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CORSE CONTRACEPTION Dr Lucille DELAGNES Conseil départemental de la Haute-Corse Pôle Solidarité - DPMISP 2 juin 2016 Corte.

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1 CORSE CONTRACEPTION Dr Lucille DELAGNES Conseil départemental de la Haute-Corse Pôle Solidarité - DPMISP 2 juin 2016 Corte

2 SOMMAIRE 1. Un état des lieux : -Les IVG à l’étranger, en France, en Corse -L’usage de la contraception en France 2. Les principaux dispositifs existants : Info-ado, Pass Contraception 3. Les recommandations nationales 4. Le dispositif Corse Contraception : Opérationnalité 2016-2017

3 Dans le monde Taux de grossesses abouties et d’IVG en 2009 pour 1000 femmes âgées de 15 à 19 ans Source: Naves M-C, Sauneron S, Centre d’Analyse Stratégique. (C.A.S.). Paris F. Comment améliorer l’accès des jeunes à la contraception ? Une comparaison internationale. Centre d’analyse stratégique, s.l.; 2011 janv. 1. L’ETAT DES LIEUX

4  220 000 avortements par an  Taux d’IVG = 15,6 pour 1000 femmes en 2013  12 000 mineures (5%)  Taux d’IVG mineures = 9,5  Taux d’IVG des 18-19 ans = 21,8  Taux d’IVG des 20-24 ans = 28,8 En France

5 Régions Françaises ( Hors DOM-TOM ) IVG pour 1000 femmes (15 à 49 ans) / pour 1000 mineures (15 à 17 ans) en 2013 PACA22,3 / 13,1Lorraine13,1 / 8,6 Ile de France18,8 / 11,0Picardie12,8 / 10,6 Languedoc- Roussillon 18,7 / 11,4Poitou-Charentes12,7 / 8,9 Corse18,4 / 8,4 Auvergne12,6 / 8,5 Aquitaine15,1 / 10,2Bretagne12,1 / 7,4 Midi-Pyrénées15,0 / 9,2Alsace11,7 / 8,1 Nord- Pas de Calais 14,3 / 11,6Pays de Loire11,1 / 7,3 Source : DREES n° 924 – Juillet 2015

6 Région Corse 2004 : 1591 IVG 2005 : Taux IVG Mineures = 20,6 2009 et 2010 : 2 ème rang (PACA) Source : DREES

7 L’usage de la contraception Méthodes de contraception en France en 2010 selon l’âge des femmes

8 L’usage de la contraception 70% des mineures ayant eu recours à l’IVG utilisaient un moyen contraceptif Mais problème d’utilisation incorrecte Peu de double protection (association préservatif et pilule) « Modèle du tout pilule » en France, contraception pas toujours adaptée aux femmes

9 2. LES PRINCIPAUX DISPOSITIFS EXISTANTS Réseau INFO - ADO Réseau de professionnels où la priorité est centrée sur l’information à la sexualité à destination des adolescents (Etablissements scolaires et site internet d’information) PASS ’ CONTRACEPTION Pas de réseau véritable, initiative d’une collectivité régionale où la priorité est centrée sur l’accès à la contraception

10 Pass’ Contraception Dans la moitié des régions françaises métropolitaines Chéquier contenant des coupons détachables Représente un moyen de paiement des professionnels Disposer d’un accès à la contraception pendant quelques mois Accès même aux moyens non remboursés par l’AM Confidentiel Délivré le plus souvent dans les établissements scolaires partenaires des régions Dispositif régional dont la gestion est assurée intégralement par la collectivité

11 Date de déploiement RégionSexe du public visé Age et conditions Juillet 2010Poitou-Charentes -Mineures et majeures scolarisées -Mineures non scolarisées Janvier 2011Ile-de-France -Jeunes scolarisés de 15 à 16 ans en classe de seconde ou de niveau équivalent Septembre 2011Rhône-Alpes-Jeunes entre 15 et 25 ans détenteurs de la carte M’ra Janvier 2012 Champagne- Ardenne -Mineurs dans les établissements partenaires de la Région Septembre 2012Aquitaine -De 16 à 25 ans dans les établissements partenaires de la Région -Jeunes hommes destinataires de communication Septembre 2012Pays de la Loire -Moins de 20 ans des établissements partenaires de la Région -Jeunes majeur(e)s inscrits dans les lycées Mars 2013 Provence-Alpes- Côte-D‘Azur -Moins de 26 ans Mai 2013 Languedoc- Roussillon -Mineurs et majeurs scolarisés dans les établissements partenaires de la Région Mai 2014Limousin -Mineurs d’au mois 15 ans dans les établissements partenaires de la Région Source : Etude GAAP 2014 Les publics cibles des « Pass Contraception » régionaux

12 Avantages Disponible dans les établissements scolaires à proximité immédiate du public concerné Concerne filles et garçons Coût du dispositif intégralement supporté par la collectivité régionale Inconvénients Disponible le plus souvent à partir des classes de secondes (16 ans), indisponible au collège Limité dans le temps Ne prend pas en compte le fond et les messages de prévention et d’information à la sexualité Coût des carnets Gestion par un acteur unique Gestion du paiement des professionnels de santé lourde Pass’ Contraception

13 Constat : des taux d’utilisation excessivement faibles Raisons évoquées par l’IGAS : défaut d’information, complexité du dispositif (canaux de distribution +/- simples, modalités d’utilisation peu lisibles pour les jeunes, nombre limité de professionnels acceptant les Pass) Récemment supprimé en Ile-de-France Pass’ Contraception

14 Réseau Info-ado Consultations contraception hospitalières gratuites et confidentielles pour les mineures Séances d’information à la sexualité dans les collèges et lycées du Haut-Rhin (« Questions d’amour ») Réseau médecin pharmaciens établissements scolaires de la vallée de la Bruche Site internet d’information à la sexualité interactif

15 avantages Traite des deux volets de la problématique (information et accès) Recul d’une dizaine d’année Des taux d’IVG faibles Diffusion d’information via internet Problématique partagée par les acteurs Inconvénients Accès contraception trop limité géographiquement en raison des coûts (limité à la vallée de Bruche) Réseau Info-Ado

16 3. DES RECOMMANDATIONS NATIONALES 72% des femmes ayant recours IVG sont sous contraception, dont 23% sous CO, 7% sous DIU, 20% préservatif, 20% méthodes naturelles -> Inadéquation méthodes et pratiques : L’efficacité pratique d’une méthode dépend de sa bonne utilisation et de son observance I.G.A.S. Rapport 2009 sur l’IVG et la contraception 1Mettre en place un réseau de professionnel de santé acceptant le tiers payant pour assurer l’accès gratuit des jeunes à la contraception et leur information sur les questions de santé sexuelle. 2Etendre le principe de la gratuité au-delà de 18 ans pour les jeunes jusqu’à 25 ans dépourvus de couverture sociale autonome et en faisant la demande. 7Promouvoir les méthodes de contraception réversible de longue durée, et en particulier le stérilet. 12Promouvoir la prescription d’une contraception d’urgence en complément de la contraception orale.

17 I.G.A.S. Rapport 2015 sur l’accès à la contraception des mineures 4Mettre en place pour toutes les mineures un système national de prise en charge de la contraception qui les dispense de façon systématique de toute avance de frais depuis la consultation jusqu’à la délivrance en pharmacie. 5Permettre à toutes les mineures qui le demandent d’avoir accès à la contraception de façon confidentielle à chaque étape de leur parcours d’accès à la contraception. 7Etendre les dispositifs, dans la mesure des capacités financières disponibles, d’accès gratuit et confidentiel à la contraception au-delà de 18 ans. 8Mettre à l’étude, par la HAS, la pertinence et les moyens de faire entrer le patch et l’anneau vaginal dans le champ des contraceptifs remboursables. 9Evaluer l’application de la loi du 4 juillet 2001 posant le principe d’une éducation à la sexualité de 3 heures, par groupe d’âge, sur tout le cursus scolaire. 14 15 Renforcer l’information des professionnels de santé et des jeunes sur l’existence des dispositifs d’accès gratuit et anonyme à la contraception […]

18 Centre d’analyse stratégique Note d’analyse au 1 er ministre Juin 2011 « Comment améliorer l’accès des jeunes à la contraception ?» 4Assurer aux mineurs la confidentialité et la gratuité des modes de contraception féminine et des consultations médicales nécessaires par un système de tiers payant non notifié aux parents 5Rendre effectif le libre choix contraceptif en développant une information sur l’ensemble des modes contraceptifs 6Développer un « bilan première contraception » gratuit pour les jeunes femmes de 15 à 18 ans. Conclusion : Les pays d’Europe du Nord et la Suisse ont développé des campagnes ambitieuses d’information sur la sexualité. Les pays anglo-saxons ont une politique d’accès à la contraception plus volontariste. En France : ambition d’une stratégie complète par action sur ces deux registres

19 Principes: Création adoptée par l’assemblée délibérante départementale en Juillet 2012 2 volets : l’accès à la contraception et l’information à la sexualité Concerne la population de 14 à 18 ans, les étudiants de l’Université de Corse et toute personne de 18 à 26 ans en situation sociale précaire Site dédié interactif couplé avec application « smartphone » et réseaux sociaux 4. LE DISPOSITIF « CORSE CONTRACEPTION »

20 Volet « Information » Séances d’information relatives à la sexualité systématiques et homogènes Sur la base d’un calendrier annuel prévisionnel 16 Etablissements scolaires du Département

21 Ressources: PMI (CPEF) Infirmières Scolaires IFSI CRIJ, BIJ Femmes solidaires UGRM Sous forme d’un binôme Sanitaire et associatif Intervenants préalablement formés à Strasbourg au cours de mises en situations pratiques Nombre limité de formés Formés/Formateurs Volet « Information »

22 En Haute-Corse : 1 C.P.E.F. (Bastia), consultations contraception le mercredi après-midi à Corte, en Balagne Maillage géographique des professionnels de santé libéraux du territoire Financier : principe de la dispense d’avance de frais (tiers payant), prise en charge à 100% Convention des professionnels de santé avec la CPAM de la Haute-Corse Volet « Accès »

23 Chaque professionnel de santé membre du dispositif sera doté d’un tampon identificateur Les différentes feuilles de soins relatives aux actes pratiqués ou prescrits seront transmis par courrier à la CPAM de Haute-Corse Double principe de l’anonymat et du tiers payant Volet « Accès »

24 Chaque acteur du dispositif s’est engagé par la signature de la convention constitutive Chaque professionnel de santé doit signer une convention individuelle avec la CPAM de Haute-Corse Il est possible de quitter le dispositif à tout moment par courrier simple Volet « Accès »

25 Comité de pilotage et de coordination 1 représentant de chaque partenaire membre : CPAM, URPS, CRIJ, syndicat des pharmaciens… En charge des orientations des campagnes de sensibilisation et d’information, affiches, plaquettes, comité de lecture, site internet. Suivi du dispositif

26 Le Déploiement 2012 : création adoptée par l’assemblée délibérante départementale 2014 : signature de la convention constitutive entre les différents acteurs du dispositif 2016 : objectif de publication de l’annuaire des professionnels de santé 2017: mise en œuvre effective du programme d’éducation à la sexualité

27 Conclusion Prévention des grossesses non désirées Synthèse des différents dispositifs existants Traitement des 2 aspects essentiels de la problématique : accès et information

28 Je vous remercie de votre attention…


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