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Publié parAdalard Cros Modifié depuis plus de 10 années
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« Jeu des trois figures » en classes maternelles
Prévenir la violence, éduquer aux images, naître à l'empathie Début : intérêt de Tisseron et ses travaux sur l’impact des images sur les touts petits Un groupe + animation en cours / objectif d’implanter dans toutes les écoles via des formations décentralisées Programme mené sous la supervision de Serge Tisseron
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La violence, notamment scolaire, un problème pour tous
Rien ne prouve que les enfants soient plus violents qu’hier, mais ils sont de moins en moins bien tolérés Ces enfants se manifestent dès l’école primaire, mais on les identifie souvent dès la maternelle. Les causes sont multiples : sociales, psychologiques, familiales… Les solutions sont elles aussi multiples Question qui préoccupe le + : la question de la violence et particulièrement en milieux scolaires Rein ne prouve que la violence soit plus présente MAIS le sentiment d’insécurité actuellement ambiant ( crainte en l’avenir) + l’évolution des conditions liées à l’éducation Jeu des 3 figure : outil de prévention qui s’intéresse à une cause possible = l’existence du paysage audiovisuel omniprésent et non adapté à l’enfant et dès lors des conditions d’éducation différentes -certains pédagogues lien la difficulté de concentration des enfants à la présence constante de la télévision dans la vie familiale liée avec le fait que l’enfant ne comprend pas quand il est en classe la nécessité d’écouter l’adulte qui lui parle au même titre de la voix de fond toujours présente de la tv
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Les enfants et les images
Avant 4 ans : Le problème est celui de la violence des images qui agissent par rupture de l’espace de sécurité Théorie du déséquilibre : Agit en produisant une rupture de l’espace de sécurité et une perte des repères. L’enfant insécurisé renforce ses identifications précoces => Pas de télévision La question de l’impact des images est complexe Le problème ici est celui de la violence des images indépendamment même de leur contenu violent Mais avant 4 ans, l’enfant ne peut comprendre l’enjeux de ce qu’il voit ; le choc émotionnel subit, l’insécurité qui en découle pour lui a pour conséquence une perte de repères qui le pousse à se raccrocher à qq chose de sécurisant = en l’occurrence, il va se raccrocher à ce qu’il à l’impression que sa famille attend de lui ( replis tv au détrimetn du jeu spontané) Images à contenu violent : variables selon l’époque la culture ; référence commune La violence des images : définition personnelle 4 conditions : + à contenu objectivement violent + éveil de traumatisme personnel passé +montage images et bande son agressive qui crée une impression de angoissante et indecidable + provoquer la confusion, bouleverser les repères
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Les enfants et les images
Après 4 ans : Le problème est celui du contenu des images violentes Théorie de l’apprentissage social de l’agression Agissent par les contenus proposés qui sont pris comme modèles Grand changement vers 4 ans où l’enfant comprend mieux les contextes, les motivations ..dans les séries TV par rapport à ses propres expériences Les enfants à cet âge peuvent commencer à expérimenter un rôle social capté sur les images vues , prélever des séquences comportementales et les appliquer dans leur vie propre La théorie de l’apprentissage social de l’agression est controversée mais que ce soit vrai ou pas avant 4 ans, ce mode d’appropriation de l’image n’est pas possible compte tenu de son développement
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Axes de travail Nous intéresser à l’impact des images sur les très jeunes enfants Contribuer à accroître leur résilience par rapport à des micro traumatismes liés aux images Lutter contre la mise en place de modèles de pensée et de comportement favorisant la violence 3 ème maternelle Partir des images et non des situations réelles En ne stigmatisant personne tant l’agresseur que l’enfant victime
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La violence des images gèle les identifications précoces
Ce que voit l’enfant est la plupart du temps incompréhensible pour lui. Il y réagit en s’identifiant au personnage qui semble le plus proche de lui Il est toujours celui qui frappe ou bien celui qui est frappé, toujours celui qui poursuit ou bien celui qui est poursuivi, toujours celui qui gagne ou bien celui qui perd Les médias figent les premières identifications réalisées sous l’influence du milieu familial (et leur influence est d’autant plus grande que les enfants y sont plus insécurisés) L’enfant qui consomme la Tv semble plus que par la passé soumis à endosser un modèle d’identification et insécurisé , en perte de repère s’attache à ce qui le sécurise soit endoser ce qu’il pense que ses parents ou adultes environnant attendent de lui , se réfugier dans le m^me figure Aide tous les enfants : celui qui semble se conforter très jeune comme agresseur et également l’enfant qui fait figure d’enfant victimisé même si ce type d’enfant pose moins de question à l’adulte
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Le jeu spontané invite l’enfant à s’imaginer dans tous les rôles
Un enfant qui joue seul avec ses jouets utilise ses deux mains. Il est alternativement celui qui frappe et celui qui est frappé, celui qui poursuit et celui qui est poursuivi, celui que gagne et celui qui perd, etc. Plus tard, en jouant avec ses camarades, il est invité à faire de même « On change ! » Le jeu spontané de l’enfant a un rôle régulateur sur ses identifications précoces : il se familiarise avec l’idée de jouer tous les rôles. + petit il s’identifie à tous les rôles à partir des jouets tenus dans ses deux mains + grand ,les jeux collectifs de type cow boy- indien , voleur pouce – on change de rôle Les enfants jouent d moins à mois à ce type d’alternance
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Objectif: une activité pour:
1. Rendre aux enfants une plus grande liberté dans leurs identifications, avec l’hypothèse que cela réduise le recours à la violence Se jouer dans tous les rôles en faisant semblant
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Objectif: une activité pour:
2. Ne stigmatiser aucun jeune Pas plus l’enfant s’identifiant à l’agresseur ( peur de jouer la figure de la victime par peur de s’y perdre en référence à la représentation interne qu’il à de la victime) Ni à l’enfant victime ( qui porte également une représentation de l’agresseur en lui)
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Objectif: une activité pour:
3. Aller dans le sens des objectifs généraux qui sont ceux des écoles maternelles S’approprier le langage se socialiser agir et s’exprimer avec son corps solliciter l’imagination Primo arrivant, concevoir un scénario, le jouer, le dire Apprendissage du nous , de l’empathie Engager son corps, soit faire vivre dans son corps selon un scénario fixé par tous, collectivement Imaginer une histoire collectivement à partir des images
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Objectif: une activité pour:
4. Etre simple à mettre en place avec les moyens disponibles Pas d’éléments de décors, d’accessoires
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Réponse: le « jeu des trois figures »
Jeu de rôles centré sur les 3 figures: l’agresseur, la victime et le sauveteur Accepter dans un premier temps qu’une figure soit absente du scénario Réticence des enfants à aborder des images pour lesquels ils ressentent des sentiments de transgression et de culpabilité L’adulte doit ouvrir L’adulte doit donner expressément l’autorisation de parler d’images bouleversantes ( en invitant par ex à parler des images du journal télévisé…)
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Comment? 1. Le « jeu des trois figures » est animé par les enseignants des maternelles, 1 à 2 fois par semaine, pendant 45 minutes, de préférence par demi classe, dans la salle de classe
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Comment? 2. Les enfants sont invités à « jouer comme au théâtre ». Consignes : « On fait semblant (de se battre, de s’embrasser…)». Et surtout : « On ne se fait pas mal».
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Comment? 3. Les enfants construisent ensemble une histoire à partir des images qui les ont impressionnés (afin d’éviter toute référence à des situations personnelles ou familiales) - Partir des images pour dépasser les micros traumatismes quotidiens dus à l’environnement audio visuel - Exclure toute allusion à la vie familiale ou évènements vécus par l’enfant - Ne pas partir des traumatismes réels - aboutir à une construction collective (apprentissage du NOUS)
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Comment? 4. La mise au point de l'histoire doit comporter impérativement -la désignation des actions à accomplir (par exemple, un enfant traverse une rivière, etc) -la désignation des paroles à prononcer (par exemple, l’enfant crie « Au secours, etc) Le protocole écrit par l’instituteur sert aussi de pare–feu Balisage sous forme d’un cahier des charges : paroles et actions sont scrupuleusement notées pour éviter toute improvisation
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Comment? 5. Les enfants volontaires pour jouer dans un rôle jouent obligatoirement tous les rôles successivement. Les filles jouent les rôles de garçons, les garçons jouent les rôles de filles…
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Comment? 6. Ne jamais inviter - et encore moins forcer - un enfant à jouer.
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Comment? 7. L’enseignant ne fait aucun commentaire. Mais féliciter à chaque fois les enfants qui ont joué. Tout le monde applaudit.
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Pourquoi ne pas partir des contes ?
Le conte offre le socle pour jouer mais il crée l’illusion d’un monde paradisiaque L’omniprésence de la TV modifie les conditions d’éducation L’enfant est soumis dès ses premiers jours au paysage audiovisuel L’enfant n’a pas la capacité de prendre distance des images subies Partir du petit chaperon rouge est sans soute plaisant pour l’adulte et s’il offre le support au jeu, il évite l’objectif de prise de recul des images violentes C’est bien la violence des images qui est ici notre hypothèse de travail
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Pourquoi ne pas passer par le dessin ?
Dessiner des images bouleversantes permet à l’enfant de prendre du recul Mais aujourd’hui de plus en plus, il s’agit d’un moyen de symbolisant qui permet à l’enfant de se cacher et de ne pas se montrer - Clivage – « Jeu des 3 figures » mobilise le langage et l’engagement du corps selon un protocole balisé Le langage est le moyen de symbolisation qui a le plus grand pouvoir de distanciation L’expression corporelle est le moyen qui a le plus grand pouvoir d’instanciation (de rendre présente les sensations et les émotions vécues)
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Pourquoi partir des IMAGES ?
Détoxifier les images Réduire les micro traumatismes Exclure toute allusion à la vie familiale ou évènements vécus par l’enfant
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Un scénario collectif Apprentissage du NOUS (socle de la socialisation et de la construction du lien subjectif) JE: Je te parle TU: Je te parle de lui IL: Je lui parle de toi L’écrit (cahier des charges) scrupuleux des actions et des paroles évite l’improvisation et pallie à l’angoisse Pas de démarche thérapeutique
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Deux écueils Trop d’engagement Etre débordé par le jeu et s’impliquer dans des affrontements réels Trop de distances Faire semblant de jouer ; faire semblant de faire semblant
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L’expérimentation (2007-2008)
Dans les écoles choisies, une classe bénéficie de jeu de rôle pendant une année tandis qu’une autre classe est constituée en « témoin ». Les élèves de ces six classes (soit 142 enfants) sont testés en début et en fin d’année scolaire Le test utilisé est un « Patte Noire » simplifié en passation individuelle. Six planches dessinées sont montrées à l’enfant. Elles mettent en scène un petit mouton aux prises avec des camarades et des adultes, dans des situations de désobéissance, de souffrance ou d’affrontement. L’enfant dit celle qu’il aime le mieux et celle qu’il aime le moins et répond à chaque fois à la question « Raconte-moi ce qui se passe sur cette image ». L’enfant focalise en général sa réponse sur l’attitude de l’un des protagonistes, et le psychologue note cette posture privilégiée dans l’une des cinq catégories suivantes : « craintif fuite », « victime », « observateur », « agressif combatif », « redresseur de tort ». 6 classes testées selon démarche individuelle avec un patte noire
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Les résultats 1. Résultats qualitatifs (observations des enseignants)
Plus de jeux organisés spontanément par les enfants en récréation (jeu de la marchande) Retours qualitatifs très favorables par les enseignants, atmosphère à changer , plus d’appel à l’adulte, gérer la répartition
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Les résultats 2. Résultats quantitatifs
Il n’existe pas de différence entre les écoles étudiées et les catégories sociales des enfants. Trois différences significatives apparaissent en juin entre les enfants qui ont bénéficié de jeu de rôle et ceux qui n’en ont pas bénéficié Le jeu de rôle favorise le changement de posture identificatoire Le jeu de rôle favorise tout particulièrement l’évolution des enfants identifiés à des postures « d’agresseurs » ou de « victimes » Le jeu de rôle favorise la posture d’évitement de l’affrontement et le recours à un adulte médiateur Plus de Changement de références identificatoires
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Figure 3 bis. Le jeu de rôle diminue l’adoption d’une posture agressive (en %)
Quelles que soient les classes concernées (témoin ou jeu de rôle), le pourcentage d’enfants qui s’identifient à la posture agressive en septembre 2007, est à peu près la même : aux alentours de 20%. Ce pourcentage reste le même en juin 2008 dans les classes témoin, mais passe à 10% dans les classes avec jeu de rôle.
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CONCLUSION Le jeu des « trois figures » en classe maternelle
1. Correspond aux objectifs des maternelles. S’approprier le langage et enrichir les capacités d’expression; apprendre à vivre ensemble; agir et s’exprimer avec son corps; solliciter l’imagination 2. Réintroduit le sens du jeu et du « comme si » (apprend à transformer les gestes d’agression en activités ludiques) 3. Constitue une forme de pré-éducation aux images en invitant les enfants à prendre du recul par rapport à ce qu’ils éprouvent, pensent et ressentent face à elles. 4. S’oppose à l’enkystement précoce des premières identifications (notamment celles d’agresseur et de victime désignées) 5. Il ne stigmatise aucun jeune. 6. Sa mise en place présente peu de difficultés et coûte peu. 1.Voire un 5 ème objectif sur 6 2. La télévision brouille le sens du comme si , l’enfant ne sait pas si ce qu’il voit est vrai 3. Pré éducation aux images car on part des images vues, on les ivite à en parler, à prendre du recul ,à faire de simage sune matière de socialisation = éducation aux iméges 4. Prévention à l’enksystement précoce 5. Pas d’évlauer personnalisée , chaque enfant va à son rytme, cadre qui garantit à ne pas précipiter les choses 6. 3 journées +
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Notre formation 1. Trois journées de travail entrecoupées de séances d’animation dans votre classe 2. Un groupe de discussion par mail 3. Une supervision
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