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Publié parGéraldine Aubin Modifié depuis plus de 7 années
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Cancer pancréas familial (CaPaFa) Dépistage et diagnostic précoce (1)
QUOI surveiller ? Apparition de Pan-IN ou…TIPMP Risque de transformation maligne : non connu Critères diagnostiques morphologiques / moléculaires imprécis Pré-requis obligatoire non démontré dans tous les types de KPc familiaux POURQUOI surveiller ? Pancréatectomie si Pan-IN / TIPMP Caractère multifocal et/ou récidivant : pancréatectomie totale ? Ou totalisée si tranche de section dysplasique ? Davis Clin North Am 2000 Brentnall Pancreatology 2001 Brat Am J Surg Pathol 1998
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Dépistage et diagnostic précoce (2)
QUI surveiller ? Sujets à risque 15% ? Mais pénétrance des mutations identifiées < 10% Influence de facteurs environnementaux connus (tabac) ou inconnus cancers pancréas familiaux « syndromiques » : « menace » d’autres cancers plus forte Propositions (non validées) : Pancréatite chronique héréditaire (PCH) Cancers pancréas familiaux « syndromiques » Cancers pancréas familiaux isolés, surtout si fumeurs : 2 apparentés au 1er degré atteints (ou 1 au 1er degré < 50 ans) 2 apparentés au 2è degré atteints, dont un < 50 ans Si opérables ! Brentnall Pancreatology 2001
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Dépistage et diagnostic précoce (3)
QUAND commencer ? A quel rythme ? ? Propositions (non validées) : Début à 40/50 ans ou 10 ans avant le cas le plus précoce dans la famille Début à 30 ans si PCH Puis / mois (/ 6-12 mois si anomalies) COMMENT surveiller ? ? TDM : irradiant, performances probablement insuffisantes CPRE : invasive, iatrogène, permet analyse suc pancréatique CP-IRM : non irradiante, non invasive, non iatrogène EE : non irradiante, semi-invasive, peu iatrogène Brentnall Med Clin North Am 2000
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Dépistage et diagnostic précoce (4)
Analyse du suc pancréatique recueilli par CPRE : p53 (test fonctionnel sur levures) K-ras p16 (méthylation) Probabilité de cancer Yan Gastroenterology 2005;128:2124
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Dépistage et diagnostic précoce (5)
COMBIEN ça coûte ? ? Simulation : cohorte de 100 sujets > 50 ans à haut risque Dépistage par EE, et CPRE si anomalies EE Pancréatectomie si anomalies à l’EE et CPRE Postulats : 20 % de dysplasie et sensibilité EE et CPRE : 90% Suivi de 10 ans Coût : $ par année de vie gagnée Coût-efficacité avec la sensibilité et la fréquence de la dysplasie Reste efficace si dysplasie > 16 % et si sensibilité EE > 84 % Rulyak Gastrointest Endosc 2003
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Dépistage et diagnostic précoce (7)
Université de Washington, Seattle CaPa familial n = 46 12 chirurgies (10 DPT) 12 pan-IN 0 cancer invasif John Hopkins, Baltimore CaPa familial ou Peutz-Jeghers n = 38 7 chirurgies (4 DPC, 3 PG) 6 pan-IN-1/2 1 cancer invasif Canto. Clin Gastroenterology Hepatology 2004 Brentnall. Med Clin North Am 2000
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Dépistage et diagnostic précoce (8)
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Dépistage & diagnostic précoce (9)
Canto Clin Gastroenterology Hepatology 2006
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Dépistage et diagnostic précoce (10)
Canto Clin Gastroenterology Hepatology 2006
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Dépistage et diagnostic précoce : EE (11)
Canto Clin Gastroenterology Hepatology 2006
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Dépistage et diagnostic précoce : CPRE (12)
Canto Clin Gastroenterology Hepatology 2006
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Dépistage et diagnostic précoce (13)
Dépistage annuel (TDM, EE, ponction/EE + CPRE si EE anormale) : 78 patients à haut risque (72 familles CaPaFa, 6 SPJ) 149 témoins Aspect PC en EE/CPRE : plus fréquent chez sujets à haut risque 17 EE suspectes 8 « néoplasies » (7 résections, 1 ponction/EE) : 7 patients : 9 TIPMP rapidement évolutives dont 1 dégénérée 1 patient : pan-IN 4/8 patients : néoplasies prévalentes (dès 1er dépistage) 3 patients : autres tumeurs(cystadénomes mucineux et cancer ovaire ou rein) Rendement du dépistage : 10 % (sur 2 ans = 3 dépistages) EE : 7/8 VP vs CPRE : 2/8 abandonnée par les auteurs TIPMP : à intégrer au phénotype des CaPaFa Canto Clin Gastroenterology Hepatology 2006
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Conclusions 3 situations bien distinctes : PCH
Cancers du pancréas familiaux « syndromiques » Cancers familiaux isolés Poser l’indication des tests génétiques à bon escient Probable intérêt d’un dépistage (définir lequel : TDM, IRM…?) Conseiller l’arrêt du tabac
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Dépistage et diagnostic précoce (6)
aucune stratégie ne fait l’objet d’un consensus ! Création d’un registre français des CaPaFa par le Club Français du Pancréas en 2006 (prochaine réunion : Lille sept 2006) ???
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TIPMP Dilatations kystiques du canal principal et/ou des canaux secondaires associées à une prolifération mucineuse de l’épithélium et une accumulation de mucines
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Risque actuariel de dysplasie de haut grade ou de cancer en fonction de la topographie de l’atteinte
Mois Cal principal ou mixte Caux secondaires 50 % 15 % 20 40 60 80 100 % Simple surveillance médicale proposée Levy P, Clin Gastroenterol Hepatol 2006
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TIPMP des canaux secondaires et transformation maligne
Recherche de signes d’évolution de la TIPMP Suivi < 1 an (n = 65) diamètre d’un CS > 30 mm épaississement ou nodule mural masse solide intrakystique atteinte du canal principal Bernard P, Arch Surg 2002 Sugiyama M, Br J surg 2003
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Méthodes de surveillance
Suivi : 1 imagerie annuelle en alternant TDM, CP-IRM et EE Décision chirurgicale si : pancréatites aiguës récidivantes apparition 1 signe de dégénérescence doute diagnostique association à une tumeur endocrine pancréatique
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Résultats 3 malades opérés : 1 carcinome invasif (6 mois)
Durée médiane de 28 mois (12-80) 3 imageries par malade (1-15) Modifications morphologiques : 12/102 épaississement mural (n = 7) Ø dépassant 30 mm (n = 3) atteinte du canal principal (n = 2) délai médian de 26 mois (12-61) 3 malades opérés : 1 carcinome invasif (6 mois) - 1 dysplasie de HG (40 mois) - 1 dysplasie de BG (22 mois) 9 non opérés, car : non confirmé (n=3) modifications mineures (n=3) tares viscérales (n=3) Pas de modification morphologique (0-24 mois)
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Au total 10/90 opérés pour : Pancréatite aiguë (n = 7)
Pas de modification morphologique : 90/102 10/90 opérés pour : Pancréatite aiguë (n = 7) Association avec une tumeur endocrine (n = 2) Doute diagnostique avec un cystadénome mucineux (n = 1) 80/90 non opérés : - suivi médian : 28 mois (12-80) - aucune anomalie clinique - 1 dysplasie de haut grade 6 dysplasies de bas grade 3 hyperplasies
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Conclusions Faible évolutivité des TIPMP des canaux secondaires si pas de critères initiaux prédictifs de malignité : 10 % d’apparition de signes prédictifs de dégénérescence (suivi > 2 ans) Une attitude non chirurgicale parait donc raisonnable Mais, surveillance étroite nécessaire, car : La survenue d’un carcinome ne peut être exclue Sa fréquence doit être quantifiée à plus long terme validation des critères prédictifs de malignité à faire…
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Néoplasie endocrinienne multiple de type I
Prévalence de 1/ à 1/50 000 Diagnostic : formes symptomatiques : 3ème ou 4ème décade dépistage : dans l’enfance Transmission autosomique dominante Pénétrance 90% Pas de corrélation génotype-phénotype
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Phénotype de la NEM 1 Parathyroïde 90-100% Duodénum-Pancréas 50-80%
Hypophyse % Surrénale % Autre (thymus, bronches…) 5-10%
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Tumeurs endocrines duodénopancréatiques au cours des NEM 1
Fréquence Survie à 10 ans Gastrinome % % Insulinome % 92 % Gastrinomes et Insulinomes % Glucagonome % Vipome % % Somatostatinome < 1 % Tumeurs non-fonctionnelles % % Mignon, et al. World J Surg 1993 Triponez, et al. Ann Surg 2006
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Surveillance des patients ayant une NEM I
Objectifs : Dépister des tumeurs duodénopancréatiques Recommandations : TDM abdominale tous les 3 ans Taille et localisation des tumeurs Caractère fonctionnel ou non Recherche de métastases ganglionnaires et viscérales Brandi, et al. J Clin Endocrinol Metab 2001
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Bilan de l’atteinte duodénopancréatique en cas de NEM I
Clinique : symptômes d’hypersécrétion hormonale Biologie : Systématique : - calcémie, phosphorémie, PTH - chromogranine A - gastrine, insuline, peptide C, glucagon Selon la symptomatologie : - test à la sécrétine - épreuve de jeune - VIP - somatostatine - polypeptide pancréatique
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Bilan de l’atteinte duodénopancréatique en cas de NEM I
Morphologie : TDM IRM (peu utilisée) Endoscopie digestive haute Echoendoscopie (sensibilité 85-90%)
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Bilan de l’atteinte duodénopancréatique en cas de NEM I
Morphologie : Scintigraphie des récepteurs de somatostatine (Octréoscan ®) sensibilité : 80% (40% pour l’insulinome) Exploration peropératoire (recherche gastrinome duodénal) Transillumination duodénale Duodénotomie
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Insulinomes associés à la NEM I (10% des cas)
Localisation presque exclusivement pancréatique Multiples : 70 % Souvent millimétriques Traitement chirurgical : Exérèse limitée : récidive 40 % Pancréatectomie subtotale G + énucléation à D (aidée par l’échographie peropératoire) : récidive 10 % ≠ Insulinomes sporadiques (80-90% des cas) Uniques Petite taille 0,5-2 cm Bénins 90% Guérison par la chirurgie > 90%
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Tendance à un meilleur pronostic des gastrinomes associés à une NEM I
Gastrinomes associés à la NEM I (25% des cas) tumeurs multiples duodénum ou duodénum et pancréatique ≠ Gastrinomes sporadiques (75% des cas) Duodénum (50-60%) Pancréatiques (~ 30%) Primitives gg NEM I Sporadique Tendance à un meilleur pronostic des gastrinomes associés à une NEM I Mignon. World J Surg 1993
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Prise en charge des gastrinomes associés à la NEM I
Série de 81 malades NEM I et SZE Groupe 1 : 1 tumeur < 2,5 cm Groupe 2A : 1 tumeur 2,5-6 cm Groupe 2B : ≥ 2 tumeurs < 2,5 cm ou 1 tumeur > 6 cm Groupe 3 : métastases hépatiques Seuls les groupes 2A et 2B étaient opérés Survie excellente des patients ayant une petite tumeur non opérée ou une tumeur > 2,5 cm opérée (NS) Norton. Ann Surg 2001
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Traitement chirurgical controversé !
Gastrinome et NEM1 Traitement chirurgical controversé ! Aucun geste d’exérèse Exérèse si tumeur > 3 cm* voire > 2 cm ** Pancréatectomie gauche + énucléation céphalique + duodénotomie + curage ganglionnaire Pancréatectomie totale ?? *** Cas particuliers : indication retenue si sécrétion associée d’insuline (10%) ou si volumineuse tumeur (extirpable) responsable de compression des organes de voisinage * Fraker, et al. Ann Surg 1994 ** Cadiot, et al. gastroenterology 1999 *** Tisell, et al. Br J Surg 1988
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Tumeurs duodénopancréatiques non fonctionnelles associées à la NEM1
Tumeurs non fonctionnelles : même pronostic que gastrinome Pronostic lié à la taille de la tumeur primitive ++ Triponez, et al. Ann Surg 2006
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Tumeurs non fonctionnelles et NEM1
Traitement chirurgical controversé Aucun geste d’exérèse si tumeur ≤ 2 ou 3 cm Exérèse si tumeur > 3 cm* voire > 2 cm ** Type d’exérèse ? - énucléation - DPC - Pancréatectomie totale ? En faveur : prévention des récidive (40%) Contre : morbidité ++ Skogseid, et al. World J Surg 1996 Triponez, et al. Ann Surg 2006
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Conclusions Prévenir l’apparition de métastases hépatiques
Prise en charge difficile ++ Seule la chirurgie permet la guérison Histoire naturelle lente des TE Traiter les symptômes Tumeurs multiples nécessitant exérèse étendue Augmenter la survie * Mortalité et morbidité opératoire Prévenir l’apparition de métastases hépatiques Récidives fréquentes Pour Contre * Non démontré (sauf pour les TE non fonctionnelles)
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Conclusions (3) : proposition d’algorithme pour la prise en charge de l’atteinte duodénopancrétique
Diagnostic de NEM I Répéter / 1 à 3 ans Interrogatoire Clinique Biologie stable Pas de tumeur Répéter / 1 an Imagerie < 2 cm Taille ou gg ou métastases Tumeur > 2 cm et/ou métastases Traitement du syndrome d’hypersécrétion hormonal Chirurgie si possible Hors insulinome
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