AGIR POUR LA PROTECTION DES LACS le cas du lac de la Grande-Fourche Par Gilles Couture, président Ass. des riverains du lac de la Grande-Fourche Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup 16 juin 2010

Présentation du lac Lac créé par l’érection d’un barrage à la fin du 19e siècle. Présence d’un moulin à scie il y a plusieurs années. Longueur de 7 kilomètres auxquels s’ajoute un marais d’environ 3 kilomètres Lac peu profond (maximum 13 mètres). Un coté du lac est très agricole (4 grosses entreprises agricoles dont un éleveur de bœufs) alors que l’autre l’est très peu. Le lac de la Grande-Fourche reçoit les eaux du lac St-Hubert.

Présentation du lac

Association des riverains Elle fut fondée en avril 1987. Elle est incorporée et à but non lucratif. Elle est reconnue par la Municipalité de St-Hubert et est inscrite auprès du Registraire des entreprises. Ses buts : Favoriser et promouvoir par tous les moyens utiles et opportuns la conservation et la protection de la faune, du poisson, du gibier et de l’environnement. Représenter l’ensemble des riverains auprès de la Municipalité L’Association compte dans ses rangs environ 240 des 325 propriétaires riverains. Elle est administrée par un CA de 11 membres. Il en coûte 10$ par année ou 20$ pour trois ans pour être membre.

Collaboration avec la municipalité Actuellement, les relations avec la Municipalité sont bonnes. La Municipalité reconnaît l’apport économique important de ses trois lacs. Depuis 4 ans, je siège au conseil municipal comme conseiller. La Municipalité cherche des moyens de desservir ces citoyens saisonniers et de plus en plus permanents.

Algues bleu-vert C’est à la fin de l’été 2002 que le lac a connu sa première fleur d’algues bleu vert que nous nommions à ce moment-là : bloom de cyanobactéries.

Algues bleu-vert Mobilisation du MDDEP, de la Municipalité et du CA de l’Association. Recherche d’information. Recherche de financement pour étude des causes. Engagement d’une firme d’experts en 2004. Principales causes identifiées : apports en phosphore et réchauffement de l’eau.

Faune Experts Étude réalisée à l’été 2004. Dépôt du rapport au printemps 2005. Étude exhaustive portant entre autres sur : La mesure de la qualité de l’eau Les tributaires du lac Le bassin hydrographique L’inventaire du littoral et des rives du lac Les problématiques du lac Étude fournissant 10 recommandations d’aménagement.

Analyses d’eau Prise d’échantillons 3 fois par année dans les fossés de drainage et les tributaires. Prise d’échantillons au centre du lac 10 jours après la disparition des glaces. Faites par l’inspecteur en environnement et aux frais de la Municipalité. MDDEP, RSVL

Caractérisation de l’eau Aux 5 ans, prélèvement de 40 échantillons bactériologiques autour du lac (à 5 mètres de la rive, à des endroits jugés à risques). Trois prélèvements pour l’analyse du phosphore trace. Réalisés par le responsable de la santé environnementale et l’inspecteur en environnement. Aux frais de la Municipalité et de l’Association.

Réseau de surveillance volontaire des lacs Nous y sommes inscrits depuis 2004. Depuis 2006, nous prenons environ 8 mesures de transparence par été (aux 2 semaines) En 2004 et en 2009, nous avons participé à l’analyse des données physico-chimiques faites par le RSVLACS. Permet de suivre le vieillissement (eutrophisation) du lac.

Comité Ad Hoc Certainement l’une des plus belles réalisations de l’après 2002. Sa composition… Se rencontre environ 2 fois par année Permet aux différents acteurs de la vie (ou survie) du lac de rechercher des solutions aux problèmes vécus. Permet d’éviter les accusations envers les absents (puisque tous les intervenants y sont représentés); ce qui conduirait inévitablement à un braquage de positions et à l’immobilisme.

Éco Action Programme du Ministère fédéral de l’environnement Bureau à Québec, sur la rue de l’Église. Conseillers disponibles pour aider à la préparation d’une demande d’aide financière. Financement à 50% du projet. Le 50% que nous devons supporter peut être en espèces ou en nature.

Étudiant vs Placement Carrière-Été Nous avons obtenu des subventions du programme Placement carrière-été pour étudiants (que nous pouvions inclure dans notre 50% du programme Éco Action). Nous choisissions des étudiants qui avaient au moins 2 ans du programme de bio.

Informations aux riverains Tâche confiée à nos étudiants. Matériel produit par notre association. Matériel acheté de d’autres associations ou regroupements (ex : Le Rappel) Sensibilisation à l’importance d’avoir une installation septique conforme. Engrais et pesticides. Protection de la bande riveraine et de la végétation en général.

Plantation Buts : Réduire l’écoulement d’eau de pluie vers le lac. Limiter le réchauffement de l’eau en cachant les quais ou murets de pierre ou de béton sous un couvert végétal. Nous avons pu « revégétaliser » 130 terrains (bande riveraine). Quatre étés d’intervention (de 2005 à 2008 incl.) Huit semaines de travail par été. Engagement de 2 étudiants en biologie du CEGEP de La Pocatière. Engagement d’une horticultrice pour superviser les travaux. Achat d’environ 2500 plants par année.

Plantation

Saule osier vs Terres agricoles Identification des fossés de drainage à problème (analyse d’eau). Recherche des causes. Rencontre des agriculteurs concernés (excellente collaboration). Travaux de correction. Plantation de saules-osiers pour décontaminer le sol (phosphore)

Le Marais Coupes de bois Île flottante Interprétation

Le Marais

Conclusion Nous n’avons pu protéger le lac relativement à tous les terrains dégarnis. Nous n’avions pas de pouvoir de coercition. À l’été 2009, nous avons à nouveau connu d’autres épisodes d’algues bleu vert. L’assemblée générale de cet été pourrait donner un nouvel élan à la protection du lac. Un plan d’eau est un bien collectif que tous ceux qui en profitent ont le devoir de protéger.

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