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Conception et réalisation Sophie Sicot

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Présentation au sujet: "Conception et réalisation Sophie Sicot"— Transcription de la présentation:

1 Conception et réalisation Sophie Sicot
© Archives départementales de la Haute-Vienne, 2011

2 SOMMAIRE LIVRE PREMIER : LES ORIGINES Chapitre 1 : LA FONDATION
Chapitre 2 : SAINT ELOI, son histoire et ses représentations. Chapitre 3 : IMMUNITES ROYALES Chapitre 4 : IMMUNITES LAIQUES Chapitre 5 : IMMUNITES RELIGIEUSES Chapitre 6 : LE TEMPOREL Chapitre 7 : HOMMAGES LIVRE TROIS : L’ABBATIALE Chapitre 1 : LE PLAN DE L’ABBATIALE Chapitre 2 : L’ARCHITECTURE ROMANE LIVRE QUATRE : LA VIE RELIGIEUSE Chapitre 1 : LE CLERGE Chapitre 2 : LE PELERINAGE Chapitre 3 : RELIQUES ET RELIQUAIRES Chapitre 4 : LES DONATIONS Chapitre 5 : LES ANNIVERSAIRES Chapitre 6 : LES SEPULTURES LIVRE DEUX : L’ABBAYE Chapitre 1 : LE PLAN DE L’ABBAYE Chapitre 2 : LA REGLE DE SAINT BENOIT Chapitre 3 : LA VIE AU MONASTERE

3 LIVRE PREMIER : LES ORIGINES
Chapitre 1 : LA FONDATION Chapitre 2 : SAINT ELOI, son histoire et ses représentations. Chapitre 3 : IMMUNITES ROYALES Chapitre 4 : IMMUNITES LAIQUES Chapitre 5 : IMMUNITES RELIGIEUSES Chapitre 6 : LE TEMPOREL Chapitre 7 : HOMMAGES

4 LA FONDATION DE L’ABBAYE
« Ego Eligius » Moi Eloi « Hoc hec supradictum agrum Solemniacensem, qui mihi ex mificenta gloriossissimi ac pissimi domini nostri Dagobertie regis obvenit » C’est le susdit domaine de Solignac qui m’a été dévolu de par la générosité du très glorieux et très pieux, notre souverain, le roi Dagobert. Passée cependant cette condition que vous et de même vos successeurs suivez la voie de la pratique religieuse des très saints hommes du monastère de Luxeuil et que vous observiez fermement la règle des très bienheureux pères Benoît et Colomban. Le domaine de Solemniacum d’origine gallo-romaine et appartenant au fisc mérovingien, fut donné par le roi Dagobert ( ) à son conseiller et monétaire-orfèvre, saint Eloi, originaire de la région. Arch. dép. Haute-Vienne, copie sur parchemin du XI° siècle (6H7), Acte de fondation de l’abbaye de Solignac par St Eloi en 631

5 PRESENTATION DU TRIPTYQUE DE CROCQ
Le triptyque de Crocq, dans la Creuse, est composé de 7 panneaux qui retracent la vie de saint Eloi. Les scènes sont tirées de la Vita sancti-Eligii de saint Ouen, archevêque de Rouen, ami et contemporain de saint Eloi. L’analyse des costumes, de la calligraphie, du style permet d’affirmer que ce triptyque a été réalisé entre le premier tiers et le milieu du XVI° siècle remettant en cause la thèse selon laquelle il aurait été « donné à l’église par Delphine de Montlaur, dame de Crocq, quand elle fonda le chapitre de cette ville, en 1444 ». Ce serait l’œuvre d’un artiste flamand et non pas d’un artiste italien.

6 TRIPTYQUE DE CROCQ : ELOI ORFEVRE SAINT
Eloi façonnant l’or dans son atelier Bobbon l’orfèvre royal Eloi donne sa récompense aux pauvres Livraison des deux selles au roi Saint Eloi, l’apprenti Clotaire II le roi mérovingien Infirmes assis Miséreux courbés Un lépreux Eloi Enclume et outils « An quinziesme an fust fort scavant en lectre / ce neaumoings de mestier le vont mectre / par le conseilh des parants et amys / sainct Eloy fust chez un orfebvre mys / Un roy françoys à son maistre coumanda / de tr(è)s fin or faire une selle grande / lequel n’oza cette selle pourtraire (dessiner) / mais sainct Eloy présenta pour ce faire . » « Au noble sainct ce noble Roy françoys / fist délivrer de l’or ung certain poys / pour assortir la celle richement / ung grand mir(a)cle on vit évidemmant / Deux selles fist dont fust fort estimé / poysant chascune autant que l’or nommé / récompa(n)ce fust du Roy au dit lieu / mais le bon sainct le doune tout pour dieu. » « A priyer dieu estoit tout son estude / et bien souvent prenoit solicitude / de visiter ceulx où avoint maladie / en leur dounant pour sustanter leur vie / Or et argant affin deulx mieulx no(u)rrir / et cy mectoit peyne de les guérir / par la vertu de sa grand saincteté / beauco(u)p de gens recouvroint leur santé. »

7 TRIPTYQUE DE CROCQ : DU SACRE A SA MORT
Clergé chargé d’élire un nouvel évêque à Noyon Convoi funéraire La crosse La mitre « Le bon prélat de Noyon trespassa / du clergé lors chascun se confessa / et vont pryer Jésus le Rédempteur / les inspirer d’eslire ung bon pasteur / tous d’une voix et d’une ferme foy / eslire vont le noble sainct Eloy / et puys après en grand solempnité / il fut sacré prélat de la cité. » « Ayant vescu selon dieu et droiture / payer convint le tribut de nature / il trespassa de chascun regretté / là furent faicts miracles quantité / or le pryons chascun dévôtement / que vers le dieu régnant au firmament / veuilhe impétrer (obtenir) de nous donner sa grâce / et à la fin emprès (auprès) de lui nous place. »

8 LA VIE DE SAINT ELOI A TRAVERS LE TRIPTYQUE DE CROCQ
Saint Eloi naquit en 588 à Chaptelat, à côté de Limoges. Son père, Eucher, et sa mère, Terrigie étaient des chrétiens libres d’origine romaine. Eloi parvint à fabriquer 2 selles ou 2 trônes selon les sources , avec l’or donné pour la commande d’une seule, ce qui lui permis d’avoir la confiance du roi de devenir surintendant général des monnaies sous les règnes de Clotaire II, Dagobert Ier et Clovis II, et de fonder le monastère de Solignac en 632 dans sa région natale. Eloi accomplit plusieurs miracles comme la guérison de malades ou d’infirmes. Il était généreux envers les pauvres et les esclaves: il affranchit un esclave Saxon, Théau, le baptisa, le forma au métier d’orfèvre et l’envoya au monastère de Solignac. Eloi entra dans la cléricature en 639 et fut sacré évêque de Noyon en 641. Eloi fut inhumé dans le monastère Saint Loup, fondé par lui à Noyon le 1er décembre 660.

9 LES REPRESENTATIONS DE SAINT ELOI
La mitre de l’évêque La tonsure du clerc Les représentations de St Eloi sont peu nombreuses en Haute-Vienne et dans le Limousin; elles sont majoritairement modernistes. On peut citer: le buste-reliquaire de Chaptelat et de la Geneytouse la statuette des stalles de l’abbaye de Solignac le vitrail de saint Eloi en costume d’évêque de l’abbaye de Solignac commandé par l’abbé Martial de Bony ( ): fenêtre Nord-Est la statue de l’église de St Junien du XVII° siècle la statue de saint Eloi conservé au musée de l’Evêché, XVIII° siècle, la toile peinte de l’église de Feytiat la toile montrant St Eloi faisant la donation de l’abbaye de Solignac à St Martial, église de Solignac, XVII° siècle le détail du vitrail de la baie de la chapelle des Saints Evêques de la cathédrale Saint Etienne de Limoges, « ordination épiscopale », sacre de saint Eloi, XIX° siècle. le triptyque de l’église de Crocq en Creuse composé de 7 panneaux, auteur inconnu, école française du XVI° siècle. « Ordination épiscopale », Sacre de St Eloi, Chapelle des évêques Cathédrale Saint Etienne de Limoges, baie XIX° siècle, détail.

10 UNE ABBAYE PRESTIGIEUSE
Les abbayes ont toujours cherché à s’émanciper des tutelle locales. Celle de Solignac, de par sa fondation, est soumise au roi et sollicite régulièrement du pouvoir royal des diplômes d’immunité afin d’être protégée des convoitises d’autres autorités (ecclésiastique ou seigneuriale). Selon les circonstances, les immunités peuvent être très précises. L’empereur confirme des privilèges accordés par son père Pépin le Bref et son grand-père, Charlemagne (« immunitatem avi nostri Pepini regis necnum domini et genitoris nostri Caroli bonae memoriae magni imperatoris ») aux moines de l’abbaye. Arch. Dép. Haute-Vienne, 6H8 - Diplôme d’immunité accordé par Louis le Pieux à l’abbaye de Solignac, 817. Il s’agit du plus ancien document conservé aux Archives départementales de la Haute-Vienne.

11 LES IMMUNITES ROYALES (suite)
Il s’agit du Diplôme de Soissons : en 866, lors du Concile de Soissons, l’abbé Bernard de Solignac prétend que les archives ont été détruites par les Normands et obtient que l’abbaye n’appartienne qu’aux moines et à son abbé élu et que le roi n’ait le droit que de défense et de protection. Arch. Dép. Haute-Vienne - 6H8 - Diplôme de Soissons, 866

12 LES IMMUNITES LAIQUES En raison de l’annulation de son mariage avec Louis VII, Aliénor d’Aquitaine transmis le titre de duc d’Aquitaine à son fils Richard Cœur de Lion qui a sous sa dépendance l’abbaye de Solignac et qui lui accorde son immunité. C’est pourquoi il s’adresse aux archevêques, évêques, abbés, comtes, barons et hommes du Poitou et de l’Aquitaine dans ce document: « Sachez que l’abbaye de Saint Pierre de Solignac est en ma main, sous ma garde, ma protection et ma défense ainsi que toutes les appartenances en terres, églises et hommes; et ses biens acquis ou à acquérir. Aussi, je veux et prescris fermement que l’abbaye, l’abbé et toutes leurs appartenances soient en paix assurée (« meam firmam pacem habeant ») ». Suit la formule de menace qui s’apparente aux anathèmes: « si quelqu’un fait injure ou offense à cette sauvegarde, qu’il sache qu’il encoure la colère de mon indignation parce que l’abbaye est sous ma suzeraineté (« meum dominium est ») » . Les témoins sont Guillaume Maingot et Foucaud de Maillac, sénéchaux du Poitou, Aymeric de Rochechouart, Pierre de Pierrebuffière et d’autres. Sauvegarde accordée par Richard, comte de Poitiers, à l’abbaye de Solignac, XII° siècle Archives départementales de la Haute-Vienne, 6H11

13 IMMUNITES LAIQUES (suite)
« ego Ademarus, vicecomes Lemovicensis » : moi, Adémar, vicomte de Limoges « Abbatie sancti Petri Sollempniacensis » : l’abbaye de saint Pierre de Solignac « injuste publice recognovi »: reconnais un droit injuste Arch. dép. Haute-Vienne, 6H24 immunité d’Adémar V vicomte de Limoges, 1196 qui renonce à tous ses droits sur les biens de l’abbaye.

14 LES IMMUNITES RELIGIEUSES
Dès sa fondation, St Eloi place l’abbaye sous protection royale et la soustrait à l’autorité de l’évêque de Limoges. Les bulles pontificales de Benoît III ( ), Marin Ier, Eugène III et Adrien IV ( ) confirment Solignac dans la propriété de ses biens et reconnaissent la protection directe de la papauté. Gerald de Terrasson, abbé de Solignac obtint le 14 septembre 1147 du pape Eugène III alors en France, une bulle solennelle ou Grande Bulle qui maintient et affermit la juridiction des abbés de Solignac sur un temporel religieux important : 13 églises, 2 monastères, 2 chapelles et une celle. Ancien moine de Clairvaux, il défendait les immunités en faveur des abbayes. Or, en 1147, l’abbaye de Solignac est en proie aux usurpations ecclésiastiques et féodales, notamment sur l’église d’Ayen (Corrèze). C’est dans ce contexte que l’abbé de Solignac obtient cette bulle solennelle. Le privilège d’Eugène III, 1147, sceau de plomb arraché, belle minuscule diplomatique, rédigé selon un formulaire de la diplomatique papale du XII° siècle, Arch. Dép. Haute-Vienne, 6H10.

15 SOLIGNAC : UNE SEIGNEURIE RELIGIEUSE
L’abbaye est une seigneurie féodale: à ce titre elle compte de nombreux vassaux qui lui rendent hommages comme les vicomtes de Comborn, de Limoges, d’Aixe, de Rochechouart, les comtes de Terrasson et les Malemort. Chaque hommage correspond à un paragraphe, mais ici pas au sens strictement féodal même si l’abbé est seigneur car en échange d’un manse, par exemple, le tenancier doit payer un cens. Hommages rendus au seigneur abbé de Solignac,2° moitié du XIII°siècle Arch. dép. Haute-Vienne - 6H26.

16 LE TEMPOREL Grâce au prestige de sa fondation, aux immunités, à ses reliques, l’abbaye est à la tête d’un temporel (églises, chapelles, celles, monastères, terres) lui permettant de récolter de nombreux revenus. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 St Hilaire Bonneval St Jean Ligourne Le Vigen Solignac St Maurice les Brousses Jourgnac St Matin le Vieux Saint Paul Nexon Perpezac le Blanc Nedde Boisseuil Flavignac Chomeille Meilhac St Genest Condat La Porcherie Eyjeaux St Julien le Vendonais Vicq sur Breuilh St Priest Ligoure Concèze Lubersac Isle Burgnac Aixe sur Vienne 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 St Sornin Beyssac Glanges Sussac Pierre-Buffière La Meyse Château-Chervix Donzenac Marval Châteauneuf la Forêt St Méard St Denis des Murs La Chapelle Monbrandeix Lanouaille (Dordogne) Segonzac Linards Ambazac Penzol Pageas Allassac Vigeois Arnac Beyssenac La Celle près Treignac Ayen Segur

17 LIEVE Arch. Dép. Haute-Vienne - 6H39 f°9v-10r En tant que seigneurie religieuse, Solignac recevait des revenus (cens) annuels des terres (tenures) relevant de son autorité et les répertoriait dans des registres (lièves).

18 Pierre Bernard, seigneur
Aymeric Évêque de Limoges Hugues de Jaunhac, son neveu HOMMAGE sénéchal Pierre Bernard, seigneur de Châlucet Abbé, couvent et monastère de Solignac Hommage lige La forteresse de Châlucet (« Castro Lucii ») est bâtie en 1132 sur les terres de l’abbaye par la volonté de l’évêque de Limoges et de 2 nobles, Arnaud Bernard et Bernard de Jaunhac. Ainsi, les membres de cette famille doivent hommage-lige à l’abbé de Solignac, seigneur religieux qui a d’ailleurs autorité sur la chapelle castrale. Le 26 octobre 1260, un hommage est rendu à l’abbé et au monastère de Solignac par Pierre Bernard, seigneur du Haut-Châlucet et Hugues de Jaunhac, son neveu, en présence de l’évêque Aymeric de Malemort et du sénéchal du roi de France . Arch. dép. Haute-Vienne, 6H125

19 LIVRE DEUX : L’ABBAYE Chapitre 1 : LE PLAN DE L’ABBAYE Chapitre 2 : LA REGLE DE SAINT BENOIT Chapitre 3 : LA VIE AU MONASTERE

20 ABBAYE DE SOLIGNAC : les bâtiments conventuels
extrait du registre manuscrit de Dom Estiennot (6H3), vue de l’abbaye avant sa reconstruction ( ) Les bâtiments conventuels datent des XII°-XIII° siècles mais ils ont été reconstruits au XVIII° siècle dans l’esprit de l’architecture romane. Le quadrilatère s’est mué en E. Le cloître a disparu au XX° siècle lorsque les bâtiments ont abrité une fabrique de porcelaine.

21 LA VIE AU MONASTERE Il n’y a pas réellement d’horaire type; il tient compte de la particularité de chacune des fondations. Cependant, d’après la règle, les Bénédictins consacraient entre: 8h et 10h à célébrer l’office et à prier : nocturnes, matines, laudes, prime, tierce, grand messe, sexte, none, les vêpres qui achèvent la journée, les complies qui précèdent le coucher ponctuent la journée; 7h et 8h de repos, et le reste de la journée est divisé entre le travail, généralement agricole ou artisanal, la lecture et l’étude (copie de manuscrit). Bâtiments consacrés: Abbatiale à la vie religieuse Dortoirs à la vie quotidienne Salle capitulaire Cloître Petit jardin au travail Observatoire Réfectoire Jardin Infirmerie Ecuries Cuisine Ecole de ciselure

22 LA REGLE BENEDICTINE A cette époque, la vie monastique venue d’Orient, connaît un grand succès, mais les règles de fonctionnement sont encore à trouver. Les plus répandues sont celle de : - l’italien, Benoît de Nursie (vers 480-vers 547 ap. J.C) l’irlandais Colomban, missionnaire en Gaule ( ap.J.C). Eloi impose aux moines et à son abbé Remâcle la tutelle spirituelle de l’abbaye de Luxeuil (Vosges) : des moines de cette abbaye se sont installés à Solignac et furent soumis à une règle mixte composée de celle de Saint Colomban très stricte et celle de Saint Benoît. L’ascétisme des moines irlandais séduit les laïcs qui sont bien implantés au sein de la cour mérovingienne. L’orfèvre Eloi comme d’autres fonctionnaires qui sont devenus religieux ont donc importé cette règle dans leurs différentes fondations. Sous les Carolingiens, Charlemagne voulut réformer les monastères en imposant partout la même règle, celle de saint Benoît. En 820, l’abbé de Solignac, Aigulf, impose la règle bénédictine, plus souple. Les Archives départementales de la Haute-Vienne ne conservent pas toutes les archives de l’abbaye de Solignac; la règle de St Benoît se trouve aux Archives nationales.

23 LA COMPOSITION Il existe peu de documents sur l’organisation de l’abbaye. D’après la vie de saint Eloi au VII°siècle, saint Ouen en dénombre 150. Ce dynamisme des temps mérovingiens, ne se retrouve pas par la suite et la communauté ne cessera de diminuer: 32 en 1270 (réforme d’Archambaud), 31 en 1301 (6H18 , consentement donné par le chapitre à la résignation de l’abbé Pierre Bernard de sa charge). Les bulles pontificales (6H10) réduisent la communauté à 30 en 1344 puis à 24 en 1510. Lors de la réforme par l’abbé Archambaud en 1270 (6H15) , la communauté de Solignac, sous la règle de saint Benoît est composée de 32 membres dont un abbé, un prieur, un cellier, un sous-prieur et un réfectorier.

24 LIVRE TROIS : L’ABBATIALE
Chapitre 1 : LE PLAN DE L’ABBATIALE Chapitre 2 : L’ARCHITECTURE ROMANE

25 « Notre-Dame du Civori »
ABBATIALE DE SOLIGNAC Chapelle absidiale axiale dite de saint Théau et son autel Autel de St Clodoald Autel de St Benoît Autel St Nicolas Autel de St Jacob Autel de St Pierre Autel St Eloi Autel de St Martin Crypte de Solignac « Notre-Dame du Civori » Située sous la chapelle absidiale à laquelle on accédait par un escalier creusé dans le mur sud, elle aurait abrité le tombeau de saint Théau Autel St Dyonisis Autel Ste Catherine Autel de St Christophe Autel des Stes Vierges Autel de St Martial Archives départementales de la Haute-Vienne, Plan de l’abbatiale en 1676, Chronique de Don Dumas, 6H3

26 L’ARCHITECTURE ROMANE
Abbatiale de Solignac, vue Sud Clocher-porche de Solignac L’abbatiale (nef, chœur, transept) date du XII° siècle et le clocher-porche du XIII° siècle. A la suite d’incendies et de destructions, elle a été restaurée à plusieurs reprises comme les bâtiments conventuels qui forment un quadrilatère dont l’église constitue un des côtés. De l’extérieur, elle apparaît massive et austère avec ses murs sans contreforts. Cependant la lumière pénètre largement à l’intérieur grâce aux grandes fenêtres de la nef et celles nombreuses du chœur. On remarque que le bras du transept Sud est moins profond en raison des bâtiments monastiques et que la balustrade située en hauteur est un reste du jubé qui séparait la zone réservée aux moines de la zone ouverte aux laïcs. En quoi est-ce une église romane ? = - bâtiment massif, murs épais. - hauteur mesurée - voûte en berceau - ouvertures limitées

27 L’ARCHITECTURE ROMANE (suite)
C’est une église romane remarquable à plusieurs titres: - sa NEF unique sans bas-côté offre un espace sobre et harmonieux, - son CHŒUR est dépourvu de déambulatoire mais s’ouvre sur 3 chapelles rayonnantes, sa VOÛTE est composée d’une file de coupoles, la seule en Limousin, qui repose sur de solides piliers rectangulaires, reliés les uns aux autres par de grands arcs en berceau, mais brisé. Intérieur de l’abbatiale de Solignac

28 LIVRE QUATRE : LA VIE RELIGIEUSE
Chapitre 1 : LE CLERGE Chapitre 2 : LE PELERINAGE Chapitre 3 : RELIQUES ET RELIQUAIRES Chapitre 4 : LES DONATIONS Chapitre 5 : LES ANNIVERSAIRES Chapitre 6 : LES SEPULTURES

29 CLERGE REGULIER / CLERGE SECULIER
LE NIMBE LA TONSURE LA MITRE L’ORFROIS LA CROSSE LA CHAPE LA ROBE Abbé Martial Bony de La Vergne ( ) Restaurateur de l’abbaye de Solignac, il est le commanditaire de ces vitraux. Saint Eloi ( ) Fondateur de l’abbaye, il fut nommé évêque de Noyon de 641 à 660. Il est mitré avec un nimbe, tient un livre dans la main droite et une crosse dans la main gauche, la robe est bleue, la chape rouge doublée de vert avec orfrois et une large plaque dorée attachant la chape sur le milieu de la poitrine. L’abbé, reconnaissable par sa tonsure est agenouillé les mains jointes en prière; sa robe est blanche et sa chape pourpre se détachent d’une tenture bleu foncé. vitraux de l’abbatiale de Solignac, XV° siècle

30 LES CHEMINS DE SAINT-JACQUES
SOLIGNAC Solignac se positionne à proximité de la via Lemovicensis et constitue un point de passage sur le chemin des pèlerins se rendant à St Jacques de Compostelle qui n’hésitaient pas à faire un petit détour pour se recueillir devant les nombreuses reliques de l’abbatiale.

31 UN BOURG SUR LES CHEMINS DE COMPOSTELLE
Le « bourg neuf » ou « ville » constitué principalement du quartier de la Peyrade. L’enclos fortifié (remparts et au ruisseau des Sarrazins) de l’abbaye formé de l’église abbatiale, bâtiments religieux, jardins et quelques maisons dit « Le Château ». Briance Ruisseau des Sarrazins Le pont gothique Le bourg s’est formé autour du monastère et son enrichissement a attiré population et activités marchandes.

32 UN RELIQUAIRE La composition du reliquaire: L’œuvre est composite: La tête en cuivre travaillé au repoussé date de la fin du XII° siècle était dorée à l’origine puis argentée. Des pastilles repercés figurent les iris des yeux. La partie supérieure du crâne a été remplacée par un couvercle argenté comportant une vitre au XIX° siècle pour laisser voir la relique. Une deuxième relique est présente sur le devant du buste dans une loge qui est en bois sculpté et doré du XVII° siècle en remplacement de l’original qui était en métal travaillé vraisemblablement. Le buste est en bois doré à la feuille et date du XVII° ou XVIII siècle. Le mot reliques vient du latin « reliquae » qui veut dire restes. Il s’agit en effet des restes du corps d’un saint ou d’objet ayant été en contact avec lui. Les types de reliquaire: Il existe plusieurs sortes de reliquaires: les chasses qui sont des coffrets les reliquaires de forme anatomique (tête ou chef-reliquaire, bras, buste…) les reliquaires montrances qui sont transparents. Ici, il s’agit d’un buste-reliquaire conservé dans le trésor de l’abbatiale de Solignac. Qui est saint Théau ou Tillo? Théau est un jeune saxon ayant vécu au VII° siècle, vendu comme esclave. Il est racheté par St Eloi qui l’envoie à Solignac pour y être éduquer et former. Il devient missionnaire et aurait achevé sa vie en ermite à proximité de l’abbaye de Solignac vers 702. Il est vénéré dans tout le diocèse depuis le IX° siècle. La représentation du saint: - Il est vêtu d’une tunique dont l’encolure est bordée d’un amict. Les cheveux sont symbolisés par des lignes gravées ondulées. Le visage est allongé et piqué dans sa partie inférieure pour imiter la barbe naissante. Ses yeux sont grands ouverts. Amict : rectangle en toile fine mise autour du cou sous l’aube. Les origines du buste-reliquaire: Il n’a peut-être pas été réalisé pour recevoir les reliques de St Théau mais a toujours appartenu à l’abbaye.

33 L’ENCOLURE DE LA TUNIQUE
ETUDE D’UN RELIQUAIRE Vous pouvez faire compléter la fiche de ce reliquaire Type de reliquaire: LA LOGE A RELIQUE UN BUSTE RELIQUAIRE LES CHEVEUX LES YEUX Qui est St Yrieix? Issu d’une famille aristocratique, il naquit en Limousin au début du VI° siècle; devenu prêtre, il fonda une communauté monastique à Attanum (St Yrieix). Souvent sur les routes à la recherche de lieux saints, il bâtit plusieurs églises. Atteint de dysenterie, il mourut le 25 août 591. LA BARBE L’ENCOLURE DE LA TUNIQUE SURMONTEE DE PIERRES PRECIEUSES Reliquaire de St Yrieix, copie conservée dans la collégiale de St Yrieix, original au Metropolitan Museum de New York, XIII°-XV° siècles

34 AUTHENTIQUES DE RELIQUES
Le trésor de Saint Pierre de Solignac contient des « authentiques », c’est-à-dire des morceaux de parchemin sur lesquels sont inscrits le nom des saints qui correspond aux reliques conservées, qui remontent pour certains à l’époque mérovingienne: Sainte Geneviève, inscription du VII-VIII° siècles: (S(an)c(t)e Genoveffe Sainte Colombe, inscription du VII° siècle: Hic s(unt) reliquias s(an)cti(sic) Colu(m)be virginis Arch. dép. Haute-Vienne - 1Mi 40 - Parchemin (authentiques de reliques) conservés dans les reliquaires de l’abbaye de Solignac, photographiés à l’occasion des ostentions de Abbaye de Solignac.

35 LES RELIQUES - INTERET SPIRITUEL
L’importance des reliques est marquée par les retombées qu’elles peuvent provoquer: SPIRITUELLEMENT, elles marquent le prestige religieux d’un lieu. Or l’abbaye de Solignac en conservait 41 d’après un catalogue du Moyen-Age, perdu mais copié au XVII° siècle: reliques du Christ et de la Terre sainte - 18 reliques de martyres et confesseurs du Bas Empire - 12 reliques des Saints des temps mérovingiens - 1 relique du XIII° siècle. D’ailleurs, des abbés de Solignac ont cherché à en rapatrier grâce à des confraternités: avec Noyon pour récupérer le bras de St Eloi qui y était évêque entre 1161 et 1167, l’évêque de Noyon, Baudouin de Beuseberg envoya à Solignac le bras droit d’Eloi. Le Nécrologue du XIII°siècle célèbre cet événement: « Anniversarium domini Baldoini, episcopi Noviomensis, (Noviomagensis) qui dedit nobis brachium dextrum sti patris nostri beati Elegii » Arch. dép. Haute-Vienne - 6h4 f°33r. avec Stavelot pour obtenir celui de St Remacle qui y était abbé, le 13 mai 1268. L’église abbatiale attirait de nombreux pèlerins grâce à l’importance de ses reliques et comptait 12 autels dédiés à des saints importants du Limousin.

36 RELIQUES - INTERET ECONOMIQUE
ÉCONOMIQUEMENT : elles permettent d’attirer des pèlerins et d’inciter à l’aumône. Ainsi, pour financer le reconstruction du chœur de l’église de l’abbatiale, incendié lors des guerres de Cent Ans, l’abbé Bertrand obtient du pape avignonnais Clément VII une indulgence (rachat de pêchés) de 41 jours pour tous ceux qui « se rendraient à cette église et lui tendraient une main secourable » , « ad eandem ecclesiam accesserent, sibique manus suas porrexerint adjutrices »)  « sauvegarde de l’abbé » « considérant que l’exposition publique des reliques se trouvant dans le lit du monastère stimule le cœur des fidèles et les incite à une plus fervente dévotion, d’où s’en suivent manifestement des largesses et des aumônes plus nombreuses et plus riches » « quia venerabilium reliquiarum in eodem monasterio existentium publica exhibitio corda populi ad ferventiorem devotioonem provocat et induxit, ex quo piarum eleemosinarum uberior et pinguior largitio sequitur manifeste »). Arch. Dép. Haute-Vienne - 6H11 « proclamation de sauvegarde pour l’abbé »

37 LES DONATIONS Ainsi de nombreux laïcs faisaient des dons de leur vivant ou par testament sous forme de rentes, de biens fonciers pour des motifs religieux, économiques et sociaux. En effet, les dons qui sont une source de richesse considérable pour l’abbaye et les monastères en général, permettent aux donateurs : de racheter ses péchés (indulgences) -d’avoir une sépulture dans un des cimetières de l’abbaye, au plus proche des lieux saints, d’obtenir une protection divine avant de partir en croisade ou en pèlerinage, -de devenir moine de célébrer des messes pour l’âme des défunts, d’entretenir un enfant confié aux moines Dans le monde médiéval, le Salut de l’âme est une quête à mener toute sa vie. L’obituaire, le cartulaire comme d’autres documents conservés aux Archives départementales de la Haute-Vienne présentent le nom des bienfaiteurs de l’Abbaye. Dame Geniosa, épouse de Robert Rancon donne des rentes sur un domaine de Rochechouart pour l’âme du seigneur Angelme de Pierrebuffière, son fils, pour la sienne et le salut de son fils, noble Admirable et de son mari Robert de Rancon «pro anima domini Angelemni de Petrabufer, filii sui et pro sua et ad salutem filie sue domine Admirabilis  et mariti ejus domini Robberti de Rancon» 

38 L’EXEMPLE D’UNE DONATION
« ego Jauzcelmus de Petrabuferia et nepos meus, qui similiter vocatur Gauzcelmus et Aymiricus de Jaunac et uxor ejus Aamodis et filii eorum Petrus, Stephanus, Bernadus atque Guido (…) donamus (…) monasterii sanctorum Petri et Pauli apostolorum (…) Sollempniacum (….) monasterium quod edificare caeperamus in honore Domini nostri Jhesu Christi et sanctae Crucis (…) juxta castrum quod dicitur Petrabuferia (…) cum suo atrio atque cimiterio et cum quattuor casalibus (…) cedimus(…) Similiter aetiam dono feuum prebiterale aecclesie sancti Martini de Vicq ». Donation du prieuré Sainte-Croix de Pierre-Buffière en 1063, Arch. dép. Haute-Vienne - 6H166 RESERVE Gaucelme de Pierrebuffière, son neveu Gaucelme, Aymeric de Jaunac, son épouse Aamodis et ses fils Pierre, Etienne, Bernard et Gui donnent au monastère de saints Pierre et Paul apôtres de Solignac un monastère en cours de construction en l’honneur du Christ Jésus et de la Sainte Croix à côté du château de Pierrebuffière avec son cloître et cimetière et avec quatre fermes ou domaines ainsi que l’église presbytérale de Saint Martin de Vicq en 1063 pour en assurer la pérennité.

39 ANNIVERSAIRES Les familles consacrent une partie de leurs revenus à faire célébrer des messes en souvenir des disparus ou pour le salut de leur âme dans leurs testaments. Il semble que cette source ait été importante pour fournir une grande partie de la nourriture des moines et des aumônes aux pauvres. Arch. dép. Haute-Vienne - 6H4 f°26 - XIII°siècle « Anniversari Domini Gaucelmi de Petrabuferia, militis,qui fuit sepultus in claustro, in arvouto, qui est inter portam monasterii et arvoutum domini Hugonis, abbatis. »: Anniversaire du seigneur Gaucelme de Pierrebuffière, chevalier qui fut enterré dans le cloître, sous la voûte qui est entre la porte du monastère et la voûte du seigneur Hugues, abbé. Arch. dép. Haute-Vienne - 6H4 f°28 r-v - XIII°siècle « Anniversarium domini Hugonis de Jaunhac militis domini de Castro Lucii qui est sepultus in (monasterio) portico juxta vitream sancti Tillonis juxta portam »: Anniversaire du seigneur Hugues de Jaunhac, chevalier, maître de Châlucet qui est enterré sous le portique à côté du vitrail de saint Tillon à proximité de la porte.

40 LES SEPULTURES Les seigneurs du Mont avaient des liens privilégiés avec l’abbaye de Solignac comme l’atteste les sépultures du cimetière attenant au chapitre et au cloître de l’abbaye (Nécrologe de l’abbaye de Solignac, rédigé au XIII°siècle) dans lequel les moines de l’abbaye étaient aussi enterrés. Arch. dép. Haute-Vienne - 6H4 f°29 - XIII°siècle: « Anniversarium Bozonis et Petris de Monte, militum, qui sunt sepulti in arvouto sito ad partem magnam cimiterii ad parte monasterii beate Marie », Anniversaire de Bozon et Pierre du Mont, chevaliers, qui sont enterrés sous la voûte vers le grand cimetière du monastère. Plus le défunt appartient à une catégorie sociale élevée et plus la famille entretient des relations privilégiées avec l’abbaye, plus il était enterré dans les parties les plus saintes de l’abbaye. Arch. dép. Haute-Vienne - 6H4 f°34r - XIII°siècle: « Anniversarium Aymerici de Axia, militis qui est sepultus in medio capituli ante crucifixum », Anniversaire d’Aymeric d’Aixe, chevalier, qui est enterré dans le chapitre au milieu devant le crucifix.

41 LIEUX DE SEPULTURES Arch. Dép Haute-Vienne 6H92 : titre concernant le droit exclusif des seigneurs d’Aixe à être ensevelis dans le chapitre de l’abbaye (fin XII°siècle). En effet, les seigneurs d’Aixe avaient le droit de se faire enterrer dans la salle capitulaire de l’abbaye de Solignac, ce que confirme Sebrand, évêque de Limoges ( ).

42 LE ROULEAU DES MORTS A la mort d’un abbé renommé, il était d’usage qu’un moine, appelé « moine messager » parte annoncer la nouvelle aux autres monastères. Dans ce document exceptionnel, ce moine a rendu visite à près de 400 églises, prieurés et abbayes de France, Pays-Bas et Allemagne en un peu plus d’un an. Chaque établissement a inscrit quelques lignes sur le rouleau à la mémoire du défunt. Cette pratique permettait d’entretenir de bonnes relations avec la communauté ecclésiastique et d’échanger des nouvelles. Rouleau des morts de l’abbé Hugues de Solignac Parchemin, Arch. dép. Haute-Vienne, 6H6


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