Beauté ou laideur ? Vers une esthétique industrielle 1967 Georges Patrix.

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1 Beauté ou laideur ? Vers une esthétique industrielle 1967 Georges Patrix

2 1920 (Cherbourg) – 1992 (Paris) - Étudie à l'université de Caen et de Cologne, puis à l'« École supérieure des arts appliqués » - Entre 1940 et 1950 il fréquente le milieux du cinéma et apparaît au générique de nombreux films - En1947 devient « ingénieur en esthétique industrielle » à la COFROR - En1965 fonde la GIAP (Groupe International d'Architecture Prospective)

3 Introduction En un peu plus d'un siècle, le mode de vie des pays développé a changé comme jamais auparavant. Les différentes révolutions industrielles ont ainsi introduis de nouveaux rapport dans nos sociétés. Il n'est plus question que de production et de profit. Ce nouveau moteur sollicite l'individu en permanence. Le goût des clients est formé et déformé. La publicité lance, impose, entretient ou remplace des modes pour répondre à cette nouvelle logique qui depuis les années 30 est devenue universelle. Dans les magasins dit de self service, le produit devient esthétique dans le seul but de l'achat final: la valeur esthétique. C'est dans cette création, diversification et multiplication des produits de consommation que l'esthétique industrielle intervient. George Patrix, dans un entretient de 1962 explique que l'esthétique industrielle souhaite mettre un ordre plastique dans les objets. Il n'est alors pas question de multiplication de objets, bien au contraire. « Le domaine de l'esthétique industrielle n'est pas seulement la dernière forme de réfrigérateur, ou la dernière forme qu'on va donner à l'automobile, non, les problèmes esthétiques sont des problèmes qui nous touchent dans notre vie, que se soit notre milieu familial, notre appartement, notre bureau, notre usine, les rues, l'école, tous les lieux publiques: tous ces lieux ont une nécessité d'équipement esthétique. ». Ainsi nous somme à même de nous demander: En quoi l'esthétique industrielle est elle nécessaire aujourd'hui (1962).

4 Plan I. Un état des lieux en France et à l'étranger A. En France B. A l'étranger II. De nouveaux modes de création, de nouvelles techniques, de nouveaux matériaux : possibilités et conséquences A. Nouvelles techniques et nouveaux matériaux B. Nouveaux modes de création C. Les possibilités et conséquences introduites par ces nouveautés III. Éduquer pour mieux nourrir

5 I. Un état des lieux en France et à l'étranger

6 A. En France Malo les bains, la place de l'hôtel de ville, vers 1945

7 Jacques Viénot (1893 - 1959) Raymond Loewy (1893 - 1986)

8 HLM « Julian », Lapalude (région PACA), 1955

9 B. A l'étranger 1. En Grande Bretagne Antelope Chair par Ernest Race, 1951

10 2. En Scandinavie Arne Jacobsen (1902 - 1971)

11 Chaise fourmi par Jacobsen, 1952 Chaise œuf par Jacobsen, 1958

12 3. En Allemagne Walter Gropius (1883 - 1969) Marcel Breuer (1902 - 1981) Ludwig Mies Van der Rohe (1886 - 1969)

13 École du Bauhaus de Dessau par Walter Gropius, 1925

14 Chaise wassily par Marcel Breuer, 1925

15 4. En Italie Gio Ponti (1891 - 1979)Chaise légère 646 par Gio Ponti, 1951

16 Adriano Olivetti (1901 - 1960) Siège des Usines Olivetti, à Ivrea

17 5. Aux Etats Unis Pavillon General Motors pour The New York World’s Fair par Albert Kahn et Norman Bel Geddes, 1939.

18 6. Au Japon Yanagi Soetsu (1889 - 1961) Chaise baboo basket par Isamu Noguchi et Isamu Kennochi, 1950

19 II. De nouveaux modes de création, de nouvelles techniques, de nouveaux matériaux : possibilités et conséquences

20 A. Nouvelles techniques, nouveaux matériaux Alvar Aalto (1898 - 1976)

21 Tabouret 60 par Alvar Aalto, 1933 Chaise Piamio par Alvar Aalto, 1931

22 Corbeille à pain en osier véritableCorbeille à pain en imitation osier

23 Bouteille d'eau Ogo par Ora Ito, 2002

24 Le téléviseur portable P 111, Téléavia, agence Technès, par Roger Tallon, 1963 (diffusion 1965)

25 B. De nouveaux modes de création FormeLumière MatièreCouleur

26 Bureau de la firme Google à Londre, 2011

27

28

29

30 Lampe living colors par la firme Philipps, 2004

31 Pavillon allemand de l'Exposition universelle de Barcelone par Mies Van der Rohe, 1929 Chaise Barcelona par Mies Van der Rohe, 1929

32 C. Les possibilités et conséquences introduites par ces nouveautés Cuisine SieMatic 6006, 1961Cuisine domestique parisienne, 1910

33 Maison japonaise,Vista House par l'agence Arrko, 2011Habitat traditionnel japonais

34 Oscar Niemeyer (1907 -...).Vue des bâtiments principaux de Brasilia

35 III. Éduquer pour mieux nourrir

36 Conclusion Comme nous avons pu le voir, George Patrix prend position contre le manque d’intérêt qu'on les industriels pour l'esthétique industrielle en France. Il condamne un état d'esprit passéiste tourné vers une culture du chiffre dont les productions ne sont que médiocre voir tout simplement laides. L'esthétique industrielle est nécessaire et même bénéfique pour les populations. Les nouvelles possibilités apportées par l'industrie permettraient d'amélioré la qualité de la vie des individus chez eux, dans leur milieu professionnel et dans la ville en générale. Il est tout de même important de nuancer les propos de l'auteur. Patrix ignore certaines initiatives comme celles de Raymond Loewy en France. A l'heure actuelle de grandes avancées ont été faites. La France se place comme le premier consommateur de produits d’ameublement, dans ce phénomène du cocooning qui fait rage depuis quelques années. Néanmoins, nous assistons maintenant à une certaine banalisation du design. Les nouveaux créateurs ont du mal à quitter les formes préexistantes. Tout le monde poursuit plus ou moins les même idées: minimalisme, simplicité et épuration des formes. De plus, la volonté de profit toujours plus forte laisse émerger une « mauvaise » esthétique industrielle, réinterprétation de formes et concept mal conçu. Dans cette prolifération empirique, les créateur n'ont pas le temps de prendre du recul vis a vis des réalisations précédentes...

37 Bibliographie ● Patrix Georges. Beauté ou laideur ? Vers une esthétique industrielle. Paris : Hachette, 1967, pp. 128 ● Patrix Georges. Entretien avec Georges Patrix. Dans: Les Cahiers de la publicité. N°4, 1962, pp. 97-102. ● Loewy Raymond. La laideur se vend mal. Paris : Gallimard, 1990, pp. 414