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Mouvements millénaristes et apocalyptiques en Afrique

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1 Mouvements millénaristes et apocalyptiques en Afrique
Mouvements millénaristes et apocalyptiques en Afrique. Le grand « massacre du bétail » en pays Xhosa (Afrique du Sud) « Here rest men, women, and children -- innocent victims of the 1856/7 catastrophic cattle killing. » Monument à la mémoire du massacre de bétail (

2 Chronologie des guerres Xhosa (1779-1879)
: neuf guerres Xhosa, ou « guerres cafres » ou « guerres de frontière » dans l’actuelle province du Cap-Oriental (Afrique du Sud). ; et : trois premières guerres entre les colons Boers et les amaXhosa (« peuple de Xhosa »). : 4ème guerre, menée par les nouvelles autorités britanniques (tactique de la « guerre totale » par le lieutenant-colonel Graham: destruction des villages et plantations xhosa). : 5ème guerre, attaque du chef et prophète Maqana Nxele contre la ville de Grahamstown. : 6ème guerre, chefferies xhosa unies par le clan Gcaleka (chef Maqoma). : 7ème guerre dite « guerre de la hache »; Xhosa menés par le chef Sarhili (tribu des Ngqika). : 8ème guerre dite « de Mlanjeni » (prophète xhosa). Mlanjeni annonce qu’il transformera en eau les balles des Blancs. : 9ème guerre; annexion des derniers territoires xhosa. Cartes: répartition des locuteurs xhosa en 1991 (env. 6 millions).

3 Christianisation et prophéties xhosa
Quand [le missionnaire James Read] leur dit que la femme et que toute l’humanité se relèverait du royaume des morts, cela entraîna une joie peu commune parmi les Cafres. Ils dirent qu’ils se réjouiraient de voir leurs grands-pères et d’autres qu’ils avaient mentionnés. Congo demanda quand cela adviendrait, et si cela serait pour bientôt, mais Mr. Read ne put satisfaire ses souhaits sur ce point. J. Campbell, Travels in South Africa, London, 1815, 366 Maqana Nxele. « Devin » (witch-doctor, war-doctor), Xhosa d’éducation boer. 1816: établi dans une « Grande Place » par le cheff Ndlambe, se proclame lui-même jeune frère du Christ. Met en scène une résurrection des morts devant une large foule à Gompo. 1817: guerre civile xhosa; soutient le chef Ndlambe contre son rival le chef Ngqika (sponsorisé par les Britanniques, renversé en 1818). 1819: mène l’attaque de 6000 (10’000?) guerriers xhosa contre Grahamstown. Aurait promis à ses guerriers de les rendre invulnérables aux balles des Blancs. 1820: emprisonné par les Britanniques, s’enfuit sur un bateau et se noie.

4 Tentative de résurrection des morts de Maqana Nxele à Gompo (East London)
« Makanna leur ordonna d’entrer tous dans l’eau et de se laver, ordre auquel les gens se plièrent; mais en entrant dans l’eau en masse ils ne purent se retenir de pousser le cri de guerre habituel. Makanna les informa alors qu’ils n’auraient pas du agir ainsi, et que puisqu’ils avaient pensé approprié de suivre obstinément leur propre volonté plutôt que d’écouter ses instructions, tout était maintenant terminé et chacun pouvait désormais rentrer chez soi. » W. Shaw, Journal of William Shaw, Cape Town, 1972, p. 103 Centres de pouvoir de Ndlambe et Ngqika, et lieu de la bataille d’Amalinda, où Ngqika est défait par Ndlambe (Peires 1979).

5 Le massacre du bétail en pays Xhosa (1856-1858) selon J
Le massacre du bétail en pays Xhosa ( ) selon J. Peires 1987 et 1989 1850: sécheresse et famine en pays xhosa. : grande épizootie de pleuropneumonie bovine en provenance de la Hollande. : 3ème guerre xhosa entre le prophète Mjanleni et le gouverneur Sir George Grey. : guerre de Crimée (Russie, Empire ottoman, France, Grande-Bretagne); rumeurs d’une défaite des Britanniques. Au moins cinq prophètes xhosa annoncent que les Russes sont « tous noirs, étaient auparavant des guerriers cafres qui sont morts ou ont été tués dans diverses guerres » et qu’ils sont en route pour chasser les Anglais. Avril 1856: vision et prophétie de Nongqawuse. 26 mai 1856: rumeur chez les Xhosa Gcaleka que Mjanleni, chef et prophète de la 8ème guerre, est « ressuscité d’entre les morts, que la maladie du bétail avait été prédite par le prophète et qu’il ramènerait le bétail à la vie. » 10 juin 1856: le roi Sarhili vient voir le « nouveau peuple » de ses yeux et écouter leur prophétie; décret royal (imiyolelo) enjoignant les Xhosa à obéir à Mhlakaza et Nongqawuse. 16 août 1856: date annoncée de l’avènement de la prophétie. Le jour suivant, le roi Sarhili annonce que la prophétie a échoué parce que des Xhosa ont préféré vendre leur bétail plutôt que de le tuer. Le massacre de bétail recommence jusqu’au 16 février 1857. : après treize mois de massacre de bétail, environ 85% des Xhosa ont abattu leur bétail (env. 400’000 têtes sont égorgées) et détruit leurs céréales. Estimation des morts: environ 40’000 Xhosa des suites de la famine.

6 Nongqawuse (à droite) et Nonqosi.
Nonkosi, Nongqawuse et Sarhali, roi des Xhosa (Peires 1989, 160) Nongqawuse (à droite) et Nonqosi.

7 Site de la tombe de Nongqawuse, à l’extérieur d’Alexandria (Cap Oriental).

8 Le massacre du bétail en pays Xhosa (1856-1857)
Récit initial de l’événement: une seule source, histoire ou fiction? Cela advint dans l’une des chefferies mineures appartenant aux Xhosa Gcaleka, celle de Mnzabele, en l’an Deux filles s’en allèrent garder les champs contre les oiseaux. L’une s’appelait Nongqawuse, fille de Mhlakaza (en réalité sa nièce), et l’autre était sa sœur maternelle. Au bord de la rivière, à l’endroit connu sous le nom de place de la Strelitzia, elles virent arriver deux hommes. Ces hommes dirent aux jeunes filles: « Saluez vos maisons de notre part. Dites-leur que nous sommes Untel et Untel » et ils leur donnèrent leurs noms, ceux de personnes qui étaient mortes il y a bien longtemps. « Dites-leur que la communauté (umzi) entière se lèvera d’entre les morts; et que tout le bétail actuellement vivant devra être abattu parce qu’ils ont été élevés par des mains souillées, puisque certains d’entre vous pratiquent la sorcellerie (litt. “qui manipulent ubuthi, le poison”). » « Arrêtez de cultiver. Creusez de nouveaux grands trous à maïs et construisez de nouvelles maisons. Installez de très grands enclos à bétail, découpez de nouveaux sacs-à-lait (allusion aux rites funéraires xhosa), et tressez des portes avec des racines-ubuka, en grand nombre (allusion aux rites de protection des femmes enceintes). Ainsi parle le chef Napakade (l’Éternel), le descendant de Sifuba-sibanzi (Celui à la large poitrine). Les gens doivent abandonner leur sorcellerie, car ils seront bientôt examinés par les devins-amagqirha (<igogo, plur. amagogo, d’après une espèce d’antilope). » William W. Gqoba, « Isizatu sokuxelwa kwe nkomo ngo Nongqause » (« La raison du massacre de bétail par Nongqawuse et ses disciples »), Isigdimi samaXosa 1, 2, mars et avril 1888 (trad. Peires 1989 et Bradford 2008)

9 Le massacre du bétail en pays Xhosa (1856-1857)
Deuxième message des dieux xhosa « Dites-lui (Mhlakaza, oncle maternel de Nongqawuse) que nous désirons le voir, mais que tout d’abord il doit tuer une bête, purifier son propre corps et, après s’être ainsi préparé à se présenter devant nous, venir vers nous dans quatre jours. » (Message adressé à Mhlakaza par l’intermédiaire de Nongqawuse) « Ils lui dirent qu’ils étaient ceux dont avaient tant parlé, dans des périodes reculées, Nxele et Umlanjeni, comme étant un peuple fort qui finiraient par rendre aux Xhosa l’aide qu’ils leur demandaient maintenant en chassant les hommes blancs hors du pays. Qu’ils avaient été envoyés par leur grand chef Sifuba-sibanzi – qui est également le grand chef de tous les Xhosa – pour leur venir en aide. Et que pour mettre en œuvre cette aide, ils devaient prouver qu’ils la méritaient en obéissant à leurs ordres qui étaient, en premier lieu, de rejeter tout ce qui concernait la sorcellerie, et en deuxième lieu d’abattre tout leur bétail, de manière à être pourvus d’autres bêtes qui seraient en bonne santé. » William W. Gqoba, « Isizatu sokuxelwa kwe nkomo ngo Nongqause » (« La raison du massacre de bétail par Nongqawuse et ses disciples »), Isigdimi samaXosa 1, 2, mars et avril 1888 (trad. Peires 1989)

10 Le massacre du bétail en pays Xhosa (1856-1857)
Visite des chefs xhosa à Nongqawuse après l’édit du roi Sarhili (novembre 1856?) Ensuite ils entendirent le fracas de grandes pierres tombant depuis les falaises surplombant la rivière Kamanga (Gxarha), sur quoi les hommes se regardèrent mutuellement avec stupeur car ils étaient saisis de terreur parce qu’il leur semblait que quelque chose était sur le point d’exploser dans la falaise. Alors qu’ils se tenaient là, stupéfaits, ils entendirent la fille dire: « Regardez en direction de la mer! » Et quand ils regardèrent les aux maritimes avec attention, il leur sembla qu’il y avait vraiment des gens qui se tenaient là, il y avait le mugissement des taureaux et des bœufs, et une masse noire qui allait et venait, allait et venait jusqu’à ce qu’elle disparaisse derrière l’horizon, dans les eaux de la mer. Alors les gens commencèrent à croire. Cette armée dans la mer ne sortit jamais à la rencontre des chefs. Même son discours ne fut entendu par personne à l’exception de Nongqawuse. William W. Gqoba, « Isizatu sokuxelwa kwe nkomo ngo Nongqause » (« La raison du massacre de bétail par Nongqawuse et ses disciples »), Isigdimi samaXosa 1, 2, mars et avril 1888 (trad. Peires 1989)

11 Caractères symboliques du sacrifice de bétail xhosa (Peires 1987)
Apaiser la colère du monde des esprits. Le cri du bœuf sacrifié est censé être son souffle de vie (umpefumlo), s’élevant vers le monde des esprits pour attirer leur attention. Les participants au sacrifice s’écrient ensuite Camagu! « sois apaisé! » ou « sois propice! », qui attire la bienveillance des esprits. Combattre une pollution. Le sang du bœuf sacrifié est censé absorber le mal et restaurer l’équilibre naturel du monde (par exemple en contrecarrant une maladie). Respecter le principe de réciprocité (ukuruma). Pour régler un problème, il faut offrir soi-même un cadeau à la personne dont on attend un don ou un privilège (similaire au do ut des des Romains).

12 La venue de Napakade (Christ?) et Sifuba-sibanzi (Dieu? Les Russes?)
Elle [Nonkosi] parla de Sifuba-sibanzi, c’est-à-dire celui qui a une large poitrine… et d’Ungunapakade, celui qui est éternel. Celui à la large poitrine se manifestera auprès de l’Éternel, et l’Éternel invitera Celui à la large poitrine à se relever d’entre les morts et il fera de même. Et ce dernier (Napakade) signifiera à l’autre (Sifuba-sibanzi) de le suivre. Mais Sifuba-sibanzi dit alors qu’il avait parlé de se lever en premier et qu’il voulait donc se lever le premier. Archives missionnaires de Berlin, J. Rein à la Société missionnaire de Berlin, 1857 (Peires 1987)

13 Allusions à UHlanga, nom du dieu créateur ainsi que du marais et de la caverne de la Création dans la mythologie xhosa On disait que les cornes des bœufs pouvaient être vues affleurant sous les buissons qui poussaient autour d’un étang marécageux près du village de la prophétesse; et d’une caverne souterraine se faisaient entendre le mugissement et le choc des cornes du bétail impatient d’apparaître. C. Brownlee, Reminiscence of Kafir Life and History, 1916, 126 (Peires 1987, 55) C’était une croyance répandue parmi eux que, loin au nord de leur pays, il y avait une vaste caverne souterraine d’où le bétail à corne était apparu à l’origine, et que des vaches et des bœufs pouvaient toujours y être trouvés en grande abondance, si seulement l’entrée de la caverne pouvait être retrouvée et les appâts appropriés disposés là en silence. Le bétail sortirait alors de la caverne et pourrait être saisi, et il apporterait une bénédiction à son possesseur. H. Lichtenstein, Travels in Southern Africa ( ), I, 314 (Peires 1987, 56)

14 Au sein des Xhosa: opposition entre croyants et les non-croyants, ou plutôt entre les « conservateurs » et les « progressistes » ? Amathamba « Doux »: Xhosa au cœur rempli de compassion, prêts à obéir aux ordre de leurs chefs. Amagogotya « Durs »: jeunes gens égoïstes et ambitieux, opposés aux valeurs morales de leur société et au massacre du bétail.

15 Le massacre du bétail en pays Xhosa
Peires, J. B. « Nxele, Ntsikana and the Origins of the Xhosa Religious Reaction », The Journal of African History 20, 1 (1979): Peires, Jeffrey B. « The Central Beliefs of the Xhosa Cattle-Killing », Journal of African Studies 28 (1987): 43–63. Peires, Jeffrey B. The Dead Will Arise: Nongqawuse and the Great Xhosa Cattle-Killing Movement of Ravan Press, 1989. Cobbing, Julian. « Review of The Dead Will Arise, Nongqawuse and the Great Xhosa Cattle-Killing Movement of by J. B. Peires », Journal of Southern African Studies 20, no. 2 (juin 1994): 339–41. Vail, Leroy. « Review of The Dead Will Arise: Nongqawuse and the Great Xhosa Cattle-Killing Movement of by J. B. Peires », Ethnohistory 38, no. 3 (juillet 1991): 311–13.

16 Le massacre de bétail en pays Xhosa
Bradford, Helen. « New Country, New Race, New Men: War, Gender and Millenarianism in Xhosaland,  », presented at the Oslo 2000 Conference: Session on Gender, Race, Xenophobia and Nationalism, Oslo, Bradford, Helen, and Msokoli Qotole, « Ingxoxo Enkulu ngoNongqawuse (A Great Debate about Nongqawuse’s Era) », Kronos, no. 34 (November 1, 2008): 66–105. Davies, Sheila Boniface. « Raising the Dead: The Xhosa Cattle-Killing and the Mhlakaza-Goliat Delusion », Journal of Southern African Studies 33, no. 1 (March 1, 2007): 19–41. Davies, Sheila Boniface. « History in the Literary Imagination: The Telling of Nongqawuse and the Xhosa Cattle-Killing in South African Literature and Culture ( ) », Thesis in Philosophy, University of Cambridge, 2010. (par Andrew Offenburger, doctorant en histoire, Yale University; dernière mise à jour 1er janvier 2010). Galbraith, John S. « Appeals to the Supernatural: African and New Zealand Comparisons with the Ghost Dance », Pacific Historical Review 51, no. 2 (mai 1982): 115–33. Gump, James O. « A Spirit of Resistance: Sioux, Xhosa, and Maori Responses to Western Dominance,  », Pacific Historical Review 66, no. 1 (février 1997): 21–52. Landes, Richard Allen. Heaven on Earth: The Varieties of the Millennial Experience. New York: Oxford University Press, 2011. Wenzel, Jennifer. Bulletproof: Afterlives of Anticolonial Prophecy in South Africa and Beyond. University of Chicago Press, 2010. Witz, Leslie, and Ciraj Rassool. « Making Histories », Kronos 34 (November 1, 2008): 6–15. Zarwan, John. « The Xhosa Cattle Killings,  », Cahiers d’Études Africaines 16, no. 63 (1976): 519–39.


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