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Corrigé de l’épreuve composée partie 3
Vous montrerez que les inégalités sont cumulatives. I/Les inégalités économiques engendrent d’autres inégalités économiques; elles s’auto-entretiennent. A/Les inégalités de revenu génèrent des inégalités de patrimoine qui entrainent elles-mêmes des inégalités de revenu. 1/Les inégalités de revenu engendrent des inégalités d’épargne. Les ménages dont le revenu disponible est élevé sont les ménages qui épargnent le plus. D’autre part, la proportion de l’épargne dans le revenu augmente avec le niveau de revenu. Le niveau d’épargne dépend donc du niveau de revenu . Le niveau d’épargne permet de constituer un patrimoine , d’autant plus important que le revenu est élevé. Selon la courbe de Lorenz présentée dans le document 3, 10% des ménages les plus favorisés détiennent 48% du patrimoine en France en Inversement, les ménages les moins favorisés ne détiennent pas de patrimoine; 20% des ménages les moins favorisés ne détiennent en France aucun patrimoine en les inégalités de patrimoine sont plus fortes que les inégalités de revenus. 2/Les inégalités d’épargne créent des inégalités de revenu accentuées. La possession d’un patrimoine peut produire de nouveaux revenus comme des intérêts pour la détention d’un livret d’épargne ou des dividendes pour la possession d’actions ou encore des loyers pour la possession d’un bien immobilier mis en location. Ces nouveaux revenus permettent à leur tour d’augmenter le patrimoine initial. Comme patrimoine et revenu entretiennent une très forte corrélation, les inégalités de revenus et de patrimoine se nourrissent mutuellement. 3/Les inégalités de revenus et de patrimoine peuvent être renforcées par les donations et les héritages. Ce cumul résulte en grande partie dans les milieux favorisés de fortes tendance à l’endogamie et favorise un processus de reproduction sociale. B/De ces inégalités de revenus et de patrimoine découlent des inégalités de mode de vie. 1/ Les inégalités économiques entraînent des inégalités de consommation. Inégalités face à l’alimentation, face à la pratique sportive, face à l’entretien du corps, face à la culture, face à l’accès aux technologies de l’information et de la communication. 2/Certaines de ces inégalités de consommation peuvent peser sur la santé et l’espérance de vie. Ce sont les individus les plus favorisés qui peuvent avoir une alimentation équilibrée, qui n’hésitent pas à multiplier les consultations de médecine préventive et curative chez les spécialistes, qui se préoccupent de leur corps et n’hésitent pas à pratiquer dans des clubs privés une activité sportive. Ces conduites favorisent une espérance de vie plus longue et moins de maladies. II/les inégalités de revenu et de patrimoine ont des répercussions sur les inégalités socio culturelles qui elles mêmes renforcent les inégalités économiques. A/ Les inégalités de revenu et de patrimoine contribuent aux inégalités scolaires qui engendrent des inégalités face à l’emploi. 1/Le niveau de revenu influe sur la réussite scolaire. La détention d’un capital économique élevé facilite également l’accès à des cours particuliers en cas de difficultés scolaires. Il joue un rôle essentiel dans le choix et les conditions de poursuite d’études supérieures. Les enfants dont les parents disposent de revenus élevés peuvent financer des études longues et coûteuses.. Le capital culturel transmis par les parents renforce les inégalités scolaires 2/De plus, le niveau de revenu détermine les conditions de logement, qui influent sur le risque d ’échec scolaire *La détention d’un capital économique facilite l’accès à un logement favorable aux études. ->un revenu élevé permet d’accéder à un logement comportant un espace privatif pour chacun des enfants. Le niveau du revenu contraint les acteurs économiques dans leurs choix résidentiels. *Un logement spacieux facilite la réussite scolaire Les enfants ayant une chambre individuelle peut se concentrer plus facilement ce qui favorise la réussite scolaire et limite les chances de redoublement .A l’inverse, les enfants n’ayant pas de chambre personnelles sont désavantagés par rapport à ceux qui en ont une en termes de réussite scolaire. Ainsi, un collégien de 15 ans qui partage sa chambre a une probabilité de 12% supérieure d’accuser un retard scolaire qu’un enfant disposant de sa propre chambre. De plus, la probabilité d’avoir redoublé avant l’âge de 15 ans est supérieure de 9% si l’enfant partage sa chambre à celle d’un enfant ayant sa propre chance. 3/Les inégalités scolaires à leur tour renforcent des inégalités face à l’emploi. Le diplôme est un passeport pour l’emploi. Plus le niveau de diplôme est élevé plus les chances d’être au chômage se réduisent et plus l’insertion professionnel après la sortie de la formation initiale est stable . De plus, la détention d’un capital économique élevé s’accompagne le plus souvent d’un capital social important que les parents peuvent mettre en œuvre pour faciliter l’insertion professionnelle de leurs enfants et leur permettre de valoriser leurs diplômes. B/Les inégalités de genre traversent le champ économique et le champ social. 1/la socialisation fille/garçon est différenciée et conduit à des choix d’orientation scolaires différents. Lors du processus de socialisation , les parents n’ont pas les mêmes attentes en ce qui concerne les garçons et les filles; ces différences d’attentes se poursuivent à l’école. Le processus de socialisation entraîne une représentation sexuée des carrières et des emplois futurs possibles et influence les études à mener. Les filles sont poussées vers des études supérieures plus tournées vers les sciences humaines et les garçons vers des études plus scientifiques même si les résultats scolaires des filles sont globalement meilleurs que ceux des garçons. 2/Ces choix d’études supérieures conditionnent l’insertion professionnelle des individus. Les filles se tournent plutôt vers les emplois du tertiaire . Elles occupent davantage d postes d’employée: 75% des employés sont des femmes. Elles sont plus touchées par la précarité et le temps partiel que les hommes: 80% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes. Le niveau des salaires des femmes est inférieur en moyenne de 25à celui des hommes. 3/ces caractéristiques de l’insertion professionnel des femmes les conduit moins que les hommes à occuper des emplois de dirigeant. *Les femmes sont sous représentées dans les emplois de direction des entreprises. 17% des entreprises sont dirigés par une femme. La représentativité des femmes dans les postes de direction dépend du secteur d’activité et de la taille de l’entreprise. Les femmes dirigeantes ne représentent que 8,6% des entreprises de plus de 250 salariés sont dirigées par des femmes. *Elles sont sous représentées dans les instances dirigeantes des entreprises. Certaines entreprises ne comptent même aucune femme dans les instances comme le conseil d’administration ou les comités directeurs ou exécutifs. Dans l’entreprise la plus féminisée, l’Oréal , seulement 19% des sièges de ces instances sont occupées par les femmes . Les inégalités économiques et sociales se cumulent et forment un système. Les handicapent et les privilèges se renforcent aux extrémités de la hiérarchie sociale.
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