Télécharger la présentation
La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez
Publié parViolette Langevin Modifié depuis plus de 8 années
1
Diaporama à avancement manuel
2
La France face à la crise La France est une république depuis 1870. Dans les années 1920, elle a donc déjà une longue tradition républicaine. Son régime est parlementaire : le gouvernement est responsable devant le parlement qui peut le renverser. Au parlement, on distingue la droite et la gauche. La gauche est formée des radicaux, de la SFIO (nom du Parti Socialiste de 1905 à 1971) et du parti communiste français (PCF). Né en 1920 d’une scission de la SFIO au congrès de Tours, le PCF veut une révolution de type bolchevik et refuse tout contact avec les autres partis de gauche taxés de « bourgeois ». Hors du Parlement, des organisations d’extrême droite, les ligues, partagent la haine de la république parlementaire, des communistes, des Juifs et des étrangers.
3
La France connaît une période de prospérité dans les années 1920, mais en 1931, elle est touchée par la crise économique. Le chômage se développe et les revenus des paysans diminuent à cause de la chute des prix agricoles. Durant cette période, la crise est aussi politique : les gouvernement n’ont pas de majorité stable à l’Assemblée et ils sont souvent renversés ; il y a donc une grande instabilité ministérielle qui mécontente les Français. Des scandales touchent le personnel politique. Ainsi au début de 1934, Stavisky, un escroc qui dispose de soutiens parmi les parlementaires, est retrouvé mort : aussitôt, le bruit court qu’on l’a tué pour l’empêcher de parler. La France face à la crise
4
Le rassemblement de la gauche Dans ce climat, les ligues s’agitent. Le 6 février 1934, elles organisent devant l’Assemblée une grande manifestation contre la république parlementaire qui tourne à l’émeute. La gauche voit dans cet événement une tentative de coup d’Etat fasciste. Le parti communiste rompt alors son isolement et participe avec la SFIO, les radicaux et d’autres organisations de gauche à une manifestation commune contre le fascisme le 14 juillet 1935 : c’est la naissance du Front populaire. En janvier 1936, les trois partis du Front populaire adoptent un programme électoral commun autour du slogan « le pain, la paix, la liberté ».
5
Le Front Populaire La manifestation du 14 juillet 1935, Paris, Place de la Bastille
6
1936 : la victoire du Front Populaire aux élections législatives de mai. Léon Blum, chef de la SFIO, devient le président du conseil avec le soutien des trois partis. A l’annonce de la victoire électorale, un vaste mouvement de grèves se déclenche dans le pays, mais elles sont accompagnées de l’occupation joyeuse du lieu de travail. Il s’agit de faire pression sur les patrons et le gouvernement pour qu’ils engagent rapidement des réformes. Le Front Populaire
7
Léon Blum (1872-1950) Né à Paris, Léon Blum est issu de la bourgeoisie juive. Il fait des études littéraires puis de droit. Il s’engage assez tôt à la SFIO dont il devient le dirigeant incontesté après le congrès de Tours (1920). Député, c’est un orateur écouté et respecté au Parlement, malgré une approche très intellectuelle des sujets qu’il traite. De juin 1936 à juin 1937, puis de mars à avril 1938, il est le président du Conseil du gouvernement du Front populaire. Déporté en Allemagne en 1943, il rentre en France en 1945
8
Les réformes du Front populaire Installé au pouvoir, Léon Blum réunit les représentants des patrons et de la CGT qui signent le 7 juin les accords Matignon. Ces accords prévoient des hausses de salaires et la création dans les entreprises de délégués du personnel (élus par les ouvriers). Acceptés dans leur principe, les congés payés (15 jours) et la semaine des 40 heures sont votés peu après par les députés. Les grèves cessent peu à peu. Par la suite, le gouvernement entreprend d’autres réformes comme la nationalisation des usines de guerre ou des chemins de fer (création de la SNCF en 1938). Le Front populaire introduit surtout un esprit nouveau. Pour la première fois, le gouvernement comprend des femmes, il se préoccupe de la science, de la culture, du sport et des loisirs (billet de train à tarif réduit pour les congés payés). Durant l’été 1936, beaucoup d’ouvriers partent pour la première fois en vacances.
9
La chute du Front populaire Mais dès 1936, le Front populaire se fissure, les communistes voudraient que la France s’engage au côté du gouvernement républicain espagnol en lutte contre le général Franco, alors que Léon Blum refuse d’intervenir. Par ailleurs, les radicaux doutent des réformes entreprises : ce sont eux qui mettent fin au Front populaire en 1938 en faisant alliance avec la droite modérée. Le radical DALADIER devient alors président du Conseil. Après avoir signé les accords de Munich en septembre 1938 (voir plus loin), inquiet de la menace allemande, il donne la priorité au réarmement.
10
Affiches de propagande de 1936
11
La montée du nazisme en Allemagne La république de Weimar : Après l’abdication de l’empereur et l’écrasement du mouvement spartakiste, les Allemands élisent une Assemblée constituante. Réunie à Weimar, elle rédige une constitution qui donne naissance à une république. L’Allemagne sort très affaiblie de la guerre. En 1923, l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises, qui veulent accélérer le paiement des réparations, désorganise l’économie allemande et déclenche une inflation vertigineuse. Mais après 1924, la croissance économique est très forte et la prospérité revient.
12
Hitler, son parti, ses idées : dans l’immédiat après-guerre, les organisations d’extrême droite prospèrent. Le parti national- socialiste (NSDAP ou parti nazi), dirigé par Adolf Hitler est une de ces organisations. En 1923, Hitler tente un coup d’état à Munich avec les SA (Sturm Abteilung, section d’assaut), le service d’ordre du parti nazi, mais il échoue. Après 1924, il se donne pour objectif la conquête légale du pouvoir et crée une garde personnelle, la SS (Schutzstaffel : échelon de protection), pour renforcer sa position au sein du parti. Dans « Mein Kampf », Hitler livre ses pensées. Selon lui, les Allemands appartiennent à la race supérieure des Aryens. Ils doivent éliminer les juifs, qui les affaiblissent, ainsi que le communisme et la démocratie. Sous l’autorité d’un Führer (guide), ils regrouperont ensuite tous les peuples de race allemande dans un même Etat avant de partir à la conquête de l’Europe de l’Est pour élargir leur « espace vital ». La montée du nazisme en Allemagne
13
La crise économique qui touche le pays dès 1929 est beaucoup plus grave qu’en France. En 1932, on compte 6 millions de chômeurs et 8 millions de chômeurs partiels. Comme les partis au pouvoir ne trouvent pas de remède à la crise, beaucoup d’Allemands se tournent vers le parti communiste et surtout le parti nazi. Le parti nazi dénonce le traité de Versailles, la république parlementaire, promet « du travail et du pain » et apparaît comme le meilleur rempart contre le communisme. Aux élections de 1932, il devient le premier parti du Reichstag (parlement allemand). Peu après, le président de la République, Hindenburg, nomme Hitler Chancelier (chef du gouvernement allemand). La montée du nazisme en Allemagne
14
Hitler (1889-1945) Fils d’un douanier autrichien, Adolf Hitler tente d’abord de devenir architecte à Vienne, mais il échoue et subsiste difficilement en peignant des aquarelles et des cartes postales. Installé à Munich en 1912, il y fréquente des groupes racistes et devient à cette époque antisémite (haine des juifs). Il accueille avec enthousiasme la guerre de 1914 durant laquelle il est blessé 2 fois et obtient le grade de caporal. Après la guerre, il est indigné par l’armistice et le traité de Versailles. En 1919, il adhère à un petit parti d’extrême droit à Munich, le parti ouvrier allemand, qu’il prend en main et transforme en parti nazi (NSDAP). Il se montre un excellent orateur, capable d’électriser les foules. En 1923, il tente un coup d’état à Munich qui échoue et reste quelques mois en prison où il rédige son volumineux « Mein Kampf ». Après 1929, son parti progresse lors des élections et Hitler est nommé chancelier en janvier 1933.
15
La dictature nazie Une fois au pouvoir, Hitler impose rapidement sa dictature. En février 1933, l’incendie du Reichstag sert de prétexte pour arrêter les communistes et limiter la liberté de la presse. En mars, Hitler obtient du Reichstag les pleins pouvoirs et il interdit peu après les syndicats et les partis politiques non nazis. Enfin en juin 1934, il fait assassiner les chefs SA susceptibles de s’opposer à lui, lors de la « Nuit des longs couteaux ». Après la mort du président Hindenburg, en août 1934, il devient le maître absolu du pays. Les SS et la Gestapo (police politique nazie), dirigés par Himmler, imposent l’ordre nazi : ils arrêtent et torturent les opposants qui sont ensuite déportés dans des camps de concentration.
16
Pour obtenir la soumission de la population, Hitler cherche à l’embrigader. Les enseignants non-nazis sont chassés de l’enseignement qui est revu selon la doctrine nazie. En dehors de l’école, les jeunes font partie des jeunesses hitlériennes. Adultes, ils entrent dans le parti nazi. Les travailleurs sont regroupés dans le Front du Travail (syndicat nazi) et leurs loisirs pris en charge par une organisation nazie « la force par la joie ». La presse, la radio, le cinéma, contrôlés par l’état, font une propagande incessante pour le régime et les livres déplaisant aux nazis sont interdits et brûlés en public. De grandes cérémonies nazies sont organisées pour montrer à tous la force du régime. La dictature nazie
17
Les nazis sont antisémites (haine des juifs) et ils commencent à persécuter les juifs dès 1933 : ils organisent le boycott de leurs magasins et les chassent de l’administration. En 1935, les lois de Nuremberg leur enlèvent la citoyenneté allemande et leur interdisent tout rapport sexuel avec les Allemands de race « aryenne », c’est-à-dire les non- Juifs. Le 9 novembre 1938, des militants nazis brûlent des synagogues et massacrent les juifs : c’est la « nuit de cristal ». Puis on leur interdit pratiquement toutes les professions. Au nom de la pureté de la race, l’état assassine les handicapés et enferme les homosexuels dans des camps de concentration. La dictature nazie
18
Les premières mesures antisémites 1935 : les lois sur la protection du sang allemand dites lois de Nuremberg. « Les mariages entre Juifs et sujets allemands ou assimilés sont interdits. Les mariages qui seraient célébrés en contravention de cette loi seront déclarés nuls. Les relations sexuelles entre Juifs et sujets de sang allemand ou assimilés, en dehors du mariage, sont interdites. Les Juifs n’ont pas le droit d’employer au service de leur ménage des femmes de sang allemand ou assimilé de moins de 45 ans. Il est interdit aux juifs de hisser les couleurs nationales du Reich. » 1938 : mesures économiques contre les Juifs : « 25 juillet : les installations de médecins juifs doivent cesser le 30 septembre 1938. 12 novembre : une contribution de 1 milliard de Reichsmarks est imposée à l’ensemble des Juifs au profit de l’état allemand. 18 novembre : il est interdit aux Juifs à partir du 1 er janvier 1939 de s’occuper de commerce de détail, d’expéditions et d’affaires de transport ou d’exercer le métier d’artisan indépendant ».
19
La propagande nazie Une dictée d’école primaire : « Comme Jésus a délivré les hommes du péché et de l’enfer, ainsi Hitler a sauvé le peuple allemand de la ruine. Jésus et Hitler furent persécutés mais tandis que Jésus fut crucifié, Hitler fut élevé au poste de chancelier… … Jésus travaillait pour le ciel, Hitler œuvre pour la terre allemande ». La jeunesse sert le Führer. Tous les jeunes de 10 ans dans la jeunesse hitlérienne.
20
Les symboles du parti sont la croix gammée et l’aigle impérial. Le slogan des nazis est : « Ein Volk, Ein Reich, Ein Führer » (« un peuple, un empire, un chef »). Les nazis saluent en levant le bras droit et en disant « Heil Hitler » en hommage à leur chef. La propagande nazie
21
La guerre comme horizon Comment Hitler entraîne-t-il l’Europe dans la guerre ? A partir de 1935, en violation du traité de Versailles, Hitler réarme l’Allemagne : il rétablie le service militaire obligatoire, remilitarise la Rhénanie et se lance dans la production d’armes modernes (avions, tanks). Il crée aussi autour du Reich un réseau d’alliances : il apporte une aide militaire au général Franco, qui tente de s’emparer du pouvoir en Espagne, et il s’allie à l’Italie fasciste (axe Rome-Berlin de 1936, puis pacte d’Acier de 1939) et au Japon. Le réarmement permet de résorber la crise économique : les commandes militaires de l’état relancent la production industrielle et en 1939, le chômage a disparu. Mais pour financer ses dépenses, l’état s’endette fortement.
22
Le pays réarmé, Hitler décide de passer à l’offensive. Pour lui, le Reich doit d’abord réunir tous les peuples de race et de langue allemande. En mars 1938, l’armée allemande occupe l’Autriche et Hitler proclame l’Anschluss (mot allemand qui signifie réunion). En septembre, Hitler réclame le rattachement à l’Allemagne des Sudètes, une région de Tchécoslovaquie peuplée de germanophobes. Le gouvernement tchécoslovaque refuse, mais lors de la conférence de Munich (septembre 1938), les représentants de la France, du Royaume-Uni et de l’Italie consentent à l’annexion de la région par l’Allemagne ; les démocraties espèrent ainsi sauver la paix mais elles montrent surtout à Hitler qu’elles ne sont pas prêtes à réagir à des agressions. La guerre comme horizon
23
La conférence de Munich « A l’issue de la conférence, la Tchécoslovaquie qui fut toujours pour les Français un allié fidèle, subit un amoindrissement matériel important, une humiliation morale atroce. Le pays se voit privé de villes et de contrées qui constituaient un élément précieux de sa richesse. Il cède à la menace du plus fort. On l’a sacrifié à la paix. Le plus pénible d’ailleurs, n’est pas encore fait. Il faut aller avertir les Tchèques qui attendent dans leur hôtel, le résultat de la conférence. Daladier (rappel : chef du gouvernement français, faisant parti des radicaux, responsables de la chute du Front Populaire) quitte Munich par l’avion le lendemain à 13 h 20. On connaît la suite, l’arrivée au Bourget, l’ovation délirante de la foule qui surprend le chef du gouvernement, les démonstrations de joie qui l’accueillent, le vote d’approbation de la chambre des députés ». André François-Poncet, « souvenirs d’une ambassade à Berlin » Flammarion.
24
L’Allemagne en 1935
25
Le déclenchement de la guerre 1939 : comptant sur la passivité des démocraties, Hitler envahit la Bohême-Moravie (Ouest de la Tchécoslovaquie) en mars 1939. Mais très vite, il revendique aussi la Pologne. Pour éviter que l’URSS ne s’allie à la France et au Royaume-Uni contre lui en cas de guerre contre les Polonais, Hitler conclu avec les Soviétiques un pacte de non-agression, moyennant le partage futur de la Pologne : c’est le pacte germano-soviétiques (août 1939). Le 1 er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Cette fois, la France et le Royaume-Uni décident de réagir : le 3 septembre, elles lui déclarent la guerre…
26
Le test de la guerre d’Espagne « Avec la permission du Führer, j’envoyais là-bas (en Espagne) une grande partie de ma flotte de transport et d’importantes quantités d’avions de chasse, de bombardiers et de canons antiaériens. De cette manière, j’eus l’occasion de m’assurer, dans des conditions de combats réelles, que le matériel était à la hauteur de sa tâche. Afin que le personnel pût lui-aussi acquérir une certaine expérience, je veillais à ce qu’il s’établit un courant continuel entre les deux pays, afin que de nouveaux hommes fussent sans cesse envoyés là-bas et les autres rappelés » Hermann Goering, Ministre de Hitler au procès de Nuremberg en 1945
27
L’Europe au moment de la guerre
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.