1 Virus de la grippe A (H 1 N 1 ) Myxovirus influenzae A 27/08/2009 Sous réserve de l’évolution des connaissances sur le A(H 1 N 1 ) MGEN Union.

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1 1 Virus de la grippe A (H 1 N 1 ) Myxovirus influenzae A 27/08/2009 Sous réserve de l’évolution des connaissances sur le A(H 1 N 1 ) MGEN Union

2 2 SOMMAIRE Epidémie-Pandémie La grippe est une maladie due à un virus Les virus de la grippe Anatomie du virus de la grippe Cycle de réplication intracellulaire du virus de la grippe (vidéo) Mécanismes évolutifs des virus grippaux Les différents virus – Type A – Type B – Type C Les causes d’une grippe Contagion et contamination Symptômes Personnes à risques Facteurs de risque Pandémie: les niveaux d’alerte Comment une épidémie s’arrête-t-elle? Historique des pandémies Prévention Les équipements de protection individuelle (EPI) Les traitements Bibliographie

3 3 Épidémie - Pandémie Une épidémie correspond à la propagation rapide d’une maladie transmissible, sur un territoire donné, pendant une période de temps limitée. Une pandémie (du grec pan = tout et demos = peuple): se dit d’une maladie infectieuse qui atteint presque tous les habitants d’une région et parfois même du monde entier.

4 4 La grippe est une maladie due à un virus Les virus? – Ce sont des « particules », contenant principalement du matériel génétique, qui parasitent les cellules. – Les virus ne sont pas des bactéries. – Les virus sont insensibles aux antibiotiques. Les bactéries? – Les bactéries sont des organismes vivants unicellulaires, se reproduisant par scissiparité et dont le noyau n’est pas délimité par une membrane. – Les bactéries ont des formes variables: bâtonnet (bacille), sphérique (coque) ou encore spirille. – Leur taille varie entre 0.5 et 100 micromètres pour la plupart. – On trouve des bactéries dans tous les milieux (eau, air, surfaces) et dans toutes les conditions thermiques (bactéries extrêmophiles). – Chez l'Homme, il a été calculé que qu'il y a dix fois plus de cellules bactériennes que de cellules humaines dans le corps humain. La plupart de ces bactéries sont inoffensives ou bénéfiques pour l’organisme. La grippe? – La grippe est une infection respiratoire aiguë, très contagieuse, due aux virus Influenzae.

5 5 Les virus de la grippe Origine? Les réservoirs animaux joueraient un rôle important dans l’apparition de nouveaux variants chez l’Homme – De nombreux oiseaux sont le principal réservoir des virus de la grippe. – Le porc est sensible aussi bien aux virus infectant les oiseaux qu’à ceux infectant l’Homme.

6 6 Les virus de la grippe Ce sont des particules sphériques d'un diamètre de 80 à 120 nanomètres de diamètre (le nanomètre représente un millionième de millimètre). Ils sont constitués d’une enveloppe, de matériel génétique et de protéines.

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8 8 Le génome viral Le génome des virus grippaux est segmenté. Il est constitué de 8 brins d’ARN associés à des protéines. L’ensemble ARN et nucléoprotéines constitue les nucléocapsides. Elles permettent de différencier les types A des B. L'enveloppe La surface du virus est constituée d’une enveloppe lipidique sur laquelle sont enchâssées deux protéines de surface : l’hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA). L' hémagglutinine : permet au virus de s'attacher aux cellules cibles de l'organisme, notamment les cellules de l‘épithélium respiratoire. La neuraminidase : diminuerait la viscosité du mucus. Elle détruit les récepteurs cellulaires de surface et permet au virus de quitter la cellule. Anatomie du virus de la grippe

9 9 Cycle de réplication intracellulaire du virus de la grippe (animation vidéo) Source : Pr. Yves BUISSON, Dr Elisabeth NICAND et Pr. Pierre SALIOU, « La grippe en face » Édition : Xavier MONTAUBAN SA, Collection médecine, 2007

10 10 Mécanismes évolutifs des virus grippaux (1/2) Les glissements antigéniques Source: www.science.gouv.fr Il s'agit de mutations peu importantes. Les mutations sont des variations antigéniques qui ne modifient pas la structure antigénique globale du virus et permettent donc de conserver une immunité partielle à court terme. Ce type de petites mutations explique les épidémies saisonnières. Les vaccins grippaux sont donc préparés chaque année à partir des souches virales ayant circulé l'année précédente. En février de chaque nouvelle année, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) fixe les souches virales qui composeront le vaccin antigrippal de l'année suivante, en fonction des données épidémiologiques résultant de la surveillance des virus influenza circulants.Organisation mondiale de la santé

11 11 Mécanismes évolutifs des virus grippaux (2/2) Les cassures antigéniques Le porc "hôte intermédiaire" Source: Sigma Xi, The sientific Research Society Emma Skurnick Les cassures antigéniques correspondent au remplacement complet d'un ou plusieurs gènes d'une souche virale par un gène équivalent d'une autre souche virale. Ce réassortiment génétique peut conduire à l'apparition de nouveaux sous-types de virus et être à l'origine de pandémies de grippe.

12 12 Les différents virus Il existe trois types de virus de la grippe (A, B, C), chacun regroupe plusieurs souches. Ils sont plus ou moins virulents selon le type. Si le virus C est relativement stable, les virus de type A et B évoluent sans cesse.

13 13 Le virus de type A Lui seul mute avec une grande facilité, permettant de distinguer des sous-types: – Les sous types dépendent de la nature des protéines H (Hémagglutinine) et N (Neuramidase). – L’association d’une protéine H donnée avec une protéine N donnée forme un sous-type particulier. Par exemple: le sous-type « H1N1 ». – A ce jour, 16 protéines H différentes (H1 à H16) et 9 protéines N différentes (N1 à N9) ont été identifiées. Virulence: – Le virus de type A est le plus dangereux. Il a provoqué plusieurs pandémies meurtrières comme la grippe espagnole de 1918 qui a tué plus de 80 millions de personnes sur 1.6 milliard de personnes à l’époque. – Le virus de type A cause une pandémie environ trois à quatre fois par siècle (la dernière a eu lieu en 1968 - Grippe de Hong-Kong).

14 14 Le virus de type B Ce type de virus est moins sujet aux mutations que le type A. Le plus souvent, ses manifestations sont moins graves. Le virus de type B n’entraîne que des épidémies localisées.

15 15 Le virus de type C Ce type de virus est moins sujet aux mutations que le type A. Les symptômes que provoque la grippe C s’apparentent à ceux d’un rhume banal.

16 16 Causes d’une grippe La grippe se manifeste le plus souvent en hiver. Le froid crée un terrain propice au développement de la grippe car : Le froid peut amplifier la fragilité immunitaire d’un organisme plus ou moins affaibli et réduire la résistance aux infections respiratoires. Durant l’hiver, le fait d’être généralement confiné à l’intérieur contribue à la propagation des maladies contagieuses.

17 17 Contagion et contamination La contagiosité du virus de la grippe s’étend de 1 jour avant le début des symptômes jusqu’à 7 jours après. La propagation s’effectue par des microgouttelettes contaminées libérées dans l’air par la toux ou l’éternuement et par un contact direct avec des surfaces contaminées. Le virus peut rapidement se retrouver sur le visage ou les mains d’une personne grippée donc les baisers et les poignées de mains aux personnes malades sont à éviter. Il en va de même des objets personnels du malade.

18 18 Symptômes Les symptômes traduisent la réaction immunitaire de notre organisme : – Asthénie – Toux – Frissons – Douleurs musculaires et articulaires – Fièvre parfois intense (39-40°C) Le tout peut être accompagné de congestion nasale et pharyngite. C’est à ce moment là que les complications peuvent survenir car l’épithélium des organes respiratoires est irrité, les cellules affaiblies ou mortes. De ce fait, des agents pathogènes peuvent profiter de la brèche ouverte par le virus de la grippe pour pénétrer notre organisme et s’y développer à leur tour.

19 19 Personnes à risque Personnes immunodéprimées. Les très jeunes enfants en maternelle, garderie et crèche (probabilité de contagion importante). Les personnes âgées, en particulier si elles vivent en institution. Les professionnels de santé et les travailleurs du milieu de la santé (contacts fréquents avec les groupes à risque). Les femmes enceintes. Les personnes qui ont une maladie chronique (SIDA, troubles cardiovasculaires, troubles pulmonaires, anémie grave, diabète…). Les personnes suivant un traitement qui affaiblit l’immunité (médicaments immunosuppresseurs, chimiothérapie, transplantation, antibiotiques).

20 20 Facteurs de risque Avoir un système immunitaire fragile en général causé par: – La malnutrition et l’obésité – Un stress chronique – Une fatigue persistante – Le froid – Fréquenter souvent les lieux publics durant les périodes d’épidémie (transports en commun, centres commerciaux,…) – Une combinaison de ces facteurs

21 21 Pandémie : Les niveaux d’alerte

22 22 Comment une épidémie s’arrête-t-elle? Face à une épidémie : – Certaines personnes ne seront pas contaminées car elles sont : Insensibles au virus (bonnes défenses naturelles ou sont vaccinées contre la grippe). « inaccessibles » au virus (ne sont pas en contact avec des personnes malades pendant la durée de l’épidémie). – Certaines personnes seront contaminées car elles sont: Accessibles au virus Sensibles au virus Vient un moment dans l’épidémie où il n’y a plus d’autres personnes « potentiellement contaminables ». Les dernières personnes malades ne sont alors plus contagieuses. Le redoux climatique ainsi que d’autres facteurs interviennent également. Le virus disparaît alors peu à peu laissant place à une nouvelle période inter- épidémique. Elles seront contagieuses pour d’autres personnes une semaine environ.

23 23 Historique des pandémies Le XX ème siècle a été marqué par trois pandémies de grippe : La grippe espagnole (1918-1919) : Plus de 80 millions de morts dans le monde. La grippe asiatique (1957-1958) : Environ 1 million de morts dans le monde. La grippe de Hong-Kong (1968- 1969) : Plus de 1 million de morts dans le monde.

24 24 Prévention Les virus se transmettent par les mains: Utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter dans une poubelle. Se laver les mains et/ou utiliser une Solution Hydro-Alcoolique (S.H.A) (respect du temps, de la technique et de la dose de produit). Éviter de serrer les mains. Les virus respiratoires se transmettent par la toux et par les éternuements… Port du masque

25 25 Les Équipements de Protection Individuelle (EPI) MASQUES ANTI PROJECTION (de type « chirurgical ») Destiné à éviter la projection de sécrétions des voies aériennes supérieures ou de salive. Porté par le patient contagieux dès les premiers symptômes. A jeter dès qu’il est mouillé ou souillé (suit le circuit des Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux - DASRI). Puis se laver les mains et/ou les frictionner avec une S.H.A.

26 26 Les Équipements de Protection Individuelle (EPI) MASQUES DE PROTECTION RESPIRATOIRE (Type FFP2) Masque destiné à protéger le porteur contre les risques d’inhalation d’agents infectieux transmissibles par voie aérienne. Durée de protection de l’ordre de 4 heures – Vérifier la bonne adhérence du masque au visage. Une fois en place, ne plus toucher au masque. Le masque est à usage unique. Une fois enlevé, il suit le circuit des DASRI.

27 27 Les traitements SYMPTOMATIQUES comme les antipyrétiques qui abaissent la fièvre. ANTIVIRAUX – Destinés aux patients porteurs d’une grippe A(H1N1) et présentant des facteurs de risques de complications ou des signes de gravité. – L’oseltamivir (Tamiflu ®) et le zanamivir (Relenza ®). Attention : un certain nombre de questions et de stratégies sont en discussion.

28 28 Bibliographie www.pandemie-grippale.gouv.fr www.mediadico.com www.grog.org www.invs.sante.fr www.inrp.fr www.who.int/fr/ http://science-citoyen.u-strasbg.fr