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Publié parAlexandre Petit Modifié depuis plus de 8 années
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Le soin et la prison Dr Frédéric Meunier SMPR de Lyon
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Introduction La ligne directrice actuelle La loi de 1994 confiant les soins aux détenus à l’hôpital public Offrir des soins en qualité et dans leur forme équivalents aux soins en milieu libre Le soin ; Les soignants
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Le soin Qui soigner ? Pourquoi ?
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L’ambiguïté initiale Les buts du soin Pour les cliniciens, le but des soins est de diminuer la souffrance psychique Pour le législateur, le but des soins s’inscrit (de plus en plus) dans une action de prévention (de la récidive/réitération) Pour l’AP, le but des soins est aussi une action de prévention des troubles comportementaux Et la souffrance engendrée par la prison ?
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Soigner ? Chacun pense avoir une compétence sur la question de la vie psychique... Distinction psychique/somatique Renforcée par la formation des agents Tout en étant démuni sur que faire
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Soigner Alain Souffre de «séquelles de psychose infantile» Antécédents de violence Présentation «brute» et singulière Peur et infantilisation
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La prévalence des troubles psychiques en prison Dans les pays occidentaux, il y a entre 8 et 15 % de patients psychotiques dans les prisons Les démographes pénitentiaires constatent une corrélation augmentation de ce nombre / diminution des lits d’hospitalisation temps plein en psychiatrie
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Triple potentiel criminologique Infractions contre les personnes Infractions contre les biens Infractions à la législation sur les stupéfiants L’exclusion de l’aménagement des peines La “gestion” pénitentiaire de la violence La problématique responsabilité pénale / irresponsabilité
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Typologie des psychotiques incarcérés Violents Non compliants Consommateurs de substances psychotropes Mauvaise insertion sociale
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La fonction asilaire de la prison LOUIS 25 ans, c’est un jeune homme “abandonné” Sans domicile, sans secteur donc...... et à la symptomatologie peu gratifiante Il veut cambrioler une pizzeria... et entre dans une synagogue. Délirant, dissocié, il est expertisé et est reconnu irresponsable...... hospitalisé quelques jours, il fugue...
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La fonction asilaire de la prison Quelque temps plus tard, il se masturbe dans la cour d’un immeuble Nouvelle expertise, nouvelle hospitalisation Cette fois il part avant même d’être examiné par quiconque À la troisième arrestation (vol), il est condamné à 12 mois fermes, sans expertise... Les soins se déroulent prison Plus de dérive, plus de déviance : soigné ou fixé ?
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La fonction asilaire de la prison La personne détenue n’a pas le souci du quotidien La prison accueille sans réserve La difficulté pour les soignants d’évaluer le comportement (du fait du milieu sécuritaire) les capacités d’insertion (du fait de la dépendance)
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Les soignants Une position difficile L’indispensable caillou dans la chaussure
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L’observation Jacques Patient psychotique, incarcéré pour des violences, suspecté d’avoir tué son codétenu Placé au QI «fiche de synthèse de comportement» Les surveillants concluent à une aggravation...... alors que l’état du patient est inchangé...... ce qui a changé, en fait, est la capacité d’observation.
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Une question de diagnostic Mais cette capacité doit être référencée Il ne suffit pas de faire une observation...... le but, en médecine est d’aboutir à un diagnostic Sans diagnostic pas de thérapeutique
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La référence Ce que possèdent les soignants, c’est une référence A un système de pensée, la clinique A un système de soins, l’hôpital A un système de protection, l’institution En réalité, c’est cette référence qui est sollicitée
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La pression sociale La vie, la mort Rien de grave ne doit arriver à un détenu Une clinique souvent éprouvante du fait d’une question mortifère centrale : la violence, et en filigrane une obligation de résultat...
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Le statut des soignants Vis-à-vis des personnes détenues Nous ne maîtrisons ni les entrées, ni les sorties Nous n’avons pas les clés Nous ne pouvons aggraver leur sort...
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Le statut des soignants Vis-à-vis du cadre pénitentiaire Indispensables, les soignants Gênants, car autonomes
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Psychiatrie et subversion La psychiatrie est perçue comme un pourvoyeur de liberté... Tous savent que nous n’avons pas de clés C’est le paradoxe de la psychiatrie que dehors enferme et dedans libère (de quoi ?) Surtout comme pourvoyeur de plaisir les groupes et la baignoire !
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De l’impossible compréhension Chérif est un toxicomane, petit voleur, incarcéré cette fois pour des violences graves Question du Juge sur les soins... faite au Directeur de la prison Réponse bienveillante au Juge...... et son absence à deux consultation problématique du cadre... et celle de la discrétion vis à vis de l’intimité...
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Conclure Du 19e siècle... Au 21e siècle
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Conclure ! Brillant Ou terne
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Conclure Les soignants ont une compétence et un savoir- faire reconnus par les autres intervenants...... qui ignorent pourtant que l’acte clinique repose sur le diagnostic... Soigner, en prison, c’est apporter avec soi une nouvelle référence. Le caillou dans la chaussure... Rendre thérapeutique le quotidien...
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