Tuberculose.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Pneumopathies infiltrantes diffuses
Advertisements

La Tuberculose pulmonaire
Infection Tuberculeuse de l'Enfant
LYMPHOME HODGKINIEN PULMONAIRE PRIMITIF
MALADIES INFECTIEUSES
Prevention de la réactivation de la tuberculose chez l’immunodéprimé
Licence en Soins et Techniques Infirmiers. U.E S3
Elisabeth BOUVET Hôpital Bichat Claude Bernard GERES
TUBERCULOSE DE L’ENFANT
TUBERCULOSE PULMONAIRE ET PRIMO-INFECTION TUBERCULEUSE
CANCER BRONCHIQUE.
Tuberculose Maladie infectieuse mortelle sans traitement
Pathologies pleurales
infection du parenchyme pulmonaire
Tuberculose pulmonaire
MALADIES INFECTIEUSES BRONCHOPULMONAIRES
Etat des lieux sur la tuberculose chez les personnes âgées
XVIIème journée régionale Hôpital propre en Franche-Comté
Monsieur M., 28 ans, présente des adénopathies médiastinales symétriques et une infiltration micronodulaire périhilaire découverts en raison d’une toux.
Maladies Infectieuses
Gastrites Aigues ou chroniques.
ITEM #155 (ex item 106) - Tuberculose
ENQUETE AUTOUR D’UN CAS DE TUBERCULOSE
La Tuberculose Qu’est-ce que la tuberculose: cette maladie est une infection causée par une bactérie découverte par le médecin koch qui donna son nom à.
Adénopathies cervicales.
LA TUBERCULOSE PULMONAIRE
Tuberculose Pulmonaire Commune
L’Aspergillus en pneumologie
Pneumopathies opportunistes
MELIOIDOSE.
LA TUBERCULOSE Historique Données épidémiologiques Microbiologie
LA TUBERCULOSE GENITALE
La tuberculose au début du XXIème siècle
LA TUBERCULOSE Dr F. PORRI Pneumologue.
LA TUBERCULOSE PULMONAIRE
Imagerie IRM d’un lymphome malin non hodgkinien de la queue de cheval I.ELHAJJEM, S.KOUKI, E.BEN YOUSSEF, H.BOUJEMAA, N.BEN ABDALLAH Service de radiologie,
IMAGERIE DE LA TUBERCULOSE ABDOMINALE CHEZ L’ENFANT
Tuberculose du sujet âgé
Module le patient migrant Voyageur
Tuberculose G.Mangiapan ENKRE 2006.
LA TUBERCULOSE PERITONEALE
Syndrome néphrotique.
Cours de Bactériologie Faculté de Médecine de Fès
Tuberculose : PLAN Généralités Tableaux cliniques.
Syndrome parenchymateux
Le point sur la tuberculose
La maladie de Kaposi DIU Bujumbura Juin 2013.
1 DIU VIH-SIDA des grands lacs 2012: Co-infection TB-VIH Co-infection tuberculose et VIH La gestion au quotidien Dr Cédric Arvieux – Université Rennes.
Manifestations pulmonaires du VIH/SIDA
IDR Test tuberculinique Signification, technique, réalisation
Diagnostic des miliaires pulmonaires
Les tuberculoses extra pulmonaires << TEP >> Dr Ouardi
Infections Respiratoires Basses Communautaires Conduite A Tenir
CANCER BRONCHIQUE PRIMITIF
SARCOIDOSE ET AUTRES MALADIES INTERSTIELLES DU POMON
T UBERCULOSE P ULMONAIRE Hôpital de Creil Services SMP/Pneumo KARMOUS Sarah 1.
Tuberculose anale pièges diagnostiques A.HAMDANI CASABLANCA 6EME J.FMC 10/12/2015.
INFLAMMATION.
CAS CLINIQUE N°2: M. L Présentation du 11mars 2013 DESPEAUX Anne-Laure.
Traduction radiologique de la tuberculose en pneumologie
Tuberculose DIU Infections Nosocomiales et Hygiène Hospitalière.
ANATOMIE PATHOLOGIQUE DE LA REACTION INFLAMMATOIRE
Cas clinique Homme de 54 ans -Diagnostic à l’âge de 49 ans sur dilatation des bronches avec agénésie bilatérale des canaux déférents connue -Mutations.
MASSE FESSIERE GEANTE D’ORIGINE TUBERCULEUSE
Tuberculose T Doco-Lecompte.
Transcription de la présentation:

Tuberculose

Définition La tuberculose = principale localisation de l’infection maladie infectieuse transmissible liée à la présence d’une mycobactérie du complexe tuberculosis principale localisation de l’infection pulmonaire mais peut être aussi osseuse, ganglionnaire, pleurale….

Épidémiologie dans le monde 8,8 millions de nouveaux cas d’infections tuberculeuses dans le monde incidence variant de moins de 10 nouveaux cas pour 100 000 habitants (Europe occidentale et en Amérique du Nord) à plus de 340 cas pour 100 000 habitants (Afrique subsaharienne) 5ème cause de décès par maladie dans le monde et la 2ème cause de décès par maladie infectieuse

Épidémiologie: en France En France environ 8,5 cas pour 100 000 habitants Risque de tuberculose maladie plus élevé en Île-de-France et en Guyane ainsi que pour les personnes originaires d’Afrique subsaharienne et les personnes sans domicile fixe. Tuberculose plus fréquente : chez l’homme (60 % des cas) chez les sujets âgés (incidence de 28,3/ 100 000 habitants) chez les sujets immigrés (incidence de 57,4/ 100 000 habitants).

Histoire naturelle Transmission aérienne à partir d’une personne présentant une tuberculose bacillifère (patient qui crache des « bacilles ») « aérosol » de gouttelettes infectantes lors de la toux avec dépôt alvéolaire de quelques bacilles = à l’origine de la primo-infection tuberculeuse risque proportionnel à l’intensité de la toux, de l’expectoration et de la durée d’exposition DONC primo-infection tuberculeuse (PIT) le plus souvent asymptomatique responsable d’une infection tuberculeuse latente (ITL)

Primo-infection tuberculeuse Foyer primaire = dépôt alvéolaires des quelques bacilles infectants au niveau du « foyer primaire » : phagocytose des bacilles par les macrophages (avec multiplication intra-macrophagique) Drainage des bacilles vers le ganglion hilaire satellite du foyer primaire Foyer primaire + adénopathie satellite = Complexe primaire, qui peut rester visible sur la radio de thorax plusieurs années après la PIT Dissémination possible ensuite dans tout l’organisme (=foyers secondaires)

Primo infection tuberculeuse Développement dans les semaines suivantes d’une réponse immune à médiation cellulaire Permettant le plus souvent de limiter la multiplication du BK Responsable au niveau du foyer primaire et des foyers secondaires d’un afflux de cellules monocytaires d’allure épithélioïde avec au centre parfois une nécrose dite « caséeuse » ces lésions sont appelées granulomes giganto-cellulaires avec nécrose caséeuse et contiennent quelques bacilles quiescents

Primo infection tuberculeuse L’ITL est généralement asymptomatique Parfois PIT « patente » : avec altération de l’état général possible érythème noueux, kérato-conjonctivite phlycténulaire, adénopathies cervicales, toux et dyspnée

Tuberculose Maladie A n’importe quel moment pendant l’ITL ou après l’ITL multiplication des bacilles quiescents = tuberculose-maladie = le patient devient symptomatique Favorisée par la malnutrition, l’alcoolisme, la précarité, la toxicomanie, le diabète, l’insuffisance rénale ou l’immunosupression (exemple infection VIH, tumeurs solides et hémopathies….) Au cours des 2 ans qui suivent la PIT : TM chez environ 5% des patients et au-delà des deux ans encore environ 5% des patients développeront une TM

Macrophages alvéolaires Inhalation de bacilles en suspension dans l’air Macrophages alvéolaires Absence de x intra macrophagique Sujets IDR - Foyer primaire x bacillaire + libération de bacilles ADP satellite x bacillaire Infection contrôlée Caséum solide, calcification Rares bacilles quiescents dissémination hématogène (poumon, foie, rate, os, séreuses, méninges) Foyers secondaires x de bacilles quiescents caséum liquide, excavation  tuberculose secondaire Pulmonaire  contagiosité (ou extra-pulmonaire) Primo-infection Développement d’une immunité à médiation cellulaire solide Développement d’une hyperréactivité Vis-à-vis de la tuberculine (IDR +) Infection non contrôlée tuberculose primaire x = multiplication Figure 1 : physiopathologie de l’infection tuberculeuse

Tuberculose pulmonaire Tuberculose-pulmonaire commune = la forme CLASSIQUE de TM Lésions situées essentiellement dans les régions supérieures et postérieures Formation à partir de(s) foyers secondaires et/ou primaire avec ramollissement et fonte du caséum suivie par fistulisation à l’arbre bronchique et formation d’une caverne Dissémination bronchogène au reste du poumon

Miliaire tuberculeuse Dissémination hématogène dans les deux champs pulmonaires mais aussi vers d’autres organes soit lors de la phase de bacillémie initiale ou par érosion vasculaire à partir d’un foyer de nécrose caséeuse Clinique : altération de l’état général, souvent fébrile, chez un patient le plus souvent dyspnéique Diagnostic : les prélèvements doivent être répétés Recherche de localisation pulmonaire Recherche de localisation neurologique Recherche de bactéries dans le sang Recherche de bactérie dans la moelle osseuse Recherche d’une localisation hépatique…..

Autres formes respiratoires Pleurésie tuberculeuse : Pleurésie exsudative séro-fibrineuse lymphocytaire (cf item épanchement pleural), Généralement épanchement unilatéral Secondaire à l’effraction d’un foyer parenchymateux sous pleural souvent infra-radiologique Pneumonie aigue tuberculeuse Forme aigue liée à l’ensemencement massif de BK dans le parenchyme sain à partir d’une lésion excavée, associée à une réaction inflammatoire intense

Formes extra-pulmonaires Moins fréquentes que les formes pulmonaires Peuvent toucher tous les organes avec en particulier : tuberculose ganglionnaire (50% des localisations extra-pulmonaires) essentiellement cervicale et médiastinale. (sujet VIH +) tuberculose ostéo-articulaire, essentiellement spondylodiscite tuberculeuse ou mal de Pott, prédominance de sujets âgés tuberculose génito-urinaire  tuberculose neuro-méningée

Diagnostic de l’ITL

La réaction cutanée tuberculinique (RCT) ou IDR Met en évidence la réaction d’hypersensibilité retardée induite par les antigènes mycobactériens (M. tuberculosis, BCG, certaines mycobactéries atypiques) En réaction aux antigènes mycobactériens, expansion de clones lymphocytes T. Lors de l’injection intradermique d’Ag Tuberculine, ces clones T sont extériorisables, avec afflux de macrophages, prolifération de kératinocytes  papule Tubertest®: 0,1 millilitre =5 UI, lecture 72H Positif si supérieur à 5 mm

Virage de l’IDR

Quantiféron: 4 indications HAS : diagnostic de la tuberculose-infection latente, en remplacement de l’IDR : 1) Pour aider au diagnostic des formes extra pulmonaires de la tuberculose-maladie 2) Enquête autour d’un cas uniquement chez les adultes (de plus de 15 ans) 3) Avant introduction d’un TT anti-TNF alpha 4) Professionnels de santé lors de leur embauche, et pour ceux travaillant dans un service à risque Physiopathologie: stimuler in vitro par des Ag spécifiques de M.Tubreculosis les lymphocytes T sanguins et mesurer leur production d’IFN-γ

Quantiféron

Diagnostic de la tuberculose maladie

Diagnostic Clinique Radiologie Bactériologie: pas de tuberculose sans BK! = Prélèvements multiples ECBC Tubages gastriques Liquide pleural Urines Ponction lombaire….

Traitements Traitement classique: Attention à la contraception Quadrithérapie 2 mois Isoniazide 3 à 5 mg/kg/J Rifampicine 10 mg/kg/J Ethambutol 20 mg/kg/J Pyrazinamide 30 mg/kg/J Bithérapie 4 mois: isoniazide et rifampicine Le matin, à jeun Attention à la contraception Attention aux traitements associés Surveillance +++

Évolution Favorable dans plus de 97% des cas si la tuberculose est correctement traitée et surveillée Bactériologiquement, la puissance des associations antibiotiques est telle qu’en moins de 2 mois, on obtient une négativation de l’expectoration à l’examen direct dans la plupart des cas Même si l’examen direct reste positif au direct on considère que le risque de contagiosité est très diminuée en regard de ce qu’elle était avant la mise en route du traitement.

Évolution ultérieure Si les lésions initiales sont importantes, le traitement ne permet pas d’obtenir une restitution ad integrum du parenchyme pulmonaire avec Rétraction Tractus fibreux Emphysème paracicatritiel Dilatations de bronches Calcifications Épaississements pleuraux (pachypleurite) Séquelles pouvant être responsable d’une insuffisance respiratoire chronique