Centre de recherche du château de Versailles

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1 Centre de recherche du château de Versailles

2 OBJET DU CENTRE Le Centre de recherche du château de Versailles a pour objet la recherche et la formation sur les lieux et expressions du pouvoir tels qu’ils sont représentés à Versailles et en Europe, principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles. La civilisation de cour est envisagée sous tous ses aspects, des modes d’exercice du pouvoir à la structure et au fonctionnement des institutions curiales, en passant par les usages et les mentalités, la circulation des hommes et des idées, le développement des arts et des sciences, la conception des palais et des jardins ou encore la signification des cérémonies, des fêtes et des spectacles. Comme son objet, la recherche au Centre se veut plurielle: fondamentale et comparatiste, bien sûr, mais aussi documentaire pour servir à l’alimentation de nos différentes productions, ou encore appliquée pour déboucher sur des réalisations concrètes.

3 MISSIONS DU CENTRE Face à la dispersion des travaux, à la rareté des études comparatives, au cloisonnement institutionnel, thématique et géographique des spécialistes, le Centre de recherche ambitionne d’être un lieu de rencontre international et pluridisciplinaire, dans lequel se côtoient des chercheurs et des praticiens, et cherche à faire confluer les travaux concernant ses champs d’études, à susciter de nouvelles recherches et à en assurer la plus large diffusion. Plus concrètement, il se donne pour missions de : donner accès, selon les besoins, aux lieux et aux fonds de collections, d’archives et de documentation, présents sur le site du château de Versailles, favoriser l’accès, selon les besoins, aux institutions proches du château que sont les Archives départementales des Yvelines, la Bibliothèque municipales de Versailles, le Centre de musique baroque de Versailles, l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles et l’Académie du spectacle équestre, rassembler et mettre à la disposition des chercheurs des ressources documentaires extérieures par l’utilisation de moyens appropriés, susciter, soutenir et encadrer des programmes de recherche, voire susciter des réalisations concrètes issues de programmes de recherche appliquée, notamment en matière de spectacles, de botanique ou de médiation culturelle, participer à des enseignements et à des formations par l’organisation de rencontres, de séminaires ou de visites approfondies, accueillir des jeunes chercheurs et des chercheurs confirmés, français et étrangers, Assurer la plus large diffusion des recherches par des productions (éditions, multimédia, bases de données, etc.) ou par l’organisation et/ou la participation à des manifestations culturelles (colloques, expositions, etc.), favoriser et participer à des projets innovants ou expérimentaux, notamment en matière de nouvelles technologies, Développer des actions de coopération au niveau européen et international, entre autres avec les membres du Réseau des Résidences Royales Européennes.

4 CHAMP D’ETUDES À la fois résidence royale, lieu d’histoire et de pouvoir amplement représenté, conservatoire de savoir-faire, Versailles invite à situer le champ d’études du Centre autour d’axes majeurs: les modes d’exercice du pouvoir ; la structure et le fonctionnement des institutions curiales ; les usages, les mentalités, les hommes ; la circulation des hommes et des idées ; la représentation du pouvoir (portraits et scènes de cour) ; les palais (architecture et urbanisme, décor et ameublement, collections, etc.) ; les jardins (tracé, botanique, hydraulique, etc.) ; les cérémonies, les fêtes et les spectacles. L’étude de ces thèmes, qui peuvent apporter un éclairage sur les modes de comportements actuels, s’inscrit dans un cadre chronologique souple car elle exige souvent de remonter à des origines antérieures aux XVIIe et XVIIIe siècles, ou d’explorer des périodes plus récentes. Centré sur l’Europe et ses cours royales et princières, le cadre géographique, qui induit des études comparatives, pourra s’élargir quand il le faudra à d’autres régions du monde.

5 VALORISATION DES RECHERCHES
Colloques et journées d’études Publications papier Publication électroniques Bases de données Participation à des expositions du château de Versailles

6 THEMES EN LIEN AVEC PATRIMA
Le Centre de recherche du château de Versailles allie la recherche fondamentale et comparatiste, bien sûr, mais aussi documentaire pour servir à l’alimentation de ses différentes productions, ou encore appliquée pour déboucher sur des réalisations concrètes. Plusieurs thèmes spécifiques : les marbres, la botanique et l’archéologie. Objectifs et projets en cours en lien avec Patrima Programme « Enquête ethnologique : les décors de marbres au château de Versailles, de la carrière à l’édifice » lequel doit déterminer les différents type de marbre utilisés à Versailles (base de données) ; Colloque « Commandes princières européennes à Paris, » qui prend en compte à la fois l’histoire et les matériaux (analyses des meubles prévues) ; Séminaire international de recherche de Versailles ; Programme « Le végétal dans les grands jardins européens à l’époque moderne » (base de données sur les végétaux plantés dans les jardins réalisée à partir des sources primaires) ; Fouilles archéologiques pour reconstitution dans les jardins de Versailles.

7 Projet 1- Base de données « Les marbres à Versailles »
Objet Le but de cette base de données est d’inventorier et de permettre le repérage de tous les marbres utilisés pour le décor architectural et qui ornent encore de nos jours le château de Versailles et les différents bâtiments du domaine de Trianon et du Parc, comme les cheminées ou les colonnes. Le parti pris est donc topographique : chaque objet est localisé. Décrits visuellement et historiquement, les objets sont aussi rattachés aux marbres utilisés pour les réaliser et chaque marbre à la carrière dont il est extrait. Le tout s’appuiera sur des sources historiques détaillées et des photographies des œuvres. Cette base de données bénéficie actuellement du travail mené par le Centre de recherche et le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée dans le cadre d’une enquête ethnologique nommée « Les décors de marbre au château de Versailles, de la carrière à l’édifice. Savoir-faire des marbriers de la Montagne noire (Minervois) ». Les marbres du Languedoc et des Pyrénées sont exploités depuis l’Antiquité romaine. Réputées pour la qualité des bancs et pour la richesse des coloris, les carrières du Minervois et des Pyrénées comptent parmi les principaux sites d’approvisionnement des marbres utilisés dans les décors architecturaux du château et du domaine de Versailles. Si des études historiques ont été menées sur l’exploitation de ces carrières aux XVIIe et XVIIIe siècles (cf. P. Julien, S. Mouquin, G. Bresc-Bautier), l’enquête ethnologique s’attache à recenser et identifier les provenances de l’ensemble des marbres, mais aussi et surtout à comprendre les systèmes d’extraction, les techniques, les outils dont disposaient les carriers et les marbriers, les gestes et les savoir-faire et leurs modes de transmission. En visitant les carrières du Minervois (celles de Caunes et de Félines, notamment) et des Pyrénées (celles de Saint-Béat, de Campan et de Sarrancolin), l’équipe CRCV/MuCEM a déjà pu recueillir un certain nombre de données, telles que des enregistrements d’informateurs et des films sur les lieux de production.

8 Projet 1- Base de données « Les marbres à Versailles »
Comité scientifique Responsable scientifique : Marie-France Noël-Waldteufel, ingénieur de recherche au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée – MuCEM – et au Centre de recherche du château de Versailles, avec la collaboration de Bernard Ancer, Centre de recherche du château de Versailles. Chef de projet base de données : Isabelle Pluvieux, responsable sites web et bases de données au Centre de recherche du château de Versailles. Le Centre de recherche est en train de constituer le comité scientifique du projet. À ce jour, les personnalités pressenties sont : > Madame Geneviève Bresc-Bautier, conservateur général du Patrimoine au musée du Louvre > Madame Colette Di Matteo, inspecteur général des Monuments historiques > Monsieur Frédéric Didier, architecte en chef des Monuments historiques > Monsieur André Lablaude, architecte en chef des Monuments historiques > Monsieur Jérémie Benoît, conservateur en chef au château de Versailles > Monsieur Pierre-Xavier Hans, conservateur au château de Versailles > Monsieur Alexandre Maral, conservateur en chef au château de Versailles

9 Projet 1- Base de données « Les marbres à Versailles »
Structure générale de la base Les objets traités faisant partie de l’architecture et n’étant donc pas destinés à bouger, la structure par topographie semble la plus adaptée. Fort de l’expérience de Versailles décor sculpté extérieur, le CRCV a travaillé la structure de la base afin qu’elle soit de nouveau en correspondance avec la technologie actuellement disponible pour les catalogues d’inventaires multimédia développée par la RMN (technologie XML). La structure générale a donc été faite de telle sorte : qu’il n’y ait pas de fiche d’ensemble (seulement des fiches objets) que les extérieurs puissent être traités comme les intérieurs qu’il n’y ait pas de notices d’une autre teneur que les notices « Objets » qu’il n’y ait pas de développement supplémentaire L’ensemble de la base de données prend pour point de départ les cahiers que Monsieur René Fabre, marbrier, a élaboré lors de ses nombreuses visites à Versailles. Cette base s’appuie sur quatre tables Excel, la principale étant la table « Objets » à la fois rattachée au repérage et aux marbres.

10 Projet 2 - Colloque « Commandes princières européennes à Paris, 1650-1800 »
Les communications, réalisées par des historiens, des historiens d’art, des conservateurs ou des praticiens/techniciens, se feront autour de 3 axes principaux et toujours en gardant à l’esprit ce qui a justifié la notoriété unique et l’exportation des créations françaises : par personnage par technique par circuits de commercialisation

11 Projet 3 – Séminaire international de recherche de Versailles
Titre : Art et société en France aux XVIIe et XVIIIe siècles Dates : 4 juin-13 juillet 2012 Lieu : Versailles et Paris Organisateurs : Centre de recherche du château de Versailles et le centre de recherche États, Société, Religion de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Directeurs scientifiques : Patrick Michel, professeur d’histoire de l’art à l’université de Lille 3 Charles-de-Gaulle, et Emmanuel Bury, professeur de littérature à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Présentation générale du projet -Durée : 6 semaines début juin – mi-juillet -Lieu : Versailles et Paris -Nombre d’étudiants : (français et étrangers), niveau candidat doctorat (pour co-tutelles), doctorat, post-doc -Formation diplômante : diplôme d’université « Culture et patrimoine de l’Europe moderne » (150 heures d’enseignement, 30 crédits ECTS) ou à valider comme stage de formation -Pré requis : français courant., études de lettres, langues et civilisation, histoire, histoire de l’art et de la musique, musées, patrimoine et conservation -Objectifs : Formation à la recherche par la recherche. Découverte de l’art en France dans ses facettes les plus diverses : éclairages académiques pluridisciplinaires complétés par des visites, des ateliers, des recherches individuelles et une réflexion économique et patrimoniale que seule la très grande variété des monuments et des institutions des Yvelines et de l’Île-de-France permet. Site Internet :

12 Projet 4 – Base de donnée Hortus correspondant au programme de recherche « Le végétal dans les grands jardins européens à l’époque moderne » Cette base rassemble des sources traitant du végétal dans les grands jardins européens à l’époque moderne. Elle est élaborée dans le cadre du programme de recherche « Le végétal dans les grands jardins européens à l’époque moderne » qui vise à préciser quels étaient les plantes, arbres, arbustes et fleurs utilisées à Versailles et dans d’autres jardins européens des XVIe et XIXe siècles. Cette base a pour objectif de rassembler et de confronter les nombreuses listes de plantes existant dans les archives européennes, de mettre en correspondance les noms cités dans les sources et les noms scientifiques de ces plantes et de permettre la consultation aux chercheurs des dites sources. Bientôt accessible via le portail de ressources du Centre [

13 Projet 5 - Fouilles archéologiques
Avant 1990, l’activité archéologique dans le domaine de Versailles a été très limitée. Depuis, deux architectes en chef des Monuments historiques président aux travaux exécutés dans les bâtiments et parcs de Versailles. Leur nomination a coïncidé avec le lancement – notamment pour le parc, ravagé par la tempête du 3 février 1990 – d’une ambitieuse politique de restitution des aménagements anciens. Les restitutions sont réalisées au fur et à mesure des opportunités fournies par des mécènes et, en amont de chacune, sont menées des recherches historiques comprenant, chaque fois que cette démarche est pertinente, une intervention archéologique. Cette nouvelle politique a considérablement accéléré le rythme des chantiers, qui sont de deux types : sondages lors de l’étude préalable et fouilles de plus grande ampleur lors du démarrage des travaux. Le site du château de Versailles est particulièrement bien documenté par les archives, de sorte que les vestiges fouillés sont attendus. Leur découverte précise l’implantation des substructures, généralement maçonnées, permettant d’asseoir les éléments restitués. Parfois, ces substructures sont conservées, servant de fondations. Dans ce dernier cas, les chantiers archéologiques font aussi office de fouilles de sauvetage. Outre l’utilité directe des fouilles pour les travaux de restitution, elles ont une implication plus large par les enseignements qu’elles apportent sur les techniques anciennes de construction. Voir toutes les campagnes de fouilles sur :