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Publié parRaphaël Gaston Chabot Modifié depuis plus de 8 années
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Les Jeux olympiques Antiques et modernes Modulo CLIL di Scienze Motorie per le classi 5°B/C Liceo Linguistico «G.Galilei» di Napoli A.S. 2015/16 Redazione a cura del Prof. A. Colacino
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Les Jeux Olympiques antiques Les Jeux Olympiques (Ὀλυμπιακοὶ Ἀγώνες) tels que nous les connaissons aujourd’hui ont une longue histoire qui remonte à l’Antiquité. Si certains éléments de ces Jeux ont été repris «tels quels » lors de l’instauration des Jeux Olympiques modernes, d’autres ont été écartés ou modifiés. Tout commence en Grèce, dans le Péloponnèse, il y a 3 000 ans environ. Des concours sportifs sont organisés à Olympie et sont désignés d’après le nom du site, soit les « Jeux olympiques». On ne sait pas exactement quand ils commencent, mais leur première trace écrite date de 776 av. J.-C. Il est difficile de connaître l’origine exacte des Jeux de l’Antiquité. Il existe de nombreuses versions tentant de l’expliquer. Historiquement, les Jeux sont instaurés afin de donner une unité au monde hellénique, alors fragmenté en cité-états, constamment en guerre. La mythologie se mêle à l’histoire, et on explique souvent les événements vécus à cette époque comme des conséquences de l’intervention des dieux. Ces Jeux ont lieu tous les quatre ans. Cette période de quatre années prend le nom d’«Olympiade» et sert de système de datation : le temps ne se compte pas en années, mais en Olympiades. Les jeux olympiques sont la première manifestation des jeux panhelléniques qui se déroulent régulièrement en Grèce, avec des cycles de deux ou quatre ans. À partir du VI e siècle av. J.-C. sont créés trois autres concours : les jeux isthmiques à Corinthe ; (2 e et 4 e année de chaque Olympiade) les jeux néméens à Némée ; (2 e et 4 e année de chaque Olympiade) les jeux pythiques à Delphes. (3 e année de chaque Olympiade) Ils sont connus principalement par la Description de la Grèce de Pausanias, les vestiges du site archéologique d'Olympie et la peinture sur vases. Ces témoignages renvoient tous à des périodes différentes : Pausanias écrit au milieu du IIe siècle ap. J.-C., alors que le stade d'Olympie date au plus tard de 350 av. J.-C. et que les vases représentant des épreuves athlétiques datent principalement de la fin du VI e siècle av. J.-C. et du V e siècle av. J.-C. De plus, une partie de ces vases dépeignent en fait les épreuves des Panathénées athéniennes. L'interprétation de ces témoignages doit donc être menée avec précaution.
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La trêve sacrée À l’occasion des Jeux Panhelléniques, une trêve sacrée (Ekecheiria) est proclamée. Des messagers (spondophores) se déplacent de cité en cité pour annoncer la date des compétitions. Ils exigent l’arrêt des combats, avant, pendant et après les Jeux afin de permettre non seulement aux athlètes mais aussi aux spectateurs de se rendre sur les sites en toute sécurité, à l’aller comme au retour. Une période de paix doit régner à l’occasion de ces concours. Des autres sources, au contraire, soutiennent que la trêve n'arrête pas les conflits, mais autorise les athlètes et spectateurs à traverser librement des zones de guerre sans être inquiétés. des Jeux pour Les dieux Les Jeux Panhelléniques ont un caractère religieux très important. Chacun des Jeux est célébré en l’honneur d’un dieu précis : Zeus, le roi des dieux, à Olympie et à Némée Apollon, le dieu de la lumière et de la raison, à Delphes Poséidon, le dieu de la mer et des chevaux, à l’Isthme de Corinthe Les Jeux Panhelléniques ont la particularité de rassembler le monde grec (pan = tout, hellène = grec) à une époque où la Grèce n’est pas encore un État mais est formée de cités-états (communautés politiquement et économiquement indépendantes). De la Grèce et de ses colonies (Italie, Afrique du Nord et Asie Mineure), les gens se déplacent pour participer ou assister aux Jeux, animés par un sentiment commun : leur appartenance à une même culture et à une même religion.
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L'origine des jeux olympiques est expliquée par plusieurs mythes concurrents. Dans le premier, les jeux sont fondés par le héros Pélops. Pélops demande la main d'Hippodamie, fille du roi Œnomaos. Celui-ci a l'habitude d'organiser une course de chars l'opposant aux prétendants de sa fille ; les vaincus sont tués. Treize candidats ont déjà échoué quand Pélops fait sa demande. Le héros fait appel à Poséidon, son ancien éraste, qui lui confie un char en or et des coursiers ailés : Pélops remporte la victoire et la main de la jeune fille. Phérécyde précise qu'Hippodamie, éprise du jeune homme, fait saboter le char de son père, qui se brise pendant la course et cause la mort d'Œnomaos. Pélops institue alors les Jeux olympiques pour expier ce crime, ce que rappelle l'oracle de Delphes dans l'une de ses déclarations : « [Pélops] institua des festivités et un concours pour la mort d'Œnomaos. » Des images votives de chevaux, découvertes sous les fondations du plus ancien sanctuaire d'Olympie tendent à prouver que des courses de chars eurent lieu sur cet emplacement, bien avant la date traditionnelle de 776 donnée par Strabon pour la première victoire dans la course à pied remportée par Korœbos. Dans un deuxième mythe, également cité par l'oracle de Delphes, Héraclès institue les jeux en l'honneur de Pélops : « le fils d'Amphitryon […] établit les festivités et le concours pour la mort de Pélops, fils de Tantale ». Phlégon, un affranchi d'Hadrien, fait de Pélops et d'Héraclès respectivement les deuxième et troisième fondateurs des Jeux olympiques, le premier ayant été un certain Pisos, éponyme de Pise en Élide, lieu où se déroulent les jeux. La version la plus courante associe simplement les jeux olympiques à Pélops. L'apologiste chrétien Clément d'Alexandrie écrit ainsi au III e siècle ap. J.-C. que « ce sont les libations répandues en l'honneur de Pélops que s'approprie, sous le nom de jeux olympiques, le Zeus de Phidias ».Chez Pindare, Héraclès fonde les jeux après avoir tué Augias, qui lui avait refusé un salaire après l'avoir fait nettoyer ses écuries : « Après sa victoire (…) Héraclès partagea les dépouilles de ses ennemis, et consacra les prémices de sa victoire par l'institution des solennités olympiques, qui se renouvellent tous les cinq ans. » ( Pindare, Olympiques X ) Chez Pausanias notamment, le fondateur des Jeux n'est pas Héraclès fils de Zeus, mais son homonyme, l'un des Dactyles du mont Ida de Crète : « Héraclès, qui était l'aîné, proposa en s'amusant, à ses frères, de s'exercer à la course, en disant qu'il couronnerait le vainqueur avec une branche d'olivier sauvage ; (…) L'honneur de la première institution des jeux Olympiques appartient donc à Héraclès Idaeen, et ce fut lui qui leur donna ce nom ; il ordonna qu'on les célébrât tous les cinq ans, parce qu'ils étaient cinq frères. » ( Pausanias, V ) Origine mythique
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Les premiers jeux Olympiques sont réputés avoir pris place à l'initiative d'Iphitos, roi d'Élide. Pausanias écrit ainsi : « Iphitos, descendant d'Oxylos, et contemporain de Lycurgue, qui donna des lois à Lacédémone, fit célébrer des jeux à Olympie, renouvela les fêtes olympiques, et la trêve dont l'usage avait cessé. ». Au cours de cette trêve aurait été organisée la première épreuve sportive, une course à pied (le Stadion), remportée par un certain Corèbe d'Élis, cuisinier de son état. Le sophiste Hippias d'Élis fixe la date de ces premiers jeux en 776 av. J.-C. La date de 776 av. J.-C. est selon toute probabilité apocryphe : elle correspond à 75 olympiades (périodes de quatre ans) en comptant à partir de 476 av. J.-C., date des premiers Jeux après la victoire grecque de Salamine contre les Perses : durant ces Jeux se tient pour la première fois une cour olympique chargée d'arbitrer les conflits entre les Grecs. Chargé en 400 av. J.-C. par la cité d'Élis d'écrire l'histoire des premiers temps olympiques, Hippias aurait arbitrairement choisi la date de 776 av. J.-C. pour célébrer la naissance de l'olympisme 75 olympiades plus tard. Les détails fournis par Hippias pour le premier et le deuxième siècle des jeux sont probablement inventés : aucune trace écrite n'était conservée à l'époque. L'attribution par Hippias de la création des Jeux par un roi d'Élis permet de légitimer la mainmise de la cité, son commanditaire, sur l'organisation du concours ; elle fait également de la paix et de l'harmonie entre Grecs l'élément central des jeux. Ce programme politique explique que la chronique d'Hippias soit considérée avec suspicion dès l'Antiquité. L'archéologie conforte néanmoins la tradition selon laquelle les cultes sont très anciens sur le site : un grand nombre d'offrandes de l'époque géométrique ont notamment été retrouvées à Olympie. Le premier culte rendu par les premiers habitants de la vallée de l'Alphée, au XI e siècle av. J.-C., est en l'honneur de la déesse Gaïa. Au siècle suivant, un autel est dressé à Zeus et se voit associer un oracle qui lui préexistait peut-être ; un culte héroïque est rendu à Pélops sur sa tombe présumée tandis que le culte rendu aux déesses de la fertilité, Déméter, Aphrodite et Artémis se poursuit. Vers 700 av. J.-C., le festival en l'honneur de Zeus olympien gagne en renommée, conduisant à la création d'un stade. Ainsi, des jeux sont instaurés dans le programme olympique parce que le sanctuaire est réputé, et non l'inverse : les cérémonies religieuses précédent les jeux sportifs, et restent prédominantes dans le programme des Jeux. La popularité des jeux Olympiques se développe d'abord en Sicile, dont les cités ont été fondées par des colons péloponnésiens avec l'aide des devins d'Olympie. Au VI e siècle av. J.-C., les épinicies (odes de victoire) de Simonide de Céos, Bacchylide et Pindare montrent que les tyrans siciliens apprécient particulièrement les jeux, mais que les vainqueurs proviennent de l'ensemble de l'Hellade. À cette époque, Olympie tient des registres fiables des noms des champions olympiques à toutes les épreuves. La liste compilée par Hippias de son côté est révisée par Aristote. Aucune de ces listes ne nous est parvenue, si ce n'est pas l'intermédiaire d'auteurs postérieurs comme Pausanias. L'information est complétée, à partir du II e siècle av. J.-C., par l'habitude prise par les athlètes de faire recenser leurs victoires sur les socles de leurs effigies. À l'époque hellénistique puis romaine, le prestige des Jeux explique l'organisation, dans différentes cités du monde grec, de concours isolympiques, c'est-à-dire « pareils aux jeux olympiques », dont les épreuves et le déroulement sont copiés sur ceux d'Olympie. Des jeux olympiques sont ainsi institués à Antioche sous le règne d'Auguste et perdureront jusqu'en 520 ap. J.-C., soit bien après ceux d'Olympie. Au I er siècle ap. J.-C., Néron prend personnellement part à la course de chars et fait élever à Olympie une « maison des athlètes » qui sera achevée par Domitien. En 393, l'empereur Théodose Ier, sous l'influence d'Ambroise, évêque de Milan, ordonne l'abandon des rites et des lieux de culte païens. L'édit signe probablement la fin des jeux olympiques, même si aucun document ne permet de connaître la date des derniers jeux avec certitude. On a longtemps cru qu'à l'époque, le site était déjà semi-détruit à la suite des incursions barbares et des séismes. Les fouilles menées récemment dans la zone sud-ouest du sanctuaire ont révélé qu'Olympie avait été épargnée par l'invasion des Hérules en 267 et que les dégâts causés par le tremblement de terre n'avait été que partiels. En fait, le site est resté prospère aux III e et au IV e siècles. Il est possible que la fin des Jeux ne date pas de Théodose I er, mais de Théodose II († 450). L’histoire
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La renaissance des Jeux L’Olympisme moderne a été conçu par Pierre de Coubertin, à l’initiative duquel le Congrès International Athlétique de Paris s’est réuni en juin 1894. Le Comité International Olympique (CIO) s’est constitué le 23 juin 1894. Les premiers Jeux Olympiques (Jeux de l’Olympiade) des temps modernes furent célébrés à Athènes, en Grèce, en 1896. En 1914, le drapeau olympique présenté par Pierre de Coubertin au Congrès de Paris fut adopté. Il est composé des cinq anneaux entrelacés qui représentent l’union des cinq continents et la rencontre des athlètes du monde entier aux Jeux Olympiques. Les premiers Jeux Olympiques d’hiver furent célébrés à Chamonix, en France, en 1924.
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Pierre de Coubertin Pierre de Coubertin (1863-1937) est né le 1 er janvier 1863, au château familial de Mirville, dans la région havraise, d’un père peintre de genre, Louis de Fredy, marié à demoiselle Gigault de Crisenoy. Scolarisé chez les jésuites de l’externat de la rue de Madrid à Paris et admissible à Saint-Cyr, il se destine à la carrière militaire, mais, en raison d’un déclin politique et militaire national, c’est l’éducation qu’il choisit. Inscrit à l'Ecole libre des Sciences Politiques, il effectue un long séjour d’étude en Angleterre dont il revient admiratif de l'œuvre de Thomas Arnold. Ce dernier, membre du clergé, directeur du Collège de Rugby et créateur de la cellule de la rénovation britannique avait mis le sport au cœur du système éducatif anglais. Coubertin voyage ensuite dans le monde anglo-saxon et en conclut que ce dernier dispose d'une puissance récente et non héréditaire rendue possible par la réforme sportive du système éducatif. Soutenu par le Directeur de l'enseignement secondaire, Georges Morel, Coubertin décide de s’y consacrer en France et commence à convertir élèves et professeurs qui, rapidement, constituent des embryons de structures sportives scolaires. Il crée par la suite un mouvement d'opinion par le moyen d'un Comité pour la propagation des exercices physiques dans l'éducation, présidé par Jules Simon. Nous sommes en 1888 et une multitude de petites associations sportives scolaires se constituent suivant ce que l'on appelle le “nouveau régime”, lancé par M. Godard, fondateur de l'école Monge. En 1889, est créée l'Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques dont Coubertin est longtemps le secrétaire général et qui constitue la première étape vers l'échelon fédéral du Comité National des Sports. Désireux de populariser le sport, il constate rapidement que pour atteindre ses objectifs, il faut l’internationaliser. Cela le conduit à vouloir restaurer l'Olympisme, idée certes pas inédite mais menée dans un esprit de modernité qui en assure le succès. Le 23 juin 1894, alors qu’il réunit deux mille personnes dont soixante-dix-neuf représentants de douze pays à un Congrès sur l’athlétisme dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, Coubertin parvient à faire adopter le projet de restauration des Jeux Olympiques et créer la Commission ad hoc chargée de l’étude du projet, l’embryon du Comité International Olympique. C'est ainsi que l'année 1896 voit la célébration de la première Olympiade à Athènes. Second président de l’institution Olympique en prévision des Jeux Olympiques de Paris en 1900, Pierre de Coubertin conserve cette charge jusqu’en 1925. Il agit sans relâche pour le développement des Jeux Olympiques modernes, inscrits certes dans sa propre contemporanéité, mais pour lesquels il établit un protocole réglant le déroulement et la symbolique des Jeux dans l’esprit d’une culture hellénique qui l’anime. Entre-temps, Pierre de Coubertin a épousé Marie Rothan, fille de Gustave Rothan, plénipotentiaire de Napoléon III dans les pays allemands. Ils s’installent en 1915 à Lausanne où il ancre le Comité International Olympique. Il y meurt le 2 septembre 1937. Conformément à ses souhaits, son cœur repose sur le site antique d’Olympie, près du site d'une Académie Internationale Olympique qu'il avait souhaité de son vivant mais qui ne vit le jour que des années plus tard... Dans le cadre des concours artistiques des Jeux de 1912, qui ont lieu sous sa propre égide, le jury donne le premier prix à son Ode au Sport, composée sous le double pseudonyme Georges Hohrod et M.Esbach. Cette médaille récompense son talent d’écrivain et son œuvre littéraire, représentant une trentaine de volumes édités, soit environ 15.000 pages imprimées.
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Les emprunts du passé Lors de la première édition des Jeux modernes, en 1896, les références à la période antique sont nombreuses : - Les Jeux ont lieu à Athènes, en Grèce, pays où avaient lieu les Jeux Olympiques de l’Antiquité. - La majorité des compétitions se déroule dans l’ancien stade (le stade panathénaïque), restauré pour l’occasion. - La plupart des sports au programme des Jeux antiques se retrouve au programme des premiers Jeux modernes. - Les organisateurs inventent une course inspirée d’un événement historique qui remonte à l’Antiquité : le marathon. De façon globale, les Jeux modernes invitent à un monde plus pacifique. La Trêve olympique qui promulgue l’arrêt des conflits reprend le concept de la trêve observée pendant les Jeux de l’Antiquité. Sacrée et respectée dans toute la Grèce antique, la Trêve olympique annoncée par des messagers avant les Jeux, permettait aux spectateurs, sportifs et officiels d’aller et revenir d’Olympie en traversant en toute sécurité les nombreuses zones de conflit. Aujourd’hui, la Trêve olympique est l’objet d’une résolution des Nations Unies, qui demande la cessation des hostilités autour de la période des Jeux, et la recherche de moyens de dénouement pacifique dans les zones de tension. Les athlètes qui soutiennent cette initiative sont invités à signer un « mur de la trêve » situé dans le village olympique. Si les Jeux Olympiques modernes s’inspirent du passé, ils s’en distinguent aussi. Dès le début, Coubertin propose : - Des Jeux laïcs : Les Jeux modernes sont laïcs et se différencient donc complètement des Jeux de l’Antiquité dédiés aux Dieux. - Des Jeux en mouvement : Contrairement aux Jeux Olympiques de l’Antiquité, chaque édition des JO modernes a lieu en principe dans un pays et dans une ville différents. -Des Jeux plus longs : Dans l’Antiquité les Jeux se déroulent d’abord sur une journée, et finalement sur cinq. Aujourd’hui la durée officielle est de 16 jours maximum.
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Ensuite, les Jeux Olympiques évoluent en permanence : - Dès 1896, des athlètes de tous les pays : Les Jeux anciens étaient réservés aux citoyens grecs, mâles et libres. Dès le début, la participation aux Jeux modernes est ouverte aux athlètes du monde entier. Les 245 participants à Athènes en 1896 viennent de 14 pays différents. C’est à partir des Jeux de Stockholm (Suède), en 1912, que des délégations nationales des cinq continents sont présentes : l’universalité des Jeux Olympiques modernes se confirme. Aujourd’hui, les Jeux d’été accueillent des athlètes provenant de tous les pays du monde, sans exception. - Dès 1900, des femmes aux Jeux : Comme dans l’Antiquité, les athlètes femmes sont absentes de la première édition des Jeux modernes : en 1896 à Athènes, seuls les hommes participent aux compétitions. A cette époque, les sportives doivent faire face à beaucoup de préjugés: on craint qu’elles perdent leur féminité, qu’elles soient trop musclées ou encore qu’elles deviennent stériles. Elles doivent donc combattre ce genre de mentalité et, petit à petit, faire leur place aux Jeux. Leur première participation a lieu aux Jeux de Paris (France) en 1900, au tennis et au golf. Par la suite, tout au long du siècle, de plus en plus de sports s’ouvrent à elles (ex. natation dès 1912, athlétisme dès 1928, volleyball dès 1964, aviron dès 1976, cyclisme dès 1984, football dès 1996...), mais il faudra attendre les Jeux de Londres en 2012 avec l’introduction de la boxe féminine pour voir les femmes concourir dans tous les sports au programme. Depuis les Jeux d’Athènes en 2004, plus de 40% des athlètes présents aux Jeux sont des femmes.› - Dès 1924, des Jeux pour les sports d’hiver : Lorsque Coubertin rétablit les Jeux Olympiques, cela ne concerne que les sports d’été. Dans les années 1920, la popularité des sports de neige et de glace augmente de manière spectaculaire. Certains membres du CIO décident de réagir : en 1924, on organise à titre d’essai une Semaine internationale des Sports d’Hiver à Chamonix (France) : 258 athlètes de 16 pays (essentiellement européens et nord-américains) sont présents. Le projet remporte un vif succès et, deux ans après, cette « Semaine » est officiellement reconnue comme les premiers Jeux Olympiques d’hiver. Désormais, des Jeux dédiés exclusivement aux sports de neige et de glace sont définitivement établis. Aux Jeux de Vancouver (Canada), en 2010, les 2566 athlètes qui participent aux compétitions proviennent de 82 pays très divers, allant du Ghana au Brésil, et de la Nouvelle Zélande au Pakistan. - Dès 1984, des sportifs professionnels aux Jeux : Les Jeux Olympiques modernes ont longtemps été réservés aux athlètes amateurs, selon les souhaits de Pierre de Coubertin. Cette règle est supprimée par le Comité International Olympique en 1984 (Jeux de Los Angeles), date à partir de laquelle les sportifs professionnels ont aussi la possibilité de concourir. Les innovations
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Principes fondamentaux de l’Olympisme 1.L’Olympisme est une philosophie de vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l’esprit. Alliant le sport à la culture et à l’éducation, l’Olympisme se veut créateur d’un style de vie fondé sur la joie dans l’effort, la valeur éducative du bon exemple, la responsabilité sociale et le respect des principes éthiques fondamentaux universels. 2.Le but de l’Olympisme est de mettre le sport au service du développement harmonieux de l’humanité en vue de promouvoir une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine. 3.Le Mouvement olympique est l’action concertée, organisée, universelle et permanente, exercée sous l’autorité suprême du CIO, de tous les individus et entités inspirés par les valeurs de l’Olympisme. Elle s’étend aux cinq continents. Elle atteint son point culminant lors du rassemblement des athlètes du monde au grand festival du sport que sont les Jeux Olympiques. Son symbole est constitué de cinq anneaux entrelacés. 4.La pratique du sport est un droit de l’homme. Chaque individu doit avoir la possibilité de faire du sport sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique, qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play. 5.Reconnaissant que le sport est pratiqué dans le cadre de la société, les organisations sportives au sein du Mouvement olympique auront les droits et obligations inhérents à l’autonomie, à savoir le libre établissement et le contrôle des règles du sport, la définition de leur structure et gouvernance, la jouissance du droit à des élections libres de toutes influences extérieures et la responsabilité de veiller à ce que les principes de bonne gouvernance soient appliqués. 6.La jouissance des droits et libertés reconnus dans la présente Charte olympique doit être assurée sans discrimination d’aucune sorte, notamment en raison de la race, la couleur, le sexe, l’orientation sexuelle, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation. 7.L’appartenance au Mouvement olympique exige le respect de la Charte olympique et la reconnaissance par le CIO
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Les Jeux avant la Grande guerre/1 - 1896. Jeux Olympiques d'été d'Athènes Les Jeux olympiques d’été de 1896, également appelés Jeux de la première olympiade, sont organisés en 1896 à Athènes en Grèce. Ces Jeux sont les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne organisés par le Comité international olympique. Ils se déroulent du 6 au 15 avril 1896, neuf jours de compétition pendant lesquels 241 sportifs s'affrontent dans neuf sports différents pour un total de 122 médailles. C'est à l'issue d'un congrès organisé en 1894 à Paris par le Français Pierre de Coubertin qu'est créé le Comité international olympique (CIO) et que la capitale grecque est désignée première ville hôte de l'événement olympique. Ce congrès décide également de l'exclusion des sportifs professionnels et des femmes au profit de l'amateurisme et du sexe masculin. Bien que le nombre de sportifs présents soit assez faible comparé aux chiffres des éditions plus récentes, c'est la première fois qu'une réunion sportive rassemble autant de participants. Et malgré l'absence de quelques-uns des meilleurs athlètes de l'époque, les jeux connaissent un vif succès auprès du public grec. Pour les Grecs, la victoire de leur compatriote Spyrìdon Louis dans le marathon en est l'un des grands moments. - 1900. Jeux Olympiques d'été de Paris Les jeux de la 2 e Olympiade de l'ère moderne, se tiennent à Paris en 1900 à la suite de la prise de décision dans ce sens à l'occasion du premier Congrès olympique (1894). Aucune cérémonie d'ouverture ou de fermeture au programme, mais le 3 juin 1900, un défilé des gymnastes a lieu dans le vélodrome de Vincennes lors de la fête fédérale de l'Union des sociétés de gymnastique de France. Les femmes firent leur première apparition aux Jeux modernes. Elles participèrent aux épreuves de tennis et de golf et de manière limitée ou marginale aux épreuves de tir, voile, équitation, croquet, pêche, ballons, sauvetage, aviron ainsi qu'aux épreuves scolaires. La première femme à obtenir un titre de championne fut la joueuse de tennis britannique Charlotte Cooper. Le Franco-Haïtien Constantin Henriquez, est le premier athlète noir à participer aux Jeux olympiques et à devenir champion olympique (médaillé d’or avec l’équipe de rugby). - 1904. Jeux Olympiques d'été de Saint Louis Les jeux de la 3 e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Saint-Louis, aux États-Unis. Ils furent les premiers au cours desquels les médailles d'or, d'argent et de bronze furent attribuées pour la première, deuxième et troisième place. Treize nations seulement ont participé aux Jeux olympiques de Saint-Louis. Le cas de la participation de la France porte à contestation car le Comité olympique français n'a pas envoyé d'athlètes à ces Jeux, il en va de même pour l'Italie représentée par le cycliste Frank Bizzoni qui vivait aux États-Unis depuis quelques mois. Albert Corey, résident américain de nationalité française est inscrit à titre individuel et sa médaille d'argent sera comptabilisée en faveur d'une équipe mixte. 523 athlètes sur 651 sont Américains.
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Les Jeux avant la Grande guerre/2 - 1908. Jeux Olympiques d'été de Londres Les jeux de la 4 e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Londres, au Royaume-Uni du 27 avril au 31 octobre 1908. L’événement se déroule dans le cadre de l'exposition franco-britannique commémorant l'Entente cordiale où contrairement aux jeux de 1900 et 1904, les épreuves sportives sont considérées par les organisateurs avec une plus grande attention. Les Jeux olympiques de Londres se déroulent en quatre phases. Tout d’abord, les « jeux de printemps » se déroulent de la fin avril à la mi-juin, regroupant les sports de raquettes et le polo. Ensuite, les « jeux d’été » se déroulent durant le mois de juillet et accueillent la majorité des sports olympiques au programme tels l’athlétisme, la natation ou la gymnastique. De la fin juillet à la fin août, des « jeux nautiques » regroupant la voile et l’aviron sont organisés à l’extérieur de la ville. Enfin, les « jeux d’hiver », quatrième phase du programme, permettent aux spectateurs de suivre les épreuves de patinage artistique, de boxe et de rugby pendant la deuxième quinzaine du mois d’octobre. - 1912. Jeux Olympiques d'été de Stockholm Les jeux de la 5 e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Stockholm, en Suède du 5 mai au 27 juillet 1912. La capitale suédoise fut désignée ville hôte de ces jeux lors de la 10 e session du Comité international olympique à Berlin le 27 mai 1909, aucune autre ville n'était candidate. L'évènement devient universel puisque les cinq continents sont représentés. Par ailleurs, ces jeux se déroulent sur une courte période et en dehors d'une exposition commerciale. Le chronométrage semi-électrique pour les courses d'athlétisme ainsi que les haut-parleurs sont utilisés pour la première fois. 28 nations et 2407 athlètes (dont 48 femmes) prirent part à 102 épreuves dans 14 sports. Les sportifs les plus en vue de cette olympiade furent entre autres les athlètes Hannes Kolehmainen et Jim Thorpe. Les compétitions féminines de natation et de plongeon sont disputées pour la première fois, tout comme le pentathlon moderne. En 1912, sur les maillots de l'équipe suédoise figurait un drapeau, dont les couleurs étaient inversées, le drapeau était jaune avec une croix bleue, l'inverse du drapeau connu actuellement. Les cinq continents sont pour la première fois représentés. L'Égypte, l'Islande, le Luxembourg, le Portugal, la Serbie et le Japon font leur apparition aux Jeux olympiques. Vingt-huit nations et 2 407 athlètes participent à l'évènement. - 1916. Jeux Olympiques d'été de Berlin (Annulés) Les Jeux de la VI e Olympiade auraient dû avoir lieu à Berlin (Allemagne) en 1916. Le Comité international olympique choisit Berlin en mai 1912 à Stockholm à l'occasion des Jeux olympiques d'été de 1912. Lors du déclenchement de la première Guerre mondiale, l'organisation continua car tout le monde pensait que la guerre durerait peu de temps. Plus tard, les Jeux furent finalement annulés. Budapest, Alexandrie, Amsterdam, Bruxelles et Cleveland avaient également posé leurs candidatures pour organiser ces Jeux. Le lieu central de ces Jeux aurait dû être le Deutsches Stadion, qui fut construit en 1912-1913. En 1931, Berlin gagna finalement le droit d'organiser les Jeux olympiques d'été de 1936.
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Les Jeux entre les deux guerres/1 - 1920. Jeux Olympiques d'été d'Anvers Les Jeux de 1920,, du 20 août au 12 septembre, sont attribués à la ville d'Anvers pour rendre hommage aux souffrances infligées au peuple belge au cours de la guerre. Les gouvernements des pays alliés décident d'exclure des jeux Olympiques l'Allemagne et l'Autriche, ainsi que l'U.R.S.S. La victoire militaire des Alliés contribue à une première politisation des jeux Olympiques. - 1924. Jeux Olympiques d'été de Paris Les jeux de la VIII e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Paris, du 4 mai au 27 juillet 1924. Pour ses adieux aux jeux, le baron Pierre de Coubertin milita en faveur de la capitale française, qui organisa ainsi ses deuxièmes jeux après ceux de 1900. La devise olympique de Coubertin empruntée à l'abbé Henri Didon : « Citius, Altius, Fortius » (plus vite, plus haut, plus fort) est introduite à l'occasion de ces jeux, ainsi que le rituel de lever des trois drapeaux à la cérémonie de clôture. En 1924, 44 nations et 3089 athlètes (dont 135 femmes) prirent part à 126 épreuves dans 17 sports. Les athlètes les plus en vue de ces jeux furent les coureurs de fond finlandais à l'image de Paavo Nurmi ainsi que le nageur Johnny Weissmuller et l'escrimeur Roger Ducret. - 1928. Jeux Olympiques d'été d‘Amsterdam Les Jeux de la IX e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Amsterdam, aux Pays-Bas du 17 mai au 12 août 1928. Après deux échecs successifs, la métropole néerlandaise fut désignée par le Comité international olympique le 2 juin 1921 à Lausanne au détriment de la ville de Los Angeles qui reçut néanmoins l’assurance d’accueillir les jeux de 1932. La reine Wilhelmine des Pays-Bas mit un veto à l’organisation de cet évènement par son pays, considérant les Jeux olympiques comme une « manifestation païenne »1.Ces jeux virent pour la première fois l’allumage de la flamme olympique le 28 juillet et l’arrivée des femmes en athlétisme, malgré l’hostilité du baron Pierre de Coubertin.46 nations et 2883 athlètes (dont 277 femmes) prirent part à 109 épreuves dans 14 sports. Les sportifs les plus en vue de ces jeux furent, comme quatre ans plus tôt, l’athlète Paavo Nurmi et le nageur Johnny Weissmuller. - 1932. Jeux Olympiques d'été de Los Angeles Les Jeux olympiques d'été de 1932, Jeux de la X e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Los Angeles, aux États-Unis du 30 juillet au 14 août 1932. Pour la deuxième fois de l'histoire, les olympiades se déroulent dans une ville américaine après Saint-Louis en 1904. Los Angeles fut désignée pays hôte en avril 1923 par le Comité international olympique, aucune autre ville n'était candidate. Le États-Unis traversent une crise économique sans précédent à la suite du krach boursier de 1929. Près de quinze millions d'Américains sont à la recherche d'un emploi. Les Jeux olympiques ne sont par conséquent qu'une diversion dans une Amérique non encore redressée par le New Deal. Trente-sept nations et 1332 athlètes (dont 126 femmes) prirent part à 117 épreuves dans 14 sports. Il y eut moitié moins de participants qu'aux jeux de 1928 en raison de l'éloignement et des coûts élevés pour se rendre en Californie.
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- 1936. Jeux Olympiques d'été de Berlin L'Allemagne nazie, dirigée par Adolf Hitler depuis le 31 janvier 1933, est chargée d'organiser les jeux Olympiques de la XI e olympiade ; elle doit aussi organiser cette année-là les Jeux d'hiver de Garmisch Partenkirchen. Le C.I.O. (Comité international olympique) avait confié cet honneur à l'Allemagne en 1931, jugeant qu'elle était sur la voie de la paix depuis les accords de Locarno (signés le 16 octobre 1925 à Locarno, en Suisse). Personne ne pouvait alors prévoir les changements politiques qui allaient survenir en Allemagne. Avec l'arrivée au pouvoir du régime nazi, plusieurs pays demandèrent le boycottage de ces jeux Olympiques (États-Unis et Europe). Des « Olympiades populaires » ont été mises sur pied par la République espagnole à Barcelone, mais elles ne pourront se tenir car les franquistes attaquent la veille même de l'ouverture. De son côté, Hitler voit dans les jeux Olympiques l'occasion idéale de conjuguer l'hymne à la race aryenne et le culte de l'athlète antique. Il trahit les idéaux olympiques en pratiquant une discrimination raciale et antisémite (en accord avec les « Lois de Nuremberg » adoptées à l'unanimité le 15 septembre 1935, qui donnent une base juridique à l'idéologie antisémite nazie). Joseph Goebbels, ministre de l'Information et de la propagande du III e Reich, organise avec soin la cérémonie olympique. Il impose le salut nazi et donne aux Jeux une allure grandiose. 49 pays sont représentés par 4066 athlètes, dont 328 femmes. C'est la plus forte participation depuis la création des Jeux. Un stade monumental, agrémenté de statues gigantesques d'athlètes, accueille 100000 spectateurs assis. L'hymne olympique composé par Richard Strauss est créé et le parcours de la flamme d'Olympie jusqu'au site des Jeux est instauré. Leni Riefenstahl, la cinéaste officielle des Jeux de Berlin, rend parfaitement compte de cette grande cérémonie nazie dans son documentaire les Dieux du stade. Le sprinteur noir américain Jesse Owens fut le héros de ces jeux de Berlin en s'adjugeant quatre titres olympiques sur quatre épreuves auxquelles il participa. Les exploits de cet athlète ont d'autant plus de retentissement qu'ils se situent à Berlin en 1936 dans le cadre d’une manifestation olympique servant de propagande aux thèses sur la supériorité de la race blanche sur les Juifs ou les Noirs13. Après la guerre, une légende a prétendu qu'Adolf Hitler avait quitté la tribune afin de ne pas saluer le vainqueur du 100 mètres, Jesse Owens, parce que celui-ci était Noir. La raison en est beaucoup plus simple. Le premier jour des jeux, Hitler avait félicité tous les athlètes allemands, ce qui avait eu pour conséquence que le Comité olympique avait demandé, par souci de neutralité olympique, qu'il félicite tous les athlètes ou aucun. Hitler choisit cette dernière option et ne serra plus la main à aucun athlète durant les jeux Les Jeux de la XII e Olympiade, qui auraient dû avoir lieu entre le 21 septembre et le 6 octobre 1940, furent annulés en raison de la Seconde Guerre mondiale. Tōkyō (Japon) aurait dû accueillir ces jeux, mais le Japon y renonça en raison du déclenchement de la seconde guerre sino-japonaise. Un programme détaillé des Jeux avait été publié en 1938, en quatre langues (japonais, anglais, français et allemand).Les jeux ont alors été réattribués à Helsinki, Finlande et reprogrammés du 20 juillet au 4 août 1940. Quand la Seconde Guerre mondiale éclata, la Finlande confirma qu'elle organiserait bien les Jeux. Elle y renonça cependant après avoir été attaquée par l'Union soviétique en avril 1940 (lors de la guerre d'Hiver), et les Jeux olympiques d'été de 1940 furent définitivement annulés. Les Jeux de la XIII e Olympiade, prévus à Londres pour 1944 ont également été annulés. Les jeux d'été reprirent après la guerre avec les Jeux olympiques d'été de 1948 à Londres. Helsinki accueillit les Jeux olympiques d'été de 1952 et Tōkyō les Jeux olympiques d'été de 1964. Les Jeux entre les deux guerres/2
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- 1948. Jeux Olympiques d'été de Londres Les jeux de la XIV e Olympiade de l'ère moderne ont été célébrés à Londres, au Royaume-Uni du 29 juillet au 14 août 1948. Ce fut les premiers jeux organisés après ceux de Berlin en 1936. Les Jeux olympiques de 1940 avaient été programmés à Tokyo puis à Helsinki mais la Seconde Guerre mondiale avait contraint à leur annulation. Ceux de 1944 prévus à Londres connurent le même sort. Trois ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale qui a fait des millions de morts, l’Europe est exsangue et en pleine période d’austérité. Au Royaume-Uni, la reconstruction de la ville de Londres, fortement touchée par les bombardements allemands est loin d’être achevée. Aucune installation sportive n’est construite pour ces jeux. Les athlètes sont logés dans des écoles ou des baraques militaires. Quelques équipes apportent même de la nourriture afin de pallier d’éventuels problèmes de ravitaillement. Côté compétition, 59 nations et 4104 athlètes (dont 390 femmes) prirent part à 136 épreuves dans 17 sports. La Hollandaise Fanny Blankers-Koen fut l’héroïne de ces jeux en remportant à l’âge de trente ans quatre titres olympiques en athlétisme. Ces Jeux olympiques de 1948 à Londres furent les premiers à être retransmis à la télévision. À noter également que la veille du début des Jeux, le 28 juillet à Stoke Mandeville eut lieu une esquisse des premiers Jeux Paralympiques. - 1952. Jeux Olympiques d'été d’Helsinki Les jeux de la XV e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Helsinki du 19 juillet au 3 août 1952. La capitale finlandaise avait été choisie pour organiser les Jeux olympiques de 1940 en remplacement de ceux de Tokyo, mais ces derniers furent annulés pour cause de Seconde Guerre mondiale. Ces jeux marquèrent le retour de l'Union des républiques socialistes soviétiques, absente depuis la révolution bolchévique de 1917, ainsi que de l'Allemagne et du Japon. En pleine Guerre froide, les organisateurs décidèrent de scinder le village olympique en deux : les pays occidentaux d'un côté et les pays issus du bloc soviétique de l'autre. Côté compétition, 69 nations et 4955 athlètes (dont 519 femmes) prirent part à 149 épreuves dans 17 sports. Le héros incontesté de ces jeux fut le tchécoslovaque Emil Zátopek qui remporta trois titres olympiques en athlétisme (le 5 000 m, le 10000 m et le marathon). - 1956. Jeux Olympiques d’été à Melbourne Les jeux de la XVI e Olympiade de l'ère moderne, ont été organisés à Melbourne, en Australie, du 22 novembre au 8 décembre 1956. Pour la première fois dans l'histoire, les Jeux olympiques se déroulent dans l'hémisphère Sud. En raison de la législation stricte sur les entrées d'animaux dans le territoire australien, les épreuves d'équitation sont annulées. C'est ainsi que, du 10 au 17 juin 1956, 29 pays participent aux Jeux équestres de Stockholm. L'année 1956 est marquée par une multitude d'événements politiques majeurs tels l'affaire du Canal de Suez, le deuxième conflit entre l'Égypte et Israël, la violence en Afrique du Nord, et en particulier en Algérie, mais aussi par l'invasion de la Hongrie par les chars soviétiques. Dans ce contexte politique chargé, les Jeux olympiques de Melbourne, à 20 000 km du continent européen, resteront dans l'histoire comme les premiers ayant occasionné le boycottage de certains pays. La révolution hongroise, l'invasion soviétique et la répression sanglante qui s'ensuit provoqua le boycott de trois pays européens : l'Espagne, les Pays-Bas et la Suisse. Sur ce conflit, Avery Brundage, président du CIO, lança un message d'apaisement pour dénoncer ces événements, et déclara que « les Jeux olympiques sont des compétitions entre individus, non entre nations ». Autres types de boycott, l'Égypte, l'Irak et le Liban dénoncent la présence d'Israël aux Jeux olympiques en raison de la crise du canal de Suez. Par ailleurs, la République populaire de Chine décide de quitter Melbourne après que le drapeau de République de Chine (Taïwan) fut hissé. Les Jeux Olympiques après la deuxième guerre mondiale/1
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Les Jeux Olympiques après la deuxième guerre mondiale/2 - 1960. Jeux Olympiques d'été de Rome Les jeux de la XVII e Olympiade de l'ère moderne, ont été organisés à Rome, en Italie, du 25 août au 11 septembre 1960. La ville de Rome avait dû renoncer aux Jeux olympiques d'été de 1908 qu'elle avait obtenus car elle était incapable de faire face aux exigences financières. En effet, les fonds destinés aux Jeux furent utilisés pour réparer les dégâts de l'éruption du Vésuve en 1906. Pour ces premiers jeux en terre italienne, l'organisation et les installations furent à la hauteur de l'événement. Le seul point négatif fut la canicule, qui fit souffrir de nombreux athlètes. - 1964. Jeux Olympiques d'été de Tokyo Les jeux de la XVIII e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Tokyo, au Japon, du 10 au 24 octobre 1964. C'était la première fois que le continent asiatique accueillait cet évènement. Tokyo avait déjà été choisie en 1936 par le Comité international olympique pour organiser les Jeux olympiques d'été de 1940 à l'occasion du 2 600e anniversaire de la fondation dynastique japonaise, mais la Seconde Guerre mondiale, et notamment la guerre sino-japonaise commencée dès 1937, avait forcé leur annulation. Vingt-quatre ans plus tard, les dirigeants japonais voulurent montrer que leur pays s'était relevé de la guerre et, afin de montrer leur puissance économique, ils décidèrent d'investir d'énormes capitaux dans la construction d'installations sportives ultra-modernes. Ces Jeux olympiques furent un succès populaire : 2 millions de billets furent vendus sur les différents sites olympiques. Comme en 1956 et 1960, les sportifs de l'Allemagne de l'Ouest et de l'Allemagne de l'Est participèrent aux compétitions sous une seule bannière, celle de l'Équipe unifiée d'Allemagne. Avant les Jeux, le CIO prit une décision majeure, celle de ne pas inviter l'Afrique du Sud en raison de sa politique d'apartheid. Le gouvernement de ce pays avait sélectionné une équipe composée pour la première fois de Blancs et de Noirs mais refusait qu'ils voyagent dans le même avion et qu'ils soient dans le même village olympique. Par ailleurs, la Chine, absente depuis 1956, renonça une nouvelle fois à participer aux Jeux olympiques, ne souhaitant pas s'aligner aux côtés de Taïwan. - 1968. Jeux Olympiques d'été de Mexico Les jeux de la XIX e olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Mexico, au Mexique, du 12 au 27 octobre 1968. Ces Jeux de 1968, les premiers organisés dans un pays en voie de développement, furent fortement marqués par les événements politiques. Ouverts sous la protection de l'armée à la suite du massacre de Tlatelolco au cours duquel des étudiants furent tués par la police et l'armée mexicaine, ils se poursuivirent par des gestes de protestation exécutés contre la ségrégation raciale en vigueur aux États-Unis. 112 pays et 5516 athlètes (4735 hommes et 781 femmes) prirent part à 172 compétitions sportives dans 18 sports. L'altitude de Mexico, située à 2 200 mètres, posa des problèmes de respiration à de nombreux athlètes, mais contribua par ailleurs à des performances sportives exceptionnelles. L'année 1968 est marquée par une multitude d'événements politiques majeurs. Le pasteur Martin Luther King est assassiné le 4 avril et Bob Kennedy le 6 juin. Le 20 août, les chars soviétiques pénètrent dans Prague. Par ailleurs, la guerre du Viêt Nam fait rage pendant qu'un conflit au Nigeria provoque un véritable génocide au Biafra. Mais les deux événements qui marqueront le contexte de ces Jeux olympiques de Mexico resteront le massacre de Tlatelolco par l'armée mexicaine commis quelques jours avant la cérémonie d'ouverture, et la protestation contre la ségrégation raciale des États-Unis par des sympathisants des Black Panthers. 112 nations étaient présentes aux Jeux olympiques de 1968. Pour la première fois, l'Allemagne est scindée en deux délégations : l'Allemagne de l'est et l'Allemagne de l'Ouest. Par ailleurs alors que le gouvernement sud-africain de John Vorster, avait pourtant abrogé la législation d'apartheid interdisant des équipes sportives multiraciales pour permettre à l'Afrique du Sud d'être admise à ces jeux olympiques d'été de 1968. Le CIO a dû retirer l'invitation qu'il avait faite à l'Afrique du Sud devant les menaces de boycotts de nombreux pays africains.
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Les Jeux Olympiques après la deuxième guerre mondiale/3 - 1972. Jeux Olympiques d'été de Munich Les jeux de la XX e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Munich, en République fédérale d'Allemagne, du 26 août au 11 septembre 1972. En marge des épreuves sportives, ces Jeux olympiques de 1972 furent marqués par la prise d'otages et l'assassinat de onze athlètes israéliens par un groupe de terroristes palestiniens. Trente-six ans après les jeux de Berlin, Munich, capitale de la Bavière, souhaite effacer des mémoires le souvenir de la propagande nazie des jeux de 1936. Pour cet évènement, la ville de Munich est transformée et le complexe sportif qui abritera les jeux sera l'un des plus denses et l'un des plus modernes de l'époque. 121 nations et 7134 athlètes (dont 1059 femmes) prirent part à 195 compétitions sportives dans 21 sports. Le héros de ces jeux est le nageur américain Mark Spitz et ses sept titres olympiques. L'Allemagne est scindée en deux délégations : l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest. Deux ans avant ces jeux olympiques, le comité international olympique décida de voter l'exclusion de l'Afrique du Sud du mouvement olympique en raison de sa politique d'Apartheid. Mais l'invitation faite à un autre pays africain, la Rhodésie du Sud, comme celle faite à l'Afrique du Sud quatre ans plus tôt suscita une vague de protestation d'un grand nombre de pays d’Afrique noire, bien que la Rhodésie se soit conformée aux exigences du comité international olympique en se présentant avec une équipe multiraciale. En 1968, la Rhodésie n'avait pas été autorisée à participer aux jeux de Mexico après que l'assemblée générale des Nations unies eut déclaré illégal le régime de Salisbury et imposa des sanctions internationales contre cette ancienne colonie britannique, qui avait déclaré unilatéralement son indépendance en 1965 et qui était accusée de pratiquer une politique de ségrégation raciale identique à celle de l’Afrique du Sud. Devant la menace de boycott des pays africains, soutenus entre autres par le Pakistan, la Yougoslavie et les Antilles, le CIO décida après six jours de négociations de retirer l'invitation à la Rhodésie. - 1976. Jeux Olympiques d'été de Montréal Les jeux de la XXI e olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Montréal, au Québec au Canada, du 17 juillet au 1er août 1976. 92 nations et 6 084 sportifs (dont 1 260 femmes) prirent part à 198 compétitions sportives dans 21 sports. L’héroïne de ces jeux fut la gymnaste roumaine Nadia Comăneci. Des polémiques furent engagées sur le coût des installations sportives et sur le boycott de la majorité des pays africains en raison de la présence de la Nouvelle-Zélande. Quatre ans après la tragédie de Munich, la sécurité est renforcée. Près de 100 millions de dollars sont affectés à la protection des athlètes et des délégations étrangères. 16 000 policiers et soldats sont mobilisés. Ces Jeux olympiques sont marqués par le boycott de 28 nations4 africaines qui protestent contre la présence de la Nouvelle-Zélande. Elles reprochent à cette dernière d'avoir envoyé son équipe de rugby participer à une tournée en Afrique du Sud, pays pratiquant l'apartheid. Vingt-deux pays africains décident de quitter les Jeux quelques heures avant la cérémonie d’ouverture. L'Égypte, le Cameroun et la Tunisie, participeront au début des épreuves avant de s'aligner sur les autres nations africaines et de quitter les Jeux. Le Sénégal et la Côte d'Ivoire décident de ne pas s'associer à ce boycott. Le Comité international olympique est surpris par ce boycott. Il le conteste car l'Afrique du Sud n'est plus invitée aux Jeux depuis plus de dix ans, et que le rugby à XV n'est plus un sport olympique. Par ailleurs, le gouvernement du Canada refuse de laisser concourir les athlètes de Taïwan sous une autre bannière que celle de la République populaire de Chine. Taïwan refuse et ne participe donc pas aux Jeux. Ce boycott massif préfigure de nouvelles absences de nations pour motif politique aux Jeux de 1980 et de 1984.
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Les Jeux Olympiques après la deuxième guerre mondiale/4 - 1980. Jeux Olympiques d'été de Moscou Les XXII es Jeux olympiques d'été, ont lieu à Moscou en URSS du 19 juillet au 3 août 1980. C'est la première fois que les Jeux se déroulent dans ce pays. Ces jeux furent marqués par le boycott d'une cinquantaine de nations (dont les États-Unis) à la suite de l'invasion de l'Afghanistan par l'Union Soviétique en 1979. Compte tenu de ces absences, la valeur des compétitions fut mise en question, même si 36 records du monde furent battus à cette occasion. 80 nations et 5179 athlètes (dont 1115 femmes) prirent part à 203 épreuves dans 21 sports. Pour ces jeux, la sécurité fut énormément renforcée et une grande partie de la ville fut réservée à la circulation olympique. En décembre 1979, l'invasion de l'Afghanistan par l'Union Soviétique provoque, à l’initiative des États-Unis d'Amérique, un mouvement de protestation mondial, qui entrainera un boycott massif d’une cinquantaine de nations à ces jeux de Moscou. En cette période de guerre froide, les Américains utilisent le boycott comme moyen de pression. Après plusieurs mois d’intenses négociations, le Comité international olympique obtient quelques concessions symboliques de la part de Léonid Brejnev, notamment le fait de défiler derrière le drapeau olympique. En revanche, Washington ne céda pas et le boycott eut bien lieu. Par ailleurs, 29 pays musulmans s’associent également à ce boycott considérant l'attaque contre l'Afghanistan comme une attaque contre l'Islam. Malgré ce boycott massif, 80 nations étaient présentes aux Jeux olympiques de 1980, soit le plus faible total depuis 1956. Quinze nations décidèrent de défiler sous la bannière olympique. L'hymne olympique fut joué à chaque titre remporté par ces délégations. Cette décision est prise le 3 mai lors d'une réunion à Rome. Le 7 mai, Léonid Brejnev accepte cette « dépolitisation des Jeux ». La Nouvelle-Zélande, quant à elle, concourra sous le drapeau de son comité national olympique. Au Royaume-Uni, le Comité olympique alla à l'encontre du souhait de Margaret Thatcher en décidant d'envoyer une délégation. La France laissa le libre choix au CNOSF et trois fédérations nationales boycottèrent les Jeux. De plus, comme d'autres pays occidentaux, la délégation française boycotta la cérémonie d'ouverture. La diffusion des épreuves par les télévisions occidentales est de plus réduite alors que des nations comme le Japon ou les États-Unis ne diffusent aucune épreuve en direct. - 1984. Jeux Olympiques d'été de Los Angeles Les jeux de la XXIII e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés du 28 juillet au 12 août 1984 à Los Angeles, aux États-Unis. Ces Jeux olympiques de 1984 furent marqués par le boycott d'une quinzaine de pays du bloc communiste, dont l'URSS, craignant pour leur sécurité mais également en réplique au boycott américain aux Jeux olympiques de Moscou quatre ans plus tôt. Compte tenu de ces absences, la valeur des compétitions fut mise en question: près de 60 % des médailles de Montréal en 1976 furent obtenues par les nations du bloc de l’Est. Par ailleurs, pour la première fois, des jeux furent exclusivement financés par le secteur privé. Le bénéfice pour le comité d'organisation sera estimé à près de 150 millions de dollars. 6829 athlètes (dont 1566 femmes) prirent part à 221 épreuves dans 21 sports. Le sprinteur américain Carl Lewis fut un des sportifs les plus en vue durant ces Jeux olympiques en remportant quatre médailles d'or. Après 1976 et 1980, ces Jeux olympiques de Los Angeles furent une nouvelle fois entachés par le boycott de nations, issues cette fois-ci, des pays communistes. Au début de l’année 1984, l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) rend publique sa décision de ne pas envoyer de délégation aux Jeux olympiques d'été de 1984. Elle fut suivie par une majorité de pays du bloc soviétique. Officiellement, l’URSS refuse d’aller à Los Angeles pour des raisons de sécurité mais aussi pour l’utilisation politique que les États- Unis voudront faire de l’évènement. En réalité, cette annonce est perçue comme une réplique au boycott américain quatre ans plus tôt.. Malgré les efforts du Comité international olympique, ce boycott eut bien lieu et concerna une quinzaine de pays. Des pays communistes tels que la Roumanie, la Yougoslavie ou la Chine ne s’alignèrent pas sur les positions moscovites. Malgré ce boycott, 140 nations participèrent à ces jeux de Los Angeles, soit le plus grand nombre de pays depuis 1896. Dix-neuf de ces pays ont fait leur première apparition aux Jeux olympiques. Pour la première fois, la Chine participe aux Jeux olympiques d'été.
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Les Jeux Olympiques après la deuxième guerre mondiale/5 - 1988. Jeux Olympiques d'été de Séoul Les jeux de la XXIV e Olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés du 17 septembre au 2 octobre 1988 à Séoul, en Corée du Sud. Pour la deuxième fois après Tokyo en 1964, le continent asiatique est l'hôte de Jeux d'été. Ces Jeux olympiques de 1988 furent marqués par le boycott de la Corée du Nord, qui souhaitait être impliquée dans l'organisation au même titre que sa « sœur-ennemie » du sud. 159 nations et 8391 athlètes (dont 2194 femmes) prirent part à 237 épreuves dans 23 sports, dont le Tennis et le Tennis de table qui furent inscrits officiellement au programme de ces jeux de Séoul. Mais l'événement qui marqua les esprits fut le contrôle positif pour dopage du sprinter canadien Ben Johnson après sa victoire sur 100 mètres en athlétisme. Le 24 septembre 1988, il remporte l’épreuve reine des jeux, le 100 mètres en devançant l'américain Carl Lewis dans le temps de 9s 79, établissant pour l’occasion un nouveau record du monde. Deux jours plus tard, la commission médicale du Comité international olympique annonce que des résidus d’un stéroïde anabolisant du type "stanozolol", produit interdit, ont été découverts dans les urines de l’athlète canadien. La contre expertise effectuée sur l’échantillon "B" confirmera le dopage de Ben Johnson. Trois jours, plus tard, le CIO disqualifie le canadien pour dopage aux anabolisants et l’oblige à rendre sa médaille. L’IAAF annule quant à lui son record du monde, mais surtout frappe le sprinter canadien d’une suspension de deux ans de toute compétition. La nouvelle fait le tour de la planète : jamais un athlète d'une telle stature n'avait été reconnu coupable de dopage. En 1985, la Corée du Nord, demande au Comité international olympique un partage équitable des jeux, en organisant des compétitions dans l’ensemble de la Corée, et en ne faisant concourir qu'une seule délégation. Le CIO refuse en évoquant la carence d’infrastructures en Corée du Nord trois ans avant le début des jeux de Séoul. La Corée du Nord décide par conséquent de boycotter ces jeux. Par solidarité, Cuba, l’Éthiopie et le Nicaragua ne feront pas le voyage à Séoul. - 1992. Jeux Olympiques d'été de Barcelone Les jeux de la XXV e olympiade de l'ère moderne, se sont déroulés à Barcelone, en Catalogne, Espagne, du 25 juillet au 9 août 1992. Il s'agit des premiers Jeux olympiques organisés sur le territoire espagnol, et des premiers à se dérouler sans boycott depuis ceux de Munich en 1972. Malgré le contexte politique international, tous les comités nationaux olympiques participent à cet évènement. 169 nations et 9356 athlètes (dont 2704 femmes) prennent part à 257 épreuves dans 23 sports. Ces jeux sont marqués par la fin de l’amateurisme, à l'image du tournoi de basket-ball, et par la commercialisation à son maximum de l’événement, avec pour symbole le prix exorbitant des droits de télévision. L'année 1991 est marquée par une multitude d'événements politiques avec le démantèlement de l’Union soviétique, la chute du Mur de Berlin, la fin de la politique d'apartheid en Afrique du Sud et la guerre qui fait rage en ex-Yougoslavie. Dans ce contexte mondial, le Comité international olympique souhaite réunir le plus grand nombre de pays pour réaliser des jeux universels. Alors que l’apartheid est toujours présent en Afrique du Sud, le CIO reconnaît officiellement son comité olympique le 9 juillet 1991 et demande aux dirigeants de mettre fin à la discrimination dans le sport. l'Afrique du Sud fait ainsi son retour après 28 ans d'absence. L’URSS étant démembré depuis 1991, plusieurs de ses nations effectuent leur retour aux jeux telles l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie, comités reconnus depuis 1991. Les autres pays soviétiques éclatés reconnues par le CIO le 9 mars 1992 participent quant à eux sous le nom d’une équipe unifiée : la Communauté des États indépendants (CEI). 1991 est marquée par le conflit dans les pays des Balkans. La Yougoslavie, sous sanctions internationales de l’ONU, ne peut participer aux Jeux olympiques. Après la chute du Mur de Berlin, une seule Allemagne se présente à Barcelone, une première depuis les Jeux olympiques d'été de 1964. L’Albanie, libérée de sa dictature, fait son retour après 20 ans d’absence. Quatre pays ayant obtenu leur indépendance entre 1990 et 1992 font leur première apparition aux Jeux olympiques : la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Namibie et la Slovénie.
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Les Jeux Olympiques après la deuxième guerre mondiale/6 - 1996. Jeux Olympiques d'été d’Atlanta Les jeux de la XXVI e Olympiade de l'ère moderne, se sont déroulés à Atlanta. Les États-Unis accueillirent les Jeux olympiques d'été pour la quatrième fois après Saint- Louis en 1904 et Los Angeles en 1932 et 1984. Des polémiques furent engagées sur la légitimité du choix de la ville d'Atlanta au détriment d'Athènes pour les jeux du centenaire, et sur les problèmes d'organisation liés aux transports et à l'informatique. Ces jeux furent aussi marqués par l'explosion, au beau milieu de la foule, d'une bombe dans le parc du Centenaire à Atlanta, faisant 2 morts et 112 blessés. Côté compétition, 197 nations et 10 318 athlètes (dont 3 512 femmes) prirent part à 271 épreuves dans 26 sports. Les héros de ces jeux furent, entre autres, les athlètes Michael Johnson, Carl Lewis et Marie-José Pérec, les nageurs Michelle Smith et Alexander Popov et l'haltérophile Naim Suleymanoglu. - 2000. Jeux Olympiques d'été de Sidney Les jeux de la XXVII e olympiade de l'ère moderne, se sont déroulés à Sydney (Nouvelle-Galles du Sud, Australie) du 15 septembre au 1er octobre 2000. Ces derniers jeux du millénaire sont les deuxièmes à se tenir en Australie quarante-quatre ans après Melbourne en 1956.Le comité d'organisation est composé de 2 500 personnes et est assisté par 50 000 volontaires. Les compétitions se répartissent sur 36 sites. La plus grande partie des épreuves, ainsi que le village des athlètes sont concentrés dans le Parc Olympique de Homebush Bay près du centre-ville de Sydney. 199 nations et 10651 athlètes (dont 4069 femmes) prennent part à 300 épreuves dans 28 sports, dont le taekwondo et le triathlon qui font leur première apparition officielle au programme olympique. Avec ses cinq médailles obtenues, la sprinteuse américaine Marion Jones fut considérée pendant longtemps comme l'héroïne de ces jeux, avant que le scandale de dopage lié au laboratoire Balco éclate. Après avoir avoué fin 2007 la prise de substances interdites, elle fut contrainte de restituer au CIO ses médailles obtenues à Sydney. Comme tous les Jeux olympiques organisés dans l'hémisphère sud (à l'exception de ceux de Melbourne), l'appellation ne correspond pas à la saison en cours. Ainsi, les Jeux olympiques d'été de Sydney se sont en fait déroulés à la toute fin de l'hiver austral et le début du printemps. - 2004. Jeux Olympiques d'été d’Athènes Les jeux de la XXVIII e Olympiade de l’ère moderne, se sont déroulés à Athènes (Grèce) du 13 au 29 août 2004. La capitale grecque fut désignée pour la deuxième fois ville organisatrice de cet événement après avoir accueilli les premiers Jeux olympiques modernes de l'histoire en 1896. Athènes fut également le lieu des Jeux olympiques intercalés de 1906, compétition non reconnue par le Comité international olympique. Ces jeux furent les premiers à se tenir en Europe depuis ceux de Barcelone en 1992. Pour la première fois depuis 1996, tous les Comités nationaux olympiques furent représentés. 201 nations et 10 625 athlètes (dont 4 329 femmes) ont pris part à 28 sports et 301 épreuves (soit une de plus qu'à Sydney). Une grande partie des épreuves s'est déroulée au complexe olympique d'Athènes (ΟΑΚΑ) tandis que certaines compétitions avaient lieu dans d’autres sites urbains, au Pirée, dans la région de l'Attique, voire pour le football dans les quatre autres villes olympiques : Salonique, Vólos, Patras et Héraklion.
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Les Jeux Olympiques après la deuxième guerre mondiale/7 - 2008. Jeux Olympiques d'été d’Athènes Les jeux de la XXIXe Olympiade de l’ère moderne, ont eu lieu à Pékin et dans six autres villes chinoises du 8 août (6 août pour le football) au 24 août 2008. 11028 athlètes provenant de 204 pays différents se sont affrontés dans 28 sports pour décrocher un total de 958 médailles. La ville de Pékin a été élue parmi cinq villes candidates par le CIO le 13 juillet 2001 et la Chine est ainsi devenue le vingt-deuxième pays à accueillir les Jeux olympiques. Le gouvernement chinois a investi près de 44 milliards de dollars américains pour promouvoir les Jeux et construire ou rénover 37 installations sportives. Lors de la cérémonie de clôture, Jacques Rogge, président du CIO, a déclaré que ces Jeux avaient été « vraiment exceptionnels ». Le choix du pays a cependant été critiqué, au moment de l'attribution ainsi que durant le préparation et le déroulement des Jeux, par des hommes politiques et des organisations non gouvernementales, rappelant les problèmes des droits de l'Homme et de la censure en Chine. La Chine a en revanche constamment répété que les Jeux ne devaient pas être politisés. Les Jeux ont été marqués notamment par les performances de l'athlète jamaïcain Usain Bolt qui a remporté le 100 m, le 200 m et le relais 4 fois 100 mètres, en battant à chaque fois le record du monde, et du nageur américain Michael Phelps qui a remporté huit médailles d'or, battant le record détenu précédemment de Mark Spitz avec sept médailles d'or aux Jeux de 1972. Au total, 43 records du monde et 132 records olympiques ont été battus lors de ces Jeux. Comme à chaque édition, les Jeux ont été suivis par les Jeux paralympiques destinés aux athlètes handisport. - 2012. Jeux Olympiques d'été de Londres Les jeux de la XXX e Olympiade de l'ère moderne ont eu lieu du 27 juillet1 au 12 août 20122 à Londres. La capitale britannique est la première ville à accueillir les Jeux olympiques modernes pour la troisième fois, après ceux de 1908 et de 1948. La ville de Londres a été élue parmi cinq villes candidates lors de la 117 e session du Comité international olympique (CIO), le 6 juillet 2005 à Singapour. Sebastian Coe est le chef du comité de candidature puis le président du Comité organisant les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques d'été de 2012. - 2016. Jeux Olympiques d'été de Rio Les jeux de la XXXI e Olympiade de l'ère moderne auront lieu en 2016 à Rio de Janeiro, au Brésil. Le lieu de la compétition a été choisi le 2 octobre 2009 et annoncé par Jacques Rogge, lors de la 121 e session du Comité international olympique (CIO), qui se tenait à Copenhague au Danemark. Ces Jeux olympiques d'été seront les premiers à se dérouler en Amérique du Sud et les troisièmes à se dérouler dans l'hémisphère sud, après ceux de Melbourne en 1956 et ceux de Sydney en 2000. Il s'agira aussi des premiers Jeux olympiques à se dérouler dans un pays lusophone. Les Jeux auront lieu du 5 au 21 août 2016 et plus de 10500 athlètes de 206 Comités nationaux olympiques (CNO) participeront à cet événement sportif. Les Jeux comprendront 28 sports - incluant le rugby à sept et le golf, qui ont été ajoutés par le CIO en 2009. Ces événements sportifs se dérouleront dans 33 lieux différents répartis dans 4 différentes secteurs de la ville, à savoir : Barra, Copacabana, Deodoro, et Maracanã.
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