Télécharger la présentation
La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez
Publié parFlavien Pierre Modifié depuis plus de 8 années
1
Module 3 Partie 1 Chapitre 2 L’analyse économique des échanges internationaux ESH Camille Vernet ECE 2 M.Danglade
2
1. Les déterminants des échanges internationaux : comment expliquer le contenu des échanges commerciaux ? 1.1 Pourquoi les économies se spécialisent- elles? 1.2 Pourquoi échangent-elles des produits similaires ? (et ne spécialisent-elles pas?)
3
En résumé: expliquer le commerce international Théories traditionnelles et prolongements Des économies se spécialisent (échanges inter et intra-branches verticaux) Nouvelles théories du commerce international Chaque nation possède des avantages comparatifs La présence d’économies d’échelle et d’accidents historiques font évoluer les avantages comparatifs Économies différentes Economies similaires D’autres théories Marchés mondiaux en concurrence monopolistique Des économies ne se spécialisent pas (échange intra-branche horizontal)
4
Une remarque sur les explications du commerce international Des théories qui mettent l’accent sur les nations / territoires nations / territoires Avantages comparatifs (statique ou dynamique) Caractéristiques de la demande Caractéristique de l’offre Échanges de biens finis inter et intrabranches
5
Une remarque sur les explications du commerce international Des théories qui mettent l’accent sur les nations / territoires nations / territoires Avantages comparatifs (statique ou dynamique) Caractéristiques de la demande Caractéristique de l’offre Échanges de biens intermédiaires ? Échanges de biens finis inter et intrabranches Combinaison : avantages firmes / avantages territoires / avantages marché ou internalisation Des explications qui mettent l’accent sur les entreprises (stratégies)
6
2. L’analyse économique du libre- échange : la mondialisation, toujours un jeu à somme positive ? De quelle mondialisation parle-t-on? mondialisation commerciale Échanges de biens, services finis et intermédiaires Tenir compte des conséquences des échanges commerciaux ? Tenir conséquences stratégies FMN, IDE (mobilité du capital productif) et sous-traitants
7
2.1.1 Les gains à l’échange dans le cas de la spécialisation des économies Rappel: Obtenir des biens importés moins cher (bénéficier des avantages comparatifs) Meilleure utilisation des ressources productives (même effet que progrès technique)
8
2.1.2 Les gains à l’échange dans le cas des échanges de produits similaires (intra-branche horizontal) Rappel: Effet pro-compétitif Effet de rationalisation Economie d’échelle Diversification de l’offre
9
2.1.3 Les gains à l’échange de l’échange de capitaux et de la sous- traitance mondiale Externalités technologiques internationales (les pays bénéficient des efforts de R&D des autres / incorporés dans les biens vendus) Accès à la technologie (joint venture / copie) Possibilité de se spécialiser sur un seul niveau de la chaîne de valeur = insertion dans le commerce mondial à moindre coût Accès au capital (débat autour des sudden stop)
10
Les gains à l’échange et le commerce mondial Gains à l’échange Pour les consommateurs : accès produits moins chers (avantages comparatifs et prix étrangers; effet pro compétitif et effet de rationalisation; marchés mondiaux et économie d’échelle; offre diversifiés Pour les entreprises : hausse de la taille des marchés, accès aux différents niveaux de la chaîne de valeur
11
2.1.4 Mais des gains à l’échange qui dépendent avant tout des institutions L’ouverture commerciale et la DIPP: condition nécessaire à la croissance mais pas suffisante Les stratégies de développement auto- centrés sont des échecs Mais les pays qui ont réussi leur entrée dans le commerce mondial ont mélangé ouverture et interventionnisme (Chine) Toutes les économies qui participent aux échanges mondiaux maintiennent des formes d’interventionnisme
12
Pourquoi les institutions viennent-elles se placer entre ouverture et croissance ? Plus d’ouverture = plus de marché Plus d’interventionnisme = plus d’Etat plus de marché = plus de défaillances de marché Nécessite intervention Etat plus d’Etat = plus de défaillances de l’Etat Nécessite qualité des institutions = limiter les deux types de défaillances (politiques nationales et gouvernance mondiale)
13
Auteurs : D.Rodrik « Nations et mondialisation » 2008 + Phillipe Aghion + Jean-Luc Gaffard
14
En conclusion La mondialisation commerciale, associée à de bonnes institutions, est facteur de croissance Le bien-être global progresse avec les échanges Alors pourquoi, la mondialisation soulève-t- elle des craintes ?
15
2.2 Les craintes associées à l’ouverture commerciale et à l’internationalisation des systèmes productifs Mondialisation et désindustrialisation Mondialisation et inégalités Mondialisation et classes moyennes Mondialisation et réglementation des marchés (recul des normes / dumping)
16
2.2.1 Mondialisation et emploi : comment expliquer la désindustrialisation des PDEM?
17
Le début de la désindustrialisation en France (3 indicateurs)
18
Valeur ajoutée industrie en volume (Q) De 24,5% à 21,5% = - 3 pts de % Valeur ajoutée industrie en valeur (PXQ) De 26% à 16% = - 10 pts de % Part actifs industrie dans population active total De 25,5% à 15,2% = - 10 pts de % = -70 000 emplois industriels par an depuis 1980 Environ 2 millions sur 30 ans
19
La désindustrialisation dans les PDEM
20
Expliquer la désindustrialisation: -70 000 emplois par an depuis 1980 ? La tertiarisation de l’économie : la demande des services augmente plus vite que celle des biens manufacturés Le développement de la sous-traitance de certaines activités de services dans les entreprises industrielles (externalisation des tâches de services) Le progrès technique : lorsque la demande progresse moins vite que la productivité, l’emploi baisse Le progrès technique fait baisser le prix des biens manufacturés
21
Rappel : productivité et emploi Productivité = Production / Facteurs Productivité du travail = production / emploi Emploi = production / productivité du travail Si productivité du travail industrie augmente plus vite que production manufacturière alors emploi …
22
Etude du Trésor cité par F.Bourguignon dans la Mondialisation de l’inégalité (2012) Décomposition de la destruction d’emplois (-70 000 par an) Gains de productivité dans l’industrie et évolution de la demande de biens manufacturés Sous-traitance et externalisation ?? Part dans le total 30% Effets directs de la mondialisation
23
Etude du Trésor cité par F.Bourguignon dans la Mondialisation de l’inégalité (2012) Décomposition de la destruction d’emplois (-70 000 par an) Gains de productivité dans l’industrie et évolution de la demande de biens manufacturés Sous-traitance et externalisation Concurrence internationale Délocalisation vers les pays émergents Part dans le total 30% 10% Effets indirects ?Effets directs de la mondialisation
24
Etude du Trésor cité par F.Bourguignon dans la Mondialisation de l’inégalité (2012) Mais il y aussi des créations nets d’emplois et des secteurs où l’impact global est faible
25
Effet indirect dans la destruction d’emplois (niveau de qualification faible et moyen) Ouverture Concurrence des produits étrangers et délocalisation (mobilité capital) Effet pro-compétitif et effet de rationalisation Réduction des coûts Externalisation et sous- traitance : France et étranger Innovation / montée en gamme gains de productivité
26
Ouverture : biens et capitaux productifs Effets directs et indirects sur la destruction d’emplois Effets directs et indirects sur la création d’emplois: Marchés mondiaux Economie d’échelle Effet pro-compétitif = innovation, montée en gamme Solde globalement négatif: « il n’est pas douteux que la mondialisation a entraîne une désindustrialisation des PDEM » F.Bourguignon La mondialisation de l’inégalité Certains secteurs, certaines qualifications, certaines régions plus touchés que d’autres = des gagnants et des perdants de la mondialisation commerciale et productive = un effet redistributif important
27
Remarque Jusqu’aux années 1980/1990 : on considérait qu’il y avait des pays gagnants et des pays perdants aux échanges et à l’insertion dans le commerce mondial Mais on observe réduction inégalités inter- nationales + hausse inégalités intra-nationales ! Les gagnants et les perdants sont maintenant à l’intérieur de chaque pays = effet redistributif
28
2.2.2 La mondialisation creuse-t-elle les inégalités dans les PDEM?
29
2.2.2.1 L’évolution paradoxale des inégalités depuis 25 ans
30
Trois types d’inégalités Inégalités intra- nationales Inégalités inter- nationales Inégalités mondiales Coefficient de Gini à l’intérieur d’un seul pays Ecart PIB par tête en PPA Coefficient de Gini comme si le monde était un seul pays (pose des problèmes de conversion de PA)
31
Angus Deaton « La Grande évasion » 2016
33
Les inégalités se creuse : d’abord par le haut
35
Mais les inégalités se creusent aussi dans les pays émergents
36
2.2.2.2 Comment expliquer plus d’inégalités intra et moins d’inégalités globales ? 1. Un effet démographique : deux grands pays émergents (Chine + Inde) qui regroupe 40% de la population mondiale = tire le revenu médian mondial vers le haut 2. Un effet de la mondialisation : entrée dans le « commerce mondial » de grands pays émergents a des conséquences sur l’emploi dans les PDEM = crise emplois industriels non qualifiés et segmentation des professions intermédiaires (cœur classe moyenne) / marché mondial travail 3. Un effet des politiques fiscales dans les PDEM : réponse indirecte à la mondialisation
37
2.2.2.2.1 Les pays dont la population sort de la pauvreté sont des pays très peuplés
38
2.2.2.2.2 L’impact de la mondialisation sur l’évolution des revenus des salariés (non qualifiés et qualifiés): la hausse de l’offre d’emplois non qualifiés Théorème Stolper-Samuelson Dans les PDEM : facteur abondant devient le travail qualifié Dans les PVD : facteur abondant devient le travail non-qualifié Les inégalités qualifiés / non qualifiés progressent Les inégalités qualifiés / non qualifiés diminuent Théoriquement : Hausse des inégalités Théoriquement : baisse des inégalités Évolution des inégalités ? + 68% entre 1987 et 1993 au Mexique ; + 16% entre 1986 et 1998 en Colombie ; + 20% entre 1992 et 1998 en Argentine ; + 13% entre 1987 et 1999 en Inde ;
39
2.2.2.2.3 Impact de la mondialisation du processus de production: Feenstra et Hanson Modèle de Feenstra et Hanson (début 2000): les conséquences de l’outsourcing sur l’emploi Deux pays : haut salaire / bas salaire Découpage de la chaîne de valeur Avantage comparatif : Pays à haut salaire : travail qualifié (coût de production moins élevé pour les segments de la chaîne de valeur qui requiert travail qualifié) Pays à bas salaire : travail peu qualifié (coût de production moins élevé pour les segments de la chaîne de valeur qui requiert travail non-qualifié)
40
Situation de départ
41
Choc : entrée marché mondial du travail une très grande quantité de travail non qualifié La fonction de coût du pays (PVD) qui absorbe cette hausse diminue 1 2 Le PDEM perd des emplois non qualifiés (2) Les délocalisations font augmenter le niveau de qualification dans émergents Le PDEM perd des emplois qualifiés (3) 3
42
Conclusion Feesntra & Hanson Baisse demande emploi non-qualifié dans PDEM: aggrave inégalités dans PDEM Hausse demande emploi qualifié dans PVD : aggrave inégalités dans PVD Hausse mondiale intensité emploi qualifié (les entreprises des PDEM cherchent à monter en gamme) Baisse des prix des biens industriels
43
2.2.2.2.4 La constitution d’un marché mondial des « stars » ou super-cadres (Piketty) Cadres dirigeants (70% du top 0,1% - en incluant prime et valeurs stocks options dans salaires) Métiers de la finance Divertissement & sport (5% du top 0,1%) Le Top 1% ou 0,1% qui capte l’essentiel de la création de richesse
44
Revenus du travail + revenus du capital = le retour d’une société d’héritiers
45
2.2.2.2.5 Découpage de la chaîne de valeur et distinction emplois délocalisables et emplois non- délocalisables Modèle Grossman et Rossi-Hansberg L’outsourcing Impact négatif sur les travailleurs dont les tâches sont outsourcées : donc sur les emplois délocalisables Effet de rationalisation des ressources : gains de productivité = impact positif sur les emplois non- délocalisables
46
La distinction emplois sédentaires / emplois nomades : le modèle de P.N.Giraud Il existe des firmes nomades = elles produisent des biens qui circulent dans le monde entier / en compétition sur un marché mondial Il existe des firmes sédentaires qui ne fournissent que le marché domestique Les emplois des firmes nomades sont mis en compétition avec des emplois situés sur d’autres territoires Les emplois des firmes sédentaires sont mis en compétition avec des emplois situés sur le territoire domestique
47
Les emplois des firmes nomades sont mis en compétition avec des emplois situés sur d’autres territoires Les emplois des firmes sédentaires sont mis en compétition avec des emplois situés sur le territoire domestique L’inégalité = revenu par tête nomade / revenu par tête sédentaire L’inégalité augmente si Nomades peu nombreux et très riches Nomades consomment peu de biens sédentaires
48
Les revenus des nomades dépendent de leur compétitivité sur le marché mondial Les revenus des sédentaires dépendent du nombre de nomades, de leurs revenus et de la demande des nomades pour les biens sédentaires Revenu total = Cas de la France ? Sédentaires moins nombreux Plus riches 1996, je concluais L’inégalité du monde par une conjecture : l’avenir le plus probable dans les pays riches est le laminage des classes moyennes et la polarisation des sociétés entre un groupe restreint de nomades de plus en plus riches et une masse de sédentaires qui seront désormais les « clients » P.N.Giraud
50
2.2.2.2.6 D’autres facteurs s’articulent à la mondialisation pour expliquer le creusement des inégalités
51
Le changement de fiscalité sur les revenus Les travaux de Camille Landais partent d’un constat : de nombreuses approches qui cherchent à expliquer le creusement des inégalités ne sont pas totalement convaincantes : Le chômage technologique ne permet pas d’expliquer la hausse des très hauts salaires L’économie des stars ne permet pas d’expliquer pourquoi les Etats-Unis sont plus concernés que les autres
52
Le changement de fiscalité sur les revenus (travaux de C.Landais, T.Piketty)
53
Un lien entre changement de fiscalité et mondialisation ? Les travaux de D.Rodrik mettent l’accent sur une situation partagée par les pays qui sont de plus en plus insérés dans les échanges mondiaux Davantage d’intégration économique = moins de souveraineté politique L’insertion dans mondialisation impose des dilemmes : le financement de la sécurité sociale vs la compétitivité prix des entreprises ; choisir la compétitivité = des choix qui creusent les inégalités car taxation des facteurs mobiles plus difficile Situation de « camisole dorée »
54
J.Stiglitz Le prix de l’inégalité, 2012 La façon dont la mondialisation a été gérée a fait baisser les salaires encore davantage (…). Avec un capital extrêmement mobile et des droits de douanes faibles, l’entreprise peut simplement dire à ses ouvriers que, s’ils n’acceptent pas une baisse de salaire (et une aggravation de leurs conditions de travail) elle se délocalisera ailleurs. Imaginons un instant à quoi ressemblerait le monde s’il y avait libre circulation du travail sans aucune mobilité du capital. Les pays rivaliseraient pour attirer les travailleurs. On leur promettrait de bonnes écoles et un bon environnement, ainsi qu’une fiscalité faible sur les salaires. On pourrait financer cela par de lourds impôts sur le capital. Mais ce n’est pas le monde dans lequel nous vivons. (…)
55
Comment traiter des inégalités aujourd’hui? Capacité des Etats à assurer redistribution + compétitivité Exemple: Flexicurité danoise Source de l’inégalité : mondialisation Réponse à l’inégalité : action internationale (gouvernance mondiale) « Une mondialisation de la redistribution » F.Bourguignon « un impôt mondial et progressif » F.Piketty
56
2.2.3 La mondialisation pousse-t-elle à un affaiblissement des normes ? (un alignement vers le bas des règlementations des marchés) « les opportunités commerciales impliquent un type d’échange que la plupart des gens considéreraient comme inacceptable s’il se produisait dans leur pays » Dani Rodrik
57
2.2.3 La mondialisation pousse-t-elle à un affaiblissement des normes ? (un alignement vers le bas des règlementations des marchés) « Mais une redistribution provenant du remplacement des entreprises nationales par des concurrents aux pratiques de travail douteuses et utilisant des méthodes de production qui nuisent à l’environnement, ou soutenu par le gouvernement, n’a rien avoir avec celle induite par la mise au point d’un produit nouveau grâce à l’innovation, le travail ou l’intelligence. (…) Si la mondialisation est un sujet brûlant dans le pays avancés, ce n’est donc pas seulement pour des questions liées au revenu des individus, mais parce qu’elle pose de difficiles questions sur la nature « bonne » ou « juste » de ses résultats. » Dani Rodrik
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.