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Publié parOsanne Loison Modifié depuis plus de 10 années
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Conte ou nouvelle? Réaliste ou fantastique?
Guy de Maupassant ( ) Conte ou nouvelle? Réaliste ou fantastique?
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Un petit rappel… Conte Nouvelle
récit fictif + ou – court en prose ou en vers vient de la tradition orale à laquelle on y associe les légendes et les mythes anecdotes qui se rattachent plus ou moins à l'histoire admet le merveilleux, le fantastique et l'impossible, aussi bien que le possible, le réel et le vraisemblable qualités littéraires: facilité, vivacité du récit, grâce et naïveté du style, finesse et légèreté du trait Nouvelle court récit fictif en prose qui tient du conte et du roman historique ou complètement imaginaire n’admet pas le merveilleux présente des sujets simples où dominent une passion tendre et mélancolique ancre le récit dans un cadre réaliste, bien qu’il admette des évènements qui dépassent le rationnel genre qui privilégie la littérature policière, fantastique et de science-fiction
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Différences narratives
Conte plusieurs personnages souvent dotés de pouvoirs magiques ou de facultés inimaginables longues descriptions souvent présentes temps et espace non limités présente souvent une leçon Nouvelle personnages peu nombreux qui ont un comportement réaliste chaque personnage est essentiel au récit récit précipité, concentré (seulement l’essentiel est dit, de là la puissance des mots) but: fixer l'instant et en augmenter exponentiellement la puissance expressive pas de leçon explicite
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Procédés littéraires dans la nouvelle fantastique
modalisateurs de l’incertitude (mots contenant du point de vue: adverbes, adjectifs, expressions) phrases interrogatives et exclamatives ellipses personnifications comparaisons et métaphores champs lexicaux du mystère, de l’étrange, de la peur, etc.
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L’importance de l’oralité chez Maupassant
Au XIXe siècle, on a souvent confondu conte et nouvelle, si bien qu’il est souvent presque impossible de les dissocier. Selon Pierre Reboul, dans la nouvelle, « l’écrivain, en tant que tel, prend la nouvelle en charge, elle est, comme le roman, l’unité d’une diversité successive, tandis que le conte (une histoire qu’on raconte… manifeste souvent une oralité, déléguée à l’un des personnages ou assumée, semble-t-il, par l’auteur –travesti en une sorte de personnage anonyme. » (préface des Contes du jour et de la nuit, p. 8-9) Il faut donc insister sur cette notion d’oralité, « ce telling with audience, qui permet à Maupassant […] de cadrer son récit, de le situer dans un cadre social de bavardage accidentel, plus ou moins longuement esquissé ou détaillé. Le contraste entre le cadre et le récit, entre le passé évoqué, ressuscité et le présent, procure à l’œuvre son relief. » (p. 9)
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Le réalisme chez Maupassant
C’est Gustave Flaubert, un vieil ami de la famille qui le prit sous son aile, qui lui a appris que l’observation du milieu est une étape indispensable à toute production réaliste. Il s’inspire de ses expériences et de son vécu dans plusieurs de ses nouvelles et contes. Dans « La Parure », il se base sur son expérience au ministère de la Marine (8 ans) pour créer le personnage de M. Loisel. Il se méfie de son goût de la description. Elle doit être un élément nécessaire de la mise en scène et l’un des motifs qui amène à la réalisation de l’œuvre (importance de l’économie du récit). On retrouve un respect implicite de la vie dans ses opinions sur la guerre. « Il peut se faire violent, comme il arrive, dans son pacifisme. » (p. 17)
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La structure des Contes du jour et de la nuit
Contrairement aux autres recueils de l’auteur, celui-ci possède son titre propre. Le titre évoquerait « la totalité des joies et des misères de l’homme » (p. 31) selon Pierre Reboul. Pas de répartition claire des contes, sauf que l’on peut faire un lien entre les quelques récits nocturnes (qui se passent la nuit) et la majorité qui se déroulent pendant les heures diurnes (le jour). Chaque récit possède son atmosphère propre. Les ambiguïtés du rapport au réel sont effacées derrière l’atmosphère, dont s’imprègne le lecteur, afin de faire passer les écarts du réel inaperçus. (p. 38)
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La structure des Contes du jour et de la nuit…
C’est Maupassant lui-même qui appelait certaines de ces nouvelles des contes, car ces récits rapportent des histoires basées sur des expériences personnelles de l’auteur. Selon Pierre Reboul, ces récits sont davantage des contes en raison de la notion d’oralité qui est présente. Bien que réalistes en majeure partie, (certains récits ont une teneure fantastique), les contes appartiennent à ce que Matthew Mac Namara désigne comme telling with audience (p. 31). Ainsi, Maupassant, « après une mise en scène plus ou moins brève, délègue sa fonction de conteur à un personnage qui raconte une histoire à un public étroit, le plus souvent défini. » (p. 31) « […] le récit, le récitant et les auditeurs jouent les uns p/r aux autres. » (p. 31)
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La structure des Contes du jour et de la nuit…
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La structure des Contes du jour et de la nuit…
Cette notion d’oralité, qui associe davantage les récits au conte qu’à la nouvelle, comporte tout de même ses ambiguïtés. En effet, tout comme dans la nouvelle, les récits se déroulent dans un temps et un espace délimités. Comme dans la nouvelle, les récits font preuve d’une simplicité unilinéaire dans le traitement des idées. - Deux jours d’agonie; une préparation et la nuit d’un suicide; quelques heures d’attente et quelques minutes de meurtre; le dernier jour et la dernière nuit d’un miséreux; la découverte fatale du père de l’enfant d’un autre… Dans ces exemples, la longueur du temps est ce qui constitue la trame même des récits.
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Thèmes dans Contes du jour et de la nuit
La mort Les femmes L’argent Le désir L’envie La jalousie La tromperie La vengeance Les apparences La bourgeoisie
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« La Parure » (1884) Davantage du domaine de la nouvelle que du conte en raison de son narrateur absent et de ses éléments réalistes (bien que, comme souvent dans ses contes, l’auteur ait basé un de ses personnages sur son expérience personnelle); récit simple; discours narratif aux accents bovarystes* qui partage un point de vue critique sur la société bourgeoise; vitesse du récit; construction traditionnelle (nouvelle à chute); anti-conte de fées (Maupassant s’amuse à renverser tous les codes d’un conte bien connu: Cendrillon). Thème: critique d’une société bourgeoise soumise au règne des apparences. * Bovarysme: comportement caractérisé par une tendance à fuir dans le rêve l'insatisfaction éprouvée dans la vie (vient du nom de l'héroïne du roman de Flaubert, Madame Bovary.
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Questions sur « La Parure »
Qu'est-ce que le titre de cette nouvelle essaie de mettre en valeur ? Que sait-on du narrateur et de sa relation avec le monde ? Pourquoi l'auteur a-t-il choisi de nommer ses personnages ainsi, ou peut-être même de ne pas leur donner de nom? Que pensez-vous du narrateur ? Joue-t-il un rôle dans l’histoire? Quel rôle jouent les descriptions? En quoi soutiennent-elles le point de vue du narrateur ? Quelle est la tonalité de ce texte? Comment est-elle appuyée par le texte? Qu'espèrent les lecteurs tout au long de la nouvelle ? Quel genre de personne est le personnage principal ? Sur quoi fondez-vous votre analyse ? Le texte renferme des jugements de valeur et des préjugés, les avez-vous identifiés ? Pensez-vous qu'ils représentent le point de vue de l'auteur ? Y a-t-il des éléments qui servent de symboles au message véhiculé par la nouvelle? Y a-t-il des procédés ou des techniques d’écriture qui reviennent à plusieurs reprises et qui particulièrement en évidence le message de l’auteur? Que pensez-vous de la fin ? Était-elle inattendue? Pouvez-vous y imaginer une situation finale?
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