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GIREFAD FQRSC 2004-20061 À trois ordres denseignement, lapprenant en formation à distance et lencadrement Sasseville, Bastien, (GIREFAD-UQAR) Dallaire,

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1 GIREFAD FQRSC 2004-20061 À trois ordres denseignement, lapprenant en formation à distance et lencadrement Sasseville, Bastien, (GIREFAD-UQAR) Dallaire, Suzanne (GIREFAD-UQAR) Morel, Magalie (UQAR)

2 GIREFAD FQRSC 2004-20062 Introduction À la suite dune première recherche concernant loffre et la demande en encadrement en formation à distance (FAD) à lordre universitaire, le même questionnement se poursuit aux ordres secondaire et collégial. Ce volet de létude cherche à mieux comprendre la dynamique qui sous-tend lacte éducatif en formation à distance du point de vue de lapprenant. Dans ce contexte… Quelles sont les attentes des apprenants ? Quels besoins identifient-ils? Comment perçoivent-ils les interactions ?

3 GIREFAD FQRSC 2004-20063 Plan de la présentation Les résultats des cours universitaires (cours ART, INF et SSN) Les tuteurs Les pairs Lentourage Les autres intervenants Les attentes relatives à lencadrement au secondaire et collégial (cours MAT, HIS et ART) Les tuteurs Les pairs Lentourage Les autres intervenants Pistes pour un modèle dencadrement

4 GIREFAD FQRSC 2004-20064 À lordre universitaire : Les tuteurs La disponibilité du tuteur est souvent évoquée par les étudiants. Cet aspect prend une très grande place dans leurs attentes. Je me demande sil a toute sa disponibilité Non, on pourrait est-ce que cest réaliste den demander davantage, ça je le sais pas. (ART_E03, e.3, p.137) Y sest montré disponible pour mexpliquer là la démarche du cours, les travaux à remettre pis ces choses-là, mais pas beaucoup bavard en tout cas pour mexpliquer comment résoudre les problèmes. (INF_E01, e.4, p.177)

5 GIREFAD FQRSC 2004-20065 À lordre universitaire : Les tuteurs Dans le cas du cours SSN, toutes les étudiantes ont dailleurs identifié la personne-tutrice comme étant la principale source de soutien. Je vais appeler le chargé de cours. (…) Cest ça, cest sûr faut comprendre, ça sert à rien, si tu comprends pas tu comprends pas, tas besoin dexplications donc tu te réfères à la référence. (SSN_E02, e.1, p.237) Si tas quelque chose bien tas quelquun, tas une personne référence pis tu y poses les questions à elle. (SSN_E02, e.3, p.117) Si jai besoin daide ? (…) Je vais me référer à mon prof. (SSN_E03, e.1, p.328)

6 GIREFAD FQRSC 2004-20066 À lordre universitaire : Les tuteurs Dans ce cours, certains aspects ont cependant provoqué de linsatisfaction dans la relation avec la personne- tutrice, tels que le manque de rapidité dans le retour des rétroactions ou encore les lacunes dans le cheminement dapprentissage. Cependant, aucun des sujets na démontré le désir de discuter des raisons de son insatisfaction avec le tuteur au cours du trimestre afin de trouver des solutions. Dans ce cas, la relation avec le tuteur ne semble pas un élément de discussion ou de négociation sur lequel ils perçoivent avoir un pouvoir.

7 GIREFAD FQRSC 2004-20067 À lordre universitaire : Les tuteurs Dans le cas du cours ART, selon les pratiques réalisées au cours du trimestre, les étudiants ont reçu un support important du tuteur mais moindre que celui attendu et, en partie, différent. Il se résume à un support cognitif. De façon générale, les rétroactions ont joué un rôle important dans lencadrement. Oui, y prend le temps de bien répondre aux exercices, pis de bien commenter, oui, oui, cest généreux même comme commentaires, tu sais y écrit plusieurs commentaires ou plusieurs lignes selon… (ART_E10, e.2, p.47)

8 GIREFAD FQRSC 2004-20068 À lordre universitaire : Les tuteurs Le rôle du tuteur a été un rôle conceptuel de bas niveau pour guider les étudiantes dans la réalisation des travaux. Il a corrigé mes travaux, y avait pas beaucoup, y avait presque pas de commentaires. (…) Son rôle, il a fait, il a corrigé mes travaux (…) jai pas conversé, jai très, très peu de commentaires. (…) (SSN_E01, e.4, p.111)

9 GIREFAD FQRSC 2004-20069 À lordre universitaire : Les tuteurs Dans lengagement conceptuel attendu, les sujets ont des attentes de bas niveau et lapprentissage est considéré sous cet angle. Lorsque des attentes de haut niveau sont exprimées, elles le sont dans un contexte dobligation à la connaissance. Pour les sujets, il est surtout important que le contenu du cours soit bien construit et que la matière ne soit pas complexe. Non, je nai pas du tout posé de questions sur les contenus. Le cahier de notes était assez complet pis je complétais avec mes livres à moi. (SSN_E01, e.3, p.87)

10 GIREFAD FQRSC 2004-200610 À lordre universitaire : Les pairs Les pairs, quant à eux, peuvent répondre à certains besoins. De façon générale, le support reçu a été moindre que celui offert par le tuteur. Dans le cas du cours ART, tous les sujets ont eu de la difficulté à établir des liens avec les pairs et ce, pour différentes raisons (manque de temps, manque de stimulation pour simpliquer ou manque dhabiletés). Y a quelques personnes qui ont envoyé leur scénario pour quon le lise, ça javais pas le temps de le faire. (ART_E03, e.3, p.149)

11 GIREFAD FQRSC 2004-200611 À lordre universitaire : Les pairs De plus, les étudiants semblent se tourner vers les pairs sils ont eu une expérience positive antérieure, tel cet étudiant dans le cours INF qui avait de très grandes attentes face à eux parce quil avait déjà pu bénéficier dun support offert par les pairs. Cest sûr que si ça avait communiqué plus au niveau du forum avec les autres étudiants, on aurait peut-être pu sapporter plus de support aussi là. (INF_E01, e.3, p.264)

12 GIREFAD FQRSC 2004-200612 À lordre universitaire : Les pairs Dans le cours INF, lexpérience positive de recours aux forums de pairs pendant le trimestre a modifié lengagement attendu pour un étudiant qui ne croyait pas à cet apport. Cest la pratique de consultation dun forum sans participation active qui la convaincu dêtre plus actif lors de son prochain cours. Jprésenterais plus le forum du cours en tant que tel comme le forum essentiel pour le cours. (INF_E02, e.4, p.197)

13 GIREFAD FQRSC 2004-200613 À lordre universitaire : Lentourage Lentourage est un aspect qui sest révélé dimportance première et a occupé une place au moins aussi importante que celle du tuteur. Les personnes de lentourage sont une source daide, sils connaissent le domaine, mais ne peuvent pas savoir ce que le tuteur recherche. Les étudiants mentionnent peu le soutien autre que conceptuel et administratif. Il semble que les aspects motivationnels et affectifs soient de leur propre ressort. Dans le cas du cours ART, tous les sujets ont bénéficié de laide de lentourage, même si lun deux nidentifie pas ce support comme étant concret, alors quun autre le reconnaît dès le début.

14 GIREFAD FQRSC 2004-200614 À lordre universitaire : Lentourage Dans le cas du cours SSN, il existe un écart entre lengagement attendu et réalisé quant au support affectif, motivationnel ou technique reçu par les membres de lentourage. En effet, ce support apparaît comme étant accidentel. La famille et les amis ont été compréhensifs, ouverts et aidants mais on ne sattend pas deux quils le soient.

15 GIREFAD FQRSC 2004-200615 À lordre universitaire : Lentourage Dans le cours SSN, bien que nayant pas été identifié comme source possible de soutien au cours du trimestre, lentourage a joué un rôle motivationnel et affectif important. Cest sûr que tout le monde dit que cest trop (…) y vont me dire « Tu es courageuse », « Tu es bonne de le faire, je serais pas capable » (…) Je me dis y faut que je me rende jusquau bout parce que je veux pas avoir un échec dans aucun de mes cours. (SSN_E01, e.3, p.159) Y jouent toujours un rôle parce quy nous soutiennent aussi, tu sais quand on suit des cours des fois faut mettre du temps là-dedans, pis sont ben, sont ben compréhensifs. (SSN_E03, e.4, p.237)

16 GIREFAD FQRSC 2004-200616 À lordre universitaire : Les autres intervenants Linstitution denseignement est clairement identifiée comme une source de soutien mais de manière plus ou moins précise. Les personnes du secrétariat du programme sont perçues comme sources principales de support. Ce sont des personnes bien connues et identifiées. Les sujets savent quelles peuvent compter sur elles en cas de besoin. Dune manière implicite cependant, ils sattendent à ce que les cours (le matériel, le site, les forums, etc.) soient conçus de manière à être conviviaux afin quils puissent sapproprier la matière sans avoir besoin daide supplémentaire.

17 GIREFAD FQRSC 2004-200617 À lordre universitaire : Les autres intervenants Dans le cas du cours INF, les étudiants, qui ont eu besoin daide technique, ont été très satisfaits du soutien offert par létablissement. En tous cas, les techniciens à la Télé-université sont vraiment très patients et très, sont très, très supportant. (INF_E01, e.4, p.295)

18 GIREFAD FQRSC 2004-200618 Les attentes relatives à lencadrement aux ordres secondaire et collégial Due à la durée de la période de recrutement qui vient juste de se terminer, il est difficile de percevoir une évolution entre les attentes des étudiants et lengagement réalisé face aux divers intervenants. Plusieurs sujets sont également très autonomes et progressent rapidement sans support apparent. De plus, certains sujets avaient entamé leurs activités depuis lautomne 2004, leur discours sest donc construit avec un certain recul, ce qui modifie beaucoup la perception de ce quont pu être ces attentes au départ. Nous présenterons ici une synthèse des données obtenues pour les cours ART, MAT et HIS.

19 GIREFAD FQRSC 2004-200619 Aux ordres secondaire et collégial : Les tuteurs Encore ici, la principale attente des étudiants face au tuteur concerne surtout sa disponibilité. Je ne mattends pas à grand chose dextraordinaire. Je souhaite juste être capable davoir un encadrement minimum. Que quand jai besoin… quand jai besoin, dans 48 heures, comme ils disent, que jaille la réponse là. (Sujet 9-E1)

20 GIREFAD FQRSC 2004-200620 Aux ordres secondaire et collégial : Les tuteurs Linitiative des contacts est cependant perçue comme devant provenir en premier lieu de létudiant. Oui, cest sur que les professeurs yont leur travail à faire mais je trouve que cest plus vers létudiant à aller vers la ressource sil a besoin daide ou quelque chose, à cause que cest pas tout le temps le professeur qui va aller le chercher comme au secondaire ou au primaire. (Sujet 1- E1)

21 GIREFAD FQRSC 2004-200621 Aux ordres secondaire et collégial : Les tuteurs Certains étudiants désirent que le tuteur prenne linitiative du contact de façon à sassurer du bon déroulement du cours et pour recevoir un support à la motivation (encouragements). En général, les étudiants demandent au tuteur un encadrement surtout cognitif et pédagogique. Ben, la plupart du temps, si tes pas capable de comprendre par toi même, tu tarranges pour prendre rendez-vous avec lui ou quelque chose pour voir cest quoi le problème…(Sujet 1-E1) Oui cest sûr. La compréhension […] Jaimerais surtout comprendre comment qua veut que je le fasse le travail. Parfois ça peut porter à confusion…(Sujet 9-E1)

22 GIREFAD FQRSC 2004-200622 Aux ordres secondaire et collégial : Les tuteurs Linitiative du premier contact vient surtout au moment de la réception du corrigé du premier devoir. Ce premier contact demeure dordre cognitif. Au collégial, la situation est semblable. Les étudiants considèrent de plus quils ont besoin de peu dencadrement de la part du tuteur, les cours se suffisent à eux-mêmes selon eux. À cet ordre, les cours offrent selon eux une meilleure structure dencadrement, ce qui diminue le besoin de contacts soutenus avec le tuteur.

23 GIREFAD FQRSC 2004-200623 Aux ordres secondaire et collégial : Les pairs Les étudiants ne sattendent pas à un support soutenu de la part des pairs. Dispersés sur le territoire, ils considèrent les possibilités de contacts comme limitées. Les étudiants considèrent leur expérience en FAD comme propre à leur seule situation, les attentes vis-à-vis les contacts entre pairs sont donc peu élevées. Même si certains dentre eux, au secondaire, aimeraient avoir un meilleur support à la motivation par un contact entre pairs, il ny a pas doutils qui permettraient de faciliter ce type de communication, ce qui constitue une barrière à létablissement de contacts en ce sens.

24 GIREFAD FQRSC 2004-200624 Aux ordres secondaire et collégial : Les pairs Au collégial, bien que cette possibilité existe (forum de discussion), elle semble peu utilisée. Certains étudiants cependant apprécieraient un contact occasionnel entre pairs pour échanger sur le contenu du cours. Peu cependant prennent des initiatives dans ce sens. Jusquà maintenant, aucun étudiant, peu importe lordre denseignement, na souligné un manque majeur à cet égard.

25 GIREFAD FQRSC 2004-200625 Aux ordres secondaire et collégial : Lentourage En général, le support de lentourage touche surtout la motivation, parfois le contenu. Bien, aussi cest ça de sentir un petit peu quon est poussé. Parce quil a des bouts, comme je vous dis, que bien, on met ça de côté, puis la bien, ça se retrouve à être de côté pas mal longtemps. Puis il y a vraiment personne à part notre entourage qui dit «Envoie! Lets go! Continue!» (Sujet3-E1)

26 GIREFAD FQRSC 2004-200626 Aux ordres secondaire et collégial : Lentourage Les étudiants plus âgés ressentent moins le besoin davoir du support de lentourage. Lentourage est souvent la première ressource consultée en cas de difficulté. Dans lensemble, lentourage est une ressource informelle importante au plan cognitif et de la motivation.

27 GIREFAD FQRSC 2004-200627 Aux ordres secondaire et collégial : Les autres intervenants Le support attendu concernant les autres intervenants porte surtout sur des éléments contextuels de la FAD et au déroulement des activités dapprentissage (cheminement, programme, etc.) et non sur le cours lui- même. Les étudiants vont donc chercher des informations précises, relatives au cadre de la formation à distance plus que toute autre chose. Les contacts à cet égard semblent plus fréquents en début de cours.

28 GIREFAD FQRSC 2004-200628 Aux ordres secondaire et collégial : Les autres intervenants Au secondaire, le support des autres intervenants vient surtout de linstitution et concerne le contexte de la formation. Les personnes ressources sont identifiées clairement à cette fin par les sujets. À lécole, je pense que cest lorienteur de lécole. […] Cest la meilleure personne pour nous répondre à ça sinon je ne vois pas vraiment à qui on peut sadresser sinon... je ne vois pas.(Sujet 3-E1)

29 GIREFAD FQRSC 2004-200629 Pistes pour un modèle dencadrement Un premier constat réalisé à partir de la mise en commun des résultats obtenus aux trois ordres denseignement, concerne lengagement attendu. Celui-ci correspond à la logique institutionnelle proposé dans le cadre de la FAD. Cependant, lengagement réalisé montre une utilisation plus diversifiée que la logique opérationnelle annoncée. Il existe deux logiques dans les activités dencadrement: une logique institutionnelle (logique de représentation); une logique opérationnelle (logique daction).

30 GIREFAD FQRSC 2004-200630 Pistes pour un modèle dencadrement Les étudiants appliquent généralement le modèle qui leur est proposé par létablissement. Ils perçoivent le tuteur comme source privilégiée de soutien car ils doivent rencontrer ses exigences. À lintérieur du dispositif mis en place par linstitution, le tuteur en devient donc le représentant. Cependant, les sujets constatent que ce dernier est un intervenant parmi dautres auprès desquels ils peuvent aller chercher du support. De façon générale, ce support est fourni par lentourage plutôt que par les pairs.

31 GIREFAD FQRSC 2004-200631 Pistes pour un modèle dencadrement Dans lensemble, les étudiants rencontrés présentent un profil dengagement semblable dans l'encadrement. À lordre universitaire, la plupart des étudiants ont eu de la difficulté à établir des liens avec leurs pairs et ce, pour différentes raisons, telles que le manque de temps, le manque dimplication ou encore le manque dhabiletés. Aux ordres secondaire et collégial, peu détudiants disent avoir des attentes précises face aux pairs et peu ont pris linitiative pour établir des contacts en ce sens

32 GIREFAD FQRSC 2004-200632 Pistes pour un modèle dencadrement Cependant, la plupart ont bénéficié de laide de lentourage, sous une forme ou une autre. Au secondaire et au collégial, bien que lentourage semble important, le profil dengagement est plus diffus. La plupart des étudiants sont autonomes et sattendent à peu de support de la part des pairs et de lentourage; tandis que dautres, moins nombreux, manifestent le désir de recevoir un encadrement plus soutenu de la part de lun ou lautre de ces intervenants. Il semble que lattention des étudiants à ces ordres denseignement soit retenue prioritairement et en grande partie par la réalisation des activités et que le support nest considéré quen dernier recours ou lorsque quil est initié par le tuteur ou un autre intervenant.

33 GIREFAD FQRSC 2004-200633 Pistes pour un modèle dencadrement De lensemble de ces résultats nous pouvons opérer certaines distinctions. Une première distinction à opérer est celle du formel et de linformel. Le formel considère la structure proposée, lorganisation de lencadrement telle que prévue dans la conception. Ce sont les manières de procéder selon les règles convenues, déjà établies et qui sont officielles. Dans leur discours, les étudiants adoptent lensemble des propositions faites dans le contexte institutionnel. Par contre dans la réalisation des activités, ils font systématiquement appel à un ensemble de personnes de leur entourage qui na pas de caractère officiel, qui nest pas reconnu et identifié comme partie intégrante du support à lapprentissage.

34 GIREFAD FQRSC 2004-200634 Pistes pour un modèle dencadrement Une seconde distinction concerne lobjectivité et la subjectivité. Lobjectivité concerne le tuteur, celui dont les jugements sont impartiaux, de lordre de lautorité et de la connaissance. Ces jugements proviennent de celui qui sait et ses affirmations ont valeur de vérité. Parallèlement, les étudiants accordent une grande importance aux jugements de personnes qui ne sont pas dans le domaine détude et dont le regard appréciatif est personnel. Il leur importe quil y ait des personnes qui posent un jugement dans un contexte où lémotion individuelle a une place.

35 GIREFAD FQRSC 2004-200635 Pistes pour un modèle dencadrement Une troisième distinction doit être établie entre la collectivité et la sélectivité. La collectivité touche tout ce qui est partagé par un ensemble de personnes. Elle touche, par exemple, la sphère publique dans le forum électronique. Cet espace appartient à tous et toutes sans distinction. Le support nest pas dirigé sur un individu en particulier mais sur lensemble des personnes qui partagent cet espace.

36 GIREFAD FQRSC 2004-200636 Pistes pour un modèle dencadrement Cependant, les étudiants insistent sur la sélectivité dans le recours au support, cest-à-dire sur le pouvoir de choisir les personnes auxquelles on sadresse, selon ses objectifs spécifiques. Cette caractéristique est de lordre du privé. Le choix des personnes sollicitées pour le support doit appartenir à lapprenant sans être imposé. La possibilité dun accueil sélectif, où lintimité est plus probable, est une condition que posent les étudiants pour que lactivité de support soit vraiment adaptée et efficace, ce que les forum ne permettent pas.

37 GIREFAD FQRSC 2004-200637 Pistes pour un modèle dencadrement Ces distinctions semblent confirmer la fonction régulatrice du tutorat dans lactualisation du dispositif prescrit par la FAD (Paquelin, 2004) La disponibilité du tuteur est importante car elle permet linvestissement de lapprenant dans le processus de reconfiguration du dispositif prescrit. Cependant, cette réappropriation du pouvoir daction par lapprenant ne passe pas uniquement par la relation avec le tuteur mais sappuie en partie sur lengagement dautres intervenants dans une démarche de production de sens.

38 GIREFAD FQRSC 2004-200638 Pistes pour un modèle dencadrement Il apparaît ainsi que plusieurs intervenants de lentourage peuvent jouer le rôle de facilitateur, tel que décrit par Maurin (2004). Ils peuvent parfois servir dintermédiaire entre lapprenant et le savoir mais ils ont surtout un rôle de support émotionnel (Rogers, 1999). Parfois miroir, témoin ou révélateur, ils se révèlent essentiels dans lapprentissage en formation à distance.

39 GIREFAD FQRSC 2004-200639 Références Maurin, J.C. 2004. Les enjeux psychologiques de la mise à distance en éducation. D&S,2-3, p.183-204 Paquelin, D. 2004. Le tutorat: accompagnement de lactualisation du dispositif. D&S, 2-3, p.157-182. Rogers, C. 1999. Liberté pour apprendre. Paris:Dunod.


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