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Dalmate et istriote Ecole d’été franco-allemande en étymologie romane
Romania du Sud-Est Domaines et outils de travail Dalmate et istriote Dans le cadre des idiomes de la Romania du Sud-Est, le Dalmate et l’istriote des idiomes obligatoires dans la rédaction des articles du DERom puisqu’ils remplissent les 3 conditions demandées par les Normes rédactionnel de notre dictionnaire d’étymologie romane (section 2.) : Le dalmate et l’istriote constitue des langues écart (=distinctes qui sont reconnaissables, ils ont une identité) Ils possèdent des lexiques accessibles aux déromiens Ils permettent des compenser un déséquilibre dans la chronologie des attestations textuelles, donc ils témoignent d’une façon spécifique de maintenir l’héritage protoroman (on peut pas les ramener à d’autres langues attestées) Marta Andronache ATILF (CNRS & Nancy-Université)
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Plan Implantation géographique
Position dans l’arbre phylogénétique roman Dialectologie Phonétique historique Choix de la forme typique Particularités morphologiques Bibliographie de consultation obligatoire Pour les deux parlers, on va suivre le plan suivant : (diapo)
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Dalmatie et Istrie : situation géolinguistique
Istriote Dalmate variantes dialectales végliote ragusin Istrie Dalmatie Veglia La Dalmatie et l’Istrie sont situés sur les côtes illyriennes de la mer Adriatique. La Dalmatie fait aujourd’hui partie de la Croatie, tandis que la presqu’île Istrie est partagée entre la Croatie pour la plupart, l’Italie et la Slovénie. Raguse
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Dalmatie romanisée 219 av. J.-C. prise de contrôle des Romains sur la Dalmatie 4e s. refuge romain devant les invasions germaniques 6e s. invasions des Avares et des Slaves En ce qui concerne les étapes de romanisation de la Dalmatie et de l’Istrie, on possède de données historiques assez claires, et pourtant on possède uniquement des reliques de ces idiomes romans, ce qui fait qu’il est impossible de se prononcer sur les étapes de ces langues et encore moins d’établir leur arbre phylogénique. En tout cas, pour la Dalmatie, on sait que les Romains ont pris le contrôle sur les côtes dalmates dès 219 av. JC et ils y sont resté longtemps, car au 4e s. la Dalmatie était le refuge des Romains devant les invasions germaniques. La longue présence des Romains sur ces côtes de l’Adriatique est déterminée par la position stratégique de ces terres : ils garantissait la sécurité de l’empire romain devant les invasions avares, puis la Dalmatie constituait une route d’accès terrestre vers la Macédoine et la Grèce et, finalement les richesses des mines d’or et d’argent y étaient pour qq chose. A partir du 6ème siècle, les Avars et les premiers Slaves conquirent la plupart des ville de Dalmatie, donc la romanisation était déjà accomplie. L’appartenance au domaine roman a été brisée à ce moment là. Au Moyen Age, Venise finit par étendre son domaine en Dalmatie continentale, à l'exclusion de la République de Raguse (aujourd'hui Dubrovnik), restée autonome, mais également romane. Il y a eu donc des contacts entre le vénitien et le dalmate mais qui n’ont pas effacé l’identité de la langue. La Dalmatie dans l’Empire romain 4
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Position dans l’arbre phylogénétique
Protoroman Sarde Continent Roumain Autres Istriote (Istroroman) Dalmate C’est seulement les données historiques qu’on utilise pour situer le dalmate dans l’arbre phylogénique. A partir du moment où ils sont sous domination non romane, le 6e s., fixe le terminus du moment où ils sont à part et ils se développent de façon indépendante. Si les données historiques ont pu nous donner une idée sur la romanisation de ces deux provinces romaines, la documentation existante ne nous permette pas de dater clairement le moment de la séparation du tronc roman commun. Pour le dalmate, Bartoli (BartoliDalmatico : 88-90) atteste l’ethnique Delm-ates depuis le 2e s. av.JC et il établit qqs grandes périodes historiques pour cette langue romane : Période illirique = sec. VII-III av. J.C. (230 = la 1e guerre illirique de Rome) Période romaine : Sec II-I = époque du romain archaïque Sec. I-IV = époque romaine moyenne Sec. V-VI = époque romaine tardive (jusqu’aux invasions slaves de ca. 609) Fin du dalmate: la 2e moitié du 19e siècle (en Veglia). Mais Bartoli parle d’une agonie du vegliote déjà depuis la fin du 18e s. (BartoliDalmatico: 150)
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Dialectologie Dalmate idiome obligatoire dans le DÉRom (dalm.)
cité obligatoirement si cognat (continuateur de l’étymon) existe l’idiome s’éteint en 1898 Ragusain (dialecte dalmate) idiome facultatif dans le DÉRom (ragus.) cité uniquement si le ragusain est le seul dialecte dalmate à présenter un cognat l’idiome a cessé d’être parlé au15e siècle Si pour l’Istriote, on ne connaît pas de variantes dialectales, le dalmate, par contre, connaît deux états de langues différentes : le végliote, parlé dans l’île de Veglia île qui représente le dernier îlot du dalmate. avant que le dialecte disparaisse à la fin du 19e s., en 1898, quand il s’éteint avec son dernier locuteur, un berger appelé Tuone Udaine (Antoine Udina). Le ragusin, abrégé ragus., le dialecte du sud de la Dalmatie, langue bien vivante au Moyen Age et dont on possède des textes de cette époque mais qui s’éteint au cours du 15e s., est un idiome facultatif dans la structure des matériaux des articles du DERom, et il n’est cité que au cas où l’idiome obligatoire correspondant, le dalm., ignore l’issue régulière de l’étymon, s’il ne présente donc pas de continuateur de l’étymon ou de la variante en question.
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Dalmate : matériaux Végliote Ragusain
Mate Carabaich : recueil de textes dalmates avec annotations ( ) Giambatista Cubich : recueil avec annotations Chanoine Petar Petris : recueil avec annotations sources indirectes : textes, toponymes, anthroponymes Ragusain textes, toponymes, anthroponymes description : Philipo Diversi (ca ) Le dalmate a été étudié au 19e siècle, surtout par Bartoli, l’une de nos principales sources pour cet idiome. Ainsi, nous possédons des matériaux inédits pour le dalmate , des textes recueillis auprès des locuteurs, mais le moment où les textes ont commencé a être recueillis c’est le 19e s., avec Mate Carabaich en premier ( ). Pour le ragusin, il nous reste des témoignages par Filipo Diversi, en premier, (directeur de l’école communale de Ragusa de 1434 à 1440) dans une description de Ragusa et du ragusain de l’époque (tomme II, coll ), dont un mss franciscain a été conservé et publié par Vitaliaano Brunelli (Zara 1882). (* inédits sur lesquels s’est appuyé Bartoli)
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Dalmate : phonétique historique
Consonnes relativement intactes Voyelles évolutions plus marquées, souvent proches de celles du roumain Position tonique : diphtongaison a, i, u > u̯a, au̯, i̯a, ai Autres positions : réduction, voire perte EN ce qui concerne la phonétique historique, en dalmate les consonnes se présentent intactes dans toutes les positions : à l’intérieur des mots, mais aussi en syllabe ouverte, et l’accent des paroles et conservé dans la même position du latin vulgaire. Par contre, pour les voyelles nous avons des évolutions qui peuvent être mises en relation avec les caractéristiques de toutes les langues romanes orientales. En position tonique les voyelles se développent et on assiste à une diphtongaison diffuse pour a, ȉ et u et ample (jusqu’au stade de u̯a, au̯, i̯a, ai̯. Par contre, en dehors de la position tonique, les voyelles perdent de leur importance et on assiste à la réduction (e̥) ou encore à leur perte. En syllabe ouverte sont diphtonguées pas seulement les voyelles ouvertes, mais aussi les fermées.
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Voyelles toniques évolution en dalmate (BartoliDalmatico § 278-359)
Proto-rom. Voyelles toniques évolution en dalmate (BartoliDalmatico § ) Voyelles ouvertes Voyelles fermées Syllabe ouverte Syllabe fermée a uọ͡ grani > gruọ͡ni casa > kuọ͡sa u : capo > kup, piace > pluk u̯a alb > ju̯alb, falsa > fu̯als e ai̯ cena > kai̯na pera > paira a : stelle > stale vendere > vandr Ɛ i : bene > bin piede > pi pecora > pira i̯a bello > bi̯al vento > vi̯ant o au̯ : voce > baud, tore > taur õ, u ɔ u fuoco > fuk, nove > nu notte > nu̯at porta > pu̯arta i ai̯, oi̯ dico > daik farina > faraina e: mille > mel, quin-que > cenk oi : ruta > roita, uva > joiva o : brutto > brot Ainsi, il faut faire une distinction entre les voyelles toniques et atones qui est caractéristique pour le dalmate (vegliote). Tout d’abord pour les voyelles toniques ouvertes (synthèse) : le dalmate possède, au moins pour le vegliote, de nombreux diphtongues très ouverts. a (lat. vulg.) En syllabe ouverte : devient uọ͡ et u, en syllabe fermée u̯a : rama > Ruọ͡ma, grani > gruọ͡ni, bocal, -e > bokuọ͡la, casa > kuọ͡sa. Devant muta+liquida : capra > kuọ͡bra. U : piace > pluk, capo > kup, chiave > kluf. En syllabe fermée : alb > ju̯alb, falsa > fu̯als, barba > bu̯arba, -ando > -u̯ant (torn- > tu̯ornuant), altro > ju̯altro. e̲ (lat. vulg.) et o e̲ (lat. vulg.) : en syllabe ouverte devient i : viene > vin, bene > bin, piede > pi, pecora > pira; et o̲ devient u : fuoco > fuk, luogo > luk, nove > nu. e̲ (lat. vulg.) en sylabbe fermée devient i̯a : ferro > fi̯ar, bello > bi̯al, vento > vi̯ant et o̲ devient u̯a : otto > gu̯apto, notte > nu̯at, porta > pu̯arta. Les voyelles fermées E et o : en syllabe ouverte devient ai au, et en syllabe fermée devient a. En syllabe ouverte e > ai̯ : cena > kai̯na, catena > kataina, credo > kraid (kraide), pera > paira. En syllabe fermée e > a : stelle > stale, cresce > krask (proparoxitone: crescere > kraskro), vendere > vandr, mese > mais. En syllabe ouverte : o > au̯ : voce > baud, tore > taur, ora > jaura (alaura). En syllabe fermée o > õ, u (attestations incertes): sogno > samno ou suno. ị et ụ EN syllabe ouverte > ai̯, oi̯ : dico > daik, farina > faraina EN syllabe fermée: I > e: mille > mel, cinque > cenk. U En syllabe ouverte u> oi : ruta > roita, uva > joiva. En syllabe fermée u> o : brutto > brot, manducare > manonka,
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Phonétique historique : synthèse
On n’aura pas le temps de voir ensemble d’évolutions du système phonétique en dalmate, mais on peut retrouver toutes ces informations dans la bibliographie du DERom, surtout dans BartoliDalmatico et on a ici l’apperçu de la synthèse chronologique qu’il donne pour l’évolution du système phonétique du roman commun en dalmate (scann page 437 § ). BartoliDalmatico § 450
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Choix de la forme typique
*/'pɔnt‑e/ > dalm. puant s.m. « pont » (BartoliDalmatico 272 § 82 ; ElmendorfVeglia ; MihăescuRomanité 107, 112) On prend la forme telle qu’elle existe dans les lexiques les plus utilisées : Bartoli pour le dalmate et Ive pour l’istriote. Etant donné l’état lacunaire du dalmate et de l’istriote, on ne cherche pas à les caractériser du point de vue historique (pas de 1ere de attestation).
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Particularités morphologiques
particularité due à la phonétique historique : -āre > -ur/uor -ēre > -ar '-ĕre > -ro -īre > -er BartoliDalmatico § 474 Pour le vb, il y a bcp de changements de calsse flexionnelle. Chaque fois qu’on a affaire à une forme qui a changé de classe flexionelle il faut le signaler en note. malgré le fait que les matériaux sont très incertains, il faut retenir que les métaplasmes (=?) entre les conjugaisons, ou encore entre les formes de l’infinitif, sont vraiment très nombreux. Ex. : les vb lat en –ere (e long, 2e conj lat) aboutissent à –ár : sapere > sapár, cadere>kadár, potere>potár. Il faut pas se laisser surprendre: partout ar > are, tandis que en dalm. ar correspond à –ere.
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Lexique héréditaire dalm. kadár (BartoliDalmatico 102, 187, 439 § 453, 481 ; MihăescuRomanité 102)5 5. Nous ne suivons pas ElmendorfVeglia, qui considère (sans avancer d'argument) dalm. kadár comme un italianisme. Le développement phonétique est régulier en dalmate, cf. BartoliDalmatico 419 § 379 (avec des parallèles comme SŪDĀRIOLU > sedarul, même si l'hypothèse d'un emprunt est évoquée) et 447. La question se pose de savoir si on a affaire à une donnée authentiquement héréditaire en dalm. C’est qqfois suspects à être des emprunts au vénétien, comme par ex. en kade- (diapo). C’est le genre de question qu’on risque de rencontrer.
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Dalmate : bibliographie obligatoire
BartoliDalmatisch / BartoliDalmatico ElmendorfVeglia Vinja,RLiR 21 Vinja,SRAZ 7 Vinja,SRAZ 23 MihăescuRomanité [à partir de l’index : ] La bibliographie obligatoire qui se trouve dans le Livre Bleu (page XX) comprend : (diapo). Cette bibliographie réunit les sources: (a) qui doivent être consultées systématiquement pour l’élaboration d’un article DÉRom et citées si c’est le cas, si elles comportent de l’information pour un article donné.
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BartoliDalmatico Dans les matériaux, à citer par page(s) et, là où il y en a, par paragraphe (par exemple « BartoliDalmatico 187 » ou « BartoliDalmatico 419 § 379 ») Ainsi, on peut voir ici BartoliDalmatico, la traduction italienne.
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ElmendorfVeglia À citer sans précision aucune
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Vinja,SRAZ 23 À citer par page(s)
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MihăescuLangue À citer par page(s) Et, finalement, MihaiescuRomanité.
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Istrie : données géolinguistiques
L'Istrie est une presqu'île de l'Adriatique et son territoire est principalement compris dans la Croatie, et, dans une moindre mesure la Slovénie et l'Italie. L’istriote est un idiome qui montre encore une certaine vitalité : il est encore parlé en Istrie méridionale et en Italie surtout à Trieste.
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L’Istrie dans l’Empire romain (1er siècle)
178 av. J.-C. soumise par les Romains Istrie devient la 10e région romaine 476 envahie par les Goths 539 possession de Byzance 788 possession des Francs Quant à la position de l’istriote dans l’arbre philogénique roman, faute d’attestations suffisantes, il est toujours intéressant de voir les données historiques : l’Istrie a été soumise par les Romains en 178 av. JC et ils en font la 10e région romaine. Au moment de l’invasion des Goths en 476, puis de la possession byzantine en 539 avant la prise par les Francs en 788, la romanisation était accomplie et les principales caractéristiques de l’istriote étaient définies par opposition aux autres idiomes romans. Istrie dans l’Empire romain
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Phonétique historique
Consonnes relativement intactes Voyelles évolutions souvent communes avec celles des langues romanes occidentales Diphtonguaisons : Ɛ et ɔ mais aussi pour ī ū (longues) Comme dans le cas du dalmate, dans le systéme phonétique est à noter surtout le fait que les diphtongues sont très nombreux : des diphtongues non seulement pour les voyelles ę ǫ ouvertes déjà en latin vulgaire, mais aussi ī ū longues.
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ɔ Voyelles (lat. vulg.) Diphtongaison Syllabe ouverte Syllabe fermée
Voyelles ouvertes Ɛ i : děcěm > gize, těner > tinero ie : těrra > tiera, fěrrum > fiero, belo > biel ɔ u : rŏta > ruda, rǫsa > ruza uo : noctis > nuoti Voyelles fermées e i : habēre > avi, fēmina > fimana, ēsca > iska i : dirēctus > drito, stēlla > stila o u : sole >sul, sudor > sudur u : forma > furma Le a en général ne change pas. Pour les voyelles ouvertes, par ex. : ę ouvert du lat vulg (ae du lat classique) correspond à: i en syllabe libre : děcěm > gize, těner > tinero ie en position : těrra>tiera, fěrrum>fiero, biel ǫ du lat vulg passe à u en syllabe libre : rŏta>ruda, rǫsa>ruza Et en uo en position : noctis>nuoti Les voyelles fermées: A l’e fermé du lat. vulg. correspond i : ē en syllabe libre > i : habēre>avi, fēmina>fimana, sēra>sira, ēsca>iska; et en position : dirēctus>drito, stēlla>stila. ĭ en syllabe libre : bĭbere, neve>nio ; en position : verde>virdo, vetro vĭtrum>viro. O fermé du lat vulg passe en u: O en syllabe libre : sole>sul, sudor>sudur; en position forma>furma. Cf. Deanovici, Fonetica. + un scann
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DeanovićIstria 14 Et on peut voir la description complète en Deanović, p. 14, par ex., où il donne une synthèse pour l’évolution des voyelles en diphtongues.
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Choix de la forme typique
*/'dɛke/ istriot. ğíze (DeanovićIstria 13, 29, 111 ; MihăescuRomanité 134 [ğíza]) */'ann‑u/ istriot. ┌ano┐ (IveCanti 379 ; AIS 309 p 368, 378, 379, 397, 398), Pour la choix de la forme typique, le principe est le même que dans le cas du dalmate : il faut choisir une la forme des lexiques qui nous sont accessibles. Pour donner 2 ex, nous pouvons voir un 1er cas, l’article /dEke/ la forme typique a été retrouvée ds 2 étude consacrée à l’istriote, Deanovic et Mihaescu. Dans le 2e cas, l’article /ann-u/ on a une pluralité de résultats puisque ce sont des enquêtes de l’AIS (Atlas linguistiuqe italien et suisse) donc on va faire abstraction des variétés de réalisation et on va choisir la forme typique. Ce n’est pas une langues normée, mais on a un ensemble de parler et il faut faire abstraction des variantés spécifiques et choisir une formes typisée et c’est ce qui est marqué entre les cadratins ici, à partir des sources qu’on dispose, Deanovic et Ive, des lexiques et des enquêtes de l’AIS. Ds cet ex on peut voir aussi que les données de l’AIS peuvent être très importants.
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Particularités morphologiques
Infinitif : -re final tombe (DeanovićIstria 34) Pour les particularités morphologiques, on peut constater pour le verbe, qu’il y a une réduction : on a une seul type de désinence verbale, sauf pour l’infinitif, le présent indicatif, les participes et le gérondif. Pour l’infinitif du vb, il faut faire attention au fait que la syllabe finale –re tombe de manière régulière : ainsi on peut le voir (Deanovici, p. 34) (diapo). Seul le vocalisme de la désinence de l’infinitif se maintient, donc on a a, i, ei, sans plus avoir –re.
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Particularités morphologiques
Mutations du genre DeanovićIstria 28 En ce qui concerne les particularités morphologiques, il y a un marquage du féminin par la voyelle atone –a. Veclus donne au masc vec(i)o et au fém donne viec(i)a. Mais on a aussi des formations du fém comme saltura du sartor (couturier), où paskadura (fém du pêcheur) où le –a n’est pas étymologique, mais analogique. Le marquage du fém peut être uniquement une extension analogique plus tardive, non protoromane.
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Lexique héréditaire */a'pril‑e/
L'istriote présente apríle s.m. (AIS 319 p 378, 397) et apríl (AIS 319 p 368, 398), dont l'évolution phonétique n'est pas régulière (cf. DeanovićIstria 14 : protorom. */'i/ > istriot. ['ei̯]), de sorte que nous optons pour l'hypothèse d'un emprunt intra-roman (< vén. ┌aprile┐, dp [avril], LEI 3, 361, 363 ?). Faire attention aux véritables mots héréditaires par rapport aux emprunts, comme dans aprile (diapo). L’Istriote est une langue à données lacunaires et il est possible qu’il n’y ait pas de données istriotes dans tous les articles.
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Bibliographie obligatoire
DeanovićIstria Crevatin,ACStDialIt 12 Crevatin,AMSPIstr 29/30 MihăescuRomanité (à partir de l’index : ) AIS (p 368, , ) Pour la bibliographie obligatoire, nous l’avons dans le Livre Bleu: il s’agit de Deanovici, Crevatin et Mihaiescu. Mais on peut trouver des données importantes dans Ive et AIS.
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DeanovićIstria À citer par page(s)
Et, pour faire le passage vers le concret, voici le scann de Deanovici Istria
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CrevatinACStDialIt 12 À citer par page(s) Et de Crevatin.
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