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Publié parFlorentin Audy Modifié depuis plus de 8 années
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SACREES IMAGES IMAGES SACREES IMAGES SACRILEGES
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Quelle belle image ! ! Le prophète Mohammed guidant la prière avec Abraham, Moise et Jésus. Manuscrit médiéval persan.
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Les récents événements : assassinat des journalistes de Charlie Hebdo, mobilisation pour les dessins de Charlie, manifestations violentes contre le nouveau numéro… montrent que les images sont toujours porteuses d’une dimension que l’on peut qualifier de sacrée.
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Au début était la Bible « Tu ne te feras point d'idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre. » Exode 20, 3 Cet interdit biblique du second commandement transforme toute image en idole. Il a été scrupuleusement respecté par les Juifs de l’antiquité et Jésus, comme tout juif de son époque, se méfiait des images. Les musulmans sont aussi les héritiers de cette interdiction, mais le texte du Coran n’interdit précisément que la représentation de Dieu, et non celle du prophète Mohamed Moïse contre le veau d’or, William Blake , 1800
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Mais vivre dans une société des images, rend l’interdit plus difficile à respecter. Les images chrétiennes des catacombes romaines sont les premières d’une longue série …
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Au 3e s. les Juifs de Doura Europos en Syrie couvrent leur synagogue d’images
Moïse et le peuple hébreu traversant la mer Rouge
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Et l’on trouve des représentations du prophète Mohamed dans plusieurs sociétés islamiques.
Le sermon d’Adieu du prophète Mohammed. Copie ottomane du XVII siècle d’un manuscrit du nord de l’Irak du XIVe, conservée à la BNF.
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Si beaucoup acceptent et créent des images, les réticences sont très différentes selon les cultures. La civilisation arabe est une culture quasiment sans images, contrairement à la culture perse. L’image du prophète se fait de plus en plus rare, et ce sont les hadiths (traditions) qui le « sacralisant » de plus en plus, expliquent cette évolution. Aujourd’hui les courants fondamentalistes vont jusqu’à faire prévaloir cette lecture sur le texte coranique, d’’où la situation actuelle, où la représentation du prophète est interdite comme celle de Dieu, et déclenche des manifestations , voire des crimes contre le sacrilège. Calligraphie arabe permettant de contourner l’interdiction des images Certains extrémistes vont même jusqu’à détruire des images non musulmanes comme les talibans en 2001 avec les bouddhas de Bamiyan datant du 5e siècle
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Beaucoup acceptent et créent des images, mais quand certains veulent réformer leur religion qu’ils trouvent dévoyée, et idolâtre, ils retournent aux sources et suppriment /détruisent les images, qui de sacrées deviennent sacrilèges Ces mosaïques d’une synagogue d'Ain Duk près de Jéricho datant du 6e s. ont été martelées par des Juifs qui ne pouvaient pas supporter la représentation humaine des signes du Zodiaque, faite par leurs prédécesseurs juifs.
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Mais comme ce sont les chrétiens qui ont créé et utilisé massivement les images, c’est en chrétienté que la question des images sera la plus débattue. Byzance connaît entre 723 et 843 une « querelle des images » radicale, les images sont dénoncées comme idoles et détruites. Miniature du Psautier Chludov montrant Jean le Grammairien détruisant une image du Christ
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En Europe occidentale, les protestants dénoncent le culte des images, et les destructions sont localement importantes au 16e s. Une scène d'iconoclasme à Zurich en Dessin d'Heinrich Thomann ( ) dans: Heinrich Bullinger, Reformationschronik, 1564 (manuscrit) ZB Zürich
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Ce caractère sacré/sacrilège des images n’est pas le seul fait des religions, pour des familles, des communautés, des idéologies, des nations… des images sont sacrées, et d’autres sacrilèges. Lors de la mort de Staline en 1953, le journal d’Aragon (communiste) a publié un portrait par Picasso, ils étaient tous deux communistes, mais le dessin a été condamné par le Parti en France et interdit en URSS, comme sacrilège.
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La solution serait elle de supprimer les images
La solution serait elle de supprimer les images ? Avec l’abstraction l’image devient langage. Il y a bien une figuration, mais sans représentation. Est-ce un nouvel iconoclasme ? Malevitch et Kandinsky étaient très marqués par la tradition russe de l’icône. Mondrian, le père de l’abstraction géométrique, était issu d’un strict calvinisme. Réalité peinte d'un joueur de football – Masses colorées dans la 4e dimension, 1915, Institut d'art de Chicago
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NON LES IMAGES NE SONT PAS SACREES SEULS LES HOMMES LE SONT
Réalisation Serge CERUTI janvier 2015
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