Vaccination VPH Chantal Sauvageau Congrès annuel ASSORL

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Transcription de la présentation:

Vaccination VPH Chantal Sauvageau Congrès annuel ASSORL Institut national de santé publique du Québec Centre de recherche du CHU de Québec Université Laval Congrès annuel ASSORL 16 octobre 2015

Déclaration Rien à déclarer depuis 2012 Unrestricted Research grants: GSK et Wyeth (Pfizer) (2008 - 2011) Consultante pour Merck et GSK pour VPH (2009-2011)

Objectifs Comprendre les spécificités du programme québécois de vaccination contre les VPH Connaître le fardeau associé aux VPH et l’impact de la vaccination Décrire le rôle potentiel de la vaccination contre les VPH dans la prévention de certaines pathologies de la sphère ORL

Virus papillome humain (VPH) Caractéristiques ≥100 génotypes de VPH Très fréquents dans toutes les populations et la plus fréquente des ITS Pas toutes les personnes infectées développent Maladie (80-90% éliminent l'infection) Anticorps détectables (50-70%): faible titre et faible avidité Épidémiologie d’abord décrite en relation avec le cancer du col utérin (infections génitales chez les femmes) Epidémiologie et évolution naturelle moins connues pour les cancers et les infections dans d'autres sites (anal, oral) 50-70% of women with incident HPV 6, 16 or 18 infections have type-specific antibody. Among newly infected men, 4-36% developped antibodies to one of seven types Demers, 2012, Manitoba montre distribution des types de VPH et jeunes < 25 ans ont beaucoup plus d’infections multiples que plus vieilles (50% des VPH + vs 3 à 13% pour les plus vieilles). HPV: human papillomavirus; STI: sexually transmitted infection. 1. Munoz et al. Vaccine. 2006;24 Suppl 3:S3/1-10; 2. MMWR, 2014; 3. Carter et al. J Infect Dis. 2000;181:1011-9; 4. Edelstein et al. J Infect Dis. 2011;204:209-16; 5. 4

Fardeau global du VPH VPH est responsable de ≈ 5% de tous les cancers La fraction attribuable est: 2,2% dans les pays développés 7,7% dans les pays en développement 5% vient de Parkin, inter J cancer 2006; 2,2 et 7,7% de Parkin, Vaccine 2006 (chap 2) This PAF is varying by region: 1.2% in Australia to 15.5% in India (Bosch, vaccine 2013). Parkin, inter J cancer 2006; Parkin, Vaccine 2006 5

Composantes du fardeau clinique VPH-HR Cancer du col Autres cancers anogénitaux Cancers tête et cou VPH-LR Condylomes anogénitaux (AGW) Papillomatose respiratoire récurrente (RRP) The association between HPV and cervical cancer has been well-known for many decades, but the between HPV and cancers of the anus, penis, vagin, vulva and oropharynx has only recently been confirmed (IARC, 2007) Shack, 2014, ref 3. Cervical cancer rates have been declining in Canada, consistent with the successful adoption of pap smear screening programs (or activities), but the incidence of other-related cancers has been increasing. Sexual behaviour changes could be responsible of this increase. VPH: virus papillome humain; HR: high risk; LR: low risk. Merci spécial à P. Goggin pour la diapo. 6

Infection VPH: acquisition et transmission Chez les femmes: Risque d'acquisition particulièrement élevé après le début de la vie sexuelle (incidence cumulative à vie en Amérique du Nord ≥70%) Une prévalence plus élevée chez 18-24, puis  progressive Chez les hommes: Dans des études récentes (sites génitaux): la prévalence est aussi fréquente si pas plus, mais moins de variation avec l'âge, risque plus élevé chez HARSAH et VIH + Chez les femmes et les hommes: Les infections orales < des infections génitales (prévalence ~ 5X plus faible) Dans l’étude NHANES des États-Unis: infections orales de 6,9% (♂: 10,1%, ♀: 3,6%) Au Québec (Montréal - étude HITCH): 7,2% ♂ et 3,2% ♀ at non-cervical sites has been understudied (Kreimer, HIM 013). Unlike with women, HPV prevalence is steady across all ages, sugestion that men do not develop protection against reinfection (Bosch, vaccine, 2013). Mais comportements sexuels = entre femmes et hommes après 30 ans…more reexposition? More transmission female to men than men to women (Mosciski, 2012) HIM study (Kreimer, 2013: , on men, rare incident oral high risk HPV type, less than genital (2.5 per 1000 oral vs 22.2 genital vs 3.7 for anal) MMWR: female 20-24 years: ad 54% HPV prevalence: men ranged 52-69% by country (no consistent variation by age) Ogilvie: HPV prevalence in BC among sreened women: 12% HPV prelavence 15-69 years: max 20-24 years = 33% (next slide) Nhanes study (population-based) in the us 6,9% infection oral. Oui, oral, JAMA Gillison, 2012 et Natural history of the HPV infectionasco.org/print/1735420 HIV: human immunodeficiency virus; MSM: men having sex with men; NHANES: National Health and Nutrition Examination Study; HITCH: HPV (human papillomavirus) Infection and Transmission among Couples through Heterosexual activity. 1. WHO, 2014; 2. MMWR, 2014; 3. JAMA, 2012; 4. Dunne et al. J Infect Dis. 2011;204:566-73; 5. Ogilvie et al. Vaccine. 2013;31:1129-33; 6. Burchell et al. J Infect Dis. 2014;210:846-52; 7. Dahlstrom et coll. Canc Epid, Biomarkers and Prevention. 2014 Nov 12 [Epub ahead of print]. 7

Condylomes 85% (70-90%) provoqués par VPH-6/11 Risque à vie de consultations pour les verrues génitales de 7-8% L'incidence annuelle estimée à 1-2 / 1000 Plus élevés chez les femmes âgées de 20-24 ans et les hommes âgés de 25-29 ans Taux de lésions génitales externes 2-3 fois plus élevé chez les HARSAH vs hétérosexuels Impact psychosocial Many HPV infections can be lifelong and contagiousness is impossible to assess. Pre exposure immunization is important (Ex. befoire new partner). Steben , 2014, best practice & recherch clinical obst and gyn negative impact on personal relationships 1-2/1000 also in Bosch, vaccine 2013 WHO, 2014 p.471, délai plus long chez gars entre infection et condylomes sortent (6 mois femmes et 12 mois hommes environ) (cite patel, BMC 2013) 1. Garland et al. J Infect Dis. 2009;199:805-14; 2. CancerCare Manitoba. 2008; 3. Drolet et al. J Adolesc Health. 2011;48:540-52; 4. Drolet et al. Sex Transm Dis. 2011;38:949-56; 5. Giuliano et al. New Eng J Med. 2011:364:401-11. 8

Papillomatose respiratoire récurrente Vous connaissez cela bien mieux que moi… Infection par les types de VPH à faible risque, principalement 6 et 11 Verrues récurrentes dans les voies respiratoires supérieures, en particulier dans le larynx Peut exiger de multiples chirurgies Incidence de PRR d'apparition juvénile au Canada estimé à 0,24 / 100 000 enfants de moins de 15 ans Vous en connaissez beaucoup plus que moi, seulement pour donner un portrait global du fardeau associé aux VPH HPV: human papillomavirus. 1. MMWR 2014; 2. Armstrong et al. Clin Infect Dis. 2000;31:107-9; 3. Campisi et al. The Laryngoscope. 2010. 9

Juvenile onset RRP Prevalence estimated at 1.1 per 100 000 RRP: recurrent respiratory papillomatosis. 1. Campisi et al. The Laryngoscope. 2010.

(≈ Fraction attribuable *) Prévalence globale du VPH selon le siège de cancer (données nord-américaines) Siège de cancer Prévalence du VPH en % (≈ Fraction attribuable *) Col (Li et al, 2011) ≈ 100 % (90-100 études plus récentes) Vulve (De Vuyst et al, 2009) 66 % Vagin (De Vuyst et al, 2009) 70 % Anus (&)* *(De Vuyst et al, 2009) 83 % Pénis (Backes et al, 2009) 49 % Oropharynx (&) (Kreimer et al, 2005; Mehanna et al, 2013) 47 % 70 %(plus récente méta-analyse) Cavité orale (&) (Kreimer et al, 2005) 16 % Larynx (&) (Kreimer et al, 2005) 14 % VPH 16 surtout The proportion of cancers caused by HPV (PAF) is estimated by the proportion of cancers where HPV was found in pathological tissues. It may overestimate the PAF but it is the approach currently used by IARC and CDC * Possibilité de surestimer la fraction attribuable mais utilisé par CIRC et CDC ** Cancers restreints à morphologie épidermoïde

Cancer du col utérin (2010) (taux ajusté à la population canadienne de 1991) Canada Québec Nombre de nouveaux cas estimé pour 2010 1 300 280 Taux ajusté d’incidence 7 /100 000 6 / 100 000 Nombre de cas de décès estimé pour 2010 370 65 Taux ajusté de mortalité 2 /100 000 1 / 100 000 * 2e rang pour le cancer chez les femmes de 20-44 ans Source: Statistiques canadiennes sur le cancer, NCIC, 2010

Incidence et mortalité du cancer du col au Québec par âge,1984-2007 (tendances) Incidence PCA: -2.4% depuis 1984 Mortalité PCA: -3.1% depuis 1984 Impact of the screening PCA: pourcentage de changement annuel. 1. Ouhoumane, Goggin and Louchini. INSPQ. 2013; 13

Fardeau associé au cancer du col au Québec, incluant le dépistage Ca invasifs N≈281 Lésions de haut-grade N≈3 500‡ Résultats anormaux au dépistage† N≈53 000 Tests de dépistage* N≈1 127 000 Selon le FiTQ (2004-2007) Ratio 12 x Burden associated with what we find with screening *Données provenant du MSSS pour les années 2010-2011x95%; †† Estimé de 6 provinces au Canada: 4,7%; ‡Estimé de la RAMQ l procedures médicales en 2010 (Traitement pour lésions de haut grade). CA: cancer; FiTQ: Fichier des Tumeurs du Québec. 1. Ouhoumane, Goggin and Louchini. INSPQ. 2013; 14

Cancers oropharyngés Sites les plus souvent associés aux VPH: les amygdales et la base de la langue Profil de risque des cancers VPH positif: plus jeune, comportement sexuel plus risqué, moins associé au tabagisme, meilleur pronostic Augmentation de l'incidence de ces cancers observés dans certains pays et la plupart du temps chez < 60 ans États-Unis: cancers oropharyngés VPH + de 16,3% en 1984-1989 à 71,7% en 2000-2004 Suède: proportion des cancers des amygdales associés aux VPH: de 23% dans les années 70 à 93% en 2006-2007 Grande hétérogénéité entre les pays (et grande variabilité du tabagisme et des comportements sexuels) US = Chatervudi pour 16,3% à 71% (et Mehanna pour méta-analyse, pour north america, 2005-2009 70% aussi). The improved sensitivity of the detection technique is highly unlikely to be the cause of the increase in prevalence rates (sensitivity analysis were performed to assess that). Survival rate longer with HPV+cancers Chatervudi: incience of HPV+ cancers increased from 1998-2004 (0.8/100000 to 2.6/100000) and incidence for HPV- cancers declined by 50% during the same period from 2/100 000 to 1/100 000 If annual number of HPV+ oropharyngeal cancers is expected to surpass the annual number of cervical cancers by the year 2020 Prévalence est plus faible lorsque basé sur p16 que seulement sur détection ADN du VPH 16 Gillison, sept 2015: hypothèses: différences selon le genre: l’Association entre le nombre de partenaires sexuels et le risque d’infection orale est 3x plus élevée pour les hommes que pour les femmes (si RR de 2 chez femmes ayant plusieurs partenaires, ce risque est de 6 pour les hommes ayant plusieurs partenaires féminins) et cela va dans le même sens que les données montrant plus de transmission femmes-hommes que l’inverse. Augmentation du risque de détecter des VPH oraux chez hommes avec nombre de partenaires sexuels oraux différents puis plateau après 15 partenaires. Ce plateau est atteint après 5 chez les femmes. Moins de séroconversion après infection chez hommes, pouvant laisser plus de chance de réinfections. Alors, l’augmentation des comportements sexuels oraux parmi les récentes cohortes d’hommes et de femmes pourraient résulter en une augmentation encore plus grande des infections VPH orales et accélérer le taux de cancers ORL VPH +, particulièrement chez les hommes (semblent plus influencer par cmpt sexuels). 15

Incidence des cancers oropharyngés par âge et sexe au Québec,1984-2007 PCA: globallement +2.6% mais +5.2% in <60 PCA: globallement: +0.8% mais +3.2% in <60 yrs yrs yrs yrs PCA: pourcentage de changement annuel. 1. Ouhoumane, Goggin and Louchini. INSPQ. 2013; 16

Sommaire des sites de cancers associés aux VPH et nombre évitable par la vaccination au Québec* Oropharynx  Femmes Hommes cancers de l’oropharynx = 200 (pré-test Q3)  Hommes *Excluant les cancers du larynx et de la cavité orale. 1. Ouhoumane, Goggin and Louchini. INSPQ. 2013; Source des données: Fichier des tumeurs du Québec (données de 2004-2007) 17

Alberta: Cancers oropharyngés The increase in incidence of oropharyngeal cancer among men (expecially young men) was doubled that among women (the slope is not the same) Incidence of oropharyngeal cancer among women between 1975 and 2009, from 0.6 to 1.0 per 100 000. Among men, it increased from 1.2 per 100 000 in 1975 to 3.7 in 2009 No screening 1. Shack et al. CMAJ Open. 2014;2:E127-32.

Columbie-Britannique: Cancers oropharyngés Men Women Same thing seen in BC, it increased Conclusion Survival for OPC improved, more dramatically in men than women, in spite of late-stage diagnosis and increasing nodal involvement. Given the poor survival rates and need for early detection, targeted OCC screening programs are required for South Asians. Autre article de Auluck, 2012 Figure 1: Age-adjusted incidence rate (AAIR) trends of oropharyngeal cancer and oral cavity cancer (OCC) from 1980 through 2006 are shown for (A) men and (B) women. AAIR: age-adjusted incidence rate; APC: annual percent change; HPV: human papillomavirus. 1. Auluck et al. Cancer. 2010:2635-44.

Canada: Cancers oropharyngés Hommes Femmes Data from the Canadian Cancer Registry show that the age-standardized incidence of HPV-associated oropharyngeal cancer increased from 1.6 per 100 000in 1992 to 2.6 per 100 000 in 2009. Figure 2: Age-standardized incidence of HPV-associated oropharyngeal squamous cell cancer and head and neck cancer overall for males (A) and females (B), Canada, 1992-2009 females. HPV: human papillomavirus 1. Forte et al. Cancer Causes Control. 2012;23:1343-8.

États-Unis: Cancers oropharyngés Chatervudi, J. Clin Onclol, 2011

États-Unis: Cancers oropharyngés pourraient surpasser les cancers du col oropharyngeal cancers is expected to surpass the annual number of cervical cancers by the year 2020 Chatervudi, J. Clin Onclol, 2011

Composantes du fardeau et mise à jour pour les analyses économiques Études initiales, femmes Mise à jour du fardeau clinique  seul AG: anogenital; AGW: anogenital warts; CA: cancer.

Les vaccins VPH Gardasil: Cervarix: Gardasil 9 (nonavalent): Vaccin quadrivalent contre les: VPH 16 et 18 (cancers) VPH 6 et 11 (condylomes) Cervarix: Vaccin bivalent contre les: Gardasil 9 (nonavalent): Vaccin nonavalent contre les: VPH 16 et 18 ainsi que les VPH 31, 33, 45, 52 et 58 (cancers)

Groupes pour lesquels la vaccination contre les VPH est gratuite (G) et recommandée (R) Pré-test Q1 PIQ, mise à jour avril 2015

Données requises pour homologation vaccins VPH Données d’efficacité chez les 16-26 ans: Principales mesures d’efficacité: Lésions précancéreuses col, vulve, vagin, anus, pénis (non éthique de laisser évoluer vers le cancer) dues aux types vaccinaux: EV > 95% Condylomes: EV > 90% Données d’immunogénicité chez les 9-14 ans: Homologation basée sur la non-infériorité des anticorps lorsque comparés à ceux chez les 16-26 ans (bridging): Pas de test de dépistage à 9-14 ans: éthique et faisabilité Pas d’issues (lésions) attendues à cet âge

Proportion of Australian born women diagnosed as having genital warts at first visit, by age group, 2004-11  Ali, BMJ, 2013 27

Proportion of Australian born heterosexual men diagnosed as having genital warts at first visit, by age group, 2004-11  Ali, BMJ, 2013 28

n = 416 filles de 9-10 ans recrutées en 2008

Résumé des données sur l’immunogénicité d’un calendrier à 2 doses Les niveaux d’anticorps mesurés à la suite d’un calendrier à 2 doses espacées de 6 mois chez les filles de 9 à 13 ans sont comparables et souvent plus élevés que ceux mesurés après un calendrier à 3 doses chez les jeunes femmes (16-26 ans), groupe pour lequel l’efficacité clinique est démontrée

Réduction des condylomes au Danemark 2 doses espacées de 6 mois = 3 doses  Blomberg, CID, 2015

Vaccination des garçons Efficacité du vaccin quadrivalent chez les hommes est démontrée Protection indirecte chez les garçons/hommes hétérosexuels par la vaccination des filles (couverture vaccinale de plus de 75% au Québec) Au coût actuel du vaccin quadrivalent, une extension du programme à l’ensemble des garçons pré-adolescents ne serait pas coût-efficace (> 180 000$/QALY), même avec un calendrier à 2 doses Elle pourrait le devenir si le coût du vaccin était inférieur à 40 $ (incluant les frais d’administration) Programme actuel n’offre pas de protection aux hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) http://www.inspq.qc.ca 35

Récentes recommandations - vaccination des garçons Principales recommandations du CIQ : L’implantation d’un programme gratuit de vaccination en milieu scolaire des garçons en 4e année du primaire Considérée la stratégie optimale pour obtenir un impact véritable sur le fardeau lié aux VPH chez les HARSAH et offrir une protection directe à l’ensemble des hommes L’offre gratuite de vaccination aux HARSAH jusqu’à l’âge de 26 ans (limite d’âge pour femmes et hommes immunosupprimés et VIH+) Le MSSS n’a pas donné sa décision Avril 2015 http://www.inspq.qc.ca 36

Garçons: 2 doses aussi pour les 9-13 ans? Des résultats similaires observés entre les genres après l’administration de 3 doses et de 2 doses (0, 2 mois) laissent croire qu’ils devraient également se retrouver avec l’utilisation d’un calendrier à 2 doses espacées de 6 mois. Donc, oui, 2 doses pour garçons 9-13 ans, au Québec Pré-test Q2

Calendriers de vaccination VPH au Québec PIQ, mise à jour avril 2015

Calendriers de vaccination VPH au Québec Pré-test Q2 PIQ, mise à jour avril 2015

Autre info: efficacité contre les récidives Efficacité démontrée des vaccins contre la récidive d’une infection ou lésion chez une personne qui a déjà eu une infection ou une lésion associée à un même type Joura, BMJ, 2012; Swedish, CID, 2012; Powell, Vaccine, 2012

Durée de la protection conférée par les vaccins VPH Inconnue, mais au moins 10 ans et sûrement plus… Continuer de l’étudier Pas d’échecs vaccinaux (on ne le souhaite pas non plus) La durée de protection est connue = faux Quiz

Efficacité de la vaccination contre les infections orales? Il s’agit d’une basée sur des points de prévalence et non d’incidence et encore moins de réduction d’infections persistences…Ce qui est jugé requis par l’OMS comme indicateurs (surrogates) pour parler d’efficacité. Pour infections orales, deux pics semblent présents (nigtaine et cinquantaine). Vaccin efficace assez longtemps pour éviter deuxième pics? Role de ces pics sur pics des cancers par évident. Les cancers ORL sont diagnostiqués à un âge plus vieux que les cancers du col et les deux augmentent avec l’âge. Pas de réduction des cancers ORL attendus avant 2060…

Impact de la vaccination sur la papillomatose laryngée juvénile? Il s’agit d’une basée sur des points de prévalence et non d’incidence et encore moins de réduction d’infections persistences…Ce qui est jugé requis par l’OMS comme indicateurs (surrogates) pour parler d’efficacité. Pour infections orales, deux pics semblent présents (nigtaine et cinquantaine). Vaccin efficace assez longtemps pour éviter deuxième pics? Role de ces pics sur pics des cancers par évident. Les cancers ORL sont diagnostiqués à un âge plus vieux que les cancers du col et les deux augmentent avec l’âge. Pas de réduction des cancers ORL attendus avant 2060… Campisi, P., Eurogin, Séville, février 2015, MSS 2-7

Pré-test Q2

Les recommandations des professionnels de la santé font une différence Les recommandations d’un professionnel de la santé constituent l’un des principaux facteurs influençant les décisions des patients en matière de vaccination et, au final, leur décision de se faire vacciner, d’utiliser le condom et de participer au dépistage Sauvageau, 2006 BMC Public Health; Zimet, 2006, Vaccine; Guide canadien d’immunisation, 2006 45 45

Conclusions de la présentation Beaucoup de développement et de nouveautés en VPH Programme québécois novateur : calendrier 2 doses pour 9-13 ans maintenant recommandé par l’OMS et plusieurs autres pays Déjà réduction importante et rapide observée dans plusieurs pays pour les infections génitales, orales, condylomes et lésions pré-cancéreuses Potentiel réel de la vaccination de réduire le fardeau des cancers ORL associés aux VPH… le futur le dira Vaccination des garçons: essentiellement une question de coûts Vaccination gratuite pour les filles, couvertures vaccinales bonnes, mais pas excellentes Votre recommandation peut faire la différence

Remerciements Patricia Goggin (INSPQ) Najwa Ouhoummane (INSPQ) Vladimir Gilca (INSPQ) Simon Dobson (Colombie-Britannique) MSSS (financement de plusieurs études d’évaluation)

Merci pour votre attention! 48 48

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Conférence internationale sur le VPH, Lisbonne, 17-21 septembre 2015 Castellsague: beaucoup d’hétérogénéité dans la prévalence des cancers ORL, selon les pays Burk: Si détection VPH 16 oral, augmente par 22X l’incidence de cancers de l’oropharynx. Goodman: meilleur pronostic et meilleure survie à 5 ans, dans l’ordre: VPH 16+: 65% Autres VPH +: 46% Non associés aux VPH: 28% Et ce, sans égard au traitement et après autres ajustements Pourtant, certains auteurs ont mentionné que les cancers VPH+ étaient plus sensibles au traitement de radiothérapie, mais la présence de VPH pourrait être le facteur influençant le plus le pronostic à la base Peut-être les cancers associés aux VPH surviennent à des sites avec d’emblée un meilleur pronostic? Différences biologiques dans la carcinogénèse (cellular disregulation…)??? Saraiya, JNCI, 2015 …Pas encore de consensus sur le meilleur marqueur prédicteur des cancers ORL: VPH 16, E6/E7 mRNA, p16, anticorps VPH 16 E6/E7 dans la lésion, anticorps VPH 16 dans le sérum, intégration, hypoxie,…

Impact de la vaccination sur la papillomatose laryngée juvénile? Eurogin, Séville, février 2015

Anticorps et intervalles de confiance à 95% pour VPH-16 (ITT)

Anticorps et intervalles de confiance à 95% pour VPH-18 (ITT)

Une image vaut mille mots Une image vaut mille mots! Et probablement ne pourra présenter que cette figure!

Conclusions de l’étude québécoise (figure précédente expliquée en mots) Les deux vaccins Gardasil et Twinrix peuvent être co-administrés La 1ère dose de Gardasil assure le « priming » chez des filles vaccinées à 9-10 ans La 2e dose augmente considérablement les titres d’anticorps « réponse anamnestique » ; augmentation des TMG – 55-99 fois Les titres d’anticorps diminuent avec le temps après la vaccination 99-100 % de persistance d’anticorps et mémoire immunitaire 3 ans après 2 doses Les niveaux d’anticorps légèrement plus élevés après la 3e qu’après la 2e dose

School-based HPV vaccine program coverage by province Female students with 3 doses 2013/2014 2012/2013 2011/2012 2010/2011 British Columbia1 Grade 6 69.1% 68.7% 68.2% 59.9% Grade 9 61.7% 58.1% Alberta2 Grade 5 64.9% 61.2% 57.8% 74.1% 69.3% 57.6% Quebec3 Grade 4 77% 78% 75% Ontario4 Grade 8 80.2% 70.2% 58.4% 1 BC Centre for Disease Control. Immunization uptake in grade 6 students 2002-2013. 2013; http://www.bccdc.ca/NR/rdonlyres/BDD8BBD7-2C78-4369-B5B1 69D4B039BC3D/0/_Grade6_Coverage_Results_2013_reformatted.pdf BC Centre for Disease Control. Immunization uptake in grade 9 students 2002-2013. 2013; http://www.bccdc.ca/NR/rdonlyres/142E3088-F308-4D2E-AEA1-1E4813F6A997/0/_Grade9_Coverage_Results_2013_reformatted.pdf 2 Data from personal discussion with Alberta Health 3Ministère de la Santé et des Services sociaux Quebec. Vigie – Interventions. FlashVigie. 2014; 8(7). http://publications.msss.gouv.qc.ca/acrobat/f/documentation/2006/06-271-02W-vol9_no7.pdf 4 Public Health Ontario. Immunization coverage report for school pupils 2012-13 school year. 2014. http://www.publichealthontario.ca/en/eRepository/Immunization_coverage_report_2012-13.pdf

Data Sources to Assess the Burden of Cancers in Québec, Canada Québec Tumour registry (FiTQ) and population registry (incidence 2004-2007, trends 1984-2007) Mortality data file and population registry Published survival rates for anogenital cancers,* Canadian Cancer Statistics for oral cavity cancer** Medicare data file (RAMQ) for diagnostic and treatment of cervical precursors Published literature for HPV global and specific prevalence Cervical Cancer Screening in Canada, Monitoring Program Performance 2006-2008 (CPAC) for screening results estimation *Louchini R, Goggin P, Steben M. Chronic Dis Can. 2008. **Source: Canadian Cancer Statistics , 2011. CPAC: Canadian Partnership Against Cancer; FiTQ: Fichier des Tumeurs du Québec; HPV: human papillomavirus; RAMQ: Régie de l'assurance maladie du Québec. Special thank to P. Goggin for the slide.

Classification of HPV for Carcinogenicity Previous classification according to risk for CC (Muñoz et al. New Eng J Med. 2003;348:518-27.) Group Genotypes High risk (15) 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68, 73, 82 Probably high risk (3) 26, 53, 66 Low risk 6, 11, 40, 42, 43, 44, 54, 61, 70, 72, 81, CP6108 Most recent IARC classification for carcinogenic agents (Bouvard et al. Lancet Oncol. 2009;10:321-2.) Group 1 (sufficient evidence) HPV 16 (most potent, linked to several sites) HPV 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59 Group 2 (limited evidence) 2A: HPV 68 (strong mechanistic evidence for CC) 2B: 26, 53, 66, 67, 70, 73, 82, 30, 34, 69, 85, 97 Group 3 (insufficient evidence) Others, including 6 & 11 CC: cervical cancer; HPV: human papillomavirus; IARC: International Agency for Research on Cancer. Special thanks to P. Goggin for the slide. 58

Prevalence des infections à VPH chez les femmes et les hommes Population d’hommes à haut risque ♂ ♀ Prevalence of HPV is highest among those aged 20-24 y women (33%) Baseline for vaccine program evaluation In US (Shi, BMC, 2014), NHANES 2007-2010: 42% prevalence 18-59 ans. Pic à 20-24 ans et deuxième pic à 45-49 (mais pas ss en multivarié) Femmes Lors de dépistage du cancer du col 1. Ogilvie et al. Vaccine. 2013;31:1129-33; 2. Smith et al. J Adolesc Health. 2011;48:540-52.

Gillison, IJC, 2014;

Gillison, IJC, 2014;

Gillison, IJC, 2014;

1. Rodier, HPV, Seattle, 2014.

États-Unis: types de VPH dans les cancers Saraiya, JNCI, 2015, Figure 4 B

Infections orales par VPH État des connaissances Épidémiologie: beaucoup moins connue que infections génitales Prévalence des infections orales <<< infections génitales, augmente avec l’âge Dans la plupart des études, prévalence H VPH 16 le plus fréquent dans plusieurs études Revue systématique (Kreimer et al, Sex Trans Dis 2010), sur n = 4 581 sujets, la prévalence globale était de 4,5 % (IC 95 %: 3,9-5,1) et la prévalence du VPH 16 était de 1,3 % (IC 95 %: 1,0-1,7) Étude populationnelle menée par les CDC en 2009-2010 (Gillison et al, JAMA 2012) Chez les 14-17 ans (n =656): P = 1,7 % (IC 95 %: 1,0-3,1) Chez les 18-24 ans (n =792): P = 5,6 % (IC 95 %: 4,1-7,5) Étude américaine (Pickard et al, Sex Trans Dis 2012) : P = 2,4 % (IC 95 %: 1,4-3,4) chez 1000 H et F de 18-30 ans (ici pas de diff. Selon H et F)

Infections VPH orales