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UE : Finance organisationnelle (FO) Master PR

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Présentation au sujet: "UE : Finance organisationnelle (FO) Master PR"— Transcription de la présentation:

1 UE : Finance organisationnelle (FO) Master PR
UE : Finance organisationnelle (FO) Master PR. Jules Roger FEUDJO Agrégé des Universités en Sciences de Gestion Pr. FEUDJO

2 Les théories fondatrices de la FO
Il s’agit ici des théories contractualistes des organisations. Deux points de convergence essentiels caractérisent ce courant. D’une part, le marché est considéré comme la forme d’organisation économique la plus efficiente et donc seules ses défaillances expliquent l’apparition de la firme. D’autre part, toutes ces théories recours au concept central de contrat pour analyser la firme (un contrat est un accord, un dispositif bilatéral ou multilatéral de coordination par lequel deux ou plusieurs personnes s’engagent et s’accordent sur leur comportement réciproque). Pr. FEUDJO

3 Les théories fondatrices de la FO
les courants contractualistes (TDP,TA et la TCT) sont à la base du développement des récherches en FO. La TDP met en avant la structure de droit de propriété ; La TA quant à elle part de la divergence d’intérêt entre partenaires à une collaboration et du coût de leur conflit ; La TCT comme son nom l’indique repose sur la notion de transaction et les coûts y afférents. Il existe cependant un lien de rencontre entre les trois modèles. En effet, les conflits sur les droits de propriétés sont au cœur des conflits entre acteurs économiques liés ou non par un contrat qui implique nécessairement une transaction coûteuse Toutes ces théories sont déterministes dans la mesure où, la coordination humaine s’adapte aux évolutions techniques et socio-économique de chaque milieu.) Pr. FEUDJO

4 La complémentarité des théories contractualistes de la firme oriente la FO vers une logique prédictive relative aux comportements du dirigeant et à la sélection des formes organisationnelles les plus efficientes dans la correction de sa délinquance. Le raisonnement est mené en termes de coûts, l’autonomie et l’intentionnalité rationnelle des acteurs sont présupposées tandis que la firme est assimilée à un nœud particulier de contrats. Deux branches peuvent être distinguées : la première inaugurée par Alchian et Demsetz (théorie des coûts de transactions) et poursuivie par Jensen et Meckling (TA) dérive du modèle néoclassique en relâchant l’hypothèse de « symétrie » de l’information Pr. FEUDJO

5 I. La théorie des droits de propriété (TDP)
I.1. les hypothèses de base de la TDP H1 : Les agents économiques sont rationnels et maximisateurs H2 : Les préférences des individus sont révélées par leur comportement sur le marché ;  H3 : L’information n’est jamais parfaite et les coûts de transactions constituent un levier explicatif du comportement économique des individus ; H4 : Les agents sont soumis à des contraintes imposées par le système dans lequel ils opèrent. H5 : la fonction d’utilité d’un individu peut comporter d’autres arguments que la maximisation du profit. (La fonction d’utilité comprend entre autres : le temps libre pendant les heures de travail, la tranquillité, la sécurité de l’emploi, le loisirs, les conditions de travail, la notoriété, le prestige, le salaire, le pouvoir, etc.) Pr. FEUDJO

6 I. La théorie des droits de propriété (TDP) (suite)
I.2. L’idée de la TDP les droits de propriété apparaissent comme des dispositifs permettant d’atténuer les effets pervers de l’éclatement entre propriété et contrôle et même favoriser la performance de la firme puisque la prise de risque assumée par les seuls actionnaires est séparée des décisions stratégiques prises par les gestionnaires. En exigeant de percevoir le surplus organisationnel en rémunération du risque résiduel qu’ils assument, les propriétaires réduisent les problèmes de hold up au sein de la firme et améliorent donc sa performance. Dans ce cadre, la relation entre l'actionnaire et le dirigeant est la clef de l'efficience organisationnelle. Pr. FEUDJO

7 Dirigeants (1) Pouvoir de décisions (2)
Actionnaires Propriété du capital absence de contrat complet Influence de la répartition des DP sur le comportement des dirigeants et sur la performance de l’entreprise L’absence de contrat exhaustifs, et l’impact des DP sur le comportement du dirigeant et sur la performance de l’entreprise posent le problème global de la gouvernance de l’entreprise Pr. FEUDJO

8 I. La théorie des droits de propriété (TDP) (suite)
I.3. la séparation des droits de propriétés et efficience des formes organisationnelles La séparation traditionnelle des DP en trois catégories à savoir : - l’usus (le droit d’utiliser un actif ou un bien) ; - le fructus (le droit de percevoir les fruits produits par un bien) ; - l’abusus (le droit de disposer d’un bien de le détruire ou de le vendre). a permis de classer les grands types de propriété des firmes ainsi qu’il suit : Pr. FEUDJO

9 types de propriété Caractéristiques
Entreprise capitaliste individuelle tous les droits regroupés entre les mains du propriétaire (ou de l’entrepreneur) ; pas de séparation entre les fonctions de décisions et la propriété ; forme organisationnelle d’une efficacité plus grande. Entreprise managériale (SA au capital dispersé) séparation entre les fonctions de décisions et la propriété ; fructus et l’abusus détenus par le ou les propriétaires, l’usus détenu par le dirigeant conflits d’intérêts entre actionnaires et dirigeant ; faible capacité de contrôle des actionnaires très dispersés ; forme organisationnelle moins efficace. Entreprise publique l’usus détenu par la collectivité des salariés et le reste par l’Etat ; forme d’organisation par nature inefficace ; « les salariés ont tous ensemble l’intérêt à ce que l’entreprise progresse, mais, pris individuellement chacun préfère travaille le moins possible » (par rationalité et non pas forcement par paraisse, car il n’existe aucun lien entre les efforts accomplis et la motivation reçue) Entreprise coopérative propriété collective et non cessible ; pas de contrôle efficace sur la gestion (car pas de véritable propriétaire susceptible de s’approprier l’éventuel profit) ; forme d’organisation structurellement inefficace. Entreprise réseaux (forme d’organisation évoluée) Groupe d’entreprises capitalistiquement et juridiquement indépendantes, mais mettant en partage leur ressources. Pr. FEUDJO

10 II. La théorie de l’agence (TA)
II.1. le socle de la théorie hypothèse de départ de la TA est l’existence dans toutes les firmes managériales d’une divergence d’intérêts potentielle entre les actionnaires et les dirigeants salariés ; les deux parties étant liées par une relation d’agence. cette relation d’agence est définie par Jensen et Meckling (1976) comme un contrat par lequel une ou plusieurs personnes engagent un agent pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d’un certain pouvoir de nature décisionnelle à l’agent. Théoriquement, pour rendre compatible les intérêts des dirigeants et des actionnaires, et améliorer de façon durable la performance de l’entreprise, un système de gouvernance doit être mis sur pied. Pr. FEUDJO

11 TA (suite) Dans la relation actionnaire dirigeant, le principal (l’actionnaire) cède l’usus de son DP à l’agent. Le principal échange ce droit de « propriété virtuel » contre une rémunération équitable (dividende ou plus value) ou la révocation « ad natum » du dirigeant gestionnaire en cas de non satisfaction. Ce droit de sanction que conserve le principal (notamment par le vote du licenciement du dirigeant en AGA) est un mécanisme de contrainte permettant de tempérer le conflit d’intérêt afin d’inciter le dirigeant à plus d’effort dans la création de la valeur. Pr. FEUDJO

12 Théoriquement, pour rendre compatible les intérêts des dirigeants et des actionnaires, et améliorer de façon durable la performance de l’entreprise, un système de gouvernance doit être mis sur pied. Le contrat entre le principal et l’agent est essentiellement incomplet (car il est impossible de contractualiser la totalité des événements susceptibles de se produire dans le futur). L’incomplétude découle directement de la délégation du pouvoir de décision à l’agent par le principal. Comme ils ont des objectifs divergents et que le dirigeant dispose d’un avantage informationnel par rapport aux propriétaires, la relation d’agence fait naître des problèmes de coordination que l’on peut résumer à travers les deux types de risques supportés par les propriétaires à savoir Pr. FEUDJO

13 un risque de sélection adverse lorsque le dirigeant tire profit de sa position centrale au sein du nœud de contrats pour occulter certaines informations un risque de hasard moral faisant référence à d’éventuels comportements négligents ou opportunistes (attribution d’un salaire de complaisance, investissements à VAN négative, revente d’actifs sous-évalués à des firmes qu’il contrôle... (Shleifer et Vishny, 1997)). Les contrats sont non seulement incomplets, mais imparfait (car les infos sont imparfaites). Pr. FEUDJO

14 II.2. Coûts d’agence et choix des formes organisationnelles
étude des contrats, les propriétaires souhaitent pouvoir contrôler les actions du dirigeant grâce à des régimes d’incitations positives et négatives visant à aligner ses comportements sur la maximisation de leur richesse. Les incitations positives sont directement prévues par les contrats (rémunérations indexées à la performance i.e.) tandis que les incitations négatives sont exercées par différents marchés du contrôle, externes ou internes La panoplie des régimes d’incitations engendrent, selon J&M trois types de coûts d’agence : a. Les coûts de surveillance ; b. Les coûts d’obligation ; C. Les pertes résiduelles. Pr. FEUDJO

15 Les coûts d’agence Du fait de la divergence des intérêts, la coopération actionnaire dirigeant génère des conflits. Ces conflits sont inducteurs de coûts : des coûts de surveillance supportés par le principal afin de contrôler l’agent, des coûts d’obligation à la charge de l’agent afin de se dédouaner auprès du principal (le dirigeant peut par exemple augmenter le dividende pour signaler les bonnes perspectives de la firme), enfin, des pertes résiduelles résultant de l’écart entre le comportement effectif de l’agent et celui qui maximiserait le bien-être du principal. Ces coûts réduisent le gain potentiel issu de la coopération. Pr. FEUDJO

16 II. La théorie de l’agence (TA) (suite)
II.3. Les approches de la TA La TA s’est développée autour de deux approches sémantiques : i). La TPA ( théorie positive de l’agence) : elle cherche entre autres à présenter les formes organisationnelles comme modes de résolution des conflits ; ii).La TNA (théorie normative de l’agence) : elle cherche plutôt à proposer des mécanismes permettant de réduire le coût des conflits, notamment par la prescription des normes à caractère obligatoire. Pr. FEUDJO

17 III. La théorie de l’intendance (TI)
Donaldson (1990), critique l’approche de l’opportunisme systématique du dirigeant de la TA. Sur la base d’un modèle de l’Homme plus optimiste, il soutient l’hypothèse d’une convergence d’intérêt entre actionnaire et dirigeant, en raison de la satisfaction morale qu’éprouveraient les dirigeants à être de « bon intendant ». La convergence des intérêts réduit le problème d’agence à néant. Ici, les mécanismes de coordinations et de contrôle deviennent un jeu coopératif  car la logique de surveillance et du contrôle fait place à la logique d’accompagnement Pr. FEUDJO

18 IV. La Théorie des Coûts de Transactions (TCT)
La TCT a été développée par Oliver Williamson (1975), à la suite de l’interrogation de Coase (1937) sur la nature de la firme. Son point de départ est la théorie de la rationalité limitée de Simon et l’incomplétude des contrats qui favorise l’opportunisme des agents (ex ante et ex post). Elle se situe donc dans la suite logique des autres théories contractualistes (TDP, TA). Elle montre que les choix organisationnels peuvent contribuer à éviter le comportement opportuniste. La coordination par la firme étant préférée à celle par le marché ; la hiérarchie permettant de limiter le comportement opportuniste. NB: La transaction est l’unité centrale de l’analyse : les échanges se pratiquent sous différentes formes de transactions qui donnent lieu à des contrats. Pr. FEUDJO

19 Pr. FEUDJO

20 IV. La Théorie des Coûts de Transactions (TCT) (suite)
Les coûts des transaction 1. Les coûts de transaction ex ante: ils interviennent lors de l’établissement des clauses destinées à être validées à la signature du contrat (recherche de partenaires et processus de négociation) ; 2. Les coûts de transaction ex post : ils suivent la signature du contrat et contiennent: 2.1. Les coûts d’administration et de surveillance ; 2.2. les coûts engendrés par l’applications de clauses exorbitantes faisant dériver le contrat de son objectif initial ; 2.3. Les coûts de correction ou de renégociation ; 2.4. Les coûts de retrait brusque et imprévu de l’un des contractants (faillite, divergence de stratégie, etc.) ; 2.5. Les pertes d’opportunités. Pr. FEUDJO

21 IV. La Théorie des Coûts de Transactions (TCT) (suite)
Les formes de coordination selon Williamson Le marché ; Les formes hybrides (de type réseau); La hiérarchie (la firme), représentent les trois idéal type de la coordination ou de structures de gouvernance NB : Lorsque les coûts de transaction sont élevés, la transaction doit être extraite du marché pour faire l’objet d’un contrat hybride et enfin être internalisée dans la firme. Pr. FEUDJO

22 IV. La Théorie des Coûts de Transactions (TCT) (suite)
Les raisons de la supériorité de la firme comme structure de gouvernance la capacité de l’employeur à donner des ordres et à régler les litiges de manière rapide et peu coûteuse ; la plus grande flexibilité de la firme par rapport à une relation inter firme (en cas par exemple de mutation dans l’environnement, la firme peut rapidement prendre une décision, alors qu’un contrat inter firme devra faire l’objet d’une négociation, ce qui donne lieu à des comportements opportunistes). Pr. FEUDJO

23 IV. La Théorie des Coûts de Transactions (TCT) (suite)
Les critiques faites à la TCT 1. La prédictibilité déficiente des formes de coordination effectivement observées: La généralisation de la firme réseau tend en effet à accréditer une insuffisance de la TCT dans l’analyse des formes hybrides de gouvernance. Selon Fréry (1997), à la hiérarchie peuvent être substitués différents types d’intégration non financières : l’intégration logistique qui permet à une firme pivot de contrôler le cycle d’exploitation des partenaires (contrôle informatique des stocks), l’intégration médiatique (on communique sur la marque et non sur le produit fabriqué par les sous-traitants) ou l’intégration culturelle en choisissant des partenaires ayant une proximité culturelle forte. Pr. FEUDJO

24 IV. La Théorie des Coûts de Transactions (TCT) (suite)
Les critiques faites à la TCT (suite) 2. la confiance se construisant au gré des interactions, il arrive fréquemment que la sécurisation de la relation qui est recherchée dans un premier temps soit ensuite délaissée si la confiance est forte et durablement escomptée (Allix-Desfautaux 1998) ; 3. Le schéma de rationalité limitée est perverti puisque son application stricte rendrait intenable toute optimisation décisionnelle ; 4. D’autres critiques conduisent à dénoncer l’institutionnalisme light de la TCT. Pr. FEUDJO

25 En fin Jusque là, les théories contractualistes semblent faire l’économie de l’organisation interne comme source de création de valeur. Que ce soit la TDP, TA ou TCT, l’accent reste mis sur la discipline dans le respect des accords contractuels. Pr. FEUDJO


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