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Examen Vendredi 2 juin 2017 08h15-12h00 Uni Dufour Salle U600

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Présentation au sujet: "Examen Vendredi 2 juin 2017 08h15-12h00 Uni Dufour Salle U600"— Transcription de la présentation:

1 Examen Vendredi 2 juin 2017 08h15-12h00 Uni Dufour Salle U600 Exercice F moodle.unige.ch <<<<<< Ce soir

2 Entre institution et discussion
9.... L’autorité éducative Entre institution et discussion ` Il nous faut imaginer des institutions capables de socialiser des acteurs et d’assurer la subjectivation des individus sans être arc-boutées sur un principe non social, non justifiable et posé a priori. ´ F. Dubet

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4 Conflit d’autorités ? Les conditions de la relation Entre institution et discussion

5 Conflit d’autorités ? Les conditions de la relation Entre institution et discussion

6 Une question d’équilibre ?
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion Une question d’équilibre ? « Une éducation faite de brutalité et de gâteries comme l'est si souvent l'éducation populaire sans que les parents aient la patience de diriger loyalement et régulièrement les enfants, accoutume ceux-ci à faire ce qu'ils veulent, puis, lorsque leurs jeux deviennent bruyants ou que les libertés qu'ils s'octroient dépassent les limites permises, une bourrade de plus ou moins grande intensité les ramène provisoirement à l'ordre. Cette correction est, dans bien des cas, le seul critère qu'ils connaissent et, tant qu'elle n'a pas eu lieu, le fait accompli est considéré comme licite. Chez ces enfants se développent facilement des troubles du sentiment, du caractère, un amour de la liberté et du vagabondage qui rendent toute éducation et toute instruction impossibles. » Dr André Collin (1920). Enfance abandonnée et jeunes délinquants. Annuaire de l'instruction publique. Lausanne : Payot. Que pourrait reprocher l’école à cette famille ? En quoi ce reproche pourrait-il être contesté par la famille ?

7 L’enjeu : style éducatif et réussite scolaire
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion L’enjeu : style éducatif et réussite scolaire « L’impact du style d’autorité est conséquent, indépendamment de l’origine sociale. Dans tous les cas, les performances scolaires sont meilleures lorsque les parents utilisent davantage le style relationnel et moins le style statutaire et libertaire. » (Clémence et al., 2006)

8 Les différences : ni les ignorer, ni les ‘respecter’
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion Les différences : ni les ignorer, ni les ‘respecter’ Réussir > Comprendre Obéir > Raisonner Répéter > Créer Multiplication « arabe, par jalousie » Multiplication « italienne, par échiquier » (Guinet, 1978 ; Gajardo & Dasen, 2006)

9 Les différences : ni les ignorer, ni les ‘respecter’
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion Les différences : ni les ignorer, ni les ‘respecter’ Réussir > Comprendre Obéir > Raisonner Répéter > Créer Multiplication « arabe, par jalousie » Multiplication « italienne, par échiquier » (Guinet, 1978 ; Gajardo & Dasen, 2006)

10 L’enjeu : style éducatif et réussite scolaire
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion L’enjeu : style éducatif et réussite scolaire « L’impact du style d’autorité est conséquent, indépendamment de l’origine sociale. Dans tous les cas, les performances scolaires sont meilleures lorsque les parents utilisent davantage le style relationnel et moins le style statutaire et libertaire. » (Clémence, 2006) contrainte liberté délibération

11 Conflit d’autorités ? Les conditions de la relation Entre institution et discussion

12 Conflit d’autorités ? Les conditions de la relation Entre institution et discussion

13 « Un principe non social » ?
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion « Un principe non social » ? « Si parfois vous étiez embarrassé pour savoir jusqu’où il vous est permis d’aller dans votre enseignement moral, voici une règle pratique à laquelle vous pourrez vous tenir. Au moment de proposer aux élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s’il se trouve à votre connaissance un seul honnête homme qui puise être froissé par ce que vous allez dire. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu’il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire ; sinon, parlez hardiment : car ce que vous allez communiquer à l’enfant, ce n’est pas votre propre sagesse : c’est la sagesse du genre humain, c’est une de ces idées d’ordre universel que plusieurs siècles de civilisation ont fait entrer dans le patrimoine de l’humanité. Si étroit que vous semble peut-être un cercle d’action ainsi tracé, faites-vous un devoir d’honneur de n’en jamais sortir, restez en deçà de cette limite plutôt que de vous exposer à la franchir : vous ne toucherez jamais avec trop de scrupule à cette chose délicate et sacrée qui est la conscience d’un enfant. » Jules Ferry (1883) Lettre adressée aux instituteurs sur les principes fondamentaux de l’école laïque

14 La condition : triple autorisation
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion La condition : triple autorisation Si Malika s’autorise à (…) parler français tout en acceptant que sa mère continue à lui parler arabe, s’il n’y a « pas de problème là-dessus », au point que cela fasse partie des habitudes, c’est - nous semble-t-il - d’une part, parce que sa mère l’y autorise également, et, d’autre part, parce qu’en retour Malika « autorise » sa mère à ne pas parler le français, à demeurer musulmane, sans que ces pratiques dont elle-même s’est émancipée soient pour autant frappées d’opprobre et de dévalorisation (…). Nous sommes là en présence d’un puissant ressort de mobilisation scolaire des jeunes filles (…) : faire mieux que leurs mères, choisir de mener une autre vie, ce n’est pas pour autant porter un regard négatif sur celles-ci dont la vie a été plus contrainte par la division sociale et sexuelle du travail et des savoirs que celle de leurs époux. Rochex, 1995 Quelle compétence l’école attend-elle des élèves, dont Lydia fait la preuve et pas Krymo ?

15 Condition de la condition : la reconnaissance
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion Condition de la condition : la reconnaissance « Protéger l’enfant, c’est aussi protéger la dignité des parents. Un parent ne se réduit jamais aux coups qu’il a donnés, pas plus qu'un enfant ne se réduit aux coups qu'il a reçus. Il ne peut trouver de sens à son existence que s'il se reconnaît, avec un minimum de fierté, fils ou fille de. Le rôle de la société n'est pas de s’ériger en juge pour émettre une opinion souvent définitive sur des parents, ce qui constituera une autre prison pour l'enfant. Vouloir ‘éduquer’ les parents au nom de la protection de l’enfant est une forme de violence qui s’exerce autant sur les parents que sur l'enfant : sur les parents en leur imposant de changer sans leur offrir le moindre cadre pour élaborer ce changement, sur l'enfant en disqualifiant ses parents quoi qu’ils fassent. Derrière la défense de l'enfant, se profile le jugement sur les parents. Le travailleur social n’a pas a se substituer à l’enfant, mais à l'aider à se construire avec ses parents tels qu’ils sont. On ne peut pas prétendre respecter un enfant si l'on ne respecte pas les parents dont il est issu. Les parents avec qui les travailleurs sociaux disent qu’il est ‘facile’ de travailler sont ceux qui se soumettent. Les décisions vont pratiquement toujours dans le même sens, celui de la conformité à la norme sociale dominante. Il est souvent préférable de se taire quand on croit avoir compris et de parler quand on n'a pas compris. On parle toujours à la place de l'enfant. Il est grand temps d'affirmer qu'on ne sait absolument pas ce qu'est l’intérêt de l'enfant. » Eliacheff, 1997

16 Conflit d’autorités ? Les conditions de la relation Entre institution et discussion

17 Conflit d’autorités ? Les conditions de la relation Entre institution et discussion

18 1. Conflit d’autorités. > 2. Les conditions de la relation > 3
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion DISCUSSION, n.f. Habermas (1991) distingue la communication et la discussion. La communication est l’activité par laquelle des sujets humains se comprennent ou cherchent à se comprendre mutuellement, donc partagent une réalité et/ou un projet d’action communs en formulant et en entérinant des prétentions à la validité. La discussion fait partie de la communication, mais elle se distingue de la pratique du simple dialogue. Elle intervient dès lors : que les sujets participants à un échange sont en désaccord à propos de la validité d’une prétention ; que la communication entre eux devient donc conflictuelle ; que les deux parties cherchent à restaurer leur monde commun au moyen de l’argumentation. La discussion (intersubjective) est la condition de la réflexion (intrasubjective). Elle n’est possible que si l’autorité de l’argument (compétence) prévaut sur l’argument d’autorité (statut).

19 1. Conflit d’autorités. > 2. Les conditions de la relation > 3
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion INSTITUTION, n.f. La démocratie est l’espace politique où tout peut idéalement se discuter, mais dans le cadre d’institutions qui fixent provisoirement et localement des limites à ce qu’on a le droit de questionner. Une institution est ainsi un sous-espace lui-même indiscutable tant qu’il est jugé légitime par la communauté. Le mariage, la famille, l’école, le Plan d’études romand, l’Église catholique, l’apéritif, l’arrêt de bus ou Facebook sont des institutions. Leur légitimité peut découler de la loi (règles) ou de la coutume (régularités). Une institution est toujours instituée (par un pouvoir instituant) et instituante (elle produit à son tour des normes, des règles, des institutions). Exemple pour l’école : le conseil d’élèves, l’assemblée de l’école, le conseil d’établissement, la Conférence de l’enseignement primaire, le Parlement, les initiatives populaires, la Constitution sont des institutions différentes, enchâssées les unes dans les autres, et où chacune traite de questions dont les réponses sont les institutions de plus bas niveau (Vellas & Baeriswyl, 1996)

20 1. Conflit d’autorités. > 2. Les conditions de la relation > 3
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion Mobilisation

21 1. Conflit d’autorités. > 2. Les conditions de la relation > 3
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion Mobilisation De quelle(s) institution(s) les élèves et l’enseignant discutent-ils l’autorité ? Quels sont les passages du texte qui montrent (a) que le maître valorise la subjectivation comme forme de socialisation, (b) les élèves l’ont compris ?

22 1. Conflit d’autorités. > 2. Les conditions de la relation > 3
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion

23 L’école à l’épreuve d’elle-même ?
1. Conflit d’autorités ? > 2. Les conditions de la relation > 3. Entre institution et discussion L’école à l’épreuve d’elle-même ? En démocratie, l’enseignement public a pour fonction explicite de développer l’autonomie, la ‘faculté de discernement’, le libre-arbitre des futurs citoyens (‘Nous refusons !’). Ce libre-arbitre place les pouvoirs abusifs et les ‘discours d’illusion’ sous le contrôle d’une contestation démocratique (‘D’une façon subtile, pour qu’il ne puisse pas se fâcher.’). L’autorité de l’école est ainsi mise à l’épreuve de deux façons : 1. Les élèves d’hier peuvent critiquer l’enseignement d’aujourd’hui. 2. Les élèves d’aujourd’hui sont tenus de s’interroger, au besoin secrètement (‘Ça servira toujours !’). L’autorité éducative est donc cette contrainte paradoxale qui réussit si elle œuvre à sa propre mise en question (‘Ils se taisent…’)

24 Références Clémence, A., Biétry, V., Gex-Collet, D., Zittoun, T., Kaiser, C., Modak. M. & Nicolet, M. (2006). L’exercice de l’autorité dans la famille et ses répercussions à l’école. Université de Lausanne, Faculté des sciences sociales et politiques. Dubet, F. (2000). Une juste obéissance. In A. Garapon & S. Perdriolle (Ed.), Quelle autorité ? Une figure à géométrie variable (pp ) Paris : Autrement. Dubet, F. (2002). Le déclin de l'institution. Paris : Seuil. Eliacheff, C. (1997). Vie privées. De L'enfant roi à L'enfant victime. Paris : Odile Jacob. Gajardo, A. & Dasen, P. (2006). Des ethnomathématiques à l'école ? Entre enjeux prolitiques et propositions pédagogiques. Formation et pratiques d'enseignement en questions, 4, Guinet, R. (1978). Histoire des techniques opératoires. Grand N, 15, Habermas, J. (1991). De l'éthique de la discussion. Paris : Flammarion. Honneth, A. (2000). La lutte pour la reconnaissance. Paris : Cerf. Rochex, J.-Y. (1995). Le sens de l’expérience scolaire. Entre activité et subjectivité. Paris, PUF. Thierry, A. (1909/1986). L'homme en proie aux enfants. Paris : Magnard. Vellas, E. & Baeriswyl, E. (1996). Au coeur de la classe-atomium : le conseil. Journal de l'enseignement primaire genevois, 58, p.7-10.


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