Complexité dans le contexte de l'aide au développement L'inefficacité de l'aide au développement est essentiellement imputable à la négation de la complexité.

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1 Complexité dans le contexte de l'aide au développement L'inefficacité de l'aide au développement est essentiellement imputable à la négation de la complexité

2 Pourquoi parler simplement 30 minutes de la complexité ? Voir la diapo précédente Faciliter la littérature disponible depuis peu Mieux comprendre les notes d'orientation d'EST Meilleures formulations Meilleures missions de backstopping Besoin de plus de raisons ?

3 À chaque problème complexe existe une solution simple… c'est faux…..

4 Complexité ? Tout n'est pas complexe… Mais presque ? Simple Compliqué Complexe

5 Les années 60 et 70 : projets, projets, projets... ??? Les projets classiques niaient la (complexité du) système dans lequel ils évoluaient De chouettes réalisations isolées ne règlent pas les échecs du système Est-ce que cela a changé ???

6 Quelques exemples Hausse du nb d'accidents de la route mortels en 2011 : faut-il licencier le ministre ? Le Cadre logique (CL) dans la lutte contre la désertification au Niger Appui institutionnel au Département de la Planification et de la Recherche en RDC

7 CL dans la lutte contre la désertification au Niger Par rapport spécifiquement à la région du Sahel : – R1 : Lutte contre l'érosion : plantation d'arbres et pierres – R2 : Travail du sol – R3 : Protection des zones contre le surpâturage Par rapport à l'environnement au Niger – R1 : Encourager l'usage du gaz à Niamey plutôt que du bois – R2 : Lutte contre la corruption aux douanes – R3 : Mesures de contrôle des prix du gaz – R4 : Politiques internationales applicables au CO2

8 Appui institutionnel au Département de la Planification et de la Recherche en RDC Par rapport au Département : – R1 : Planning, monitoring et évaluation conformément aux outils de planification nouvellement développés – R2 : Coordination des partenaires en vue d'encourager l'alignement – R3 : Élaboration de stratégies et de politiques de santé Par rapport au ministère : – R1 : Organiser une planification ascendante et coordonner la planification centralisée entre directions – R2 : Encourager la communication ascendante (AR) et descendante (plans de diffusion) entre les parties prenantes – R3 : Formuler des politiques de santé en synergie et étroite collaboration avec d'autres directions au ministère, DP et autorités de district sanitaire (création de groupes de travail)

9 Conclusion 1 : Questions environnementales La non-prise en compte de l'environnement entraîne une mauvaise planification

10 Quelques autres exemples Protéger les cyclistes en imposant le port du casque : mortalité accrue chez les cyclistes Soins de santé gratuits au Burundi et au Niger Appui institutionnel au Département de la Planification et de la Recherche en RDC

11 Soins de santé gratuits au Burundi et au Niger Grave pénurie de médicaments Personnel de santé surchargé et démotivé  taux de mortalité particulièrement accru Moins d’efforts de prévention déployés Hausse de la corruption due à des factures frauduleuses et des dessous de table Mortalité accrue...

12 Appui institutionnel au Département de la Planification et de la Recherche en RDC L'appui provoque de la jalousie dans les autres directions au sein du même ministère et de l'hostilité du Secrétaire permanent La rationalisation du personnel entraîne une surcharge accrue des autres directions (déplacement de personnel) Performance pas meilleure, ni crédibilité accrue de l'ensemble du ministère

13 ‘Effets secondaires’, ‘Effets pervers’ inattendus Sont inhérents, d'où inévitables, aux interventions dans des réalités complexes Ne sont mauvais que si ne sont pas reconnus, ni ne suscitent de réaction : apprentissage et adaptation L’effet pervers le plus important de la dernière décennie concernant l’aide au développement est l’alignement non critique de Paris, qui a introduit une inefficacité de l’aide incroyable.

14 Comprendre la complexité : reconnaître le jargon Incertitude – débrouillardise – apprentissage – pilotage – résistance au changement – long terme Outils d'apprentissage : AR – RA – évaluation réaliste : compréhension et rôle au niveau local, modélisation Outils de planification : analyse institutionnelle, outcome mapping, analyse des parties prenantes, analyse sectorielle, économie politique Flexibilité – planification opportuniste – limites du CL – ‘réflexion hypothétique’

15 Comprendre la complexité : reconnaître le jargon “L'approche du CL empêche l'apprentissage collaboratif, même si elle est correctement appliquée” Monitoring : aucune relation de cause à effet linéaire : contribution pas d'attribution, feedback négatif M&E : apprentissage = autoévaluation, analyse critique, régulières évaluations, pas de reproches

16 Documents de politique ?

17 Merci !