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Emploi et fonctionnement du marché du travail
UTLM Nicolas Danglade
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Le flux sur « le marché du travail »
Fin de contrats
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Quelques données chiffrées
Évolution de la population active en France évolution du temps de travail par actif / évolution du nombre d’heures travaillées totales Évolution du taux d’emploi et du taux d’activité Évolution et caractéristiques du chômage Evolution quantitative de l’emploi Évolution de l’emploi selon la nature du contrat de travail
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La population active
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La population active (France)
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La population active augmente en France
De 2002 à 2016, la population active augmente tous les ans : actifs en 2005 Sauf en 2013 où elle baisse d’environ 6000 actifs
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Pourquoi la population active varie-t-elle ?
Variation de la population active Facteurs démographiques Facteurs comportementaux Solde naturel : N-D Solde Migratoire : I-E
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Évolution populations actives : comparaison France / Allemagne
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Une population active qui augmente mais un temps de travail qui diminue ( - 50% en un siècle)
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Quelle est la conséquence d’une baisse du temps de travail par tête sur le volume d’heures travaillées total ?
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Le cas français: la baisse de la durée annuelle du travail est compensée par la hausse du nombre d’actifs à partir de (source
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Conséquence : l’évolution de la quantité de facteur travail utilisée n’a pas un impact positif sur la croissance
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Plus d’actifs (en activité) !
Conséquence : l’évolution de la quantité de facteur travail n’a pas un impact positif sur la croissance Plus de croissance ? Plus d’actifs (en activité) !
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De la population totale aux actifs en emploi
Taux d’activité Inactifs Actifs Chômeurs En emploi Taux d’emploi
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La population active: évolution du taux d’activité
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La population active: évolution du taux d’emploi
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Le chômage
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Les chômeurs en % de la population active (1896-2010)
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La population active: Les chômeurs (depuis 2003)
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Chômage et genre
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Le chômage selon la PCS et le diplôme
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Evolution de l’emploi
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Evolution nette de l’emploi (marchand) en France depuis 2002 : entre -1% et +1,5% par an
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Les offres d’emplois annuels à Pôle Emploi
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Comment expliquer l’écart entre l’évolution nette de l’emploi total (privé) et les offres d’emplois de Pôle Emploi ? Le nombre d’emplois (dans le secteur marchand) augmente d’environ 1% par an : soit environ de personnes Plus de 2,6 millions d’offre d’emplois à Pôle Emploi qui sont satisfaites dans l’année
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Expliquer l’écart entre l’évolution de l’emploi total (privé) et les offres d’emplois de Pôle Emploi ? Plus de 2,6 millions d’offres d’emploi à Pôle Emploi = les créations d’emploi Les destructions d’emploi évolution nette de l’emploi (le solde) Importance de tenir compte des flux de créations et de destructions d’emplois plutôt que des soldes
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Il existe un processus de destruction créatrice qui représente environ 15% de l’emploi total (dans l’emploi privé) selon Cahuc et Zylberberg Chaque année : 15% des emplois sont détruits et et créés en permanence Déversement des emplois d’un secteur/filière vers d’un autre (A.Sauvy) Déversement au sein même des entreprises et des secteurs
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Quelle signification économique ? Adaptation des firmes
Quantitative Qualitative Adaptation numérique aux besoins de production Transformation de l’emploi pour s’adapter aux évolutions techniques
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Emplois typiques, Emplois atypiques
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La population active: répartition selon la nature du contrat de travail
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La population active: contrat de travail selon le secteur d’activité
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La population active: formes typiques et atypiques d’emploi
Emplois « typiques »: Actifs d’âge intermédiaires Qualifiés / diplômés Faiblement concernés par le chômage Emplois « atypiques »: Actifs jeunes Peu qualifiés / diplômés Entrants sur le marché du travail Fortement concernés par le chômage Segmentation / dualisation du marché du travail français
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Segmentation et dualisation du marché du travail
Le marché du travail se sépare entre deux types d’actifs, ceux qui ont des CDI et les autres Dualisation: Les titulaires ont des avantages en termes de protection (contre perte d’emploi, droits sociaux) que les autres ont moins
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Conclusion Une population active essentiellement en CDI
Une segmentation/dualisation du marché du travail Au détriment des jeunes actifs peu qualifiés Un flux de création/destruction des emplois plus important que les variations de stocks ne le laissent penser
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La lutte contre le chômage
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Comment lutter contre le chômage ?
De quel chômage parle-t-on ? Un chômage qui augmente lorsque la conjoncture se dégrade? Un chômage toujours présent en situation de croissance élevée? Un chômage conjoncturel Un chômage structurel Politique de relance Politiques de « l’emploi »
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Comment déterminer la part de chaque type de chômage dans le chômage total ?
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Déterminer les fluctuations autour de la moyenne sur du moyen terme
Moyenne = chômage structurel Fluctuations = chômage conjoncturel
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Le chômage structurel tient une place prépondérante en France
Comment ce chômage a-t-il évolué depuis les années 1960 ? Observer la transformation de la courbe de Beveridge = indicateur du « mauvais » / « bon » fonctionnement du marché du travail
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La courbe de Beveridge (ici France) relie taux de difficulté de recrutement des employeurs et taux de chômage = indicateur de la qualité de l’appariement (rencontre) entre l’offre et la demande de travail
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Pourtant, aujourd’hui on constate :
Les politiques de relance en France Plans de relance Chirac (76), Barre (79), Mauroy (81) Échecs = le chômage progresse + déséquilibre de la balance commerciale ! Pourtant, aujourd’hui on constate : les méfaits des politiques de « consolidation » budgétaire et des politiques « d’austérité » Les limites des politiques monétaires accommodantes (trappe à la liquidité) Sortie de crise : fédéralisme budgétaire ?
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Les politiques de l’emploi : Agir sur le fonctionnement du marché du travail et les conditions de l’emploi. Quels objectifs ? Quels bilans ? Les objectifs : Protéger les actifs Partager la pénurie de travail Stimuler l’offre de travail des entreprises Stimuler la demande de travail des actifs Améliorer la rencontre entre l’offre et la demande de travail
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Protéger les actifs Contre les risques sociaux : 1945
notamment chômage (allocations chômages) La nature du contrat de travail Objectif: protection contre le risque de chômage en limitant la destruction d’emplois 1975 autorisation administrative de licenciement (supp. en 1986) Salaire minimum 1970 (Chaban-Delmas) Le SMIC remplace le SMIG Double objectif : lutter contre la pauvreté des salariés et lutter contre les inégalités salariales
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Le SMIC augmente : quelles conséquences sur les inégalités salariales ?
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Evolution du SMIC en euros constants Eric Maurin « La peur du déclassement » p. 16
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Les indemnités chômages: quelle protection des salariés au chômage ?
43% des chômeurs sont indemnisés par l’assurance; 7 chômeurs sur 10 sont finalement indemnisés moins de 12 mois; 90% des chômeurs indemnisés touchent une allocation inférieure à 2000€ bruts;
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Le taux de chômage des PCS salariées les plus concernées par le CDI est le plus faible : le CDI protège
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A côté du CDI protecteur : l’essor du CDD
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Surtout chez les jeunes (-25 ans)
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Pourquoi cet impact chez les jeunes
Pourquoi cet impact chez les jeunes? Part du CDD dans les nouvelles embauches
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Est-ce que le CDD est synonyme de précarité ?
Ça dépend de l’état de la conjoncture : Si on compare le devenir d’un salarié en CDI et d’un chômeur En situation de faible croissance Les deux profils se ressemblent En situation de forte croissance La probabilité d’intégration professionnelle du salarié en CDD est bcp plus élevée
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Protéger les salariés : quelles conséquences sur l’emploi ?
Évolution du SMIC Baisse de la pauvreté chez les salariés et réduction des inégalités salariales Augmentation du coût du travail des moins qualifiés (X2 en 10 ans)
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Protéger les salariés : quelles conséquences sur l’emploi ?
Indemnisation chômage Baisse de la pauvreté en cas de situation de chômage ; rôle contra-cyclique Une indemnisation qui ne couvre pas tous les chômeurs et relativement courte
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Protéger les salariés : quelles conséquences sur l’emploi ?
Protection contre le licenciement Réduire la destruction d’emploi /licenciements Développement des CDD dont l’impact sur l’intégration professionnelle dépend de la conjoncture
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Partager la pénurie de travail
Les politiques de retrait d’une partie de la population active pour laisser la place « aux autres » Les politiques de RTT
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Les politiques de retrait d’une partie de la population active pour laisser la place « aux autres »: les pré-retraites
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Quels résultats sur le chômage
Quels résultats sur le chômage ? Il suffit d’observer l’évolution de la courbe du chômage des moins de 25 ans pour comprendre l’échec de ce type de politique
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Les politiques de RTT (de Robien 1996; Aubry 1998 et 2000)
Réduire le temps de travail mais compensation intégrale des salaires Comment empêcher que cela ne se transforme en choc d’offre négatif pour les entreprises ? Faire baisser le coût unitaire de production Augmenter la flexibilité du travail pour obtenir des hausses de productivité Développer les exonérations de cotisations sociales
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Quels résultats des politiques de RTT ?
Une conception « particulière » du fonctionnement du marché du travail: La demande de travail des entreprises est totalement indépendante de l’offre Or, à chaque fois que des économies ont connu des chocs démographiques importants, la population active en emploi à augmenter
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La politique de RTT (Lois Aubry)
Premier Bilan autour de emplois créés Question : ces emplois n’auraient-ils pas aussi été créés sans la politique des 35h ? Etude de De Coninck: il compare l’évolution de l’emploi dans les entreprises de + de 20 salariés (35h) et l’évolution de l’emploi dans les entreprises de – de 20 salariés (pas de 35h) Conclusion: « l’emploi dans les entreprises obligées de passer aux 35h (+ de 20 salariés) a crû moins vite que dans les autres restées aux 39h (moins de 20 salariés) ».
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Les autres politiques de l’emploi
Des politiques qui visent à stimuler : La demande de travail des entreprises À inciter les individus à travailler À améliorer la rencontre entre l’offre et la demande de travail On appelle ces politiques de l’emploi , des politiques « actives »
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Comment stimuler la demande de travail des entreprises ?
La question du coût du travail La question des flux de créations et de destructions d’emploi Le SMIC est-il l’ennemi de l’emploi ? Faut-il baisser les cotisations sociales ? Si oui, pour quels types d’actifs? Utiliser des crédits d’impôts? Modifier le droit du travail ? - Rendre le licenciement moins coûteux - Augmenter la flexibilité dans l’entreprise
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Hausse du salaire minimum = deux effets opposés
Stimuler l’offre des entreprises: que se passe-t-il quand le SMIC augmente ? Hausse du salaire minimum = deux effets opposés Augmenter le pouvoir d’achat des salariés, donc la demande globale (choc de demande positif) Augmenter le coût du travail, donc choc d’offre négatif Salaire minimum relativement faible Salaire minimum relativement fort Le choc de demande positif l’emporte Le choc d’offre négatif l’emporte
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Pourquoi alors ne pas baisser le SMIC?
Une baisse du salaire minimum pourrait donc créer un choc d’offre positif en France Pourquoi alors ne pas baisser le SMIC? En France, c’est par le SMIC essentiellement que passe la politique de soutien aux bas revenus Une baisse du SMIC provoquerait un effet pervers: une hausse du chômage volontaire !
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Une baisse du SMIC provoquerait un effet pervers: une hausse du chômage volontaire !
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Agir autrement sur le coût du travail ? Subventionner les emplois
Allègements spécifiques de cotisations sociales avec plafond : subvention (aides), abattement cotisations sociales patronales Allègements généraux de cotisations sociales avec plafond : baisse des cotisations sociales ou crédit d’impôt
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Les contrats aidés : historique
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Les contrats aidés : quels résultats?
Contrats aidés secteur non marchand Contrats aidés secteur marchand efficace inefficace
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Stimuler la demande des entreprises = baisser les cotisations sociales (exonérations des cotisations employeurs jusqu’à 1,6 Smic): quels résultats sur l’emploi ? Stimule la création d’emplois chez les moins qualifiés Provoque un choc d’offre positif qui améliore la compétitivité des entreprises Une politique très coûteuse (30 Mds/an), qui l’est moins si l’on tient compte des prestations versés par les actifs en emploi plutôt qu’au chômage Des effets d’aubaine importants : 10% des emplois créés le sont véritablement en raison de cette politique Un plafonnement qui limite l’impact sur les salaires plus élevés de l’industrie exportatrice
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Stimuler la demande des entreprises: le CICE
Crédit d’impôt calculé sur la masse salariale jusqu’à 2,5 fois le SMIC Un recul pour l’instant insuffisant pour conclure sur l’effet du CICE malgré une hausse de la marge des entreprises depuis la mise en œuvre de cette mesure
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La sécurité des uns se paient par l’insécurité des autres
Stimuler le demande des entreprises: modifier la nature des contrats de travail – la fin du CDI ? Le CDI : protège les salariés en emplois Mais pose un problème de flexibilité aux entreprises : le cout du licenciement Le processus de destruction créatrice est limité: freiner les destructions, freine aussi les créations d’emplois Les entreprises font appel à des emplois atypiques pour gérer leurs besoins en main d’œuvre l’accès à l’emploi durable dépend de la conjoncture Constitution d’un halo du chômage La protection sociale est de moins bonne qualité Cela ne permet pas de renouveler les emplois en fonction des transformations de l’économie = impact négatif sur la productivité des entreprises Les créations d’emplois étant freinées : cela rallonge la durée au chômage des chômeurs La sécurité des uns se paient par l’insécurité des autres
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La protection de l’emploi crée une inégalité entre actifs
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Exemple : comparaison USA / Portugal (O.Blanchard, 1998)
Protection de l’emploi plus importante au Portugal qu’aux Etats-Unis Pertes d’emploi pour le chômage : 3 fois moins importantes qu’aux Etats-Unis La protection de l’emploi limite aussi les créations d’emplois La durée au chômage est trois fois plus longue au Portugal qu’aux Etats-Unis
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Stimuler la demande de travail des entreprises: plus de flexibilité avec plus de dialogue social
Le droit du travail se négocie à un niveau « trop général » pour pouvoir s’adapter aux besoins de chaque entreprise Solution : un dialogue social dans chaque entreprise pour pouvoir « adapter » le droit du travail et donner plus de flexibilité Risque : les rapports salariaux sont asymétriques/inégaux « faire entrer le loup libre dans le poulailler libre » (Marx & Engels) Intérêt: mobiliser le dialogue sociale pour établir une forme de « co-gestion » au niveau de l’entreprise; Mais qui représente les salariés ?
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Les difficultés du dialogue social dans les entreprises françaises
Une conflictualité du travail très élevée en France Cela provient-il de syndicats « trop puissants »? En France, le taux de syndicalisation est de 8% des salariés, avec des taux à 18% dans les grandes entreprises publiques mais de 3% dans les PME privées Quel est le problème en France ? Au Danemark, le taux de syndicalisation est de 73% des salariés Plus les salariés sont représentés par de syndicats dans l’entreprise, plus le dialogue social y est profond et la productivité des entreprises plus élevée
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Le dialogue social en France ?
Rôle des syndicats : paritarisme = gestion des organismes sociaux + négociations nationales interprofessionnelles Le poids des syndicats ne dépend pas du nombre d’adhérents mais de la position dans les élections Conséquence: incitation à gagner les élections mais à avoir un nombre élevé de syndiqués = syndicats peu implantés dans les entreprises privées Très faible confiance dans le syndicats Très peu de dialogue social dans les entreprises Rôle central de l’Etat qui « écrase » le dialogue social
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Stimuler l’offre de travail des actifs : indemnité chômage / aides sociales / fiscalité sur les revenus sont-ils désincitatifs?
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Stratégie de chômage volontaire surtout chez les cadres
La portée restreinte des indemnités chômage en France : 43% des chômeurs sont indemnisés par l’assurance; 7 chômeurs sur 10 sont finalement indemnisés moins de 12 mois; 90% des chômeurs indemnisés touchent une allocation inférieure à 2000€ bruts; La durée d’indemnité joue sur le comportement des bénéficiaires, surtout lorsqu’ils perçoivent des indemnités élevées = Stratégie de chômage volontaire surtout chez les cadres
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Les aides sociales sont-elles désincitatives ?
Distinguer deux cas Femme célibataire avec un enfant ou sans enfant Les autres : couples avec enfants notamment Les aides sociales peu désincitatives Les aides sociales très désincitatives
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Les aides sociales la réforme du RMI en RSA
RMI : effet pervers Toute hausse du revenu provenant du travail induit la suppression du RMI Réforme I Réforme RSA socle RSA activité qui permet de cumuler aide sociale et revenu du travail en augmentant le total des revenus grâce au travail Prime pour l’emploi : crédit d’impôt Réforme II : la prime d’activité
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Améliorer la rencontre entre l’offre et la demande de travail
Optimiser le temps de recherche de travail Favoriser la mobilité géographique des demandeurs d’emplois Trop court : le travail obtenu génère de l’insatisfaction Trop long : basculer dans le chômage de longue durée Améliorer l’adéquation des formations par rapport aux besoins des entreprises Information disponible Coût de la recherche d’emploi
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Politiques de l’emploi: quels résultats ?
Choix France après guerre : une protection élevée des salariés sur le marché du travail Droit du travail: - négociations collectives (logique top-down) - CDI - temps de travail SMIC Indemnités chômage / aides sociales trappes Hausse du coût du travail « Rigidités » À chômage À inactivité Politiques malthusiennes: pré-retraites et RTT = échec CDD (1979) = Dualisation du marché du travail Allègement cotisations sociales ciblées ou générales = Effets hétérogènes Politique d’activation des dépenses sociales = Effet incitatif limité
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Point de départ du raisonnement :
En matière d’emploi et de chômage, peut-on dire que l’on a tout essayé ? Point de départ du raisonnement : Préférence collective en France pour une protection sociale élevée mais peu de flexibilité pour les entreprises et un marché du travail dual Enjeu: Est-il possible d’avoir en même temps une protection sociale élevée et une flexibilité des entreprises qui permette de meilleures performances ? Modèle anglo-saxon ? Plus de flexibilité, des entreprises plus performantes mais plus d’inégalités entre individus ; Des aides sociales pour les plus pauvres = salaire minimum faible + aide sociale = trappe à inactivité importante Modèle scandinave ? Plus de flexibilité, des entreprises plus performantes et moins d’inégalités entre individus ! Il est donc possible de concilier performance économique et protection sociale !
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Qu’est-ce que la flexicurité danoise?
Les entreprises peuvent faire varier sans entrave la quantité de travail dont elles ont besoin = flexibilité Pour éviter la précarité des salariés : les indemnités chômages sont généreuses: sécurité Pour améliorer la rencontre de l’offre et de la demande de travail : la formation des actifs est très développée Pour éviter les chômeurs volontaires : le suivi des chômeurs est important
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Le modèle danois : un taux de chômage plus faible pour un marché très protégé
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Le modèle danois : un sentiment de sécurité plus élevé dans un marché du travail très flexible
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Le modèle danois : des syndicats très présents
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Adopter la flexicurité danoise en France ?
Réformer le droit du travail pour obtenir plus de flexibilité = fin du CDI ? + de dialogue social ? Réformer les indemnités chômages pour renforcer la sécurité des chômeurs Développer une véritable formation professionnelle continue Donner davantage de moyen à Pôle Emploi Réformer le financement de la protection sociale pour réduire les cotisations sociales : au Danemark modèle d’assistance financé par l’impôt (notamment la TVA et l’IR) = réforme fiscale
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Adopter la flexicurité ?
Un modèle vertueux mais qui nécessite des réformes profondes du marché du travail Nature du contrat de travail : fin CDI Dialogue social dans l’entreprise Meilleure couverture des chômeurs; Efficacité de la formation professionnelle et du suivi des chômeurs Réforme fiscale (fiscalisation de la protection sociale)
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