Epidémiologie des infections urinaires à cocci à Gram positif : à propos de 801 cas F. Caméléna 1, B. Pilmis 2, B. Mollo 2, JC. Nguyen Van 1, J. Amzalag.

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1 Epidémiologie des infections urinaires à cocci à Gram positif : à propos de 801 cas F. Caméléna 1, B. Pilmis 2, B. Mollo 2, JC. Nguyen Van 1, J. Amzalag 1, A. Mizrahi 1, A. Le Monnier 1, J. Lourtet 1 1 Unité de Microbiologie Clinique, Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph, Paris, France 2 Equipe Mobile de Microbiologie Clinique, Groupe Hospitalier Paris Saint Joseph, Paris, France E-mail: francois.camelena@live.fr RESULTATS ET DISCUSSION INTRODUCTION Les infections urinaires (IU) sont la 1ère cause d’infections associées aux soins et sont essentiellement dues à des bacilles à Gram négatif (1). L’objectif de cette étude est de décrire la population de patients atteints d’IU à cocci à Gram positifs (CGP) et de déterminer la prévalence des espèces bactériennes. MATERIELS ET METHODES Tous les patients ayant un ECBU monomicrobien positif selon les critères biologiques d’IU (REMIC 2015) entre 01/2014 et 05/2015 ont été inclus, hors doublon. L’examen cytologique a été effectué sur UF-500i (bioMérieux) ou par méthode manuelle (cellule KOVASLIDE), la culture sur gélose CPSII (bioMérieux). L’identification des CGP a été réalisée par MALDI-TOF-MS (Andromas LT ). Les données d’hospitalisation ont été collectées et les patients répartis en 2 groupes d’âges: ≤75 et >75ans. Dans notre population la leucocyturie était plus élevée dans le groupe ≤75 ans (p=0,04) et indépendante du sexe (p=0,51). L'âge >75 ans, le sexe masculin et le sondage urinaire étaient des facteurs de risque liés aux IU à E. faecalis (p<0,001, p<0,001 et p<0,006). Le sexe, l’âge et le présence de matériels ne constituent pas des facteurs liés aux IU à S. aureus L’IU à S. saprophyticus survient uniquement chez la femme jeune (médiane: 28 ans (11-65 ans)) non sondée Age médian: 73 ans (41-99) Sexe ratio H/F: 5,7, 48% patients sondés E. faecalis était retrouvé dans 75,3% IU 801 cas avec un ECBU positif à CGP ont été inclus représentant 13 % des ECBU positifs Age médian des patients:73 ans (11-106) Sexe ratio H/F: 1,4 30,5% patients sondés 19,2 % patients de service d'urologie Leucocyturie médiane: 265000 leucocytes/mL (10 4 ->10 7 ) Les entérocoques (68,3%): E. faecalis (92%) était l’espèce la plus fréquemment isolée Les Staphylocoques (26,3%): 39% S. aureus,30% S. saprophyticus Les Streptocoques (5,4%): 74% S. agalactiae EPIDEMIOLOGIE BACTERIENNE POPULATION DE L ETUDE E. Faecalis (N=503) Non E. faecalis (N=298) p-value Moyenne âge72 62p<0,001 Sexe masculin n (%) 324 (64,3) 137 (46,0)p<0,001 Sonde, n (%)157 (31,1) 87 (29,2)p<0,006 PATIENTS D’UROLOGIE CONCLUSION CONCLUSIONS REFERENCE Les IU à CGP sont de plus en plus fréquemment reportées; E. faecalis et S. aureus sont les CGP les plus fréquemment isolés dans notre étude. La leucocyturie est diminuée dans le groupe >75 ans donc serait à interpréter en fonction de l’âge. L’âge, le sexe masculin et le sondage apparaissent comme les principaux facteurs liés aux IU à E. faecalis. Aucun facteur de risque n’a été retrouvé dans les IU à S. aureus. Les IU à S. saprophyticus sont spécifiques de la femme jeune non sondée. L'identification de l’espèce bactérienne et la réalisation d'un antibiogramme spécifique sont nécessaires pour une prise en charge optimisée des patients atteints d’IU à CGP. (1) Flores-Mireles AL, Walker JN, Caparon M and Hultgren CJ. (2015) Nat Rev Microbio 13:269-284