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Entretiens Louis le Grand 30 et 31 août 2007
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Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007
THALES Florian de LA COMBLE Jean-Joël FERRAND Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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Le financement des régimes de retraites à la charge de l’entreprise. L’expérience de Thales au Royaume-Uni Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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Sommaire Les enjeux financiers des régimes à prestations définies au Royaume-Uni Les principaux régimes de retraites et les contraintes pour les entreprises La mise en place des fonds de pension au Royaume-Uni : contexte politique, cadre légal C. Le fonctionnement d’un fonds de pension à prestations définies D : vers une dette abyssale pour les entreprises britanniques les plus exposées Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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Sommaire II. Les réponses apportées par les entreprises La remise en cause des régimes à prestations définies Une externalisation encore très onéreuse C. Vers une gestion actif/passif plus efficiente Un sujet devenu déterminant dans la stratégie des entreprises Des contraintes sur les opérations de fusions-acquisitions Un champ de contraintes sociales et financières additionnelles Les fonds de pensions sont aussi un outil de financement pour les entreprises Conclusion Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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I. Les enjeux financiers des régimes à prestations définies au Royaume-Uni Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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A. Les principaux régimes de retraites et les contraintes pour les entreprises
Qui supporte les risques financiers et démographiques ? Responsabilité des risques Etat Salariés Entreprise Assureur Retraites par répartition (pyramide des âges / emploi / longévité) - Capitalisation et «contributions définies» (individuelles ou collectives) Risques de marché et de longévité Capitalisation et «prestations définies» Retraites privées Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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A. Les principaux régimes de retraites et les contraintes pour les entreprises Degré de risques pour l’Entreprise par pays par ordre de risque croissant (point de vue de l’actionnaire) Pays Risques Explication France Très faible Répartition, risque limité aux régimes complémentaires Espagne Faible Répartition partielle, capitalisation externalisée sur assureurs Suisse Répartition partielle, capitalisation externalisée Italie Répartition partielle + capitalisation Pays-Bas Moyen Répartition partielle, capitalisation «prestation définie» récente Allemagne Important et croissant Largement de la répartition + « prestation définie » complexe non financée Royaume-Uni Fort «Prestation définie» ancienne Etats-Unis Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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La mise en place des fonds de pensions au Royaume Uni : contexte politique, cadre légal 3 piliers : « basic pensions » assurés par l’Etat régimes d’entreprises à prestations définies (volontaires) complémentaires publiques ou privées facultatives, en général à contributions définies Réforme Thatcher Désengagement de l’Etat et responsabilité individuelle Incitation fiscale à la migration vers les régimes privés Un succès porté par des marchés boursiers incitant les entreprises à ouvrir largement leurs régimes, mais un cadre réglementaire peu protecteur (cas de fraudes et de faillites) Réforme Blair (Pension Act) Les droits des salariés sont renforcés : créances de retraite privilégiées, contrôle des « type A event » (événement affectant le crédit des entreprises) Les taux de financement des fonds de pensions sont réglementés Augmentation de l’âge de la retraite (65 ans puis 68 ans…) Création du « Pension Protection Fund » Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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C. Le fonctionnement d’un fonds de pension à prestations définies
Sponsor (entreprise) Salariés garantie Board des trustees Sous financements (réglementés) Divers Actions Obligations Droits annuels acquis Valeur actuelle désactualisation revenus NPV pensions pensions Actifs propriété des salariés Engagements de retraite Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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C. Le fonctionnement d’un fonds de pension à prestations définies
Une entreprise = une activité industrielle + une compagnie d’assurance Capitalisation (vie active) Rente (retraite) Risque de marché Risque de marché + Risque de longévité + Risque d’indice de revalorivation Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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C. Le fonctionnement d’un fonds de pension à prestations définies
Une entreprise = une activité industrielle + une compagnie d’assurance RISQUES Actifs dédiés Passifs de retraites actifs généraux de l’entreprise Part non financée Salariés actifs taux longs Inflation indice de revalorisation longévité qualité de crédit Obligations Salariés anciens actifs rendement total Actions et divers Retraités valeur de marché des actifs Valeur actuelle des engagements taux réel Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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D : vers une dette abyssale pour les entreprises britanniques les plus exposées Conjugaison de 4 facteurs 1. Les nouvelles normes comptables IFRS (IAS 39) => Le sous-financement latent devient une dette de l’entreprise La chute historique des actions => La valeur des actifs financiers, principalement en actions, est fortement réduite 3. La baisse historique des taux d’intérêts longs nominaux et réels,aggravée par les achats d’obligations => La valeur actuelle des passifs sociaux s’envole Fin 1999 Fin 2002 Fin 2005 FISE 100 (UK) DJ 50 (EUR) 6 930 4 742 3 940 – 43 % 2 407 – 49 % 5 618 – 19 % 3 349 – 29 % Fin 1999 Fin 2005 GBP 10 ans EUR 10 ans 6,50 5,73 4,47 3,45 Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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D : vers une dette abyssale pour les entreprises britanniques les plus exposées 4. L’allongement de la durée de vie Exemple : table de mortalité « medium cohort » / tables courantes => Augmentation de 10 % des passifs sociaux Depuis début 2006 L’ajustement progressif des tables de longévité a continué à peser sur les déficits, Les déficits se sont réduits grâce à la hausse des taux et des marchés actions, Mais les entreprises dont les notations de crédit et le cours de l’action sont désormais exposés à la volatilité des paramètres économiques : revoient le mixte actions/obligations, cherchent à couvrir les risques. Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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D. 2000-2005 : vers une dette abyssale pour les entreprises britanniques les plus exposées
Sous-financement à fin 2005 (Md £) % capitalisation boursière British Airways BAe Systems BT Group Rolls-Royce Transport Aéronautique/Défense Télécom 1,9 4,3 4,7 1,4 56 % 38 % 27 % 21,2 % Source : Datastream nov. 2005 Exemples d’impact sur les sociétés du CAC 40 Sous-financement à fin 2005 (Mns EUR) % capitalisation boursière (*) EADS France Telecom Axa 4,5 4,4 3,4 23 % 5 % 8 % Saint Gobain Arcelor Michelin 1,9 1,8 1,5 17 % 16 % 27 % Thales Lafarge 1,2 24 % (*) Estimation Oddo Securities Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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D : vers une dette abyssale pour les entreprises britanniques les plus exposées A fin 2006, les passifs sociaux des sociétés du CAC 40 représentent 185 Mds EUR, dont 6 sociétés représentent, à elles seules, plus de 50 % Société Passifs sociaux 2006 (Mns EUR) Alcatel-Lucent Axa EADS EDF Sanofi Aventis Total 30 230 15 338 9 584 25 667 9 508 9 390 (*) Source Etude Mercer 2007 Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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II. Les réponses apportées par les entreprises
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A. La remise en cause des régimes à prestations définies
Acceptée Pour les nouveaux salariés : remplacement par des régimes à contributions définies (environ 2/3 des entreprises) Contestée Un petit nombre d’entreprises gèle les régimes à prestations définies, pour tous les salariés, aux droits déjà acquis. Les nouveaux droits sont en cotisations définies. Ex : Rentokil, IBM, Mark & Spencer, Michelin Négociée Ex : BAE. En échange d’une contribution importante au fond : Partage risque longévité (60/40) Retraite calculée sur la moyenne des salaires (contre, par exemple, les trois dernières années) Augmentation de la contribution salariale Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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B. Une externalisation encore très onéreuse
Un nombre limité de contreparties reprenant les engagements de retraites 2 jusqu’en 2005 (Legal & General, Prudential) Quelques nouveaux acteurs (Goldman Sachs….) Une valeur de reprise des passifs sociaux supérieure à 130 % de la valeur comptable Risque de longévité Rémunération du capital alloué par les repreneurs Taux d’actualisation économique inférieur au taux IFRS Un marché de la longévité encore immature « Longevity bond » BNP Paribas Tentative en cours Ex : JP Morgan : création d’un agrégat de référence – Swap de longévité Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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C. Vers une gestion actif/passif plus efficiente
La mise en place d’une gestion actifs passifs encadrée par un budget de risque adapté au profil de l’entreprise Construction du modèle financier probabilistique actifs/passifs Choix des paramètres de marché (taux, change,indices actions…) Choix des scénarii probabilistiques Ex : 95 % de confiance Exemples : Impact sur les notations financières Impact sur la valeur d’entreprise Impact sur le cours de l’action Détermination de la tolérance aux chocs de marché Protection par dérivés contre les scénarios extrêmes / options de vente… Protection par dérivés contre les scénarios extrêmes / options de vente… Modification de l’allocation « risque-rendement des actifs « Liabilities Driven Investments » Actifs reproduisant la sensibilité des passifs « Liabilities Driven Investments » Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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C. Vers une gestion actif/passif plus efficiente
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C. Vers une gestion actif/passif plus efficiente
Exemple :Prévisions de financement pour l’allocation d’actifs actuelle Allocation d’actif Prévisions de sous/sur-financement Index-Linked Gilts 0.9% Immobilier 0.3% Actions internationales 28.7% Obligations taux fixe 38.5% Actions domestiques 31.6% Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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III. Un sujet devenu déterminant dans la stratégie des entreprises
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A. Des contraintes sur les opérations de fusions-acquisitions
Le régulateur peut intervenir lors de fusion/acquisition de l’entreprise, détériorant la qualité de crédit du sponsor (ordre de contribution ou annulation de la transaction) afin de protéger les « salariés créanciers » Cas récents : a. Acquisition (2005) d’Allied Domecq (notation Standard & Poor’s : BBB+) par Pernod Ricard (notation S&P : BB) Acquisition conditionnée par : Comblement de 90 % du déficit pensions (600 Mns GBP) avant janvier 2008, 100 % en 8 ans Garantie financière de Pernod Ricard b. Marconi (renommé Telent) : cession de l’activité équipements télécom à Ericsson et distribution d’une partie du produit de la cession aux actionnaires Opération conditionnée par : Une injection de cash de 185 Mns GBP éliminant le déficit Et la constitution d’un compte gagé de 490 Mns GBP pour couvrir les engagements en pensions c. Autres cas : échec des acquisitions de Marks & Spencer et WH Smith par des fonds de private equity Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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B. Un champs de contraintes sociales et financières additionnelles
Des contraintes de négociations permanentes Obligation triennale de négocier un plan de financement des déficits avec les trustees En cas de modification importante des régimes, les trustees peuvent parfois provoquer le « buy-out » en réclamant le comblement du fond sur une valeur de reprise par une compagnie d’assurance Une source additionnelle de conflits sociaux : craintes et attentes des futurs retraités Mais un outil dans la politique de l’emploi ? Attachement des salariés britanniques aux fonds de pensions Elément du package de rémunération Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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C. Les fonds de pensions sont aussi un outil de financement pour les entreprises Des objectifs à très long termes orientant l’épargne vers le marché actions Horizon moyen des placements : 20 à 25 ans. Un facteur déterminant pour le développement d’une place boursière, manquant à la France Ex : Royaume-Uni : 40 à 60 % des actifs des fonds en actions Les grands fonds de pensions possèdent plus de 40 % de la Bourse de Paris (exemple : le seul fonds CALPERS (USA) gère 240 Mds USD, la première capitalisation boursière du CAC 40. Total : 145 Mds EUR) Des souscripteurs pour des instruments de dette ou de quasi-fonds propres long terme Un processus d’internationalisation des placements Ex : La croissance asiatique pourra financer les retraites anglaises ou américaines Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007 Entretiens Louis Le Grand
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Conclusion
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Conclusion Vers un meilleur contrôle des retraites par capitalisation par les entreprises Un savoir faire de pilotage à long term « ALM » plus efficient en cours d’acquisition Une réglementation prudentielle de plus en plus efficace Ex : NFTK Pays-Bas Mais est-ce le rôle des entreprises ? Un « capital alloué » à une activité qui n’est pas son cœur de métier Un lieu de mutualisation des risques à long terme inadéquate Répartition et capitalisation reposent sur l’état de l’économie à très long terme, mais la diversification est nécessaire Une meilleure gestion des cycles démographiques Une épargne longue, facteur de développement de l’économie Entretiens Louis le Grand – 30 et 31 août 2007
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