Graphiques extraits du rapport:
70 % des Français, contre 39,5 % des Danois déclarent le travail comme très important dans leur vie. Ils n’étaient que 60 % en 1990
Travailler est un devoir vis à vis de la société, cette position, qui est celle de la Droite, n’est totalement partagée que par 1 français sur 5 (moins d’un suédois sur 6)
Ils sont tout aussi nombreux à être tout à fait d’accord (13%) ou plutôt d’accord (20%° avec le fait que « les gens ne devraient pas être obligés de travailler s’ils ne le souhaitent pas », près de 50% n’étant pas d’accord avec cela
En fait , cette place si importante occupée par le travail dans la vie des Français est liée aux attentes particulières qu’ils ont à son égard. Plus de 3 sur 4 sont d’accord (25%), ou tout à fait d’accord (50%), sur le fait que « pour développer pleinement ses capacités il faut avoir un travail » (contre moins de 40% des Islandais ou des hollandais)
Et, plus que les autres européens, ils attendent de leur travail qu’il soit ‘intéressant’, et ‘leur confie des responsabilités’, même s’ils attendent aussi qu’il leur permette de gagner leur vie et de créer des liens sociaux
Mais pour les Français, la place occupée par le travail dans leur vie devrait être moins importante
C’est ce que souhaitent 2 français sur 3 en 1999 (plus qu’avant le passage aux 39 heures , vingt ans auparavant), contre 1 Danois sur 3 seulement, et moins d’un portugais sur 5.
Et ceci même si le slogan « travailler plus pour gagner plus » rencontre un écho chez un Français sur trois en 2005, plus qu’en 1997 (20 %)
Pourquoi cet apparent paradoxe entre une plus grande place accordée au travail dans la vie, en France, mais aussi un désir plus répandu de voir la place occupée par le travail diminuer ?
Sans doute parce qu’en France, plus qu’ailleurs, le travail est ‘toujours’ ou ‘souvent’ stressant (c’est le cas pour près d’un Français sur deux) et que beaucoup de salariés rentrent ‘toujours’ ou ‘souvent’ épuisés après le travail
Mais peut-être surtout, parce que les espoirs d’épanouissement dans son travail, très répandus en France, sont déçus. 46 % de nos compatriotes estiment que leur qualification leur permettrait d’effectuer des tâches plus exigeantes que celles qu’on leur demande d’effectuer
Et que c’est en France que les espoirs de promotions sont les plus faibles : seuls 14 % des Français estiment que leurs possibilités de promotion sont élevées
D’où une grande insatisfaction; C’est en France que l’indice global de satisfaction au travail est le plus faible. Il diminue encore entre 1997 et 2005, contrairement à ce qui se passe en Allemagne ou en Grande Bretagne.
Près de 3 Français sur 4 souhaiteraient consacrer plus de temps à leur famille
Et 44% en sont empêchés en raison de l’empreinte des problèmes professionnels sur leur vie hors-travail
Alors que, à l’inverse, ils sont moins nombreux que les autres européens à rencontrer des difficultés à se concentrer au travail en raison de problèmes familiaux