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Publié parLucien Langevin Modifié depuis plus de 6 années
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Mise en contexte Comprendre la Loi de l’effet E = PIC Cycle de l’assuétude Besoin d’aide Mise en situation
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AGRÉABLE OU DÉSAGRÉABLE PLAISANT OU SOUFFRANT COOL OU PAS COOL
EXCITANT OU ENNUYANT SÉCURITAIRE OU DANGEREUX L’animateur amorce la discussion : Dans la vie de tous les jours, on peut se demander ce qui fait que nous trouvons quelque chose (une activité, un passe-temps, etc.) agréable ou non? Quels éléments prenez-vous en considération pour juger une activité ou un passe-temps? Éléments de réponse : - Si c’est cool, si ça nous apporte un certain plaisir, une certaine satisfaction, etc. - Si l’activité en question est pratiquée avec des amis ou avec des personnes qu’on aime, etc. - Ne pas négliger les réponses en lien avec la consommation de drogues, par exemple, les jeunes peuvent exprimer les effets que les drogues exercent sur eux : on est moins gêné, on a plus d’énergie, ça change nos perceptions, etc. L’animateur enchaîne avec les questions suivantes : Une fois qu’on aime une activité, sera-t-elle toujours aussi agréable? Quels seraient les éléments qui feraient en sorte que notre passe-temps préféré devienne désagréable, pas cool, ennuyant, dangereux, etc.? Laisser les jeunes répondre et passer aux deux exemples qui suivent : partie de soccer et randonnée en vélo.
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qualifier votre journée? Et si votre gardien de but avait joué blessé?
(1) Imaginez que vous faites partie d’une équipe de soccer. Vous êtes actuellement en finale de votre division. Votre équipe est en pleine forme. Aucun équipier n’est blessé, tous ont bien récupéré des dernières parties jouées. En fait, l’équipe est top shape et votre entraîneur ne vous a jamais vu en aussi bonne forme. Vous avez fourni tous les efforts nécessaires lors des entraînements et pris toutes les dispositions (bonne alimentation, bonnes nuits de sommeil, etc.) pour être à la hauteur aujourd’hui. (2) La journée commence avec un beau soleil et quelques nuages, rien n’annonce un orage. La partie commence et vous sentez les encouragements de la foule (3) derrière vous. Ces encouragements font monter votre adrénaline, vous partez avec le ballon, seul et (4) vous comptez LE BUT du match, donnant ainsi la victoire à votre équipe (5). Pour être capable de qualifier l’expérience que vous venez de vivre, on peut analyser celle-ci selon trois éléments bien précis : 1- la situation, 2 - vécue par une personne, 3 - dans un contexte précis. Qu’arriverait-il si un élément avait changé? Exemple: si votre gardien de but avait joué blessé? Eh bien, l’issue de la partie aurait pu être affectée d’une manière quelconque. Comment? Vérifier avec les jeunes quels effets une blessure du gardien aurait pu exercer sur la partie. Suggestion de réponse : des coéquipiers plus anxieux engendrant plus d’erreurs de jeu, etc. Voyons un autre exemple, celui d’une randonnée à vélo (passez à l’autre diapositive). Comment pouvez-vous qualifier votre journée? Et si votre gardien de but avait joué blessé?
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Comment pouvez-vous qualifier votre voyage?
Par une belle journée ensoleillée (1), vous décidez d’aller faire une randonnée à bicyclette. Vous préparez donc votre sac à dos et vous y glissez une bouteille d’eau et de la nourriture. (2) Une fois prêt, vous enfourchez votre vélo et vous partez. Les oiseaux sont de la partie, et vous vous sentez heureux, car la journée s’annonce très bien. Après avoir parcouru des kilomètres et des kilomètres, vous remarquez que le beau ciel bleu devient noir et que la pluie commence. Vous décidez de rebrousser chemin, mais, tout à coup, (3) vous vous rendez compte que vous avez une crevaison. Par chance, vous avez toujours sur vous une petite trousse de réparation. Vous vous installez donc pour effectuer cette réparation, mais il pleut de plus en plus (4) et vous entendez le tonnerre qui se rapproche de vous. Vous vous dépêchez de tout ranger et de reprendre le chemin du retour. Arrivé à la maison, vous ne vous sentez pas bien. Vous passez la journée suivante au lit, fatigué et courbaturé. Pouvez-vous qualifier votre randonnée maintenant? Qu’est-ce que vous auriez pu faire différemment pour améliorer cette journée? Pour réduire les chances de vous sentir aussi mal le lendemain ? Conclure avec : L’expérience de la Loi de l’effet s’applique à toute expérience que l’on vit. Les expériences peuvent varier selon la situation, la personne et le contexte. Lorsqu’une caractéristique liée à ces trois facteurs change, l’expérience aussi risque de changer. Comment pouvez-vous qualifier votre voyage?
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E = P I C I = INDIVIDU P = PRODUIT C = CONTEXTE
1. Propriétés pharmacologiques 2. Dosage 3. Mode d ’administration 4. Durée, fréquence 5. Pureté 6. Interaction des substances I = INDIVIDU 1. Âge 2. Sexe 3. Poids 4. État de santé 5. État d’esprit E = P I C La toxicomanie résulte de l’interaction entre le produit, la personne et le contexte C = CONTEXTE Lieu Moment de la journée Relations avec les autres Conflits Lois La Loi de l’effet est aussi un cadre de référence important pour toute expérience avec les drogues. On sait tous que la consommation de cannabis, par exemple, produit un effet sur le cerveau de la personne qui l’a consommé. L’effet au cerveau est-il suffisant pour expliquer qu’une personne devienne dépendante? La réponse est non. Les problèmes de toxicomanies proviennent de l’interaction d’un ensemble de facteurs comme la quantité et la qualité du produit, la personnalité et les expériences passées ainsi que l’âge de l’individu, le lieu et le moment de la consommation, etc. La formule E = PIC nous aide à nous rappeler que l’effet d’une drogue dépend de certaines caractéristiques liées non seulement à la drogue consommée, mais aussi à certaines caractéristiques liées à l’individu et au contexte de consommation. Voyons chacun des facteurs plus en détail :
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Mode d’administration Interaction des substances Qualité du produit
Propriétés du produit Mode d’administration Interaction des substances Qualité du produit Dosage (quantité, concentration) Fréquence et rythme de consommation CHACUN DE CES FACTEURS PEUT MODIFIER L’EFFET : Propriétés du produit : est-ce un dépresseur, un stimulant ou un perturbateur? Mode d’administration : le produit est-il fumé, avalé, pris par voie intraveineuse ou nasale, etc.? Par exemple, si le produit est pris par la bouche l’effet ressenti arrivera plus tard que si la drogue est injectée. Interaction des substances : un mélange de substances peut faire en sorte que les effets soient multipliés. Exemple : le cannabis et l’alcool pris ensemble produiront des effets indésirables qui peuvent être très nocifs pour le corps. Qualité et dosage du produit : il est impossible de connaître la qualité et la concentration des produits illicites (p. ex., le pourcentage de THC contenu dans le cannabis est impossible à prévoir). La quantité qu’on peut prendre reste très variable même si on connaît la qualité, le dosage et la concentration (comme l’alcool). Cette variation est due à des facteurs individuels comme l’âge, le poids ou l’état général dans lequel le jeune se trouve. Fréquence et rythme de consommation : la consommation a-t-elle lieu tous les jours, toutes les semaines ou une fois à l’occasion? Quand vous consommez, quel est votre rythme de consommation? Deux ou trois fois par jour?
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Âge Sexe Poids État de santé État d’esprit
Âge : la réaction à un psychotrope varie beaucoup selon l’âge. Ainsi, les enfants sont en général plus sensibles aux psychotropes que les adultes. Sexe : certaines drogues agissent plus chez les femmes que chez les hommes. L’alcool est un bon exemple. À poids et doses identiques, une concentration d’alcool dans le sang sera plus élevée chez une femme que chez un homme. Poids : le poids corporel est un autre facteur important à considérer. On remarque que plus le poids corporel est élevé, moins la concentration de drogue dans le sang sera élevée. État de santé : par exemple, si on souffre d’une maladie comme le diabète, une gastro-entérite ou que l’on soit fatigué, grippé etc., on sera plus sensible à la drogue que l’on consomme. État d’esprit : le jeune qui consomme est-il triste? Est-il de bonne humeur? Souffre-t-il de dépression? Vit-il une peine d’amour ou est-il excité parce qu’il a une nouvelle copine? Qu’est-ce qui motive le jeune à consommer? Quels besoins et attentes veut-il combler en consommant? En général, les drogues vont accentuer l’émotion dans laquelle il se trouve avant la consommation.
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Relations avec les autres Conflits Lois
Lieu Moment de la journée Relations avec les autres Conflits Lois Les contextes environnemental, familial et culturel peuvent aussi influencer l’effet d’une drogue. Lieu : à la maison, en l’absence des parents, dans un parc où il y a une surveillance policière, à l’école… autant de lieux qui peuvent faire en sorte que l’expérience de consommation soit bien différente et qu’elle passe d’agréable à désagréable. Moment de la journée : le matin avant de prendre l’autobus, à l’heure du dîner ou entre les cours, le soir au retour de l’école, etc. Relations avec les autres : le jeune consomme avec des amis de longue date ou avec de nouveaux amis? Il consomme parce que ses pairs le font sentir différent, parce que s’il ne consomme pas il ne sera pas tout à fait accepté dans la gang, etc. Conflits : le jeune vit des conflits avec ses parents, avec ses pairs à l’école, avec certains enseignants, etc. Lois : la consommation de drogue va à l’encontre des règlements de l’école, des règlements de la maison et autres, de telles circonstances peuvent affecter l’effet d’une drogue.
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ÉLÉMENTS GÉNÉRATEURS DE PROBLÈMES (enfance, personnalité, événements)
Insatisfaction Culpabilité d’estime de soi PROBLÈMES DE LA VIE ANGOISSE CULPABILITÉ IMPUISSANCE PEUR DE L ’ÉCHEC STRESS, ETC. APAISEMENT TEMPORAIRE DE LA SOUFFRANCE À quel moment et pourquoi certains jeunes deviennent dépendants des drogues alors que d’autres ne le deviennent pas? On parle d’assuétude ou de dépendance lorsque l’individu ne peut plus se passer de consommer ou de jouer sans ressentir des symptômes physiques ou psychologiques. Elle est caractérisée par des symptômes généraux : l’impossibilité de résister au besoin de consommer, l’accroissement de l’anxiété, le soulagement de cette anxiété ressenti une fois que l’individu a consommé et le sentiment de perte de contrôle de soi pendant la consommation. En fait, la formule E = PIC est issue du concept de l’assuétude développé par Stanton Peele. La consommation de drogues apporte une sensation de bien-être et fait oublier du même coup certaines expériences moins agréables de la vie comme des peines d’amour, des disputes avec les parents, etc. Selon l’auteur, l’assuétude se développe graduellement et le plaisir qu’apporte la consommation de drogues occupe de plus en plus de place dans la vie de l’individu. Ceci n’est pas sans conséquences, car cette consommation diminue les capacités de l’individu à faire face à ses problèmes. Plus l’individu utilisera ce moyen, plus il risquera de développer une dépendance. Le cycle de l’assuétude devient alors une expérience de moins en moins agréable parce qu’elle est accompagnée de conséquences négatives*. Cette assuétude détourne l’individu de tous ses autres centres d’intérêt et si on n’intervient pas, ce cycle est sans fin. Il importe donc de tenir compte des facteurs liés au produit, à l’individu et au contexte, car la toxicomanie résulte de l’interaction des trois facteurs. La personne devient donc dépendante de l’expérience plutôt que de l’effet chimique du produit. *Chaque drogue produit des effets secondaires indésirables et souvent imprévisibles. Voici quelques effets physiques, psychologiques et sociaux : PHYSIQUES : baisse de performance physique, accidents de la route, décès par surdose, avortement, bronchite chronique et cancer des poumons, réactions diverses et inattendues à des produits d’origine douteuse, troubles de mémoire, troubles de concentration, fatigue excessive, perte d’appétit, troubles de la fonction sexuelle, insomnie, irritabilité, etc. PSYCHOLOGIQUES : dépendance psychologique, troubles de la personnalité (à long terme, l’usage abusif de drogues peut engendrer des troubles permanents de fonctionnement), démotivation, agressivité, bad trip, idées suicidaires, etc. SOCIAUX : absences répétées à l’école, baisse de rendement scolaire, expulsion de l’école, démêlés avec la justice, endettement, délinquance, vol, prostitution, perte de son réseau d’amis, troubles avec la famille, etc. N’oubliez pas que l’adolescent est plus sensible que l’adulte au développement de la dépendance aux drogues; elle survient donc plus rapidement chez les jeunes. SOLUTIONS EXUTOIRES RECHERCHE DE SOLUTIONS POUR ATTÉNUER LA SOUFFRANCE
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Intervenants scolaires
Personne en qui tu as confiance Tel-jeunes : Drogue : aide et référence :
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voyons ensemble que pourrait être l’effet de…
Pour bien comprendre la Loi de l’effet et toutes les variations possibles, voyons ensemble que pourrait être l’effet de… Amorce de l’activité avec les cartes.
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