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Publié parGeorgette Judith Brunelle Modifié depuis plus de 8 années
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I NTRODUCTION
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1. Le récit Le récit est créé par la séparation spatiale et temporelle du destinataire et de l’histoire. Le récit est un texte élaboré qui rend compte d’une action avec personnage, lieu, objet, circonstance, parole, durée. Un récit étendu est formé de plusieurs épisodes dont l’enchaînement constitue une intrigue. Le fil directeur de celle-ci est souvent l’évolution des attitudes ou des caractères : ce que l’on appelle l’action.
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2. Récit, histoire, narration Genette distingue trois acceptations du récit : Le récit désigne l’énoncé narratif, le discours oral ou écrit qui assume la relation d’un événement ou d’une série d’événements (le récit littéraire, photographique, filmique). Le récit désigne la succession d’événements réels ou fictifs qui font l’objet du discours (l’histoire, la diégèse/le référent). Le récit désigne enfin l’événement qui consiste en ce que quelqu’un raconte quelque chose : l’acte narratif (le vocabulaire, les choix esthétiques, le montage, etc. trahissent la présence – voire la subjectivité – de l’instance narrative).
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3. Narrativité naturelle/narrativité artificielle La narrativité artificielle : le récit décrit les faits des individus qui appartiennent à des mondes possibles. L’auteur ne s’engage pas à dire la vérité, mais son récit doit être vraisemblable ; Quelques individus sont sélectionnés et présentés par une série de descriptions ; la séquence des actions est localisée dans l’espace et dans le temps ; La séquence des actions est finie. Le texte part d’un état initial d’un personnage et le suit à travers quelques changements d’état. Tout le cours des événements décrits peut être résumé par un scénario.
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La narrativité naturelle : le récit décrit des actions, des événements qui se sont réellement produits. Narrativité naturelleNarrativité artificielle Les événements racontés se sont réellement produits. L’auteur s’engage à raconter la vérité. Les faits racontés sont fictifs mais appartiennent au monde des possibles. L’auteur ne s’engage pas à prouver ce qu’il avance. Son récit doit être vraisemblable.
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1. L E SENS : R ENCONTRE D ’ UN AUTEUR ET DE SON LECTEUR
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On ne peut évoquer la signification d’un message sans prendre en compte la participation interprétative du destinataire (Eco). Dans le récit, l’auteur n’est pas le seul à construire le sens, la coopération du lecteur est primordiale.
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Pour Ricœur, l’auteur et le lecteur sont liés par un contrat implicite, par lequel le lecteur doit accorder au romancier le droit de savoir ce qu’il raconte ou montre, mais également de suggérer une appréciation des personnages principaux.
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La coopération interprétative du lecteur : la rétention et la distribution d’informations participent à un jeu de dévoilement dont le rythme et la cadence, l’inflexion dramatique vont forger le désir et le plaisir de savoir du récepteur. Plus l’affect du récepteur est stimulé, plus il s’investit dans le récit et joue le jeu.
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L’image est un texte visuel. L’image contient des ferments narratifs, elle est susceptible de raconter une histoire. L’image est polysémique, elle peut être interprétée de plusieurs façons, il est nécessaire de la contextualiser.
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1. La stratégie de l’auteur L’auteur a un projet de contenu qu’il espère traduire de façon efficace en expression afin que le lecteur puisse interpréter cette expression, l’actualiser en contenu.
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1.1. La stratégie de l’auteur prend en compte l’interprétation d’un lecteur modèle Un texte veut laisser au lecteur l’initiative interprétative, même si en général il désire être interprété avec une certaine marge d’univocité. En générant son texte, l’auteur met en œuvre une stratégie qui cherche à prévoir les réactions d’un lecteur modèle.
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1.2. Les compétences de l’auteur doivent recouvrir celles du lecteur Pour organiser sa stratégie textuelle, un auteur doit se référer à un ensemble de compétences qui confèrent un contenu aux expressions qu’il emploie. Le texte peut cependant contribuer à construire la compétence du lecteur. Le texte peut être plus ou moins ouvert ou fermé Texte fermé : l’auteur laisse peu d’espace à l’interprétation, il vise un effet précis. (médias) Texte ouvert : l’interprétation est plus libre (poésie).
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Pour résumer : L’auteur formule une hypothèse de lecteur modèle et la traduit en terme de stratégie. De son côté, le lecteur formule des hypothèses sur l’auteur en les déduisant de la stratégie textuelle. Hypothèse de lecteur modèle qui permet de déployer une stratégie Hypothèse sur l’auteur modèle déduite de la stratégie textuelle Auteur empirique Lecteur modèle Auteur modèle Lecteur empirique
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2. La coopération interprétative du lecteur Le texte est une machine présuppositionnelle, le lecteur doit déchiffrer les « non-dits » ou les « déjà dits » du texte. La coopération textuelle est la découverte des intentions virtuellement contenues dans l’énoncé. L’auteur modèle est le sujet de la stratégie textuelle telle qu’elle apparaît dans le texte. L’auteur empirique est le sujet qui pense des choses différentes que celles que son texte dirait au lecteur. Ex. le choix du mot /russe/ ou du mot /soviétique/.
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2.1. Les circonstances de l’énonciation Les circonstances de l’énonciation sont des informations extra linguistiques qui permettent au lecteur de formuler des hypothèses sur le sujet empirique de l’énonciation. Ex. Wikipédia, otages… Elles permettent de savoir à quelle encyclopédie il faut recourir. Ex. Proust
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2.2. L’encyclopédie L’encyclopédie envisage les contextes d’apparition du terme dans une phrase, les circonstances de son énonciation, les idées et l’imaginaire qu’il véhicule. Ex. Le lion C. ex. : les déictiques. 2.3. La compétence grammaticale du lecteur Ex1. Ex2. Ex3.
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2. Le schéma narratif
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1. Définitions La péripétie est un revirement de l’action dans un sens inverse à celui de l’épisode précédent. Le rebondissement est un nouveau développement qui retardera le dénouement. La diversion est un événement qui change le cours de l’action. Le coup de théâtre est la modification spectaculaire et inattendue de l’action. L’épilogue est un récit qui se passe après le dénouement.
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Le scénario abrège le récit, supprime la tentative de représentation de la temporalité de l’action et résume l’histoire.
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2. La morphologie du conte V. Propp identifie dans Morphologie du conte, (1970) des suites fondamentales de fonctions dans les contes russes. Ces fonctions sont les actions des personnages, définies du point de vue de leur signification dans le déroulement de l’intrigue.
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1/ Une séquence initiale 2/ Eloignement : Un des membres de la famille s’éloigne de la maison 3/ Une interdiction est imposée au héros 4/ L’interdiction est transgressée 5/ Interrogation: l’antagoniste tente d’obtenir des infos 6/ On fournit des renseignements à l’antagoniste 7/ Perfidie : L’antagoniste trompe la victime 8/ Complicité involontaire : la victime se laisse abuser 9/ Malfaisance : l’antagoniste cause du tort à un membre de la famille 10/ Liaison : le manque est annoncé, on laisse le héros partir 11/ Départ : le héros quitte la maison
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12/ 1 e fonction du donateur : le héros est mis à l’épreuve 13/ Le héros réagit aux actes du futur donateur 14/ Le héros entre en possession du moyen magique 15/ Transfert : le héros est amené vers le lieu de sa recherche 16/ Le héros et l’antagoniste engagent directement la lutte 17/ Le héros est marqué 18/ Victoire : l’antagoniste est vaincu 19/ Le manque ou le mal est éliminé 20/ Retour : le héros revient 21/ Le héros est poursuivi 22/ Salut : le héros échappe à la poursuite
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23/ Retour : le héros rentre chez lui, parfois incognito 24/ Prétentions mensongères 25/ Tâche difficile 26/ Tâche accomplie 27/ Reconnaissance 28/ Découverte de la tromperie 29/ Transfiguration 30/ Punition 31/ Mariage.
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3. Le carré sémiotique Le carré sémiotique est la représentation visuelle de l’articulation logique d’une catégorie de sens. Il donne à voir : Les relations de contrariété Les relations de contradiction ou de négociation Les relations de complémentarité.
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Ex. Catégorie du jugement Bien Pas bien Mal Pas mal Contrariété Contradiction Négation Complémentarité
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3. Dynamicité du récit Chaque récit suppose une action dont le rythme dépend du déroulement de l’intrigue au cours des différentes séquences repérables. Le rythme de récit est déterminé par la durée des épisodes. Jean-Michel ADAM dénombre 5 séquences (dynamicité) : Situation initiale Action Nœud Situation finale Dénouement
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4. Les récits médiatiques 4.1. Les médias sont liés à leur public par un contrat implicite Pour Charaudeau, « tout acte de communication dépend d’un contrat de communication, et l’ambition de tout contrat de communication médiatique est d’être le plus crédible et d’attirer la plus forte audience possible ».
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4.2. La narratologie médiatique a certaines spécificités (narrativité naturelle) Le médiatique renvoie aux messages rendus accessibles au plus grand nombre, et divulgués par la médiatisation. Est médiatique ce qui mérite d’occuper les espaces de représentation aménagés par les médias. Médiatique consensuel
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Les caractéristiques du récit médiatique : 1/ Transparence : le média travaille à se faire oublier, le monde réel semble nous parvenir sans médiation ; 2/ Mélange du factuel et du fictionnel ; 3/ Capacité d’adaptation aux formes caractéristiques de chaque média ; 4/ Usure rapide des contenus (actualité) ; 5/ La clôture n’est pas nécessaire ; 6/ De nouvelles fictions se créent du fait de la circulation des récits médiatiques ; 7/ Plus un fait est relayé, plus il est vraisemblable ; 8/ Volonté de toucher les individus en même temps que le plus grand nomb re.
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5. Médiagénie et transmédiagénie Chaque média a son imaginaire propre, une empreinte qui influence plus ou moins les récits qu’il raconte. La médiagénie serait la capacité de certains récits à être transposés dans certains médias. La transmédiagénie est la capacité d’un récit de circuler dans différents médias. Contrairement aux précédents, ces récits sont suffisamment généraux pour s’étendre dans plusieurs médias.
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