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Publié parJeannine Lessard Modifié depuis plus de 8 années
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Surveillance et dépistage du dopage Sylvain GUERARD Hôpital DESGENETTES LYON Toulouse 02 octobre 0011
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Origines du mot Dopage 1626, en Amérique « doop » breuvage utilisé par les colons hollandais pour travailler dans la construction 18 ème siècle, « dop » alcool utilisé en Afrique du sud lors de cérémonies rituelles Il est utilisé en France dans le courant du 20 ème siècle pour remplacer le mot stimulant
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Le dopage existe depuis la nuit des temps Zoopharmacognosie Signature divine (Paracelse 16 ème siècle) : legs des Dieux de bienfaits dans les 3 mondes : minéral, animal, végétal…? Les plantes ou racines sont depuis longtemps utilisées : coca, opium, éphédra, ginseng, bétel, kava, thé du Paraguay ou maté, le peyotl ou mescaline, khat, le kola, le chanvre ou haschisch ou cannabis ou marijuana, le café… Les viandes animales aussi en fonction du type de sport : gazelle, taureau, chèvre, homme…
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Le dopage dans le sport moderne Progrès de la médecine et de la biochimie début du 20 ème siècle Fin du 19 ème, en premier lieu « la petite reine », activité d’endurance, les opiacés, puis par les amphétamines aux jeux de Berlin en 1936 aidés par la strychnine et la brucine. Le Gallois Arthur Linton décède après le premier Bordeaux Paris en 1896 (amphétamines et coup de chaleur). L’Italien Dante Gianello est atteint d’une série de malaises au T de F de 1938 : son bidon contenait 3 g de strychnine… Accident de Malléjac au Mont Ventoux,T de F en 1955 Mort de Tom Simpson au Mont Ventoux, T de F en 1967 La caféine et l’alcool ont joué un rôle important dans le milieu du siècle Les anabolisants apparaissent dans le foot, le tennis vers 1955 Apparition de l’oxygène depuis 1900 avec les boxeurs Développement de l’utilisation de la morphine, Palfium, cocaïne
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Circonstances du dopage ? Par négligence et ignorance de la loi : Du sportif et de son encadrement Du milieu médical Par dépendance physique et/ou psychique Par attraits : Importance de l’ego et de sa valorisation Influence de la médiatisation de la performance Attrait du risque et du défit
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Une déviance sociale … Augmentation du stress et consommation de psychotropes stimulants, anxiolytiques, somnifères, … Moindre tolérance à la fatigue, à la douleur vitamines, antalgiques, AINS … Conduites à risques et addictions alcool, cocaïne, crack, cannabis … Refus du vieillissement hormones, vitamines …
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Menaces pour la santé des sportifs Demande accrue de substances pour : les soins : douleurs, blessures, cicatrisation … améliorer la tolérance aux efforts résister mieux au stress Compléments alimentaires : 45% des salles de forme en distribueraient … 15 à 20 % de compléments alimentaires contiennent des produits dopants ! Morts subites (divers sports) et diminution de l’espérance de vie (football américain)
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Effets recherchés ? Augmenter la masse musculaire (force, vitesse) Perdre du poids de corps ou de la graisse Améliorer l’endurance Résister à la fatigue et récupérer mieux Diminuer les douleurs et inflammations Stimuler le psychisme (vigilance, réactivité, combativité) Limiter le stress Masquer la prise de produits dopants
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S. GUERARD / Hôpital Desgenettes Lyon EPO et performance Sujet non sportif gain immédiat de 15 % de VO2 max sous EPO Natation (crawl) une respiration tous les 5 temps sous EPO, une respiration tous les 10-12 temps.
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S. GUERARD / Hôpital Desgenettes Lyon EPO et performance Cyclisme : possibilité de développer l ’équivalent de 500 watts pendant 20 minutes à la fin d ’une étape de montagne GAIN DE PUISSANCE (seuil ventilatoire très proche de la VO2 Max)
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Dopage et Attitude Dopante L’attitude dopante se rapproche du dopage par la volonté d’utilisation de moyens artificiels non interdits afin d’améliorer la performance. C’est l’utilisation de tout ce qui n’est pas interdit, utilisation facilitée par une connaissance approfondie de l’interdit… C’est ce travail à la limite qui entraînera dans un moment de faiblesse le glissement vers le dopage.
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Lutte antidopage Cadre juridique et législation La loi du 23 mars 1999 relative à la protection de la santé du sportif et la lutte contre le Dopage : Loi BUFFET La Loi n° 2006-405 du 5 avril 2006 relative à la lutte contre le dopage et à la protection de la santé des sportifs : Loi LAMOUR Le Décret n° 2006-1768 du 23 décembre 2006 relative aux procédures et sanctions disciplinaires en matière de lutte contre le dopage humain.
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Loi 99-223, titre I : surveillance médicale des sportifs Art. 5: certificat de non contre indication, à noter sur le carnet de santé…(liste des sports à risque) Art. 6: présentation de la licence ou du certificat Art. 7 tout médecin amené à déceler des signes d’une pratique de dopage est tenu de refuser la délivrance du certificat…, informe son patient des risques, lui propose de le diriger vers une AMPD, ou des examens, ou un traitement, ou un suivi…transmet OBLIGATOIREMENT les constatations qu’il a faites au médecin de l’ AMPD et informe son patient de cette obligation. Cette transmission est couverte par le secret médical. Art. 8: La non transmission (art.7) ou le non respect de l’art. 19 est passible de sanctions disciplinaires…
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Loi 99-223, titre I : surveillance médicale des sportifs Art. 10: Tout sportif doit faire état de sa qualité lors de toute consultation qui donne lieu à prescription. Le médecin informe par écrit le sportif de l’incompatibilité de la pratique sportive avec certaines substances de l’ article 17. Il mentionne avoir délivré l’information sur l’ordonnance remise. Si le médecin prescrit des substances utilisables sous condition, il informe le sportif par écrit, et de l’obligation de présenter la prescription à tout contrôle. Art. 11: Les médecins qui traitent des cas de dopage ou des pathologies consécutives, sont tenus de transmettre les données de manière anonyme, à la cellule scientifique de l’AFLD
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Loi 99-223, titre II, section 2 : « Des agissements interdits » Art. 17: Il est interdit à toute personne, au cours des compétitions et manifestations sportives organisées ou agréées par des fédérations sportives ou en vue d’y participer: d’ utiliser des substances et procédés de nature à modifier artificiellement les capacités ou à masquer l’emploi de substances ou de procédés ayant cette propriété; de recourir à ceux de ces substances ou procédés dont l’utilisation est soumise à des conditions restrictives lorsque ces conditions ne sont pas remplies. Les substances et procédés visés au présent article sont déterminés par un arrêté du ministre chargé de la santé et de la jeunesse et des sports.
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Loi 99-223, titre II, section 2 : « Des agissements interdits » Art. 19: Il est interdit à toute personne de prescrire, de céder, d’ offrir, d’administrer ou d’appliquer aux sportifs participant aux compétitions et manifestations visées à l’article 17, une ou plusieurs substances ou procédés mentionnés à cet article, ou de faciliter leur utilisation ou d’inciter à leur usage. Il est interdit à toute personne de se soustraire ou de s’opposer par quelque moyen que ce soit aux mesures de contrôle prévues par les dispositions de la présente loi.
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Quand et à qui s’applique-t-elle ? Quand ? au cours des manifestations et des compétitions organisées ou agréées par une fédération sportive aux entraînements A qui ? aux sportifs au staff : techniciens, dirigeants, soignants aux personnes physiques ou morales
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Agence Française de Lutte contre le Dopage Loi n°2006-405 du 5 avril 2006 Collège de 9 membres, présidé par un membre du Conseil d’état nommé par décret Autorité publique indépendante Missions Examen des demandes d’AUT Mise en place de contrôles (500 préleveurs agréés) Réalisation des analyses Laboratoires indépendants Anonymat Sureté scientifique des résultats Transmission des résultats aux instances
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Evolution institutionnelle Révision annuelle de la liste des substances et méthodes interdites (AMA) S 0: substances et méthodes non approuvées S1: Anabolisants S2: Hormones S3: B2 agonistes S4: Anti oestrogènes S5: Diurétiques Déclaration conjointe AMA et FIIM (Fédération internationale de l’industrie du médicament)
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Ordonnance du 14 avril 2010 relative à la santé des sportifs Harmonisation entre code du sport et code mondial antidopage Législation conforme au code mondial antidopage conforté les candidature françaises (candidature Annecy 2018) Clarifie les notions de compétitions internationales Redéfini l’art L 203-3: « le sportif est une personne qui participe ou se prépare à des manifestations internationales ou des manifestations organisées par des fédérations agrées ou délégataires »
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Des prérogatives nouvelles pour l’AFLD Pouvoir de contrôle précisé et renforcé Contrôle toute l’année des sportifs du groupe cible Elargissement du groupe cible Sportifs professionnels Ceux inscrits sur les listes de haut niveau (1/3 ans précédents) Sportifs déjà sanctionnés Contrôles additionnels Renforcement de la protection des sportifs AUT en conformité avec l’ AMA DU
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Des prérogatives nouvelles pour l’AFLD Dispositif répressif plus cohérent et étendu Délai de prescription de 8 ans Poursuites disciplinaires Analyses rétrospectives Moyens juridiques d’aggraver les sanctions fédérales Annulation de résultats sportifs Sanctions pécuniaires Suspension provisoire à titre conservatoire Extension pénale des infractions Tentative = infraction
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Le contrôle antidopage: 11 étapes Sélection du sportif Notification du sportif Présentation au poste de contrôle Equipement pour le prélèvement d’échantillons Votre échantillon Volume d’urine Division de l’échantillon Scellage des échantillons Mesure de la gravité de l’échantillon Remplissage du formulaire de contrôle du dopage Processus de laboratoire
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Autorisation d’Usage à des fins Thérapeutiques Modalités: 30 j avant compétition en recommandé à AFLD chèque 40 euros Evaluation par comité d’experts Décision en recommandé Absence de réponse après 2 mois = refus
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Déclaration d’Usage : Salbutamol et salmétérol en inhalation Corticoïdes en injection locale Préparations dérivées des plaquettes Hyperoxie autorisée Réintroduction de la pseudo-éphédrine +++ Surveillance : stimulants, viagra, bupropion … Amélioration de la détection de l’EPO Développement du suivi biologique Nouveautés en 2010
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S0 Substances et méthodes non approuvées S1 Agents Anabolisants Stéroïdes Anabolisants Androgènes Autres agent anabolisants S2 Hormones peptidiques EPO, CERA, GH, LH S3 β2 agonistes S4 Antagonistes et modulateurs hormonaux S5 Diurétiques et autres agents masquant Substances interdites ?
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Méthodes interdites Amélioration du transfert d’oxygène Dopage sanguin Perfluorés, Hb modifiée Manipulations physiques et chimiques Falsification (cathétérisation..) Perfusions IV Dopage génétique
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S. GUERARD / Hôpital Desgenettes Lyon Les frontières du dopage
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Résultats des contrôles en 2008 Contrôles totaux : 10 369 (+ 20%) ; urinaires : 10 038 Hommes = 76,0% ; Femmes = 24% Contrôles : 70,4% inopinés, 29,6 % non-inopinés Infractions : 321 (86,3% H., 13,7% F.) = 3,07 % 64,5 % c. inopinés, 35,5 % c. non-inopinés 3,4 % c. internationales, 3,5 % c. nationales, 3,4 % c. régionales, 0,4 % hors compétition augmentation des cas positifs à l’entraînement …
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% de contrôlesSports% d’infractions 19,5Cyclisme21,0 12,6Athlétisme5,0 9,1Football6,0 8,4Rugby8,0 7,0Handball4,0 4,3Basket-ball3,0 Volley-ball 2,9Natation 2,9HMFAC7,0 2,7Triathlon 27,6Autres33,0 Résultats des contrôles en 2008
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Substances % 2007 % 2008 Remarques Corticostéroïdes25,733,0 Cannabinoïdes13,930,7 Anabolisants19,111,5 Bêta 2 agonistes15,06,4Changement 500ng/ml Diurétiques et masquants 13,96,4 Hormones (dont EPO)2,25,9Détection CERA Stimulants5,0 Bêta-bloquants0,81,1
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Effets cardiovasculaire du dopages 5 mécanismes Vasoconstriction Rétention hydrosodée Hyperviscosité sanguine Stimulation sympathique Troubles lipidiques
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Effets cardiovasculaires Vasoconstriction Amphétamines EPO Caféine Corticoïdes Perfluorocarbones cocaïne HTA Aiguë, pic hypertensif Chronique Oedème pulmonaire Aigu Insuf. Card. chronique Tachycardie Troubles du rythme
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Effets cardiovasculaires Rétention hydrosodée Corticoïdes anabolisants HTA Profil « non deeper » Insuffisance cardiaque Rôle de la fibrose myocardique
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Effets cardiovasculaires Hyperviscosité sanguine Autotransfusion EPO Perfluorocarbones Hb réticulée Interleukine 3 Anabolisants cocaïne Thrombose Vasculaire périphérique IDM AVC Mort subite
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Effets cardiovasculaires Stimulation sympathique Amphétamines Stimulants respiratoires Sympathomimétiques Théophylline ß2 mimétiques clenbutérol Tachycardie Troubles du rythme Mort subite à plus long terme HTA HVG Insuff. cardiaque Tom Simpson Mort en 1967 amphétamines
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Effets cardiovasculaires Troubles lipidiques Anabolisants HDL cholestérol LDL cholestérol Triglycérides Insulinoresistance Athérosclérose Athérothrombose IDM Mort subite
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Effets cardiovasculaires du dopage Vasoconstriction Rétension hydro-sodée Hyperviscosité sanguine Stimulation sympathique Troubles lipidiques Lésions athéromateuses Thromboses résistances périphériques Toxicité directe sur le myocarde Lésion endothélium HTA IDM AVC Arythmie Mort subite
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Conclusion Suspecter un dopage Apparition d’une HTA chez un jeune Incident coronarien chez un sportif Trouble du rythme sur cœur sain Accident thrombo-embolique chez un sportif
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LUTTE CONTRE LE DOPAGE Antennes de prévention contre le dopage Site de GRENOBLE : 04 76 76 93 03 Site de LYON : 04 72 11 91 01 Site de SAINT-ETIENNE : 04 77 12 73 73 Internet www.jeunesse-sports.gouv.fr www.jeunesse-sports.gouv.fr www.afld.fr www.afld.fr www.santesport.gouv.fr www.santesport.gouv.fr www.olympic.org www.olympic.org www.wada-ama.org www.wada-ama.org www.dopage.com www.dopage.com
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