Télécharger la présentation
Publié parEuphémie Darras Modifié depuis plus de 10 années
1
Un exemple d’utilisation de marqueurs biologiques:
Étude du risque génotoxique en fonderies d’aluminium Présentation à l’Institut de Médecine du Travail du Val de Loire Châteauroux, le 12 octobre 2007 Dr Fabrice Michiels Pr Gérard Lasfargues
2
PLAN Objectifs Etat des connaissances
Génotoxicité: définition et exploration Intérêt pratique de l’étude Le protocole Résultats préliminaires Conclusions
3
Objectifs Un objectif scientifique : améliorer les données relatives aux effets des expositions professionnelles dans l’industrie de l’aluminium Un objectif de prévention : identifier les postes les plus exposés afin de proposer des mesures ciblées
4
Etat des connaissances
5
Données techniques Basées sur les observations et la métrologie d’ambiance Expositions inhérentes aux procédés industriels: Fumées métalliques Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) Amines aromatiques dans certaines graisses et huiles minérales (historique ?) Nitrosamines Gaz irritants divers
6
Données de recherche fondamentale: l’aluminium
Très peu de données sur les tests de mutagénèse ou de génotoxicité (dossiers gris) Sur les sites toxicologiques: se lierait à l’ADN sans effet mutagène réputé non cancérogène, non mutagène et non reprotoxique… mais peu/pas de résultats de tests
7
Données de recherche fondamentale: les HAP
Nombreuses données sur les mélanges et certaines molécules Formation d’adduits avec effet mutagène avéré Effet cancérogène objectivé sur de nombreuses études animales en milieu de travail il s’agit souvent de mélanges complexes…
8
Etudes en milieu de travail
Etudes éparses, qualité et finalité hétérogène résultats inhomogènes, peu comparables: effet génotoxique retrouvé dans la production d’aluminium par procédé Soderberg (Yumei 1998) cancers pulmonaires dans production primaire d’aluminium pas d’augmentation des cancers (sf pancréas) en fonderie d’aluminium (Carta, 1992) hausse modérée des cancers de vessie chez les fondeurs (méta-analyse de Gaertner, 2002) irritation pulmonaire chronique +/- BPCO (Halatek, 2005) aluminose pulmonaire (?) troubles neuropsychiques chez les retraités de l’aluminium
9
Classements Aluminium: HAP: non classé par l’UE
non catégorisé par le CIRC MAIS la production d’aluminium est considérée cancérogène groupe 1 par le CIRC HAP: plusieurs sont classés en Cat.2 ou 3 par l’UE plusieurs sont en groupe 2A et 2B par le CIRC
10
Synthèse des connaissances
Globalement Risque lié à l’aluminium discuté Risque lié aux HAP identifié mais variable Présence d’irritants respiratoires multiples
11
Génotoxicité
12
Données toxicologiques
Exposition Contamination interne < 1 seconde Lésions de l’ADN 48 heures Mutagénèse Cancérogénèse > 15 ans Mort
13
Génotoxicité : définition
La génotoxicité est l’aptitude d’un agent (physique ou chimique) à altérer le patrimoine génétique, donc l’ADN. Il existe des altérations : - de la macrostructure (anomalies chromosomiques) avec perte ou gain de matériel génétique - de la structure moléculaire (mutations) avec erreur de traduction
14
Données toxicologiques
Dosages atmosphériques Exposition Dosages biologiques Contamination interne < 1 seconde génotoxicité Lésions de l’ADN Tests de génotoxicité Tests de mutagénèse 48 heures Mutagénèse Examens de dépistage Cancérogénèse > 15 ans Mort Epidémiologie
15
Génotoxicité : exploration
Il existe différents tests, choisis selon des critères: de validité scientifique: sensibilité, reproductibilité de faisabilité pratique : acceptabilité, simplicité, coût Le test des micronoyaux constitue le meilleur compromis pour les études en milieu de travail
16
Le test des micronoyaux
Division normale Vue microscopique Aspect théorique du noyau
17
Le test des micronoyaux
Le test sur des cellules normales
18
Le test des micronoyaux
Le test en cas d’atteinte génotoxique Agent génotoxique Effet clastogène Micronoyau ( fragment de chr)
19
Le test des micronoyaux
Le test en cas d’atteinte génotoxique Agent génotoxique centrosome Effet aneugène Micronoyau(x) (chromosome(s) entier(s))
20
La FISH Distingue les effets aneugènes et clastogènes en mettant évidence dans les micronoyaux les centromères éventuels par action d’une sonde pancentromérique fluorescente. Effet clastogène Effet aneugène
21
Intérêt de l’étude
22
Intérêt pratique de l’étude (1)
Le micronoyau intègre toutes les sources et toutes les voies d’exposition, les co-expositions donc complète les données métrologiques et bio-métrologiques Pas d’intérêt des micronoyaux au plan individuel du fait de nombreux facteurs de variation intra- et inter-individuels Exploitation uniquement collective des données (conforme à la circulaire DRT du 24 mai 2006)
23
Intérêt pratique de l’étude (2)
Identification éventuelle des activités (groupes de postes) les plus exposés aux substances dosées ciblage des actions de prévention (peut contribuer à la hiérarchisation des risques dans le cadre du document unique)
24
Données toxicologiques
Equipements de protection collective Exposition Equipements de protection individuels Limite de la prévention primaire Contamination interne Lésions de l’ADN: génotoxicité Mutagénèse Cancérogénèse Traitement médical Mort
25
Le protocole
26
Critères d’inclusion Inclusion des exposés (sur volontariat):
tous fondeurs affectés depuis plus de 6 mois 50% des usineurs affectés depuis plus de 6 mois Inclusion des non exposés: tout volontaire non affecté à un poste exposant aux HAP et aluminium depuis plus de 5 ans et exerçant une activité professionnelle lors de l’inclusion
27
Critères d’exclusion Tout personnel ne présentant pas les critères d’inclusion ! Tout salarié ayant suivi une radiothérapie ou un traitement par cytotoxiques depuis moins de 5 ans Tout salarié présentant une affection cancéreuse en cours ou en rémission depuis moins de 5 ans
28
Le protocole (1) Recueil de données sur les postes et les activités extra-professionnelles Questionnaire professionnel Données du tiers temps médical Questionnaire clinique respiratoire (UICTMR): dépistage asthme et bronchopathie chronique obstructive
29
Le protocole (2) Dosages de marqueurs biologiques:
aluminium urinaire (tubes lavés HNO3) 1-hydroxy-pyrène urinaire 3-hydroxy-benzo[a]pyrène urinaire créatininurie Recherche de micronoyaux (tubes héparinate de sodium) Kits URIPREL
30
Le protocole (3) Saisie des données ANONYMES Traitement statistique
micronoyaux ? troubles respiratoires ? corrélation avec les expositions? Avec les emplois? Restitution des données traitées par entreprise
31
Résultats préliminaires
32
Etat d’avancement 4 entreprises du Poitou 200 salariés répartis en
Fondeurs Usineurs Témoins Excellent taux de volontariat, surtout dans les « petites » fonderies
33
En terme d’exposition:
très faible exposition à l’aluminium exposition réelle mais modérée aux HAP Taux d’OH-pyrène supérieur à la population générale dans 30% des cas Taux de benzo[a]pyrène indétectable dans 95% des cas pas de différence entre usineurs et fondeurs quant à l’exposition aux HAP
34
En terme d’effet biologique
Pas d’augmentation significative du nombre de micronoyaux Augmentation des troubles respiratoires à type surtout de BPCO mais aussi d’asthme (non consolidé au plan statistique pour l’instant) plusieurs demandes de reconnaissance en maladie professionnelle en cours
35
A l’échelle des entreprises
Expositions significativement plus fortes dans une entreprise plusieurs postes avec aluminium urinaire augmenté plusieurs postes avec HAP élevés, voire au delà des VME Or même procédé et locaux apparemment similaires en terme de prévention collective Analyse en cours
36
Conclusions
37
Ce n’est PAS une étude sur le pronostic individuel de cancer, mais une recherche de témoins d’exposition à des agents génotoxiques sur des postes déterminés Confirme la nécessité d’une démarche préalable à la prescription de dosages de marqueurs biologiques: pourquoi prescrire ? qu’attendre des résultats? quelle exploitation en faire?
38
Etude scientifique destinée avant tout à apporter une aide à la décision dans le choix des mesures de prévention primaire Possibilité de reproduire l’étude ultérieurement (x années) pour vérifier l’efficacité des actions de prévention collective, en complément des mesures d’atmosphère ou des analyses bio-métrologiques
39
QUESTIONS ?
40
MERCI
Présentations similaires
© 2024 SlidePlayer.fr Inc.
All rights reserved.