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1 Le travail de rue: une pratique préventive auprès des jeunes à risque dadhérer à un gang? Résultats.

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1 1 Le travail de rue: une pratique préventive auprès des jeunes à risque dadhérer à un gang? Résultats

2 2 Plan de la présentation 1.Profil des répondants (20 minutes) 2.Le développement de la relation (15 minutes) 3.La présence et les interventions aidantes auprès des jeunes à risque (10 minutes) 4.Linfluence des travailleurs de rue sur le parcours des jeunes (35 minutes)

3 3 Profil général des 55 jeunes référés

4 4 Profil des 55 jeunes référés DISTRIBUTION DES JEUNES PAR ORGANISME Organismes N% Café jeunesse multiculturel1425,5 PACT de rue1425,5 RAP jeunesse1425,5 TRAC1221,8 Plein milieu11,8 TOTAL55100%

5 5 Profil des 55 jeunes référés Sexe: 44 gars 11 filles Âge: entre 14 et 30 ans Moyenne: 18 ½ ans Mode: 19 ans

6 6 Profil des 55 jeunes référés Origine ethnique: 36,4% des jeunes sont dorigine québécoise 63,6% sont dune autre origine Origines les plus représentées: Canadien (Québécois): 36,4% Haïtien: 25,5% Arabe: 14,5% Les 24 jeunes nés à lextérieur du Québec habitent ici depuis en moyenne 9,9 ans (entre 2 ans et 17 ans).

7 7 Profil des 55 jeunes référés Des 31 jeunes nés au Québec: 20 se considèrent Québécois 2 sidentifient davantage à leur origine ethnique (lorigine ethnique des 2 parents) 9 sidentifient autant à leur origine de naissance (Québécoise) quà leur origine ethnique Des 24 jeunes nés à lextérieur du Québec: 4 se considèrent tout de même Québécois 7 sidentifient davantage à leur origine ethnique 13 sidentifient de façon égale à leur origine ethnique quà leur origine d « adoption » (Québécoise) Origine à laquelle les jeunes sidentifient: Bonne intégration!

8 8 Profil des 55 jeunes référés Avec qui habitent ces jeunes? Les jeunes qui nont pas quitté le milieu familial vivent plus souvent dans une demeure familiale monoparentale ou reconstituée (50,9%) quavec leurs deux parents (36,4%). N% Famille monoparentale ou reconstituée 2850,9% Deux parents (temps plein ou partagé) 2036,4% Appartement (quitté milieu familial) 712,7% Total 55100%

9 9 Profil des 55 jeunes référés Langue parlée par les jeunes: Le français est la langue la plus parlée par les jeunes autant à la maison quà lextérieur de leur demeure familiale. Après le français: À la maison: créole (21,8%), anglais (14,5%), arabe (10,9%). À lextérieur: créole (9,0%), anglais (7,3%) À la maisonHors de la maison N%N% Français uniquement 2850,94785,5 Français + autres langues 2128,2712,7 Autres langues 610,911,8 Total 55100,055100,0

10 10 Profil des 55 jeunes référés Niveau scolaire: La majorité des jeunes ont une scolarité de niveau secondaire (surtout secondaire 2, 3 et 4). À noter, ces jeunes nont pas nécessairement quitté en secondaire 2, 3 ou 4, certains sont simplement rendus à ce niveau et poursuivent Les niveaux de scolarité très bas (primaire) et très élevés (université) sont tous deux sous- représentés (1 seul jeune par catégorie).

11 11 Profil des 55 jeunes référés Occupation: Au moment de la cueillette, 35 jeunes étaient toujours aux études, 20 ny étaient plus. Des 35 étudiants, 24 noccupaient pas demploi, alors que 8 travaillaient à temps partiel et 3 à temps plein. Des 20 jeunes ayant terminé ou quitté lécole, 11 noccupaient également pas demploi, alors que 3 travaillaient à temps partiel et 6 à temps plein.

12 12 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang de rue

13 13 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Évaluation du risque effectuée à laide de: 5 facteurs de risque dadhérer à un gang déterminés par les travailleurs de rue (TR) de létude précédente (Tétreault et Girard, 2007) Échelle de risque De 0 (pas à risque) à 8 (extrêmement à risque) Raisons justifiant le niveau de risque dadhérer à un gang, données par les TR de cette étude suite à une question ouverte

14 14 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Facteurs de risque dadhérer à un gang (tableau diapositive suivante): 1. 80,0% des jeunes sont à proximité des gangs de rue. Indicateur principal : amis impliqués dans les gangs. 2.Le besoin dappartenance élevé est rencontré chez 74,5% des jeunes. Ce facteur ne comportait pas dindicateur, les travailleurs de rue de létude initiale considérant le concept suffisamment simple. 3.Les problèmes scolaires incluent 72,7% des jeunes. Indicateur principal: situation déchec ou des notes très faibles. 4.La situation familiale difficile est ensuite représentée par 69,1% des jeunes. Indicateur principal: manque dencadrement de la part des parents. 5.Finalement, le facteur de risque le moins souvent perçu chez les jeunes est le changement soudain de comportement ou dactivités (32,7%). Indicateur principal: changement de comportement.

15 15 Facteurs de risque dadhérer à un gang Oui % Non % Ne sais pas % Proximité des gangs de rues (n=55)80,0%16,4%3,6% Amis impliqués dans gangs de rue (n=53)72,714,59,1 Gangs de rue dans le quartier (n=53)63,629,13,6 Frères/sœurs impliqués dans gangs de rue (n=53)10,952,732,7 Besoin dappartenance (n=55)74,5%14,5%10,9% Problèmes scolaires72,7%25,5%1,8% Situation déchec, notes très faibles (n=52)43,634,516,4 Problèmes de comportement à lécole (n=51)32,738,221,8 Décrochage (n=51)29,160,03,6 Situation familiale difficile (n=55)69,1%20,0%10,9% Manque dencadrement (n=52)47,323,6 Structure familiale brisée (n=52)45,534,514,5 Famille nombreuse (n=52)29,143,621,8 Changement soudain de comportement/activités (n=55)32,7%56,4%10,9% Comportement changé (consommation, intimidation…) (n=49)32,747,39,1 Changé dapparence (porte couleurs, objets de luxe…) (n=49)18,260,010,9

16 16 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Facteurs de risque dadhérer à un gang (suite): La grande majorité des jeunes présente plus de trois facteurs (3,3 facteurs sur 5, en moyenne). Nb de facteurs de risque N% 0 11,8 1 59,1 2 814,5 3 1730,9 4 1120,0 5 1323,6 TOTAL 55100%

17 17 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Facteurs de risque dadhérer à un gang (suite): Lorsque nous regardons les combinaisons les plus récurrentes, nous remarquons deux choses : 1) les jeunes qui rencontrent moins de 4 facteurs ne rejoignent pas nécessairement les mêmes, alors que plus de 80% des jeunes rejoignant 4 facteurs de risque rencontrent les 4 mêmes, 2) les facteurs les plus souvent rencontrés ici respectent lordre de fréquence des facteurs pris individuellement (diapo 15).

18 18 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Échelle de risque: Nous avons réussi à établir une échelle de risque (diapo 20) pour 43 jeunes (78,2%). Les TR nont référé aucun jeune représentant un risque minime (cotes inférieures, 0-1) alors que 7 jeunes représentent un risque majeur (cotes supérieures, 7-8). La majorité des jeunes se situent toutefois à un niveau moyen de risque.

19 19 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Échelle de risque (suite): Nous avons également simplifié léchelle en 2 niveaux afin de déterminer combien de jeunes se situent à un niveau de risque faible (cotes 1 à 4) et combien à un niveau élevé (cotes 5 à 8). La proportion de jeunes dont le niveau de risque est élevé (38,2%) est pratiquement aussi importante que la proportion de jeunes à risque faible (40,0%). Ainsi, une proportion importante des jeunes représente un niveau de risque non négligeable. Les travailleurs de rue nous ont donc référé les jeunes avec soin.

20 20 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang NIVEAU DE RISQUE DADHÉRER À UN GANG Niveau de risque N% cumulé 0 – Pas à risque00,0 (n=22) 40,0% 100,0 2 – Faiblement à risque814,5 347,3 4 – Moyennement à risque1018,2 5814,5 (n=21) 38,2% 6 – Très à risque610,9 723,6 8 – Extrêmement à risque59,1 Total4378,2%

21 21 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Les TR mentionnent 137 raisons justifiant le niveau de risque dadhérer à un gang (détaillées dans les 3 prochaines diapos): N% Proximité de gangs 3054,5% Situation du jeune difficile 2749,1% Caractéristiques du jeune 2341,8% Situation familiale difficile 2138,2% Mauvaises fréquentations, entourage 1527,3% Besoins à combler 1323,6% Impliqué dans activités de gangs 814,5% Touche milieu criminel 712,7% Verbalisé par le jeune 11,8%

22 22 Raisons justifiant le risque Proximité de gangs (total=30) connaissances, fréquentations impliquées (13) famille impliquée (5) gangs dans quartier (4) amis impliqués (2) proximité de membres (2) sorti avec membre gangs (2) vente drogue dans quartier (1) vu répercussions gangs (1) Situation du jeune difficile (total=27) consomme drogue (8) difficultés scolaires (6) problèmes judiciaires (4) parcours difficile (3) centre jeunesse, maison accueil (2) beaucoup problèmes (1) difficultés avec amis (1) difficultés emploi (1) logement précaire (1)

23 23 Raisons justifiant le risque Caractéristique du jeune (total=23) attiré par gangs (4) valeurs de gangs idéalisation vie gang impressionné par milieu criminel cible potentielle (4) influençable (4) vulnérable (3) changement dattitude, de comportement (2) rebelle face à autorité (2) aucune estime de soi (1) se tient en groupe (1) valorisé par amis (1) valorisée par gars (1) Situation familiale difficile (total=21) précarité financière (6) soutien familial inadéquat (6) problèmes familiaux (3) peu d'attachement familial (2) difficultés avec parents (1) famille dysfonctionnelle, tensions père (1) frère en prison (1) structure familiale éclatée (1)

24 24 Raisons justifiant le risque Mauvaises fréquentations, entourage (total=15) amis, fréquentations nuisibles (9) influence externe (2) absence d'individus significatifs (1) fréquentations ayant profil à risque (1) quartier problématique (1) fréquente nouveaux bars (1) Besoins à combler (total=13) Argent (4) besoin appartenance (couleurs) (4) besoin sécurité, protection (2) pouvoir (2) être accepté (1) Impliqué dans activités de gangs (total=8) impliqué dans passé (2) problèmes avec gang ennemi (2) est membre (2) activités pour gang (1) utilise service de gangs (1) Touche milieu criminel (total=7) impliqué dans activités illicites (5) proximité de crimes (2) Verbalisé par le jeune (1)

25 25 Les jeunes montrent-ils un profil général différent selon leur niveau de risque dadhérer à un gang?

26 26 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Les variables continues ont été analysées à laide de tests de Student (Test-T) Des Chi carrés furent effectués en ce qui concerne les variables catégorielles. Puisque le nombre dindividus est inférieur à 30 dans chacun des groupes (risque faible: n=22; risque élevé: n=21), les résultats montrent davantage une tendance et doivent être pris avec précaution.

27 27 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Aucune distinction entre les jeunes à risque faible et élevé selon: Organisme de référence (p=0,738) Sexe (p=0,767) Âge (p=0,192) Origine ethnique (p=0,255) Milieu familial (p=0,714) Langue parlée à lextérieur de la maison (p=0,099) Occupation (p=0,396) Distinction significative entre les jeunes à risque faible et élevé selon: Durée de résidence au Québec (p=0,001) Langue parlée à la maison (p=0,030) Niveau scolaire (p=0,012) Distinction marginalement significative selon: Origine à laquelle le jeune sidentifie (p=0,062)

28 28 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Distinction significative entre les jeunes à risque faible et élevé selon: Durée de résidence au Québec (p=0,001) Les jeunes à risque faible habitent depuis plus longtemps au Québec (12,2 ans vs 7,4 ans) Langue parlée à la maison (p=0,030) Les jeunes à risque faible parlent plus souvent le français uniquement Les jeunes à risque élevé alternent entre le français et une autre langue (arabe, créole ou anglais le plus souvent) Niveau scolaire (p=0,012) Les jeunes à risque faible ont complété un niveau scolaire plus élevé

29 29 Profil des jeunes selon leur niveau de risque dadhérer à un gang Distinction marginalement significative selon: Origine à laquelle le jeune sidentifie Jeunes nés au Qc: jeunes à risque élevé sidentifient davantage à lorigine québécoise, jeunes à risque faible sidentifient plus souvent à lorigine de leurs parents (p=0,062). Jeunes nés à lextérieur du Qc, effet inverse: jeunes à risque faible sidentifient plus souvent à lorigine québécoise, jeunes à risque élevé plus souvent à leur origine de naissance (p=0,072). Hypothèse: les jeunes à risque élevé montrent un attachement plus important à leur origine de naissance (quils soient nés au Québec ou ailleurs) ou encore, ils montrent une intégration moins complète à la société québécoise lorsquils proviennent dailleurs.

30 30 Quels sont les facteurs de risque dadhérer à un gang associés à un risque élevé vs un risque faible?

31 31 Facteurs de risque dadhérer à un gang selon le niveau de risque Niveau de risque selon les facteurs de risque: 4 facteurs sur 5 sont significativement plus souvent retrouvés chez les jeunes à risque élevé dadhérer à un gang : le besoin dappartenance les problèmes scolaires la situation familiale difficile le changement soudain de comportement ou dactivités Les deux groupes ne se distinguent pas selon leur proximité aux gangs, ce facteur de risque étant retrouvé chez presque tous les jeunes référés.

32 32 Facteurs de risque dadhérer à un gang selon le niveau de risque Niveau de risque selon les facteurs de risque (suite): Effet cumulatif: Les jeunes rencontrant davantage de facteurs montrent un niveau de risque plus élevé (p=0,000). Risque faible: moyenne de 3,0 facteurs de risque Risque élevé: moyenne de 4,3 facteurs de risque Ainsi, les TR de la présente étude sont conséquents avec ceux de la précédente: les facteurs de risque mentionnés sont particulièrement pertinents puisquils consistent en un marqueur de risque élevé dadhérer à un gang chez les jeunes rencontrés lors de la présente étude.

33 33 Quelles sont les raisons justifiant le risque dadhérer à un gang qui sont associées à un risque élevé vs un risque faible?

34 34 Raisons justifiant le risque dadhérer à un gang selon le niveau de risque Deux raisons justifiant le risque se distinguent de façon significative, toutes deux associées à un risque élevé dadhésion à un gang : les caractéristiques du jeune (p=0,007) la situation du jeune difficile (p=0,023) Deux autres permettent de distinguer les jeunes de façon marginalement significative, également associées à un risque élevé dadhésion à un gang : la situation familiale difficile (p=0,072) les besoins à combler (p=0,089)

35 35 Profil général des 17 travailleurs de rue (TR) ayant référé des jeunes

36 36 Profil des travailleurs de rue (TR) Chacun des TR a référé entre 1 et 6 jeunes DISTRIBUTION DES TRAVAILLEURS DE RUE PAR ORGANISME Organisme N de TR ayant participé % TRAC6 (sur 6)35,3 PACT de rue4 (sur 8)23,5 RAP jeunesse4 (sur 4)23,5 Café jeunesse multiculturel2 (sur 3)11,8 Plein milieu1(sur 4)5,9 TOTAL17100%

37 37 Profil des travailleurs de rue (TR) Sexe: 9 hommes 8 femmes Âge: 29 ans en moyenne (entre 22 et 34 ans) Expérience: Travaillent dans ce domaine dintervention depuis en moyenne 4 ans (entre 10 mois et 9 ans) Occupent le même poste depuis en moyenne 3 ans (entre 8 mois et 9 ans) Ils ont une moyenne de 3 ans dexpérience dans le quartier dans lequel ils oeuvraient au moment de létude

38 38 Profil des travailleurs de rue (TR) Formation académique: 10 TR ont une formation universitaire 5 TR ont un diplôme collégial 2 TR ont un diplôme détudes secondaires Formation spécifique dans le domaine des gangs de rue: 5 des 17 TR (29,4%) ont suivi une formation spécialisée (la majorité provenant des centres jeunesse)

39 39 Profil des travailleurs de rue (TR) Présence: Disponibilité: la totalité des TR occupent leurs fonctions à temps plein Lieux de travail: les TR couvrent 14 quartiers de la ville de Montréal Endroits les plus fréquentés en général (cote moyenne sur 11): Rue 10,4 Parc 9,2 Métro 7,3 École (sortie des classes) 6,9 Ressource pour les jeunes (maison de jeunes, centre de loisirs… 6,8 Restaurant ou café 6,1 Chez les jeunes 5,8 Appartement/maison privé autre que chez les jeunes 4,5 Organisme du TR 3,3 Bar 4,1

40 40 Le développement de la relation

41 41 Le développement de la relation Initiation du contact: Le TR initie généralement le contact le plus souvent (41,8%), suivi des jeunes eux-mêmes, qui initient le contact dans 21,8% des cas. Durée de la relation entre le TR et le jeune au moment de la cueillette: Moyenne: environ deux ans (25,1 mois), variant de 8 mois à 10 ans Mode: 12 mois (n=11) suivi de 24 mois (n=8) et 36 mois (n=7) Événement déclencheur: 1. Les jeunes ont initié le contact car ils avaient besoin daide pour une raison en particulier (n=14) 2. Le TR est rencontré lors dune activité (n=7)

42 42 Le développement de la relation Initiation du contact vs maintien de la relation: Suite à une revue de littérature, nous avons présenté aux jeunes 37 caractéristiques que pouvaient présenter leur TR, regroupées en 7 catégories: Présence Authenticité et sens de la communication Expérience Qualités professionnelles Rapport égalitaire Qualités personnelles Rapport volontaire Nous leur avons demandé quelles caractéristiques: les avaient incités à initier le contact les avaient incités à poursuivre la relation

43 43 Le développement de la relation Initiation du contact vs maintien de la relation (suite): Les jeunes font très peu de distinction entre « initiation du contact » et « maintien de la relation » (aucune différence significative) Toutes les caractéristiques semblent appréciées par les jeunes puisque la distribution des réponses est clairement plus souvent dans laffirmative (80,6% pour linitiation du contact et 83,3% pour le maintien de la relation) que dans la négative (14,4% et 12,8%). Ce résultat en soi est intéressant. Il indique que, pour les jeunes, toute caractéristique de leur TR peut les aider à initier le contact et poursuivre la relation (concorde avec la littérature).

44 44 Le développement de la relation Caractéristiques les plus importantes pour plus de 90% des jeunes : Il me respecte (98,2%) Il est honnête avec moi (94,5%) Il ne veut pas me contrôler (92,7%) Il ne me juge pas (90,9%) (Rapport égalitaire entre aidant et aidé) Donne de bons conseils (94,5%) Sintéresse à moi comme personne, pas juste à mes problèmes (94,5%) Il mencourage (94,5%) Il mécoute (92,7%) (Authenticité et sens de la communication) Le TR est ouvert desprit (98,2%) Il est compréhensif (90,9%) (Qualités personnelles) Il tient parole, respecte ses engagements envers moi (96,4%) Il sintègre bien au milieu des jeunes (92,7%) (Qualités professionnelles)

45 45 Le développement de la relation Caractéristiques du TR les moins aidantes (% de jeunes ayant répondu « non aidant »): quil ait une bonne formation à lécole (63,6%) quil parle bien ta langue (si autre que français) (38,2%) le fait que le TR ait beaucoup dexpérience dans le milieu de la rue (25,5%) (Expérience du TR) la présence du TR à lécole des jeunes (49,1%) le fait que le TR soit présent à des endroits où il ny a pas dautres intervenants (43,6%) (Présence) le fait quil ne travaille pas pour une institution (école, police, gouvernement, …) (29,1%) (Qualités professionnelles) Il fait des compliments au jeune (21,8%) le fait que ce que dit le jeune reste confidentiel (21,0%) (Rapport égalitaire)

46 46 Le développement de la relation Les jeunes semblent apprécier davantage les caractéristiques relatives à: Rapport égalitaire entre aidant et aidé Authenticité et sens de la communication Et apprécient moins souvent les caractéristiques relatives à: Expérience du TR Présence du TR Certains éléments contredisent la littérature: Une proportion non négligeable de jeunes (30%) aurait sans hésitation initié le contact avec leur TR peu importe quil représente une institution comme la police, le gouvernement, ou lécole. La formation scolaire des TR est importante pour 30% des jeunes.

47 47 Le développement de la relation Contexte favorisant la persistance du lien: À limage des jeunes (qui apprécient tous les aspects de leur TR), les TR mentionnent 162 raisons différentes afin dexpliquer pourquoi la relation entre eux et les jeunes persiste! La majorité des éléments mentionnés (115) font référence aux caractéristiques des TR rapport égalitaire, présence, authenticité et sens de la communication, rapport volontaire, qualités personnelles, qualités professionnelles 26 éléments font référence aux interventions effectuées auprès des jeunes discussion, accompagnements, activités, médiation. 11 éléments font allusion à linfluence que le TR peut avoir sur le jeune épanouissement, combler un besoin et compétences personnelles Être en lien avec lentourage du jeune (n=10)

48 48 Le développement de la relation Type de contact entre le TR et le jeune à travers le temps: Les jeunes autant que les TR mentionnent que le contact est devenu de plus en plus régulier à travers le temps, alors que les contacts irréguliers et sporadiques ont diminué au cours de leur relation. Les contacts réguliers restent les plus fréquents à travers le temps. Dans les premiers temps (%) Au courant de la relation (%) Dans les derniers temps (%) Contact régulier TR Jeune 32,7 45,5 49,1 52,7 61,8 74,5 Contact irrégulier TR Jeune 29,1 10,9 20, 9,1 23,6 0,0 Contact sporadique TR Jeune 38,2 43,6 30,9 38,2 14,5 25,5

49 49 Le développement de la relation Existence dun lien de confiance Confidences: 85,5% des jeunes font des confidences à leur TR : 20,0% affirment se confier sur tous les sujets qui les préoccupent 65,5% sur quelques sujets seulement 32,7% des jeunes mentionnent que leur TR est la personne à qui ils se confient le plus Références: 70,9% des jeunes ont recommandé leur TR à une autre personne

50 50 Le développement de la relation Existence dun lien de confiance (suite) TR considéré comme une figure adulte significative Presque la totalité des jeunes (92,7%) considèrent leur TR comme un adulte significatif leur vie 2 jeunes affirment même que leur TR est la seule figure significative rencontrée à travers leur parcours! La seconde figure adulte significative vient du milieu familial (85,5%)

51 51 Le développement de la relation Le rôle du TR Le rôle que les jeunes attribuent à leur TR concorde avec le rôle que les TR sattribuent eux-mêmes: les rôles découte et daide sont en première place Le rôle dautorité se retrouve en dernière position Une différence se voit au niveau du rôle damitié: non seulement les TR sattribuent très peu ce rôle comparativement aux réponses des jeunes, mais selon les TR, ce rôle décline vers les derniers temps. Hypothèse : lamitié est nécessaire pour bâtir la relation, mais le TR établit un lien plus professionnel (dintervention) avec le temps.

52 52 Le développement de la relation Le rôle du TR (suite) Dans les premiers temps Au courant de la relation Dans les derniers temps Écoute (n=51)Jeune TR 96,1% 67,3% 100% 98,2% Aide (n=55)Jeune TR 89,1% 30,9% 94,5% 81,8% 96,4% 83,6% Amitié (n=55)Jeune TR 72,7% 12,7% 94,5% 14,5% 94,5% 10,9% Protection (sécurité) (n=55) Jeune TR 41,8% 0,0% 63,6% 14,5% 63,6% 20,0% Autorité (n=55)Jeune TR 10,9% 12,7% 10,9% 5,5% 12,7% 5,5%

53 53 Le développement de la relation Le rôle du TR (suite) Afin de vérifier si les réponses des jeunes correspondent à celles de leur TR de façon individuelle, nous avons effectué des analyses dICC (Intraclass Correlation Coefficient). La perception des jeunes par rapport au rôle de son TR correspond toujours au rôle que sattribue le TR de ce jeune (colonne sig.). (*cette analyse na pu être effectuée car plus de deux items montraient une variance nulle. Nous pouvons constater à loeil que la concordance est presque parfaite.) AlphaSig. Écoute (n=51)Erreur* Aide (n=55)0,4220,003 Amitié (n=55)0,6340,000 Protection (sécurité) (n=55)0,7460,000 Autorité (n=55)0,6220,000

54 54 Le développement de la relation Le rôle du TR (suite) Bien que les perceptions concordent, parfois cette concordance manque de force (Alpha de moins de 0,6), par exemple dans le cas du rôle daide. Cette absence de force peut être attribuée au fait que les résultats des jeunes, bien quallant dans le même sens que celui de leur TR, sont beaucoup plus élevés.

55 55 La présence et les interventions aidantes dans le parcours du jeune

56 56 Présence aidante dans le parcours du jeune Périodes où la présence des TR a le plus aidé les jeunes En début de soirée, les jours de semaine Ces périodes concordent avec les périodes de présence accrue des TR auprès des jeunes. Les résultats des jeunes et des TR concordent également à travers le temps: Très peu de changement est observé à travers le temps, sauf peut-être vers la fin de la relation, où limportance de la période « toujours variable » semble augmenter autant dans le discours des jeunes que des TR. Ceci pourrait démontrer que le TR adapte ses périodes de présence selon les besoins et demandes ponctuelles du jeune.

57 57 Présence aidante dans le parcours du jeune Périodes où la présence des TR a le plus aidé les jeunes, analyses dICC: Lorsque nous comparons les résultats de façon individuelle, ils concordent à un très haut niveau : les périodes où la présence des TR a été la plus appréciée par les jeunes correspond tout à fait à la période où chacun de leur TR leur consacre le plus de temps. À ce niveau, la pratique du travail de rue semble parfaitement ajustée aux besoins de chacun des jeunes. AlphaSig. Période de la journée 0,6830,000 Période de la semaine 0,8310,000

58 58 Présence aidante dans le parcours du jeune Lieux où la présence des TR a le plus aidé les jeunes Les lieux où les jeunes considèrent que leur TR est le plus aidant correspond aux endroits de présence accrue des TR envers les jeunes référés. En fait, tous les lieux gardent la même position, à lexception du « restaurant » qui est sous-évalué par les TR comparativement aux jeunes. Il y a également correspondance avec les lieux où les TR se concentrent lors de leur travail en général (voir diapo 39).

59 59 Présence aidante dans le parcours du jeune Lieux où la présence des TR a le plus aidé les jeunes, cotes moyennes sur 11: LieuxJeunesTR Rue 8,48,9 Parc 7,98,1 Ressource pour les jeunes (maison de jeunes, centre de loisirs, etc.) 5,34,1 Organisme du TR 4,14,0 Métro 3,9 Restaurant ou café 3,84,5 École 3,43,7 Chez les jeunes 2,73,4 Appartement/maison privé autre que chez les jeunes 1,11,8 Bar 0,3

60 60 Présence aidante dans le parcours du jeune Lieux où la présence des TR a le plus aidé les jeunes, ICC: Les résultats des TR et des jeunes correspondent mieux lorsque comparés en groupe quindividuellement. Bien que les réponses des jeunes vont généralement dans le sens de leur TR (colonne sig.), il ny a que 4 lieux où les données des jeunes et de leur TR montrent une force suffisante : Lieux AlphaSig. Rue 0,384 0,039 Parc 0,0630,406 Ressource pour les jeunes 0,395 0,034 Organisme du TR 0,6980,000 Métro 0,8290,000 Restaurant ou café 0,555 0,002 École 0,7320,000 Chez les jeunes 0,7390,000 Appartement/maison privé autre que chez les jeunes 0,368 0,047 Bar 0,0740,602

61 61 Interventions aidantes dans le parcours du jeune Interventions effectuées avec les jeunes: Lesquelles ont le plus aidé les jeunes? Lesquelles sont plus souvent effectuées par les TR? Lesquelles sont plus prioritaires? La discussion est clairement lintervention la plus appréciée des jeunes, la plus prioritaire et la plus souvent effectuée auprès des jeunes référés. Une différence est perçue chez les jeunes: toutes les autres interventions restent bien classées (cotes entre 4,6 et 5,6 sur 8; voir tableau diapo suivante). Ainsi, même lorsque certaines activités sont effectuées moins souvent ou semblent moins prioritaires pour les TR, elles restent très appréciées des jeunes. Ceci pourrait également expliquer labsence de résultats significatifs aux analyses dICC, la différence de perception.

62 62 Interventions aidantes dans le parcours du jeune Interventions effectuées avec les jeunes (cote sur 8) : Jeunes Cote TR: Fréquence Cote TR: Prioritaire Cote Discussion7,2Discussion 7,3 Discussion7,3 Accompagnements5,6 Discussions informelles de groupe 5,6Référence5,7 Organisation dactivités 5,5Référence5,4 Discussions informelles de groupe 5,4 Référence5,4 Organisation dactivités 5,1 Accompagnements5,0 Animation dateliers5,1 Communications téléphoniques 4,8 Organisation dactivités 4,9 Discussions informelles de groupe 5,0Accompagnements 4,5 Communications téléphoniques 3,9 Communications téléphoniques 4,8Médiation 3,8 Médiation3,9 Médiation4,6Animation dateliers3,4Animation dateliers2,9

63 63 Interventions aidantes dans le parcours du jeune Interventions effectuées auprès de lentourage des jeunes: Les études sur le sujet indiquent que les TR ont un impact positif non seulement en établissant une relation avec les jeunes, mais également en étendant cette relation à lentourage personnel du jeune. Les jeunes de la présente étude considèrent effectivement que leurs TR les aident en effectuant des interventions auprès de leur entourage, mais il ne sagit pas toujours des activités que les TR font le plus souvent. Ils saccordent tout de même pour dire que les références, les activités et les accompagnements sont les interventions les plus aidantes et les plus souvent effectuées par les TR.

64 64 Interventions aidantes dans le parcours du jeune Interventions auprès de lentourage du jeune: Effectué par les TR % Aidé le jeune % Les références 72,7 Lorganisation dactivités 65,5 Lorganisation dactivités 56,4 Les références 61,8 Les discussions 50,9 Les discussions 56,4 Les accompagnements 50,9 Discussions informelles de groupe 47,3 Discussions informelles de groupe 49,1 Lanimation dateliers 45,5 Les médiations 41,8 Les accompagnements 41,8 Les communications téléphoniques 25,5 Les médiations 38,2 Lanimation dateliers 23,6 Les communications téléphoniques 27,3

65 65 Influence de la pratique des TR sur le parcours général des jeunes

66 66 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Afin dévaluer à quel niveau les TR influencent les jeunes dans leur parcours général nous évaluerons: 1. linfluence des TR sur les jeunes de façon globale, en tenant compte des 6 grandes catégories dinfluence, 2. à lintérieur de chacun des types dinfluence, quels aspects spécifiques sont travaillés auprès des jeunes par les TR et, en parallèle, quels sont les aspects, selon les jeunes, que la relation avec leur TR les a le plus aidés à changer (tirés de la littérature) Comme chacun des types dinfluence comporte entre 4 et 9 aspects spécifiques, nous présenterons les 2 les plus importants afin daller directement à lessentiel. À noter, des analyses de validation interne (Alpha de Cronbach) démontrent que chacun des aspects spécifiques tirés de la littérature représentent bien les grandes catégories dinfluence auxquels ils sont reliés.

67 67 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Globalement, les objectifs poursuivis par les TR ne semblent pas correspondre aux changements personnels que les jeunes attribuent à leur relation avec un TR (à lexception des compétences personnelles et de lépanouissement, classés en premier par les jeunes et les TR) Nous ne croyons pas, toutefois, que cette disparité soit due au fait que les TR se dévouent à poursuivre de mauvais objectifs. Comme ces objectifs ne sont pas verbalisés aux jeunes, il est possible que les aspects travaillés par le TR ne soient pas directement perçus par le jeune, que celui-ci retienne davantage des changements indirects qui sont soit plus facilement observables ou plus marquants pour le jeune.

68 68 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Type dinfluence Objectifs des TR Type dinfluence Influence perçue par jeunes Épanouissement 5,1 Compétences personnelles 4,3 Compétences personnelles 4,5 Épanouissement 3,7 Compétences interpersonnelles 3,9Besoins comblés3,4 Besoins comblés3,1 Changement dun comportement 3,3 Changement dattitude2,6 Compétences interpersonnelles 3,1 Changement dun comportement 2,4Changement dattitude3,0 COMPARAISON ENTRE LES OBJECTIFS VISÉS PAR LES TR ET LINFLUENCE PERÇUE PAR LES JEUNES

69 69 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Amélioration des compétences personnelles: Seule la sensibilisation à différentes réalités se retrouve dans les objectifs poursuivis par les TR et dans les changements que les jeunes attribuent à leur relation avec un TR. Sans même sêtre mis comme objectif principal daider les jeunes à prendre des décisions par eux-mêmes et à mieux exprimer leurs émotions, les TR ont eu une influence notable à ce niveau. Les jeunes affirment que leur TR les ont principalement aidé à : Les objectifs principaux fixés par les TR sont : 1.prendre eux-mêmes des décisions / mieux exprimer ses émotions 2.être sensibilisé à différentes réalités (MTS, gangs, criminalité, etc.) / apprendre à assumer ses actes et leurs conséquences 1.avoir plus de pouvoir sur sa vie 2.être sensibilisé à différentes réalités (MTS, gangs, criminalité, etc.)

70 70 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Épanouissement: Les 2 objectifs principaux que visent les TR relativement à lépanouissement des jeunes ont une influence notable sur ces derniers. Au niveau de leur épanouissement, les jeunes affirment que leur relation avec un TR les ont principalement aidé à : Les objectifs principaux fixés par les TR sont : 1.reconnaître sa valeur / vivre des réussites 2.développer des buts davenir / être soutenu socialement 1.vivre des réussites 2.développer des buts davenir

71 71 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Besoins comblés: Un des principaux objectifs des TR est daider les jeunes à combler un besoin dargent, par exemple en leur offrant la possibilité de sen procurer et les jeunes perçoivent également que leur TR les aide à ce niveau. Bien que ce ne soit pas nécessairement un objectif des TR, la relation avec un TR comble principalement un besoin de plaisir chez les jeunes, signe de leur appréciation. Néanmoins, la relation avec un TR ne comble pas uniquement des besoins instrumentaux chez les jeunes (avoir du plaisir, se procurer de largent), ils apprécient également de leur TR quil soit capable de leur imposer des limites.

72 72 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Besoins comblés (suite): Les jeunes affirment que leur relation avec un TR les ont principalement aidé à combler un besoin : Les objectifs principaux fixés par les TR sont de combler des besoins : 1.de plaisir, davoir du « fun » 2.de rencontrer des limites / dargent 1.dargent 2.de solidarité

73 73 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Changement dun comportement: Lobjectif principal des TR est également laspect où ils ont eu la plus grande influence sur le comportement des jeunes: amener à simpliquer davantage dans des activités positives. Au niveau de leur comportement, les jeunes affirment que leur relation avec un TR les ont principalement aidé à : Les objectifs principaux fixés par les TR sont : 1.simpliquer davantage dans des activités positives 2.vivre leurs relations de couple différemment, de façon plus respectueuse, mature 1.simpliquer davantage dans des activités positives 2.simpliquer davantage à lécole ou au travail (selon la situation du jeune)

74 74 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Amélioration des compétences interpersonnelles: Les aspects où les TR ont été de la plus grande aide selon les jeunes correspondent aux 2 buts principaux que sétaient donnés les TR : amener les jeunes à créer un lien significatif avec un ou des adultes et leur offrir des opportunités de se faire des amis positifs. Les TR ont également amené les jeunes à mieux sentendre avec les gens qui les entourent. Les jeunes affirment que leur relation avec un TR les ont principalement aidé à : Les objectifs principaux fixés par les TR sont : 1.créer un lien significatif avec un ou des adultes / se faire des amis positifs 2.mieux sentendre avec les gens qui nous entourent 1.créer un lien significatif avec un ou des adultes 2.se faire des amis positifs

75 75 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Changement dattitude: Bien que lobjectif principal des TR – modifier la perception des relations de couple pour la rendre plus réaliste, plus respectueuse – nait pas eu dinfluence au niveau de lattitude des jeunes, il a été établi plus tôt que les jeunes ont noté une influence au niveau de leur comportement amoureux (voir diapo 73). Cet objectif semble donc atteint. De même, alors que les TR ont tenté et réussi damener les jeunes à respecter davantage les jeunes qui les entourent, les jeunes indiquent que le respect inculqué par les TR sétend jusquà respecter davantage les adultes.

76 76 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Changement dattitude (suite): Au niveau de leur attitude, les jeunes affirment que leur relation avec un TR les ont principalement aidé à : Les objectifs principaux fixés par les TR sont : 1.respecter plus les jeunes qui lentourent (être plus tolérant ) 2.respecter plus les adultes 1.modifier sa perception des relations de couple pour la rendre plus réaliste, respectueuse 2.respecter plus les jeunes qui lentourent (être plus tolérant)

77 77 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque À noter, les résultats des jeunes sont généralement beaucoup plus élevés que ceux des TR : alors que les objectifs poursuivis par les TR sont peu souvent considérés comme principaux (et que très peu de TR admettent se fixer des objectifs principaux, à limage de leur approche holistique), les jeunes, de leur côté, considèrent dans une très grande proportion que leurs TR ont eu une influence très importante sur plusieurs aspects deux-mêmes.

78 78 Influence de la pratique du travail de rue sur le parcours général des jeunes à risque Néanmoins, lorsque nous analysons linfluence des TR sur les jeunes de façon individuelle par des analyses dICC, nous constatons quà tous les niveaux, linfluence perçue par les jeunes correspond fortement à laide que chacun de leur TR tente de leur apporter. On peut donc supposer que les TR ont effectivement une influence importante sur le parcours des jeunes. AlphaSig. Amélioration des compétences personnelles 0,7400,000 Apport personnel interne (épanouissement) 0,6310,000 Besoins comblés 0,6930,002 Changement dun comportement 0,7580,001 Amélioration des compétences interpersonnelles 0,7900,000 Changement dattitude 0,6110,000

79 79 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue

80 80 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Les jeunes se disent-ils attirés par les gangs de rue? 19 jeunes se disent attirés par les gangs (34,5%) 29 jeunes disent ne jamais avoir été attirés par les gangs (52,7%) 7 jeunes ont répondu oui et non (12,7%)

81 81 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Les jeunes affirmant être attirés par les gangs montrent significativement plus souvent un niveau de risque élevé (p=0,009). De façon plus surprenante, les jeunes ne se disant pas attirés se distribuent de façon égale dans les deux groupes. Ainsi, certains jeunes ne se disent pas attirés par les gangs, mais les TR considèrent tout de même que certains dentre eux montrent un risque élevé dy adhérer (cest dailleurs la raison pour laquelle ils ont été référés par les TR).

82 82 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Pourquoi certains jeunes sont-ils attirés par le phénomène des gangs de rue? (voir tableau diapo suivante) style de vie des gangs (n=18) influencés par une source externe (n=8) besoin dappartenance (n=3) « Je ne sais même pas pourquoi » (n=1) raisons altruistes : « Jaurais été attiré den faire partie pour aider ceux qui en font partie » (n=1) Si lon compare les réponses des jeunes selon leur niveau de risque (tableau diapo suivante), il semble que les jeunes attirés par le style de vie des gangs montrent plus souvent un risque faible, mais aucune des différences nest significative (p>0,05).

83 83 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Pourquoi certains jeunes sont-ils attirés par le phénomène des gangs de rue? (suite) Raisons justifiant lattirance aux gangsNRisque faibleRisque élevé Non précisé* Attiré par style de vie argent et produits de luxe cool puissance, contrôle, pouvoir défi femmes 18 7 5 3 2 1 105 3 Influence externe intérêt causé par entourage influence de tv intérêt causé par musique rap 86118611 53 0 Appartenance besoin dappartenance moyen davoir des amis 321321 01 2 Sans raison précise101 0 Pour aider101 0 * Nous avons le niveau de risque de 43 jeunes sur 55 (78,2%)

84 84 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Pourquoi certains jeunes ne sont-ils pas attirés par le phénomène des gangs de rue? labsence dintérêt (n=27) la dissuasion liée aux aspects négatifs des gangs (n=24) personnalité incompatible (n=7) avoir été attiré jadis, mais plus au moment de létude (n=5) certains encore sont conscients quil y a des choses plus importantes dans la vie, quils pensent davantage à leur avenir (n=4) Les réponses données semblent venir plus souvent de jeunes montrant un risque faible dadhérer aux gangs – ce qui fait du sens puisquon peut supposer que ce sont des raisons expliquant pourquoi ils ne sont pas attirés – mais les différences ne sont pas significatives (p>0,05).

85 85 Raisons justifiant labsence dattiranceNRisque faibleRisque élevé Non précisé Absence dintérêt Les gangs, cest stupide! Pas besoin de gang, pas intéressés Vision globale négative des gangs (ex : cest inutile) 27 12 9 6 137 7 Dissuadés par les aspect négatifs associé à mort associé à prison associé violence vécu répercussions négatives difficile d'en sortir pas des vrais amis peur associé à drogue dangereux peur de désappointer ses parents 24 4 3 2 1 146 4 Personnalité incompatible pas influençable respect de soi solitaire 73317331 32 2 Attiré avant, plus maintenant521 2 Choses plus importantes dans la vie, avenir431 0 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue

86 86 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Les TR aident-ils les jeunes à séloigner des gangs de rue? environ la moitié des jeunes (47,3%, n=26) répondent oui les TR se donnent cet objectif dans moins dun tiers des cas (30,9%) les TR ont une influence sur léloignement des jeunes aux gangs même lorsquils ne visent pas directement cet objectif!

87 87 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Les TR aident-ils les jeunes à séloigner des gangs de rue? (suite) Chez les jeunes qui se disent attirés par les gangs: la moitié affirme que leur TR les a aidés à rester éloignés Chez les jeunes qui se disent non attirés par les gangs: un tiers affirment que leurs TR les ont aidés à rester éloignés Non seulement une influence est perçue chez les jeunes se disant attirés par les gangs, mais les TR renforcent même lopinion des jeunes que les gangs nont jamais attirés!

88 88 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Comment les TR font-ils pour éloigner les jeunes des gangs? Les résultats de cette section proviennent de questions ouvertes posées aux TR. 1. Influence positive quils ont sur les jeunes: épanouissement des jeunes (n=23) compétences interpersonnelles (particulièrement en amenant les jeunes à améliorer leur réseau social) (n=8) compétences personnelles (n=7) combler leur besoin dappartenance (n=1) réduire les facteurs de risque présentés par le jeune (mais ne mentionne pas de quelle façon) (n=1)

89 89 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue 2. Les interventions: organisation dactivités (principalement des activités sportives) (n=7) accompagnements (dans le but daider le retour à lemploi, à lécole, etc.) (n=6) discussion (n=3) interventions auprès de lentourage personnel du jeune (n=2) références (n=1) 3. Les caractéristiques du TR: lauthenticité et le sens de la communication (n=6) la présence (n=2)

90 90 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Comment les jeunes considèrent-ils que leur TR les a aidés à ne pas sembarquer dans un gang? 1. Laide des TR est surtout perçue au niveau des interventions: discussion sur les gangs de rue (n=8) activités (n=2) accompagnements (n=1) 2. Une caractéristique des TR est aussi très appréciée : les TR donnent de bons conseils (n=4) 3. Au niveau de linfluence que les TR ont sur eux: épanouissement (n=2) compétences personnelles (n=1)

91 91 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Dautres TR ne se fixent pas pour objectif prioritaire déloigner les jeunes des gangs de rue, pourquoi? 1.Parce quils sattardent à des objectifs plus prioritaires, par exemple avoir une influence au niveau de: lépanouissement du jeune (n=7) ses compétences personnelles (n=6) 2.Certaines interventions sont priorisées: accompagnement du jeune dans son cheminement (n=2) 3.Les jeunes présentent des facteurs de protection les rendant moins vulnérables dadhérer aux gangs (n=15). 4.Risque dadhésion pas assez prédominant (n=15). 5.Certains jeunes déjà affiliés ne sont pas prêts à se désaffilier (n=7).

92 92 Influence de la pratique du travail de rue sur ladhésion des jeunes aux gangs de rue Quest-ce qui explique que, selon certains jeunes, leur TR ne les a pas aidés à séloigner des gangs? 1.Pas besoin daide à ce niveau (soit fait ce cheminement avant de rencontrer leur TR, ou quils ne se disent pas intéressés dadhérer aux gangs de rue) (n=20) 2.Ne parle pas de gang avec leur TR (n=8) 3.Trop tard, déjà impliqué dans un gang (n=2) Les données des jeunes concordent avec celles des TR: dans ces cas, ce nest pas au niveau de ladhésion aux gangs de rue que les besoins prioritaires des jeunes se situent. Toutefois, il y aurait peut-être possibilité pour les TR de rejoindre les 8 jeunes qui affirment ne pas aborder le sujet des gangs avec leur TR.

93 93 Les jeunes affirmant que leur TR a réussi à les éloigner des gangs ont-ils un profil différent de celui des jeunes affirmant le contraire?

94 94 Profil des jeunes affirmant que leur TR a réussi à les éloigner des gangs de rue Les deux groupes se distinguent selon 2 variables du profil général: Sexe (p=0,031): Les gars disent plus souvent que leur TR les a aidé à séloigner des gangs 24 gars et 2 filles considèrent que leur TR les a aidé à ce niveau 20 gars et 9 filles considèrent que leur TR ne les a pas aidé Origine ethnique spécifique (p=0,025): Les jeunes Haïtiens affirment plus souvent que leur TR les a aidé à séloigner des gangs. Au contraire, les jeunes Québécois et ceux des autres origines ethniques répondent plus souvent que leur TR ne les a pas aidé à ce niveau. Si lon compare de façon générale les jeunes Québécois aux jeunes provenant de lextérieur du Québec, les 2 groupes ne se distinguent pas (p=0,136).

95 95 Profil des jeunes affirmant que leur TR a réussi à les éloigner des gangs de rue Les deux groupes ne se distinguent pas selon: Âge (p=0,655) Les TR réussissent à éloigner les jeunes indépendamment de leur âge, ils ont une influence autant sur les jeunes que les plus vieux Origine à laquelle le jeune sidentifie (p=0,336) Langue parlée à la maison (p=0,398) Milieu familial (p=0,851) Les TR aident autant les jeunes provenant de milieux dysfonctionnels Niveau scolaire (p=0,276) Occupation (école: p=0,759; travail: p=0,153) On aurait pu croire quil serait plus difficile déloigner les jeunes ayant davantage de temps inoccupé mais non, les TR les aident autant Durée relation (p=0,122) Même sils sont en relation avec les jeunes depuis peu de temps, les TR réussissent à éloigner les jeunes des gangs

96 96 Profil des jeunes affirmant que leur TR a réussi à les éloigner des gangs de rue Les deux groupes se distinguent également selon certaines variables relatives au risque dadhérer à un gang: Facteurs de risque: Amis impliqués dans les gangs (p=0,021) Famille nombreuse (p=0,046) Niveau de risque (p=0,280): 13 jeunes à risque élevé et 10 à risque faible considèrent que leurs TR ont aidé à les éloigner des gangs 12 jeunes à risque faible et 8 à risque élevé considèrent que leurs TR n'ont pas aidé à les éloigner des gangs

97 97 Profil des jeunes affirmant que leur TR a réussi à les éloigner des gangs de rue Bien que lon puisse supposer que la probabilité dadhérer à un gang est plus importante et plus difficile à prévenir chez les jeunes à risque élevé, les TR aident à les éloigner des gangs dans une proportion équivalente aux jeunes à risque faible. À ce niveau, le travail de rue savère une pratique préventive auprès des jeunes à risque dadhérer aux gangs de rue

98 98 En conclusion Le travail de rue est donc une pratique qui savère préventive auprès des jeunes à risque dadhérer aux gangs de rue parce que: La moitié des jeunes référés affirment que leur TR les a aidé à ne pas embarquer dans un gang de rue Les TR se donnent cet objectif dans moins dun tiers des cas, ils ont donc une influence sur léloignement des jeunes aux gangs même lorsquils ne visent pas directement cet objectif Ils ont aidé la moitié des jeunes attirés vers les gangs de rue à sen éloigner Les TR renforcent lopinion des jeunes que les gangs nont jamais attirés par les gangs Les TR aident autant les jeunes à risque faible quélevé à séloigner des gangs

99 99 Résultats à venir… Des analyses sont en cours afin dapprofondir létendue de linfluence des TR au niveau: Perceptif: si un TR tente daméliorer les compétences personnelles dun jeune, ce jeune aura-t-il également limpression que le TR la aidé à ce niveau? Est-ce que cette influence a eu des effets désirables indirects (par exemple sur son épanouissement et ses comportements)? Factuel: lorsquun TR effectue une intervention auprès du jeune (ex: discussion), quelle influence apporte-t-il au jeune? Est-ce quun changement dattitude en découle, par exemple?


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