A. Lebrun. Théorème de Shannon Soit F une fonction logique de n variables xn F(x1,..,xi, xn)=xi.f(x1,…,1, xn)+xi.g (x1,…,0,,xn) F(x1,..,xi, xn)=(xi+g(x1,…,0,

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Tables de Karnaugh Table de vérité : Table de Karnaugh
Advertisements

Comparaison d'une distribution observée à une distribution théorique
CALCUL LITTERAL 3° Avon 2010 Bernard Izard 05-LT I – NOTATIONS
Algèbre de Boole Définitions :
Architecture des Ordinateurs
Fonctions Booléennes.
La Logique Issus de l'algèbre de Bool (mathématicien Anglais ), seuls deux états sont utilisés : Etat « 0 » = abscence, faux Etat « 1 » =
La partie analyse en entrant par la résolution de problèmes
Introduction à la logique
Calcul propositionnel
Système formel Nous avons introduit : signes de variables (x, y, z, …), de constantes (0, 1), d’opérations (+, ), de relations (=, ) Axiomes : ce sont.
Fonctions Booléennes primaires
Architecture de machines Eléments de logique
Programmes de calculs en 3ème
ALGEBRE DE BOOLE Mohamed Yassine Haouam
3.1 Portes logiques et algèbre de Boole
Algorithmique et structure de données
Démontrer qu’un triangle est rectangle (ou pas !)
Algèbre de Boole et les Boucles
ASI 3 Méthodes numériques pour l’ingénieur
Révisions Logique combinatoire
Le codage des nombres en informatique
La segmentation
THÉORÈME DE PYTHAGORE.
Résolution d’équation du second degré
Gestion de Fichiers Tri Interne Efficace et Tri Externe.
Les expressions algébriques
Recherche Opérationnelle
Équations Logiques État Physique État Électrique État Logique L
SIMPLIFICATION DES EQUATIONS LOGIQUES
Le théorème de Ptolémée par Genbauffe Catherine
Chapitre 3 :Algèbre de Boole
Algèbre de Boole Définition des variables et fonctions logiques
Rappel - analyse et synthèse de fonctions combinatoires
L ’ESSENTIEL SUR LE THEOREME DE PYTHAGORE. 1. Le théorème de Pythagore
STATISTIQUES – PROBABILITÉS
Tutorat en bio-informatique
RELATIONS MÉTRIQUES DANS LE TRIANGLE QUELCONQUE
Une démonstration Utiliser les transformations (étude de figures).
Activités mentales rapides
1. Spoon Christophe Delagarde, septembre 1998 I.U.T., Université de la Méditerrainée 2.
MATHÉMATIQUES DISCRÈTES Chapitre 1 (Section 5)
Algèbre de Boole Définition des variables et fonctions logiques
Rallye Mathématiques
UE MAREP Cours 1 : Algèbre de Boole et entiers naturels
Introduction à la programmation (420-PK2-SL) cours 1
LES TABLEAUX DE KARNAUGH
Post-optimisation, analyse de sensibilité et paramétrage
2. Méthode du simplexe et son analyse.
Racines carrées I- Calculer le carré d’un nombre:
Circuits.
LOGIQUE ET PROGRAMMATION LOGIQUE
LES FONCTIONS LOGIQUES
Pierre Joli Cours de Mathématique Pierre Joli
A. Lebrun. Principe de base Dans la logique combinatoire, les sorties dépendent des différentes entrées et peuvent être calculées par l’algèbre de Boole.
A. Lebrun. La base 2 Un nombre peut se représenter en base deux par une suite de 0 ou de 1. Chaque bit a un poids qui dépend de son rang Le format n impose.
Les bascules et registres
A. Lebrun. L’informatique La couche physique d’un ordinateur nécessite la construction d’opérateurs logiques dont la description relève de l’algèbre de.
Résolutions et réponses
Méthodes de la géodésie terrestre
Cours de Systèmes de Gestion de Données - Licence MIAGE – 2003/20041 Cours n°2 La conception d ’un schéma relationnel (suite) Chantal Reynaud Université.
 Analyse des circuits électriques -GPA220- Cours #3: Techniques d’analyse des circuits électriques Enseignant: Jean-Philippe Roberge Jean-Philippe Roberge.
L’électronique des ordinateurs Laurent JEANPIERRE IUT de CAEN – Campus 3.
Algèbre de BOOLE Laurent JEANPIERRE D’après le cours de Pascal FOUGERAY IUT de CAEN – Campus 3.
F. Touchard Polytech Marseille IRM Cours Architecture Logique booléenne 1 Algèbre de Boole.
Architecture de machines Eléments de logique
Fonctions Logiques & Algèbre de BOOLE
1 Chapitre 3 :Algèbre de Boole Définition des variables et fonctions logiques Les opérateurs de base et les portes logiques. Les lois fondamentales de.
Optimisation Logique Bruno Rouzeyre
Présenté par: Mr: KARKOUB Rida Mme: ERRAIH Izza
Transcription de la présentation:

A. Lebrun

Théorème de Shannon Soit F une fonction logique de n variables xn F(x1,..,xi, xn)=xi.f(x1,…,1, xn)+xi.g (x1,…,0,,xn) F(x1,..,xi, xn)=(xi+g(x1,…,0, xn)).(xi+f (x1,…,1,,xn)) f et g sont obtenues en remplaçant xi par 1 et 0 dans F Ex: F(a,b,c) = abc +abc +abc s’écrit F = a(bc + bc) + a ( b c) F = (a + bc ).( a +(bc + bc))

Shannon Attention si dans un terme une variable n’apparaît pas, alors ce terme est dans les deux fonctions f et g déduites de F Ex F = ab + bc Alors F = a (b + bc) + a ( bc) Alors F = (a + bc). (a +(b + bc)) En effet bc = abc + abc

Extension de Shannon Si on applique successivement Shannon à chacune des variables xi on trouve: F (x1,…,xn)= x1.x2….xn.f(1,…,1) + x1.x2…xn.f(0,1,…,1) + …..+ x1.x2…..xn.f(0,0,….,0) F(x1,….,xn) = (x1+x2+….+xn+f(0,0,…0)).(x1+x2+…+xn+f(1,0,…,0)) …..(x1+x2+…+xn+f(1,1,….1))

Relation avec les Mintermes et Maxtermes On constate que dans la première expression, on retrouve la somme des mintermes (Produit de toutes les variables sous forme directe ou complémentaire) mutipliés par la valeur de la fonction (0 ou 1) correspondant à ce minterme On constate que dans la seconde expression on retrouve le produit des maxtermes (sommes de toutes les variables sous forme directe ou complémentaire) auxquels on ajoute la valeur de la fonction (0 ou 1) correspond à l’inverse des valeurs des variables

Exemple: Ex: F = ab + bc F = abc f(1,1,1) + abc f(0,1,1) +abc f(0,0,1)+ abc f(0,0,0) + abc f(0,1,0) + abc f(1,0,1) +abc f(1,1,0) + abc f(1,0,0) F = abc + abc + abc F = ( a+b+c+f(0,0,0)).( a+b+c+f(0,0,1)). (a+b+c+f(0,1,0)). (a+b+c+f(0,1,1)). ( a+b+c+f(1,0,0)). ( a+b+c+f(1,1,0)).( a+b+c+f(1,0,1)). (a+b+c+f(1,1,1)) F = (a+b+c).(a+b+c).(a+b+c).(a+b+c).(a+b+c)

Fonctions logiques Les tables de vérités des fonctions nous conduisent aux formes normales des fonctions Ces formes contiennent des mintermes ou des maxtermes Les différents mintermes peuvent quelquefois se simplifier  facilite la réalisation du circuit représentant la fonction  rend la maintenance plus aisée

Choix de la représentation Le choix de la représentation normale disjonctive ou conjonctive dépend du nombre de fois que la fonction vaut 1 Le théorème de De Morgan permet de passer d’une forme à l’autre

Simplifications algébriques Les simplification reposent sur les lois suivantes Lois des complémentaires a + a = 1 a. a = 0 Loi d’absorptions a + a.b = a + b a + a.b = a

Exemple: fonction majorité de 3 variables F = abc + abc + abc + abc F = abc +abc +abc +abc +abc +abc F = ab +bc + ac

Autre représentation La méthode algébrique est compliquée à mettre en œuvre Difficulté aussitôt que F dépend de 4 ou 5 variables  Utiliser une autre représentation pour favoriser la visibilité des regroupement  Faire en sorte que deux regroupements qui ont une variable complémentaire soient côte à côte  Tableau de Karnaugh

Karnaugh KARNAUGH Maurice États-Unis Ph.D. de Physique, Université de Yale Actuellement retraité Gouverneur fondateur de l'ICCC en 1972 (International Council for Computer Communication)International Council for Computer Communication · Secrétaire général de 73 à 82 · Vice-président de 82 à 86 · Gouverneur émérite depuis Chercheur aux laboratoires Bell Telephone de 1952 à 1966 Chercheur au centre de recherche IBM – New York – de 1966 à 1993 Professeur d'informatique à l'Institut Polytechnique de New York de 1980 à 1999 Membre de l'IEEE – 1975 – Pour ses travaux sur l'utilisation des techniques numériques en télécommunications

Tableau Partage les variables en deux groupes Pour chaque groupe, on écrit tous les mintermes de la valeur minimale puis en changeant 1 variable (la plus à gauche possible) sans retomber sur une combinaison déjà écrite jusqu’à toutes les combinaisons soient écrites Chacun de ces mintermes correspond à une colonne pour le premier groupe et 1 colonne pour le second groupe  chaque case correspond à un minterme de la fonction

Soit F dont la table de vérité est: abcdF

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 0(12) 1(8) 1 c d (1) 0(5) 1(13) 0(9) 0 c d (3) 0(7) 1(15) 0(11) 0 c d (2) 1(6) 0(14) 0(10) 1 F = abcd + abcd + abcd+ abcd + abcd+ abcd+ abcd F = R{ 0,2,5,7,8,10,12} en considérant a = 8, b = 4, c=2 et d=1

Cases adjacentes Deux cases sont adjacentes si elles ont (n-1) variables en commun Ex: (0) et (1) sont adjacentes Si la fonction à n variables, toute case à n cases adjacentes Ex: (0) adjacentes à (1), (2), (4) et (8)

Simplification Si deux cases adjacentes sont à 1 alors on peut regrouper les deux termes et le nouveau groupement correspond aux variables communes et identiques ( disparition de la variable qui apparaît sous forme directe et complémentée) Ex: (5) et (7) (5)= a b c d et (7) = a b c d (5) + (7) = a b d Trouvez les autres groupements de 2 possibles

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 0(12) 1(8) 1 c d (1) 0(5) 1(13) 0(9) 0 c d (3) 0(7) 1(15) 0(11) 0 c d (2) 1(6) 0(14) 0(10) 1 F = abcd + abcd + abcd+ abcd + abcd+ abcd+ abcd G (5,7) = a b d

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 0(12) 1(8) 1 c d (1) 0(5) 1(13) 0(9) 0 c d (3) 0(7) 1(15) 0(11) 0 c d (2) 1(6) 0(14) 0(10) 1 F = abcd + abcd + abcd+ abcd + abcd+ abcd+ abcd G (5,7) = a b d

itération Si le groupement obtenu possède un groupement adjacent, valant également 1, alors on peut regrouper ces deux groupements pour en faire un de 4 dans lequel une deuxième variable disparaît Groupement (0,2) symétrique au groupement (8,10) G(0,2) = a b d et G(8,10) = a b d G (0,2,8,10) = b d On reitère le processus aussi longtemps que possible

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 0(12) 1(8) 1 c d (1) 0(5) 1(13) 0(9) 0 c d (3) 0(7) 1(15) 0(11) 0 c d (2) 1(6) 0(14) 0(10) 1 F = abcd + abcd + abcd+ abcd + abcd+ abcd+ abcd G(0,2,8,10) = b d

Principes de simplification Transcrire la table de vérité de la fonction dans un tableau de Karnaugh (attention à l’ordre des lignes et colonnes) Chercher à regrouper les 1 En partant du 1 qui semble le plus isolé En cherchant à faire des regroupements les plus grands possibles (1,2,4,8,16,…) Nommer les différents groupements Tous les 1 doivent être dans un groupement Une case à 1 peut appartenir à plusieurs groupements Fonction simplifiée est la réunion de l’ensemble des groupements qui ont au moins une case n’appartenant qu’à lui

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 0(12) 1(8) 1 c d (1) 0(5) 1(13) 0(9) 0 c d (3) 0(7) 1(15) 0(11) 0 c d (2) 1(6) 0(14) 0(10) 1 F = abcd + abcd + abcd+ abcd + abcd+ abcd+ abcd G (5,7) = a b d G(0,2,8,10) = b d G(8,12) = a c d F = a b d + b d + a c d

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 0(12) 0(8) 1 c d (1) 1(5) 1(13) 1(9) 1 c d (3) 1(7) 1(15) 1(11) 1 c d (2) 0(6) 0(14) 1(10) 0 F = R {0,1,3,5,7,8,9,11,13,14,15}

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 0(12) 0(8) 1 c d (1) 1(5) 1(13) 1(9) 1 c d (3) 1(7) 1(15) 1(11) 1 c d (2) 0(6) 0(14) 1(10) 0 F = a b c + d + b c

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 1(12) 0(8) 0 c d (1) 1(5) 1(13) 0(9) 0 c d (3) 0(7) 1(15) 1(11) 0 c d (2) 0(6) 0(14) 1(10) 0

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 1(12) 0(8) 0 c d (1) 1(5) 1(13) 0(9) 0 c d (3) 0(7) 1(15) 1(11) 0 c d (2) 0(6) 0(14) 1(10) 0 F = a c + a b d + a b c Le groupement b c d est inclus dans les groupements abc et a b d

Limites d’applications Cette méthode de simplification marche bien tant que le nombre de variables est inférieur à 10 Au-delà il vaut mieux essayer de dissocier les fonctions et la remplacer par plusieurs avec moins de variables

Fonctions avec des états non définis Pour certaines fonctions, des combinaisons d’entrées peuvent ne jamais apparaître. Exemple la fonction qui utilise les chiffres en binaire comme entrée. Les combinaisons 1010,1011,1100,1101,1110 et 1111 ne seront jamais utilisées Comme ces combinaisons ne seront jamais utilisées, on peut considérer que les sorties correspondantes valent indifféremment 0 ou 1 Dans ce cas on les note o

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 1(12) 0(8) 0 c d (1) 1(5) 1(13) 0(9) 0 c d (3) 0(7) 1(15) 0(11) 0 c d (2) 0(6) 0(14) 0(10) 0

Simplification les règles précédentes subsistent Si on a besoin d’un état indifférent pour compléter le bloc, on peut le prendre afin de simplifier la fonction On le considère alors comme égal à 1 Sinon on le laisse et on le considère égal à 0

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 1(12) 0(8) 0 c d (1) 1(5) 1(13) 0(9) 0 c d (3) 0(7) 1(15) 0(11) 0 c d (2) 0(6) 0(14) 0(10) 0 F = R {0,1,4,5,7} + I {10,11,12,13,14,15}

Exemple f (abcd) a b c d (0) 1(4) 1(12) 0(8) 0 c d (1) 1(5) 1(13) 0(9) 0 c d (3) 0(7) 1(15) 0(11) 0 c d (2) 0(6) 0(14) 0(10) 0 F = a c + b d Le groupement g(4,5,12,13) est inutile car il ne contient aucun 1 qui ne soit déjà dans un autre groupement.

Tableau de Karnaugh pour f(a,b,c,d,e,f,g,h) 2 groupes de 4 variables l = (a b c d)c = (e,f,g,h) Chaque minterme ( donc chaque case le représentant) est déterminé par un nombre compris entre 0 et 255 Ce nombre est égal à N= a.2 7 +b c.2 5 +d e f g h. 2 0 La règle d’écriture de Karnaugh nous conduit au tableau suivant la disposition ci-après:

Tableau pour 8 variables

Questions Combien de cases sont adjacentes au sens de Karnaugh d’une case donnée Quelles sont les cases adjacentes au sens de Karnaugh de la case 92?, de la case 8? Combien de cases comprend le plus grand regroupement possible? Ce regroupement correspond à quelle fonction?