Baruch Spinoza XVIIIème partie
Traité théologico-politique 1677 Si Spinoza propose un traité théologico-politique, c’est qu’il ne fait, tout au long de son livre qu’observer le comportement des Juifs dans la Bible. Il souligne leurs erreurs dans leurs choix politiques et considère qu’afin de ne pas les renouveler, - il ne faut pas laisser d’autorité politique aux ministres du culte. - il importe pour l’État et pour la religion de « confier au souverain le droit de décider de la justice et de l’injustice ».
Il établit des comparaisons avec les politiques de son temps. La Bible constitue une source d’informations intéressante. Il peut y puiser un très grand nombre d’exemples qui soutiennent sa thèse. Il en a d’ailleurs grand besoin puisque celle-ci est très subversive.
« Personne ne peut faire ainsi l’abandon de ses droits naturels et de la faculté qui est en lui de raisonner librement et de juger librement des choses ; personne n’y peut être contraint. Voilà donc pourquoi on considère comme violent un gouvernement qui étend son autorité jusque sur les esprits ;
voilà pourquoi le souverain semble commettre une injustice envers les sujets et usurper leurs droits, lorsqu’il prétend prescrire à chacun ce qu’il doit accepter comme vrai et rejeter comme faux, et les croyances qu’il doit avoir pour satisfaire au culte de Dieu. C’est que toutes ces choses sont le droit propre de chacun, droit qu’aucun citoyen, le voulût-il, ne saurait aliéner. »