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Publié parMarie-Noëlle Gagnon Modifié depuis plus de 8 années
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EDUCATION ET CULTURE DANS LE MONDE GREC
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L’éducation dans les cités grecques Perspectives bibliographiques Henri-Irénée MARROU, Histoire de l'éducation dans l'antiquité, 1948 La remise en cause du « Marrou » PAILLER J.- M. - PAYEN P. (éd.), Que reste-t-il de l'éducation classique? Relire "le Marrou" Histoire de l'éducation dans l'Antiquité, Toulouse, 2004.
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INTRODUCTION : EDUCATION ET VALEURS SOCIALES, LES BUTS DE L'EDUCATION DOC 1 / La définition de l'éducation par Emile DURKHEIM, Education et sociologie, 1922, p. 51 : « L'éducation est l'action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l'enfant un certain nombre d'états physiques, intellectuels et moraux que réclament de lui et la société dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné. »
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Homère éducateur de la Grèce Buste d ’ Homère (copie de Rome d ’ après un original grec, vers 150 av. J.-C.)
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I/ L'EDUCATION FEMININE : UNE POINT DE VUE MASCULIN SUR LA PLACE DES FEMMES DOC 2/ Ménandre, comédie sans titre du IVe siècle, fragment 702 "L'homme qui enseigne les lettres à une femme commet une erreur; il fournit davantage de poison à un terrifiant serpent." DOC 3/ Théophraste, fragment 662 (maître de l'Académie après la mort d'Aristote en 322), "De mon point de vue, il est essentiel que les femmes reçoivent une éducation aux lettres, mais seulement jusqu'à atteindre le niveau nécessaire pour gérer la maisonnée. Une éducation plus complète que cela les pousse à la paresse et les rend bavardes et importunes." DOC 4/ un poème de la poétesse Erinna, La Quenouille (poème du IVe siècle av. J.-C.) "Devenues fillettes, nous nous attachions dans nos chambres à nos poupées, semblables à de jeunes mamans, sans l'ombre d'un souci. A l'aube, ta mère, qui distribuait la laine aux fileuses, ses servantes, venait t'appeler pour la salaison."
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Les activités féminines Lessiveuses. Pélikè attique du Peintre de Pan, v. 470-460 av. J.- C., Musée du Louvre Une autre éducation : La poétesse Sappho, assise, lit un de ses poèmes dans un recueil à trois amies-élèves qui l'entourent. Vari, œuvre du groupe de Polygnote, vers 440- 430 a. C. Athènes
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II/ LES SYSTEMES EDUCATIFS MASCULINS : LA PAIDEIA ET L'AGOGE ("dressage" à Sparte) DOC 5/ Xénophon, Constitution des Lacédémoniens, II, 1-11 " Ceux des autres Grecs qui prétendent élever le mieux leurs fils, aussitôt que les enfants comprennent le sens des paroles, les placent bien vite sous la coupe de pédagogues qui sont des esclaves, et bien vite les envoient dans des écoles pour y apprendre les lettres, la musique et les travaux de la palestre. De plus, ils amollissent les pieds des enfants par l’usage des chaussures, ils efféminent leur corps par des changements de vêtements : pour la nourriture, ils la mesurent à la capacité de leur estomac. Mais Lycurgue, au lieu de laisser chacun en particulier donner à ses enfants des esclaves comme pédagogues, a chargé de les gouverner un des citoyens que l’ont revêt d’une des plus hautes magistratures : on l’appelle le paidonome. Il lui a donné tout pouvoir pour rassembler les enfants, les surveiller et, le cas échéant, punir sévèrement leurs négligences. Il lui a aussi adjoint des jeunes gens porteurs de fouets pour infliger les châtiments nécessaires. Aussi voit-on à Sparte beaucoup de respect joint à beaucoup d’obéissance.
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La PAIDEIA (éducation des enfants, pais). Coupe attique à figures rouges, signée par Douris vers 480. Musée de Berlin. Face A
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Coupe attique à figures rouges, signée par Douris vers 480. Musée de Berlin. Face B
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Le plan du gymna se de Délos
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Coupe attique à figures rouges du peintre de Londres, vers 470. Musée du Louvre
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Scène de lutte Coupe à figure rouge du peintre de Codros, vers 430.
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Les ruines du gymnase de Délos
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LES CHATIMENTS CORPORELS : UNE PRATIQUE EDUCATIVE Xénophon : « Je réponds à cela que tous les maîtres du monde corrigent aussi les mauvais élèves. » DOC 9 / Platon, Protagoras, 325, c-e (dialogue du milieu du IVe siècle) "Dès que l'enfant commence à comprendre le langage, la nourrice, la mère, le pédagogue, le père lui-même font effort sans relâche pour le rendre aussi parfait que possible (...) Si l'enfant obéit de lui- même, rien de mieux; sinon, comme on redresse un bâton tordu et recourbé, on le redresse par des menaces et des coups. Ensuite, quand on l'envoie à l'école, on recommande bien plus au maître la bonne tenue de l'enfant que ses progrès dans la connaissance des lettres ou de la cithare."
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Témoignages de la procédure annuelle d’ostracisme : les ostraka
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LA PAIDEIA DES ELITES DOC 10/ Plutarque (auteur grec de l'époque romaine, écrit vers 100 apr. J.-C.), Vie de Périclès, 10-12 "La plupart des auteurs donnent à Périclès, pour maître de musique, Damon, dont le nom a, selon eux, la première syllabe brève ; mais, suivant Aristote, c’est à l’école de Pythoclide qu’il apprit la musique. Il paraît que ce Damon était un sophiste fort habile, qui se couvrait du titre de musicien, pour cacher au vulgaire son véritable talent. Il s’attacha à Périclès comme les maîtres d’escrime et les flotteurs d’huile s’attachent à l’athlète ; mais c’était pour le former à l’escrime politique. On s’aperçut, au reste, que la lyre de Damon n’était qu’un prétexte imposteur, sous lequel il cachait ses machinations sourdes et son dévouement à la tyrannie ; et, banni par l’ostracisme, Damon devint l’objet des sarcasmes des poètes comiques. Platon, dans une de ses pièces, lui fait adresser cette question, par un de ses interlocuteurs : Dis-moi d’abord, je t’en prie, n’est-ce pas toi, Ο Chiron ! qui as fait, comme on a dit, l’éducation de Périclès ? Périclès assista aussi aux leçons de Zénon d’Élée, physicien de l’école de Parménide. Zénon portait, dans la controverse, une force de raisonnement, ou plutôt une subtilité d’arguties, qui embarrassait tous ses adversaires ; et c’est pourquoi Timon le Phliasien a dit de lui : L’homme aux deux langues, puissance infaillible, Zénon, vainqueur dans toute dispute. Mais le philosophe dont Périclès fréquenta le plus la société, celui qui lui donna cette hauteur de ton et de sentiments un peu trop fière pour un État démocratique, cette noblesse, cette dignité dans les manières, ce fut Anaxagore de Clazomène, que ses contemporains nommaient l’Esprit, soit par admiration pour sa pénétration surhumaine et pour sa profonde intelligence de la nature, soit parce que c’est lui qui le premier attribua la formation et l'ordre du monde, non plus au hasard ni à la nécessité, mais à une intelligence pure et sans mélange, laquelle tira du sein du chaos et réunit entre elles toutes les substances homogène."
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Socrate venant chercher Alcibiade chez Aspasie, Jean-Léon Gérôme, 1861Alcibiade Jean-Léon Gérôme
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Les éphèbes athéniens. Un service militaire avant d’intégrer le corps des citoyens Amphore attique à figures rouges d’Athènes, Ve s, Musée archéologique de Madrid
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