Qu’il fait bon chez vous!
La chanson de Maître Pierre est interprétée par le chanteur québécois
Anciennement les cultivateurs faisaient eux-mêmes leur pain. Après avoir prélevé sur leur récolte la quantité de blé nécessaire, ils la donnaient à moudre au meunier du village. Inutile même qu'ils se dérangent. A des jours déterminés un gros grelot suspendu au collier du cheval annonçait dans les rues le passage de la charrette du meunier.
On pesait, puis on chargeait le grain de chaque cultivateur. Le blé était aussitôt transporté à une fontaine pour y être lavé dans de grandes "piles". Puis on le remettait en sac, et c'est au moulin qu'on l'étendait pour sécher, sur de vastes aires à carreaux d’ardoise abritées par des petits murs.
Le grain était mesuré en minots et en quinteaux. Le meunier prélevait un dixième du blé qui lui était apporté en guise de salaire. Il revendait ensuite ce blé aux «bourgeois» de la ville. Plus anciennement encore, les moulins appartenaient aux seigneurs et les meuniers étaient à leur emploi. C’est alors le seigneur qui prélevait un dixième du grain moulu.
Le cœur d’un moulin, ce sont les meules. C’est de ces meules que le moulin tire d’ailleurs l’origine de son nom. Il y a deux meules, l’une dite «dormante» et l’autre «tournante». C’est entre ces deux meules que le grain est moulu.
Les moulins qui sillonnaient les campagnes d’autrefois étaient de deux types, soit à eau ou actionnés par le vent. Mis à part cette source d’énergie, leur fonctionnement était le même.
Maître Pierre – Fernand Gignac – 1972 Création Florian Bernard – 2004 Tous droits réservés