Michel de Montaigne XIème partie
Essais : œuvre qui n’a pas d’ordre Chaque chapitre est indépendant, peut être lu séparément. Le dessein originel de l’auteur (se peindre soi-même) est très vite dépassé comme si une œuvre nouvelle s’imposait d’elle-même : peindre l’homme. comme un livre de conseils. Alain Propos sur le bonheur Synthèse
Œuvre de la Renaissance À comparer avec Le Prince : même époque mais pas d’hypothèse de départ (« L’homme est un loup pour l’homme. ») Montaigne s’interdit de juger. Il n’est pas un exemple mais une expérience. La vision est aussi réaliste que celle de Machiavel mais la démarche est autre
Machiavel propose un code de vertus. Montaigne montre comment il apprend à se connaître. Les deux hommes ont été chargés de missions de conciliations, mais ont une conception absolument différente de la politique et de l’Etat. Machiavel veut changer l’Etat, il craint la république et ses écueils. Montaigne cherche à apprendre à accepter son sort. Il annonce en cela Descartes : « Changer plutôt mes désirs que l’ordre du monde »
Le réalisme de Montaigne est une vision dynamique de l’homme qui essaie de saisir l’être dans le changement, les accidents. « Les autres façonnent l’homme ; moi je le raconte, et je peins un homme particulier bien mal formé. » stoïcien, sceptique, épicurien stoïcien sous l’influence de La Boétie. « Que philosopher, c’est apprendre à mourir. »
sceptique parce qu’il comprend la relativité du jugement des hommes, et principalement du sien propre. enfin épicurien puisque, dans un monde aussi dur que celui dans lequel il vit, il est indispensable d’apprendre à goûter et à savourer la vie, le bonheur quand il se présente..