de mastabas (la quatrième dynastie) L’apogée du pouvoir des pharaons: la grande triade des grandes pyramides de Gizeh: celles de Chéops (vers 2570 av. J.C.), Chéphren (vers 2530 av. J.C.) et Mykérinos (vers 2500 av. J.C.)
Moyen Empire: les hypogées, tombes creusés dans la roche Le Moyen empire est une période instable, avec chute du pouvoir du pharaon: le temps de la royauté divine est révolu. Les pharaons ne se font plus enterrer dans des pyramides mais dans des hypogées, tombes souterraines plus sobres et plus petites que les tombes de l’Ancien Empire. Tombeaux creusés dans la falaise à Beni Hassan (vers 1950 avant J.C.)
L'hypogée dérive du mastaba mais il présente une grande différence: le lieu de sépulture y est séparé du lieu du culte. Le lieu de culte est le temple funéraire placé plus loin dans la vallée et qui ressemble, pour le plan et la décoration, aux temples divins. Un Hypogée, tombe creusé dans la roche, Moyen Empire: coupe verticale Terminologie: sépulture
Le Nouvel Empire (1580 av. J. C. à 1000 av. J. C Le Nouvel Empire (1580 av. J.C. à 1000 av. J.C.): les tombes, les temples Un nouvel âge d’or de l’art égyptien, le pays a retrouvé son unité, Thèbes est la nouvelle capitale. L’autorité des pharaons est rétablie, mais désormais par association au Dieu-soleil suprême Amon (Râ) (qui règne sur les dieux mineurs, tels les pharaons). Les tombeaux du Nouvel Empire, sont des hypogés, tombes souterraines, lieu de sépulture seulement, le lieu du culte est désormais le temple. Il existe deux sortes de temples égyptiens: les temples divins consacrés aux dieux et les temples funéraires consacrés au culte du pharaon de son vivant et après sa mort.
Les tombes du Nouvel Empire Les tombeaux du Nouvel Empire sont aussi des hypogés, tombes souterraines. Les hypogées sont regroupés selon le rang social du défunt. Ils sont lieu de sépulture, le lieu de culte est maintenant le temple funéraire situé plus loin dans la vallée. Regroupés selon le rang social du défunt: les pharaons sont enterrés dans la "vallée des Rois", les reines, dans la "Vallée des Reines", les dignitaires du régime dans la "Vallée des Nobles", les artisans, dans la "Vallée des Artisans". près de Thèbes, la nouvelle capitale, creusées dans la montagne thébaine, à l'abri des pillards et des crues du Nil. Vallée Des Rois: l’entrée de l’hypogée de Tutankhamon
Exemple de temple funéraire: Le temple funéraire de la reine Hatshepsut, Deir el-Bahari, vers 1480 av. J.C. Le temple funéraire de la reine Hatchepsout est la plus marquante des réalisations architecturales du début du Nouvel Empire. Il est au même temps consacré au Dieu Amon. Le temple est adossé aux falaises rocheuses de Deir El-Bahari. Trois grandes cours en terrasses reliés par les rampes qui montent, encadrées de colonnades reprennent le relief de la falaise. XVIIIème dynastie
Plan, symbolisme Temples divins, temples funéraires Le temple égyptien Plan, symbolisme Temples divins, temples funéraires
Le plan du temple égyptien Le temple égyptien est construit le long d’un axe: une allée de sphinx (qui protègent le temple) mène aux deux murs massifs, inclinés, appelés pylônes qui forment l’entrée, encadrée de deux obélisques (symboles solaires, rayon solaires figés). Suit une cour péristyle (bordée de colonnes) à ciel ouvert, seule partie du temple où sont admis les fidèles les jours de fêtes, puis une salle hypostyle menant au sanctuaire où seul le pharaon et les prêtres peuvent entrer. Terminologie: pylônes, obélisque, péristyle, hypostyle
Le plan du temple égyptien est symbolique, il reproduit le monde en miniature: le terrain sur lequel il est construit représente la terre, butte primordiale, alors que les colonnes représentent les plantes (palmes, tiges de papyrus, lotus) qui poussent de la terre nourricière… Le sol du temple s'élève de pièce en pièce, et l'obscurité augmente comme l'on s’approche du sanctuaire, symbolisant la rencontre entre le ciel et la terre, et le parcours du soleil dans sa marche journalière (de la lumière, à l'obscurité).
Les colonnes égyptiennes à l’origine étaient en bois, c’est Imhotep qui construit les premières en pierre, mais garde leur aspect végétal. Comme les colonnes égyptiennes rappellent le tronc de palme, une botte de papyrus ou la tige du lotus, nous les appelons palmiformes, papyriformes ou lotiformes… la première colonnade dans les ruines de la nécropole de Zoser
Temples divins du Nouvel Empire: temples du nouveau culte d’Amon Exemple de temple divin: le temple de Louqsor, commencé vers 1390 av. J.C. par Aménophis III et terminé un siècle plus tard par Ramses II. Le plan du temple est quelque peu différent du plan type: le temple a été construit en deux temps, et la partie rajoutée fait un angle par rapport à l’axe de la partie plus ancienne. Pour suivre le cours du Nil, la cour et pylônes de Ramsès II (1260 av. J.C.) font un angle par rapport à l’axe de la partie plus ancienne (colonnade et cour d’Aménophis III (1390 av. J.C.)).
Le temple funéraire de la reine Hatshepsut, Deir el-Bahari, vers 1480 av. J.C. Le temple funéraire de la reine Hatchepsout est la plus marquante des réalisations architecturales du début du Nouvel Empire. Il est au même temps consacré au Dieu Amon. Le temple est adossé aux falaises rocheuses de Deir El-Bahari. Trois grandes cours en terrasses reliés par les rampes qui montent, encadrées de colonnades reprennent le relief de la falaise. XVIIIème dynastie
Ancien empire Moyen Empire Nouvel Empire La sculpture Ancien empire Moyen Empire Nouvel Empire
La sculpture de l’Ancien empire Terminologie: Hiératique Statues-portraits des tombes et temples funéraires: portraits du pharaon assis et debout, du scribe accroupi, le buste portrait du prince Ankh'haf, le premier buste de l’histoire de l’art
Le style égyptien en sculpture: l’Ancien empire Statues-portraits du pharaon assis et debout: le corps figé, impersonnel, le visage un peu individualisé. Terminologie: Hiératique Plus d’individualisation, moins de hiératisme dans les statues des personnages moins importants: le scribe accroupi, le portrait du prince Ankh'haf (le premier buste de l’histoire de l’art).
Khephren, diorite, vers 2500 avant J.C. Le corps du pharaon est impersonnel, figé, donne l’impression de toute puissance: nous parlons de hiératisme.
Terminologie: Hiératique Du latin hieraticus, grec hieratikos: qui concerne les choses sacrées; En arts: qui est imposé ou réglé par une tradition sacrée: Style hiératique, figures hiératiques de l’art égyptien: figées, donnant l’impression de toute puissance; L’art égyptien est hiératique.
L’art du Moyen Empire (2134-1785 av. J.C.) Reflète l’esprit inquiet de cette époque instable. Nous voyons apparaitre un nouveau type de portrait royal: le fragment du visage de Sésostris III (1850 av. J.C.) est sans atours royaux, et montre une expression sombre et inquiète, très réaliste. Nous pouvons parler de réalisme psychologique. Sésostris III (1850 av. J.C.)
Nouvel Empire: Le style d’Akhénaton Akhénaton fonde son autorité sur le culte monothéiste d’un nouveau dieu, Aton, alors que son portrait montre un nouveau style, et un nouvel idéal de beauté.
Le célèbre buste portrait de Néfertiti, sa femme, nous montre un chef d’œuvre de ce style: Akhenaton et Néfertiti, vers 1360 avant J.C.
Alors que dans les petits relief du couple royal et de leurs filles tout est contraire au hiératisme traditionnel de la représentation du pharaon: la ligne ondule, nous y trouvons la fraicheur de l’observation du moment.
Ancien Empire, Moyen Empire, Nouvel Empire…
Relief, peinture: Le style égyptien
Ancien Empire: La Palette du roi Narmer (vers 3100 av. J. C Ancien Empire: La Palette du roi Narmer (vers 3100 av. J.C., Hiérakonpolis) Lecture de la palette: le dos: Narmer est sur le point de tuer avec sa masse un ennemi qu’il tient par les cheveux; Sous ses pieds, encore deux ennemis vaincus; À droite, exemple d’écriture picturale: un faucon (Dieu Horus, symbole de la Haute Égypte) tient en laisse une tête émergeant du sol auprès d’une botte de papyrus (symbole de la Basse Égypte): c’est donc le Dieu Horus lui même (un et même avec le roi Narmer) qui triomphe sur l’homme ennemi. De face: En haut, la procession solennelle du pharaon vainqueur. Le régistre central a un caractère héraldique. En bas un taureau (encore un symbole du pharaon, qui porte une queue de taureau à sa ceinture) a sous ses pieds un homme vaincu.
Le style égyptien apparait déjà sur la palette du roi Narmer: La surface est divisée en bandes, chaque figure se tient sur une ligne de sol; Les figures sont vues de profil, mais c’est un profil qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face) – l’artiste recherche la clarté, et non l’illusion. Nous reconnaissons le pharaon, car il est plus grand que les autres figures représentés; La Palette du roi Narmer (vers 3100 av. J.C., Hiérakonpolis)
La Palette du roi Narmer, (vers 3100 av. J.C., Hiérakonpolis) Toutefois les prisonniers vaincus sont vus du haut, et les subalternes du cortège du pharaon sont représentés en raccourci: cette règle de représentation profil/face est plus strictement appliquée à la représentation du pharaon (c’est le hiératisme de sa représentation). La Palette du roi Narmer, (vers 3100 av. J.C., Hiérakonpolis)
Perspective verticale Sur cette peinture, comme sur la palette de Narmer, la surface est divisée en bandes, chaque figure se tient sur une ligne de sol, ce qui est plus éloigné est représenté non pas derrière mais au-dessus de ce qui est plus proche. Nous voyons que l’illusion de la profondeur de l’espace n’est pas recherchée. Nous appelons ce procédé perspective verticale. Perspective verticale Painture de la tombe d’ Unsu, 1479-1425bc
La perspective d’importance ou perspective signifiante Le pharaon est plus grand que les autres figures représentés. Cela signifie qu’il est plus important. Nous appelons ce procédé, montrant les figures plus importantes comme plus grandes, la perspective d’importance ou perspective signifiante. La perspective d’importance ou perspective signifiante Ti assiste à une chasse à l’hippopotame, 2400 bc
Les figures sont vues de profil, mais c’est un profil qui combine aussi la vue de face (tête et jambes de profil, torse et l’œil de face), alors que les objets sont représentés du côté qui donne un maximum d’information – l’artiste recherche la clarté, et non l’illusion.
La clarté, non l’illusion: la vue qui donne un maximum d’information Jardin de Nebamun, 1400 av. JC