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Infections digestives
Dr Jérémie Pasquier Assistant Spécialiste Maladies infectieuses et tropicales
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Diarrhée à Clostridium Difficile
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1. Introduction Épidémie nosocomiale liée à une souche avec hyperproduction de toxine. Responsable prolongation hospitalisation, morbi-mortalité. Lié à l’utilisation des antibiotiques = 15 – 25% des diarrhées post-antibiotiques (notamment fluoroquinolones).
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2. Physiopathologie Clostridium difficile
o Bacille Gram+, anaérobie, sporulé. o Toxines A et B entérotoxique et cytotoxiques sont pathogéniques. o Formes sporulées résistantes ++ aux antibiotiques et aux SHA. Récurrences fréquentes à cause des spores qui restent « cachées » dans l’intestin et sont moins accessibles aux ATB. À l’arrêt du traitement les formes sporulées redeviennent végétatives avec sécrétions de toxines, d’où réapparition des symptômes.
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Portage asymptomatique :
3. Clinique Portage asymptomatique : 33% des adultes porteurs asymptomatiques de C. Difficile plus souvent non toxinogènes. <1% portage asymptomatique de toxine C. Difficile chez l’adulte. Diarrhée simple : o Diarrhée modérée et signes généraux absents. o L’arrêt des antibiotiques entraine, dans près de 25% des cas, une amélioration clinique en 2 – 3 jours. o La poursuite de l’antibiothérapie est un facteur de prolongation, voire de rechute malgré le traitement.
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3. Clinique Colite pseudomembraneuse Récidives
o Bruyante : diarrhée liquide abondante (plus de 7 selles par jours), selles hétérogènes en général non sanglantes, souvent accompagnées de fièvre et de douleurs abdominales. o Confirmation du diagnostic par recherche de toxine dans les selles et endoscopie digestive. o Complications : choc septique et méga colon toxique perforation digestive colectomie. Récidives o 20% des cas dans les 2 mois qui suivent l’épisode initial o Risque de récidive plus grand si 2 épisodes ou plus. o Cause : Dans 50% des cas, persistance, malgré un traitement efficace, de la souche initiale dans le tube digestif sous forme sporulée (rechutes). L’autre moitié à l’acquisition d’une nouvelle souche.
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4. Diagnostic Recherche de la toxine dans les selles diarrhéiques.
Recherche de la toxine dans les selles diarrhéiques. Seulement si diarrhée. Pas d’intérêt de contrôler si plus de diarrhée.
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5. Traitement Pas de traitement du portage asymptomatique
Arrêt des antibiotiques dans forme simple : 25% de guérison dans les 2 – 3 jours. Antibiotiques : Métronidazole en première intention per os si possible, sinon IV. Vancomycine per os si rechutes fréquentes ou forme grave d’emblée. Nouveaux traitements aux USA : nitazoxanide. Durée : selon nombre d’épisodes, parfois plusieurs mois en séquentiel si récidives multiples.
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6. Prévention Prévention de la diarrhée : utilisation rationnelle des antibiotiques Prévention de la transmission : précautions « contact spéciales » Isolement géographique ou regroupement des cas. Lavage hygiénique des mains avec solution moussante antiseptique car SHA inefficace. Surblouse. Petit matériel de soins à usage unique.
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6. Prévention Entretien des locaux :
Éradication des réservoirs inertes. Résistance des spores à de nombreux désinfectants. Un entretien comportant un nettoyage, un rinçage puis une désinfection à l’aide d’une solution d’hypochlorite de sodium (eau de Javel) à 0,5% de chlore actif, permet de réduire efficacement la contamination environnementale. Au moins une fois par jour, avec des lavettes à usage unique, le temps de contact de la solution de Javel avec des surfaces doit être de 10 minutes. Durée des mesures : jusqu’à ce que le patient soit asymptomatique = arrêt des diarrhées
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Conclusion Cause d’épidémie nosocomiale. Surtout chez l’adulte.
Y penser devant diarrhée sous ou après antibiotiques. En partie évitable avec contrôle antibiotique et respect des règles hygiéniques.
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