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La souffrance psychique des adolescents
Docteur Anita VABRET Centre de Consultations Spécialisées d’Hygiène Mentale Infanto-Juvénile
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L’adolescence et ses caractéristiques Le mal-être et ses paradoxes
SOMMAIRE L’adolescence et ses caractéristiques Le mal-être et ses paradoxes L’inéluctable tension interne A) Sans manifestation clinique particulière B) Par diverses manifestations comportementales C) Allant jusqu’à des comportements dramatiques Les signes du mal-être A) Manifestations relativement banales B) Manifestations plus inquiétantes Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence A) Il peut s’agir B) La dépression chez l’adolescent Conclusion Bibliographie Adresses utiles
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L’adolescence et ses caractéristiques(1)
L’adolescence est la période qui fait transition entre l’enfance et la vie adulte. Elle consiste : d’une part à s’autonomiser, à prendre ses distances par rapport à l’entourage familial d’autre part à construire sa propre identité notamment sexuée .
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et ses caractéristiques(2)
L’adolescence et ses caractéristiques(2) Il faut passer de la dépendance infantile à une position plus autonome C’est une des périodes de la vie la plus difficile à vivre, que ce soit pour les adolescents eux-mêmes, pour leurs parents et pour les enseignants…
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Le mal-être et ses paradoxes(1)
L’adolescent est toujours peu ou prou confronté à un mal-être fondé sur les paradoxes qui caractérisent la période qu’il est en train de vivre : l’envie de grandir alliée à la nostalgie de l’enfance. le besoin de s’affirmer allié à la peur de la confrontation avec le monde extérieur. l’envie de recevoir alliée à la volonté de se suffire à lui-même.
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L’inéluctable tension interne(1)
De ces contradictions résultent une tension interne voire une souffrance à laquelle l’adolescent va réagir de différentes façons : A) Sans manifestation clinique particulière : Pour la majorité des adolescents qui vont plutôt bien cela ne signifie pas qu’ils ne connaissent pas des moments de doutes, d’hésitations voire des périodes de régression ou de stagnation qu’ils réussissent à surmonter sans inquiéter leur entourage
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L’inéluctable tension interne(2)
B) Par diverses manifestations comportementales: Un % non négligeable d’entre-eux donne à voir des troubles du comportement et des conduites d’auto-destruction évoquant une souffrance psychologique patente. comportements outranciers attitudes de retraits ( inhibition, repli sur soi, morosité, dépression ) conduites d’autodestruction et d’auto-sabotage de leurs potentialités : tentatives de suicide, alcoolisation, toxicomanie, troubles des conduites, refus scolaires et toutes attitudes d’opposition active ou passive
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C)Allant jusqu’à des comportements dramatiques
L’inéluctable tension interne(3) C)Allant jusqu’à des comportements dramatiques Non exceptionnels La mort violente ( suicide ou AVP ) représente 70% des causes de décès des adolescents
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Les signes du mal être (1)
Ils peuvent être transitoires et ressembler à des manifestations banales de la crise d’adolescence. Aucun d’entre eux considéré isolément ou indépendamment du contexte ne suffit à présumer d’une souffrance psychique ni à affirmer sa dimension pathologique
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Les signes du mal-être (2)
Fait important : plus l’adolescent est en souffrance moins il est en mesure de le reconnaître lui-même et encore moins de l’exprimer verbalement Plus il va tenter de se servir de son corps et de recourir aux actes pour exprimer et résoudre son mal-être Plus ces manifestations vont s’extérioriser et mettre à l’épreuve son entourage: familial, scolaire ou social
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Les signes du mal-être (3)
Ces signes peuvent traduire un malaise passager ou une souffrance plus profonde et un appel à l’aide Même s’ils ne doivent pas affoler, ils sont à prendre en considération: il ne faut pas laisser la souffrance s’installer et s’enkyster .
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2. La consommation de produits toxiques : alcool, cannabis
Les signes du mal-être (4) A)Manifestations relativement banales 1.Les plaintes corporelles qui perdurent: maux de tête, de ventre , douleurs lombaires …et préoccupations excessives par rapport à l’alimentation 2. La consommation de produits toxiques : alcool, cannabis NB : consommation de cannabis non anodine surtout si solitaire et matinale avant d’aller en cours
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Les signes du mal-être(5)
3. Les sorties permanentes et les fréquentations douteuses 4. Les conduites hétéro-agressives (actes de violence et de délinquance) à l’intérieur ou à l’extérieur de la famille 5. Les manifestations auto-agressives: automutilations, scarifications , menaces suicidaires, 6. Repli sur soi, évitement des relations 7. Fléchissement scolaire et absentéisme scolaire qui se répète
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Surtout si elles apparaissent brutalement
Les signes du mal-être(6) B. Manifestations plus inquiétantes Surtout si elles apparaissent brutalement Formant une rupture dans la trajectoire de l’adolescent
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Les signes du mal-être (7)
1 .Changement soudain de comportement sans raison apparente et passant d’un extrême à l’autre 2. Négligence majeure vis à vis de son hygiène corporelle ou vestimentaire 3. Une insomnie massive avec inversion totale du rythme jour/nuit
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Les signes du mal-être (8)
4. Une modification de son discours qui devient bizarre, ésotérique, mystique, philosophique : très hermétique, flou, peu cohérent, en décalage par rapport à ses centres d’intérêt ordinaires. pouvant devenir franchement délirant : idées de transformations corporelles, de modification de l’environnement, de persécution, idées mégalomaniaques.
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Les signes du mal-être (9)
5. Hallucinations, le plus souvent auditives : Le sujet a l’impression d’entendre des voix, d’être téléguidé par des forces supérieures qui lui dictent sa conduite. 6. Manifestations plus insidieuses et moins facilement repérables : Crises de tétanie ou de spasmophilie Idées obsédantes Craintes immotivées ou excessives concernant souvent le corps : dysmorphophobies, ou sur un lieu ou un objet
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence(1)
Ils témoignent d’une souffrance qui n’arrive pas à se résoudre Ils sont parfois difficiles à repérer car les symptômes peuvent être confondus avec les manifestations de la fameuse crise de l’adolescence
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence(2)
L’adolescent n’a pas toujours conscience de la profondeur de son trouble Les parents ont bien du mal à distinguer ce qui peut-être considéré comme l’expression d’une souffrance normale à cet âge de ce qui relève d’une pathologie nécessitant un traitement.
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence(3)
A. Il peut s’agir : Conduites addictives Troubles des conduites alimentaires Troubles anxieux : phobies , tocs Dépression et tentatives de suicide Troubles bipolaires et schizophréniques États limites
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence (4)
B. La dépression chez l’adolescent a) Rappel des éléments cliniques nécessaires au diagnostic : au moins 5 des symptômes suivants pendant une même période d’une durée de 2 semaines et avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur avec au moins un symptôme : humeur dépressive ou perte d’intérêt et de plaisir
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence (5)
1. Humeur dépressive pratiquement toute la journée : Humeur irritable ou revendicante. Préoccupations morbides envahissante ( par ex: paroles ou chansons nihilistes ) 2. Diminution de l’intérêt et du plaisir : dans le sport, les jeux vidéo et les activités entre amis
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence (6)
3. Perte ou gain de poids significatif : anorexie, boulimie, plaintes physiques fréquentes 4. Insomnie ou hypersomnie: regarde la télé tard dans la nuit, refuse de se lever le matin pour aller à l’école 5. Agitation ou ralentissement psycho-moteur : menaces ou tentatives de fugues
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence(7)
6. Fatigue ou perte d’énergie : ennui persistant 7. Sentiments de dévalorisation ou de culpabilité : comportement d’opposition et/ou négatif
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence (8)
8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer : mauvais résultats scolaires , absences fréquentes 9. Idées ou comportements suicidaires récurrents
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence (9)
b) L’évaluation du risque suicidaire doit être systématique : notamment pendant les premières semaines si un traitement AD a été prescrit
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence(10)
c) Le traitement de première intention est dans la plupart des cas psychothérapique à l’exception des épisodes dépressifs caractérisés d’intensité sévère : La prescription d’antidépresseurs sera associée à une prise en charge psychothérapique qui constitue le traitement de fond La surveillance sera étroite en début de traitement: idées suicidaires, tentatives de suicides, passage à l’acte agressif , comportement hostile
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Les troubles psychiatriques émergeants à l’adolescence(11)
Le prozac est le seul antidépresseur inhibiteur de la recapture de la sérotonine à avoir l’autorisation de mise sur le marché dans le traitement de la dépression chez les patients de moins de 18 ans Effets indésirables suspectés: retard de croissance et retard sur la maturation sexuelle Surveillance nécessaire : croissance et développement pubertaire avec au delà de 3 mois: bilan endocrinien si doute de ralentissement de la croissance .
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Les troubles psychiatriques émergeants à l’adolescence(12)
La fin du traitement ne doit pas se faire sans accompagnement du médecin et doit être progressive(diminution des récidives ) Une communication médecin/famille efficace facilite le bon déroulement du traitement Prévention des récidives Prise en charge psychothérapique adaptée Conseils donnés au patient et à son entourage : Si aggravation des symptômes : aller consulter plus rapidement
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence(13)
d) Il n’est pas recommandé de traiter par antidépresseur: Les épisodes dépressifs d’intensité modérée Les symptômes dépressifs isolés ou en nombre plus importants mais dont la durée est inférieure à 15 jours Les symptômes sévères mais transitoires
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Les troubles psychiatriques émergeant à l’adolescence(14)
Dans ces 3 situations il est recommandé d’entreprendre une prise en charge adaptée : Être à l’écoute du patient et lui apporter un soutien psychologique Sensibiliser l’entourage et la famille et les associer au suivi du patient Revoir le patient pour suivre l’évolution des symptômes
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Importance d’intervenir rapidement
En Conclusion Importance d’intervenir rapidement Dans le cas d’une souffrance psychique : plus la prise en charge est rapide et précoce, plus le pronostic d’évolution est favorable. L’expérience prouve qu’il n’est jamais nuisible de soigner un adolescent par excès . L’intervention d’un tiers est souvent nécessaire pour relayer ou suppléer la famille en grande difficulté. D’où l’importance d’un travail en réseau entre l’établissement scolaire et les services de soins permettant aux adolescents qui en ont besoin un accès plus rapide aux soins psychiques.
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BIBLIOGRAPHIE L’Adolescence Professeur Philippe JEAMMET Réponses à 100 questions Solar La souffrance des adolescents Philippe Jeammet, Denis Bochereau La découverte Les nouveaux ados Comment vivre avec ? Rufo, Jeammet, Hefez… Bayard Les adolescents violents Yves Tyrode , Stéphane Bourcet Dunod Le bon usage des antidépresseurs chez l’enfant et l’adolescent janvier 2008 AFSSAPS
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Centre de Consultations Spécialisées
D’Hygiène Mentale Infanto – Juvénile Responsable de Service : Dr Anita VABRET Secrétariat – Fax
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Médecins Pédopsychiatres. Dr Anita VABRET - 50. 91. 83 anita
Médecins Pédopsychiatres Dr Anita VABRET - Dr Jean Marie POULAIN - Secrétaire Roda LUINE -
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Psychologues Irmine SINJOUX 50. 91. 77 irmine. sinjoux@sante
Psychologues Irmine SINJOUX Huguette LII – Psychomotricienne Camille RIMOND – Infirmières Liliane LEBRUN Laetitia CAMOIN
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