Le code Nuremberg la valeur de la vie en question.

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1 Le code Nuremberg la valeur de la vie en question

2 I - Les dérapages de la recherche biomédicale, contexte historique de l’après seconde guerre A. Le procès Nuremberg et la question de la valeur de la vie Contexte de la seconde guerre mondiale et du régime nazi. 26 juillet 1933 : loi pour la prévention d’une descendance atteinte de maladies héréditaires. 18 août 1939, loi oblige médecins et sages-femmes à notifier toute naissance d’enfants « malformés ». Euthanasie : droit à faire mourir une personne qui représente un poids trop coûteux pour la société.

3 A. Hoche et juriste K. Binding. Freigabe der Verninchtung lebensunwerten Lebens, 1920. « Chacun se rend compte (…) que nous appliquons nos forces, notre patience et notre fortune à maintenir en vie des vies non dignes d’être vécues (…) il ne fait aucun doute qu’il existe des êtres vivants pour qui la mort est une délivrance, comme elle l’est d’ailleurs pour la société et l’État, ainsi libérés d’une charge inutile – à moins qu’on veuille faire preuve d’un grand altruisme. Le fait d’être supporté par l’État est un exemple de grand altruisme, mais il est sans utilité ». A. Hoche et K. Binding, Euthanasie, le dossier Binding et Hoche, trad. et présentation, Kl. Schank et M. Schooyans, dans Libéraliser la destruction d’une vie qui ne vaut pas d’être vécue, Paris, Le Sarment, 2002? P. 82.

4 Le moment nazi comme repoussoir « Le nazisme a sans doute été la combinaison la plus naïve et la plus rusée (…) des fantasmes du sang avec les paroxysmes d’un pouvoir disciplinaire. Une mise en ordre eugénique de la société, avec ce qu’elle pouvait comporter d’extension et d’intensification des micropouvoirs, sous le couvert d’une étatisation illimitée, s’accompagnait de l’exaltation onirique d’un sang supérieur ; celle-ci impliquait à la fois le génocide systémique des autres et le risque de s’exposer soi-même à un sacrifice total ». M. Foucault, Histoire de la sexualité, 1, la volonté de savoir, Paris, Tel Gallimard, p. 197-198.

5 B. l’individu seul juge de la valeur de sa vie ? Libéralisme moral. John Stuart Mill, XIXes : « Il n’y a pas de raison pour que toute existence humaine doive se construire sur un modèle unique ou sur un petit nombre de modèles. Il suffit d’avoir une dose suffisante de sens commun et d’expérience pour tracer le plan de vie le meilleur, non parce qu’il est le meilleur en soi, mais parce qu’il est personnel ». Mill, De la liberté, Paris, Gallimard, 1990, p. 164-165.

6 C. Le code Nuremberg et les prémisses de l’éthique médicale Adorno, 1966 : « Hitler a imposé aux hommes un nouvel impif catégorique : penser et agir de telle sorte qu’Auschwitz ne se répète pas ». M. Delmas-Marty, Le crime contre l’hté, Paris, QSJ, Puf, 1996 : l’expression de « crime contre l’hté » « doit s’appliquer à tte pratique, politique, juridique, médicale ou scientifique, qui comporte soit la négation absolue du ppe de singularité (négation pouvant aller jusqu’à l’extermination de groupes réduits à une catégorie raciale, ethnique ou génétique, ou à l’inverse, à la fabrication d’êtres identiques), soit la négation absolue du ppe d’égale appartenance à la commté humaine (pratiques discriminatoires telles que l’apartheid, création de « surhomme » par sélection génétique, ou de « sous-hommes » par croisement d’espèces) ». Les 10 règles d’éthique médicale », extrait du jugement du tribunal militaire et américain, Nuremberg, 1947, dans F. Bayle, Croix Gammée contre caducée. Les expériences humaines en Allemagne pendant la Deuxième Guerre mondiale, Neustadt, Commission scientifique des crimes de guerre, 1950. Texte étudié en TD (29/09/15)