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Publié parCharlotte Brunet Modifié depuis plus de 8 années
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DCEM1 ED Diagnostic des Infections Bactériennes
Diagnostic biologique d’une infection bactérienne Philippe Morand, Emmanuelle Bille Université Paris Descartes, UE « Infectiologie » UE14-ED Synthèse pour le 9 Avril 2008
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Objectifs Confirmer le diagnostic clinique Préciser l’étiologie infectieuse Aider au traitement Notions à maîtriser Diagnostic microbiologique direct +++ / indirect Diagnostic avec / sans culture Les différents types de prélèvements Communication entre clinicien et microbiologiste Exemples : suppurations cutanées, ECBU, angines, hémocultures, LCR. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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L’analyse bactériologique fait partie d’un bilan biologique. Marqueurs d’infection et de suppuration : NFS Hyperleucocytose : polynucléose neutrophile (PNN > 7 000/mm3) Anémie (Hb < 120 g/L) Marqueurs d’inflammation C-réactive protéine (CRP) Procalcitonine (PCT) Vitesse de sédimentation des globules rouges (VS) … Synthèse pour le 9 Avril 2008
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Identification d’une bactérie responsable d’une infection Diagnostic bactériologique direct rapidité mise en évidence de la bactérie ou de ses attributs Examen direct (microscope) Culture (identification de la souche) Détection d’un antigène bactérien Détection d’une séquence de nucléotides (« PCR ») Détection d’une toxine ou d’un autre attribut de la bactérie pathogène Diagnostic indirect (non traité dans l’ED) mise en évidence de la réaction immunitaire témoignant de la multiplication d’une bactérie pathogène dans l’organisme anticorps sériques (sérologie) hypersensibilité retardée Synthèse pour le 9 Avril 2008
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Examen (cyto-)bactériologique d’un prélèvement J0 Examen macroscopique : observation de l’échantillon limpide trouble SELLES trouble hémorragique liquides Milieux de transport (survie bactérienne) Synthèse pour le 9 Avril 2008
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J0 Examen (cyto-)bactériologique d’un prélèvement Examen microscopique (direct) : observation au microscope « Etat frais » Cytomètre de flux Microscopie optique + numération des cellules après coloration Gram Bleu de méthylène Ziehl-Neelsen Auramine Synthèse pour le 9 Avril 2008
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Examen (cyto-)bactériologique d’un prélèvement Mise en culture : Ensemencement et isolement sur milieux de culture J0 Milieux ordinaires, ou enrichis ou sélectifs Incubation au moins 24h Sous différentes atmosphères Sous différentes températures selon les prélèvements Synthèse pour le 9 Avril 2008
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Examen (cyto-)bactériologique d’un prélèvement
Lecture des milieux ensemencés J1 Résultats des cultures observées après incubation Identification bactérienne J1, J2 Spectrométrie de masse MALDI-TOF Galerie classique Automates Phoenix / Vitek-2
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Examen (cyto-)bactériologique d’un prélèvement Antibiogramme J2 L’isolement de la bactérie pathogène permet de tester sa sensibilité aux antibiotiques. S Antibiogramme « par diffusion » S, sensible I, intermédiaire R, résistant R Antibiogramme « rapide » Automatisé Compléments CMI, CMB Détection d’enzymes inactivateur ou de gènes codant la résistance aux antibiotiques I Synthèse pour le 9 Avril 2008
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Diagnostic direct sans culture Diagnostic rapide : recherche d’antigènes solubles, J0 Recherche par amplification génique (biologie moléculaire) (PCR, etc…) J>0 Séquençage « génome entier » /NGS / Deep sequencing Sensibilité des différentes techniques Synthèse pour le 9 Avril 2008
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Complémentarité des méthodes avec / sans culture
Fournier Nat Rev Microbiol 2013
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Mise en évidence de bactéries dans les prélèvements : interprétation des résultats Site « normalement stérile » (LCR, sang, séreuses, biopsies) Toute bactérie est (en théorie) significative d’infection Prélèvements fortement colonisés (peau, muqueuses, selles, gorge…) Difficulté de reconnaissance des bactéries pathogènes >>> intérêt des milieux « sélectifs » Autres prélèvements (urines, prélèvements respiratoires…) facilement contaminés lors du prélèvement >>> marqueurs de qualité de prélèvement importance de la qualité de l’échantillon protection des contaminations externes / endogènes (microbiotes) conservation/viabilité des bactéries recherchées (et préservation morphologique des cellules) Synthèse pour le 9 Avril 2008
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Conclusions – Perspectives
Culture Obtention de la souche (collections) Épidémiologie possible (CNR) Antibiogramme Spécificité Découverte de nouvelles espèces, nouveaux mécanismes de résistance, nouveaux variants Alternatives à la culture PCR (bactéries difficilement cultivables) tests antigéniques rapides, etc… Un test de diagnostic rapide ne remplace pas la culture et l’identification de la bactérie pathogène (étude de sa sensibilité aux antibiotiques, collections, typage …) >> Complémentarité culture / biologie moléculaire L’avenir ? Biologie moléculaire par syndrome « arrays » Séquençage génome entier / comparaison de génomes Analyse de microbiote …
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QCM Le diagnostic bactériologique direct d'une infection bactérienne correspond aux étapes suivantes : 1. Aspect macroscopique du prélèvement 2. Numération et formule leucocytaires 3. Examen direct après coloration de Gram 4. Culture et identification de la souche responsable de l'infection 5. Mise en évidence d'anticorps spécifiques Les réponses sont 1, 2, 3 et 4. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Le diagnostic bactériologique direct d'une infection bactérienne correspond aux étapes suivantes : 1. Aspect macroscopique du prélèvement; OUI 2. Numération et formule leucocytaires. NON 3. Examen direct après coloration de Gram. OUI 4. Culture et identification de la souche responsable de l'infection. OUI 5. Mise en évidence d'anticorps spécifiques. NON Les réponses sont 1, 2, 3 et 4. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QUESTION Lorsque les deux techniques sont possibles, le diagnostic microbiologique par amplification génique est plus sensible que la culture. Vrai / Faux Réponse Faux Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QUESTION Lorsque les deux techniques sont possibles, le diagnostic microbiologique par amplification génique est plus sensible que la culture. Faux sauf cas particuliers Ex: bactéries à croissance difficile/impossible, décapitation de l’infection par antibiotiques, etc. Réponse Faux Synthèse pour le 9 Avril 2008
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Exemples de diagnostic bactériologique d’infections aiguës Suppuration cutanée Infection urinaire Angine Septicémie Méningite Synthèse pour le 9 Avril 2008
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1 - SUPPURATIONS CUTANEES Importance de la qualité du prélèvement Privilégier l’aspiration à l’aiguille Eviter l’écouvillonnage cutané Transport < 2 heures, température ambiante Synthèse pour le 9 Avril 2008
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1 - SUPPURATIONS CUTANEES Etapes microbiologiques Examen direct (ED) leucocytes, cellules épithéliales microorganismes, abondance, polymicrobisme Mise en culture : milieux adaptés en fonction des germes potentiels + ED Antibiogramme Synthèse pour le 9 Avril 2008
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1 - SUPPURATIONS CUTANEES IMPETIGO cocci à Gram positif en amas colonies dorées = Staphylococcus aureus DERMOHYPODERMITE NECROSANTE (DHN) colonies bêta-hémolytiques = streptocoque du groupe A Streptococcus pyogenes cocci à Gram positif en chaînettes Synthèse pour le 9 Avril 2008
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1 - SUPPURATIONS CUTANEES SUPPURATION CUTANEE APRES MORSURE Illustrations tirées du site internet petites colonies translucides = Pasteurella multocida Coccobacilles à Gram négatif BRÛLURE Bacilles à Gram négatif longs et fins Pseudomonas aeruginosa ( ou bacille pyocyanique) Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Parmi ces propositions concernant les infections cutanées, la(les)quelle(s) est (sont) vraie(s) ? 1. prélever le produit d’écoulement s’il est présent. 2. prélever la collection si elle est présente. 3. en cas de plaie / cicatrice, prélever les berges. 4. en cas d’escarre, prélever à l’écouvillon. 5. toutes les bactéries isolées sont a priori considérées comme pathogènes. Réponses : 2, 4. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Parmi ces propositions concernant les infections cutanées, la(les)quelle(s) est (sont) vraie(s) ? 1. prélever le produit d’écoulement s’il est présent. NON car contaminé par la peau 2. prélever la collection si elle est présente. OUI 3. en cas de plaie / cicatrice, prélever les berges. NON 4. en cas d’escarre, prélever à l’écouvillon. NON 5. toutes les bactéries isolées sont a priori considérées comme pathogènes. NON Synthèse pour le 9 Avril 2008
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2 – INFECTIONS URINAIRES Examen cytobactériologique des urines (ECBU) Infections du tractus urinaire fréquentes Urines : prélèvement normalement stérile ECBU : examen microbiologique très demandé Méthode de criblage rapide par bandelette urinaire « au lit du malade » détecte leucocytes et de bactéries valeur prédictive négative très élevée chez le patient non sondé Contexte clinique justifiant la prescription d’un ECBU symptomatologie urinaire bilan systématique Objectif isolement de la bactérie responsable de l’infection urinaire étude de sa sensibilité aux antibiotiques. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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2 – INFECTIONS URINAIRES Examen cytobactériologique des urines (ECBU) Epidémiologie des infections urinaires Infections très fréquentes : prévalence plus élevée chez la femme que chez l’homme infection nosocomiale la plus fréquente Principales bactéries responsables d’infections urinaires • Entérobactéries : E. coli 80 % • Staphylocoques : S. saprophyticus (2 à 3 % des cystites chez la femme jeune) Synthèse pour le 9 Avril 2008
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2 – INFECTIONS URINAIRES Examen cytobactériologique des urines (ECBU) Prélèvement et transport Recueil des urines le matin avant antibiothérapie, après une toilette locale (+++) élimination du 1er jet récipient stérile hermétique cas particuliers des patients sondés et des nouveaux-nés transport rapide au laboratoire, sinon conservation quelques heures à +4°C ou milieu de transport Synthèse pour le 9 Avril 2008
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2 – INFECTIONS URINAIRES Examen cytobactériologique des urines (ECBU) Diagnostic bactériologique 1 - Aspect macroscopique : clair - trouble - hémorragique … 2 - Examen cytologique microscopique : Numération des hématies et des leucocytes par mL d’urine Coloration de Gram sur frottis de l’échantillon : mise en évidence des bactéries 3 - Mise en culture : Ensemencement semi-quantitatif (milieux sélectifs) 4 - Identification et réalisation éventuelle de l’antibiogramme Choix des milieux et des molécules d’antibiotiques selon la nature de la bactérie isolée 5 - Lecture d’antibiogramme et restitution des résultats définitifs au clinicien J0 J1 J2 Synthèse pour le 9 Avril 2008
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2 – INFECTIONS URINAIRES Examen cytobactériologique des urines (ECBU) Interprétation Chez un patient symptomatique avec une leucocyturie > 104/mL, les seuils de bactériurie sont : Espèces bactériennes Seuil de significativité Sexe E. coli, S. saprophyticus UFC/mL Homme ou femme Entérobactéries autres que E.coli, entérocoque 103 UFC/mL Homme C. urealyticum, P. aeruginosa, UFC/mL Femme S. aureus (SPILF, Conférence de consensus, 2014) Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Parmi ces propositions concernant les ECBU, la(les)quelle(s) est (sont) vraie(s) ? 1. Il s’effectue préférentiellement sur urines du premier jet. 2. Escherichia coli est l’espèce la plus fréquemment isolée. 3. L’identification et l’antibiogramme sont disponibles dès J1 (24h). 4. Le seuil de leucocyturie significative est de 104/mL (ou 10/mm3). 5. Un ECBU peut rester 24h à température ambiante avant son envoi au laboratoire de bactériologie. Réponses : 2, 4. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Parmi ces propositions concernant les ECBU, la(les)quelle(s) est (sont) vraie(s) ? 1. Il s’effectue préférentiellement sur urines du premier jet. NON 2. Escherichia coli est l’espèce la plus fréquemment isolée. OUI 3. L’identification et l’antibiogramme sont disponibles dès J1 (24h). NON 4. Le seuil de leucocyturie significative est de 104/mL (ou 10/mm3). OUI 5. Un ECBU peut rester 24h à température ambiante avant son envoi au laboratoire de bactériologie. NON Réponses : 2, 4. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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3 - ANGINES souvent virales étiologies bactériennes Erythématopultacée : Streptococcus pyogenes = streptocoque -hémolytique du groupe A Très sensible aux -lactamines, 5-10 % des souches résistantes aux macrolides Pseudomembraneuse : Corynebacterium diphtheriae Ulcéronécrotique : association fuso-spirillaire /Angine de Vincent Synthèse pour le 9 Avril 2008
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3 - ANGINES Prélèvement : écouvillonnage des lésions Diagnostic direct Tests de diagnostic rapide (environ 10 min) Recherche de l’antigène du groupe A de Streptococcus pyogenes Diagnostic immédiat par le médecin traitant Analyse cytobactériologique classique (examen direct + culture) avant traitement antibiotique permet l’étude de la souche : identification et sensibilité aux antibiotiques Synthèse pour le 9 Avril 2008
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3 - ANGINES Analyse cytobactériologique classique Examen direct (examen microscopique après coloration de Gram) Cytologie : leucocytes témoins de l’inflammation Bactériologie Appréciation qualitative et quantitative de la flore commensale oro-pharyngée Ne permet pas le diagnostic étiologique précis de l’infection sauf cas particuliers Ex: Association fuso-spirillaire (absence de culture) Culture Gélose enrichie avec 5% de sang de mouton (hémolyse) Milieux spécifiques selon contexte clinique (Corynebacterium diphtheriae) Antibiogramme à partir de la souche isolée si considérée comme potentiellement pathogène Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Un patient âgé de 30 ans vient consulter car il présente des douleurs à type d’angine avec de la fièvre. Quelle est votre attitude ? A- Vous le traitez immédiatement par Amoxicilline. B- Vous effectuez une test rapide à la recherche de Streptococcus pneumoniae. C- vous effectuez une test rapide à la recherche de Streptococcus agalactiae. D- vous effectuez une test rapide à la recherche de Streptococcus pyogenes. E- Vous prélevez ses amygdales et envoyez l’écouvillon au laboratoire de bactériologie à la recherche de streptocoque du groupe A à la seule fin d’avoir l’antibiogramme. Réponses : D Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Un patient âgé de 30 ans vient consulter car il présente des douleurs à type d’angine avec de la fièvre. Quelle est votre attitude ? A- Vous le traitez immédiatement par Amoxicilline. NON B- Vous effectuez une test rapide à la recherche de Streptococcus pneumoniae. NON C- vous effectuez une test rapide à la recherche de Streptococcus agalactiae. NON D- vous effectuez une test rapide à la recherche de Streptococcus pyogenes. OUI E- Vous prélevez ses amygdales et envoyez l’écouvillon au laboratoire de bactériologie à la recherche de streptocoque du groupe A à la seule fin d’avoir l’antibiogramme. NON Réponses : D Synthèse pour le 9 Avril 2008
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4 – Septicémies : hémocultures Sang : normalement stérile Hémocultures : mise en culture d’un échantillon sanguin prélevé par ponction veineuse dans le but d’isoler un micro-organisme Indications : larges fièvre/hypothermie d’origine indéterminée endocardite (répéter les prélèvements) syndrome septicémique ( !! rechercher porte d’entrée et foyers secondaires) infection sur cathéter (hémocultures comparatives) en cas de méningite, pyélonéphrite, syndrome abdominal en cas de fièvre chez l’immunodéprimé, chez la femme enceinte, etc… Synthèse pour le 9 Avril 2008
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4 – Septicémies : hémocultures Prélèvement Quand ? avant traitement antibiotique (si possible) lors de frissons lors des pics thermiques / hypothermie Répéter les prélèvements (2 à 3 séries) Comment ? prélèvement = ensemencement ponction sanguine au lit du patient (périphérique / sur KT) asepsie cutanée rigoureuse (flore cutanée) environnement calme (contaminants aéroportés) volume de sang suffisant (~ 10 mL chez l’adulte) transport rapide au laboratoire (ou 24h à température ambiante) Quels flacons ? paire flacons aérobie + anaérobie flacon pédiatriques flacon spécifique mycobactéries / mycologie Synthèse pour le 9 Avril 2008
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4 – Septicémies : hémocultures Au laboratoire : pas d’examen direct initial 1 – incubation des flacons d’hémoculture à 37°C dans un automate pendant 5 jours (cf cas particuliers) détection automatique de la croissance 2 - examen microscopique des flacons détectés positifs Examen direct > état frais > coloration de Gram Compte-rendu rapide au clinicien Ex : hémocultures réalisées chez une jeune femme Bacilles à Gram négatif Escherichia coli exa_microscopiques/bgn/Escherichia_coli_Hemoc.htm 3 - isolement, identification et antibiogramme +/- détermination du sérovar, CMI pour certains antibiotiques Synthèse pour le 9 Avril 2008
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4 – Septicémies : hémocultures
Recherches particulières !! demande spécifique, en fonction du contexte clinique syndrome fébrile persistant sans documentation bactériologique endocardite spondylodiscite suspicion d’agents étiologiques à croissance difficile Brucella sp. Bartonella sp. Haemophilus et autres espèces du groupe HACCEK mycobactéries (flacon spécifique) champignons >>>> possibilité d’augmenter la durée d’incubation (jusqu’à 21 jours)
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4 – Septicémies : hémocultures
Interprétation : bactériémie ou contamination ? Espèce bactérienne isolée bactéries pathogènes : Staphylococcus aureus, Neisseria meningitidis, Streptococcus pyogenes, Streptococcus pneumoniae, entérobactéries … contaminants fréquents : flore cutanée et de l’environnement, staphylocoques à coagulase négative, corynébactéries, Bacillus… cas particuliers : certaines bactéries opportunistes (ex : staphylocoques à coagulase négative) parfois responsables (PAC, KT, prothèse) d’infections : positivité de plusieurs hémocultures au même agent que celui retrouvé à la porte d’entrée. cultures polymicrobiennes : septicémie d’origine digestive ou contamination. Nombre d’hémocultures positives / total prélevées Délai de croissance Critères cliniques de sepsis Si hémoculture positive sur KT : possibilités bactériémie vraie colonisation du KT (culture quantitative avec seuil > 103 UFC) contamination >>> délai différentiel de croissance entre KT et périph (significatif si > 2 heures). 41
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QCM Un malade immuno-déprimé a une hémoculture positive à staphylocoque. Dans quels cas allez-vous la prendre en compte pour instaurer un traitement antibiotique? 1. Une hémoculture est positive (délai de croissance de 4 jours) sur 3 hémocultures prélevées. 2. L'espèce identifiée est Staphylococcus aureus 3. L'espèce identifiée est Staphylococcus epidermidis et 2 hémocultures sont positives avec la même souche (même antibiogramme) 4. Une hémoculture est positive à Staphylococcus epidermidis en l'absence de critères cliniques de sepsis Réponses : 2, 3. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Un malade immuno-déprimé a une hémoculture positive à staphylocoque. Dans quels cas allez-vous la prendre en compte pour instaurer un traitement antibiotique? 1. Une hémoculture est positive (délai de croissance de 4 jours) sur 3 hémocultures prélevées. NON sauf si S. aureus 2. L'espèce identifiée est Staphylococcus aureus. OUI 3. L'espèce identifiée est Staphylococcus epidermidis et 2 hémocultures sont positives avec la même souche (même antibiogramme). A évaluer en fonction du contexte clinique 4. Une seule hémoculture est positive à Staphylococcus epidermidis en l'absence de critères cliniques de sepsis. NON Réponses : 2, 3. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Parmi ces propositions concernant les hémocultures, la(les)quelle(s) est (sont) vraie(s) ? 1. Le flacon anaérobie doit être prélevé avant le flacon aérobie. 2. Un examen direct est effectué au laboratoire de bactériologie dès réception du flacon d’hémoculture. 3. Il existe des flacons spécifiques pour la recherche de mycobactéries. 4. Il peut être utile d’augmenter la durée d’incubation pour certains microorganismes. 5. Il est recommandé de prélever plus de 3 paires d’hémocultures par jour. R2 : 3, 4. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Parmi ces propositions concernant les hémocultures, la(les)quelle(s) est (sont) vraie(s) ? 1. Le flacon anaérobie doit être prélevé avant le flacon aérobie. NON 2. Un examen direct est effectué au laboratoire de bactériologie dès réception du flacon d’hémoculture. NON 3. Il existe des flacons spécifiques pour la recherche de mycobactéries. OUI 4. Il peut être utile d’augmenter la durée d’incubation pour certains microorganismes. OUI 5. Il est recommandé de prélever plus de 3 paires d’hémocultures par jour. NON R2 : 3, 4. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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5 – MENINGITE : liquide céphalorachidien (LCR) Examen du LCR : urgence extrême (délai 1h max pour cytologie + examen direct) Contexte clinique Syndrome méningé fébrile, purpura, raideur de la nuque, troubles de la conscience… >>>> traitement probabiliste sans attendre les résultats du laboratoire Prélèvement si possible avant ATB mais ne pas retarder l’antibiothérapie pour le prélèvement 2-5mL LCR par ponction lombaire (adulte) en > 3 tubes Acheminement rapide au laboratoire +++ Renseignements à communiquer au biologiste nouveau né : ATCD obstétricaux et conditions de la naissance nourrisson ou enfant : vaccinations, contage, ORL adulte : I.D., splénectomie, risque professionnel ou de loisirs contexte d’infection communautaire, post-traumatique ou nosocomiale antibiothérapie démarrée au moment du prélèvement ? Autres examens biologiques microbiologie : hémocultures, biopsies cutanées, sérologies biochimie : CRP, procalcitonine Synthèse pour le 9 Avril 2008
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5 – MENINGITE : liquide céphalorachidien Examen biologique standard du LCR Aspect macroscopique Chimie protéinorachie glycorachie procalcitonine interféron alpha Cytologie Numération hématies/leucocytes (/mm3) Formule (MGG) Microbiologie Examen direct (Gram) Mise en culture (J0) Recherches spécifiques éventuelles PCR spécifiques ARN16S BAAR Syphilis leptospires etc... Culture positive (J1) Identification (J1) Antibiogramme (J2) Synthèse pour le 9 Avril 2008
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5 – MENINGITE : liquide céphalorachidien N. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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5 – MENINGITE : liquide céphalorachidien ETIOLOGIES DES MÉNINGITES BACTÉRIENNES 1 - ETIOLOGIES COMMUNAUTAIRES Nouveau né : S. agalactiae (strepto B), E. coli (K1), Listeria monocytogenes Nourrisson et < 5 ans : S. pneumoniae, Neisseria meningitidis, Enfant > 5ans, Adolescent, Adulte : S. pneumoniae, N. meningitidis Personnes âgées, Adultes I.D. : S. pneumoniae, N. meningitidis, L. monocytogenes Splénectomie chirurgicale ou fonctionnelle : S. pneumoniae Tuberculose possible à tout âge : du nourrisson au vieillard. Contexte rural ou professionnel : leptospirose , borreliose, brucellose Infection Sexuellement Transmissible : Syphilis (II) et III. 2 - ETIOLOGIE NOSOCOMIALES ET TRAUMATIQUES Staphylococcus aureus, S. epidermidis, entérobactéries, Pseudomonas sp… Cas des méningites récidivantes à pneumocoque sur brèche de la base du crâne. Synthèse pour le 9 Avril 2008
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5 – MENINGITE : liquide céphalorachidien Recherches d’intérêt thérapeutique & épidémiologique RESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES : S. pneumoniae I ou R à la pénicilline G => mesure de la CMI des béta-lactamines. L. monocytogenes R naturelle à toutes les céphalosporines SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE : Envoi des souches aux Centres Nationaux de Référence et Typage Déclaration si liste DO VACCINS CONTRE LES 3 PRINCIPALES ESPECES : H. influenzae type b = Vaccin polysaccharidique conjugué S. pneumoniae : Vaccin heptavalent conjugué et Vaccin à 23 valences selon les cas N. meningitidis : Vaccin anti C, vaccin tétravalent A, C, Y, W135, « anti B » selon les cas Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Une maman à son domicile appelle le SAMU car son bébé de 9 mois présente hyperthermie, somnolence, et des tâches cutanées purpuriques aux extrémités des membres. Quelles sont les bonnes réponses ? A - Vous commencez par un scanner avant toute autre prise en charge B- Vous effectuez une ponction lombaire, prélevez une hémoculture puis réalisez une injection de céphalosporine de troisième génération. C- L’injection d’une céphalosporine de troisième génération doit être effectuée le plus rapidement possible, même avant le prélèvement d’une hémoculture D- Vous attendez le résultat de la CRP avant d’envisager le traitement antibiotique à faire E- Le diagnostic probable principal est celui de purpura fulminans. Réponses C et E Synthèse pour le 9 Avril 2008
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QCM Une maman à son domicile appelle le SAMU car son bébé de 9 mois présente hyperthermie, somnolence, et des tâches cutanées purpuriques aux extrémités des membres. Quelles sont les bonnes réponses ? A - Vous commencez par un scanner avant toute autre prise en charge. NON B- Vous effectuez une ponction lombaire, prélevez une hémoculture puis réalisez une injection de céphalosporine de troisième génération. NON C- L’injection d’une céphalosporine de troisième génération doit être effectuée le plus rapidement possible, même avant le prélèvement d’une hémoculture. OUI D- Vous attendez le résultat de la CRP avant d’envisager le traitement antibiotique. NON E- Le diagnostic probable principal est celui de purpura fulminans. OUI Réponses C et E Synthèse pour le 9 Avril 2008
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Merci
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