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Publié parBernetta Sicard Modifié depuis plus de 10 années
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1ère partie : La guerre froide : conflit idéologique, conflit de puissances
En quoi la guerre froide est-elle un conflit idéologique et un conflit de puissances ?
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Avant scène: deux puissances, deux rêves, une planète
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, fin de la domination européenne sur le monde Charles de Gaulle: discours de Strasbourg, avril 1947 « Nous nous trouvons désormais dans un univers entièrement différent de celui où notre pays a vécu pendant des siècles. Nous fûmes longtemps accoutumés à Europe équilibrée, où cinq ou six puissances, tout en rivalisant entre elles et en se faisant l’une à l’autre périodiquement la guerre, avaient une civilisation semblable, une commune manière de vivre, un même droit des gens, où les Etats moins importants se trouvaient protégés par la parité des plus grands, où notre vieux continent dominait en fait le monde par sa richesse, sa puissance, son rayonnement, où la France pouvait mener, avec bonheur ou malheur suivant les circonstances, mais toujours à son gré, une politique traditionnelle. Le tableau a complètement changé! Notre planète, telle qu’elle est aujourd’hui, présente deux masses énormes, toutes deux portées à l’expansion, mais entrainées par des dispositions essentiellement différentes et, du même coup, par des courants idéologiques opposés. L’Amérique et la Russie, si on a le droit d’espérer qu’elles ne deviendront pas ennemies, sont automatiquement rivales. D’autant plus que le rapetissement de la terre, par suite de l’évolution technique, les met partout en contact, c’est-à-dire partout en garde, et que l’invention de moyens de destruction terribles introduit dans leurs relations un élément acrimonieux d’inquiétude, sinon d’angoisse. Monde apparaissant dominé par deux puissances, les Etats Unis et l’URSS, aux idéologies opposées, avec un idéal de liberté côté américain (liberté politique d’entreprendre…), un idéal d’égalité (lutte des classes pour parvenir à leur abolition…) côté soviétique Rivalité pouvant se jouer partout dans le monde, comme durant la seconde guerre mondiale. Rivalité se jouant de plus à l’ère atomique et susceptible d’entrainer une guerre d’anéantissement plus violente encore que la seconde guerre mondiale
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Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre froide
Statut de Berlin hérité des conférences de la fin de la guerre: ville occupée par les quatre puissances considérées comme vainqueurs de la guerre et ville située dans le secteur d’occupation soviétique. Secteurs français, britannique et américain formant une enclave en territoire dominé par les soviétiques. Enclave disposant de communications avec l’Ouest Enclave berlinoise enjeu de la confrontation Est/Ouest: volonté d’uniformisation du territoire sous domination soviétique d’un côté, du maintien d’un pôle d’influence occidentale de l’autre. Volonté de ne pas perdre de terrain face à l’adversaire
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Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre froide
Le blocus de Berlin vu par Konrad Adenauer. Extrait de Adenauer K.: Mémoires ( ), 1963 « A la fin du mois de mars 1948, les Soviétiques se mirent à couper les lignes de communication terrestres les unes après les autres sous les prétextes les plus divers. […] Lorsque, le 20 juin, la réforme monétaire entra en vigueur dans les zones occidentales, le trafic international fut interrompu par les Russes ce même jour, le trafic ferroviaire interzonal encore ouvert, le 24, et le trafic fluvial le 30. […] Les Soviets voulaient mettre les habitants et les alliés occidentaux à genoux en leur fermant les issues par terre et par eau. […] Les alliés répondirent à ce défi par l’établissement d’un pont aérien. […] Entre le 25 juin 1948 et le mois de mai 1949, 1 million et demi de tonnes environ de marchandises les plus diverses, vivres, charbons, matières premières et médicaments, parvinrent ainsi par air. […] Dans la nuit du 12 mai 1949 les Russes levèrent le Blocus. Leurs buts […] n’avaient pas été atteints. Berlin demeurait le bastion de l’Occident. Le blocus de Berlin vu par Konrad Adenauer. Extrait de Adenauer K.: Mémoires ( ), 1963 « A la fin du mois de mars 1948, les Soviétiques se mirent à couper les lignes de communication terrestres les unes après les autres sous les prétextes les plus divers. […] Lorsque, le 20 juin, la réforme monétaire entra en vigueur dans les zones occidentales, le trafic international fut interrompu par les Russes ce même jour, le trafic ferroviaire interzonal encore ouvert, le 24, et le trafic fluvial le 30. […] Les Soviets voulaient mettre les habitants et les alliés occidentaux à genoux en leur fermant les issues par terre et par eau. […] Les alliés répondirent à ce défi par l’établissement d’un pont aérien. […] Entre le 25 juin 1948 et le mois de mai 1949, 1 million et demi de tonnes environ de marchandises les plus diverses, vivres, charbons, matières premières et médicaments, parvinrent ainsi par air. […] Dans la nuit du 12 mai 1949 les Russes levèrent le Blocus. Leurs buts […] n’avaient pas été atteints. Berlin demeurait le bastion de l’Occident. Première crise de Berlin provoquée par la volonté des Occidentaux d’unir leurs zones, volonté évoquée ici avec la création du Deutsche Mark qui se traduit par le blocus de Berlin et, en retour la mise en place d’un pont aérien par les Occidentaux. Confrontation ne débouchant pas sur un conflit armé.
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Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre froide
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Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre froide
Crise du Blocus ayant pour effet d’accélérer l’émergence de deux Allemagnes face à face, chacune reliée à l’un des deux Grands. RFA et RDA naissant toutes les deux en 1949, intégrées à leurs Blocs respectifs (intégration à l’OTAN pour la RFA, au CAEM puis au Pacte de Varsovie pour la RDA). Crise amenant à une ossification des aires d’influence des deux Grands, participant à la construction de Blocs opposés
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Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre froide
Ossification des Blocs paraissant particulièrement bien visible dans les années Monde étant alors coupé en deux, chacun des deux Grands ayant multiplié les alliances mais aussi les relations économiques à l’échelle de la planète entière. Le monde apparait bipolaire…
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Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre froide
Pour les Occidentaux, mur de Berlin et enfermement des Berlinois de l’Est devenant le symbole de l’échec du communisme. Idée développée par Kennedy en 1963 lors de sa venue à Berlin Ouest Demande soviétique, à partir de 1958 d’un changement de statut de Berlin (soit zone internationale contrôlée par l’ONU, soit rattachement à la RDA). Devant le refus Occidental construction d’un mur de séparation entre les deux parties de la ville à partir d’Août 1961 Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre froide Coupures internes à la ville de Berlin restant cependant un enjeu de discorde. Liaisons (métro, tramway, lignes de bus…) coupées entre les deux parties de la ville, cependant visites entre personnes de l’Est et de l’Ouest de Berlin restant possibles même si elles sont très contrôlées dans le sens Est Ouest. Emigration importante d’Allemands de l’est à partir de Berlin (2,8 millions de personnes entre 1949 et 1961) Emigration entrainant une nouvelle crise de Berlin entre 1958 et 1961 Refus d’une intervention occidentale à Berlin: acceptation de ce fait du fait accompli et de la cassure de la ville qui est aussi l’opposition renforcée de deux Blocs jusqu’au bout. En revanche Berlin Ouest symbole du camp occidental au cœur de la RDA. De ce fait ville devenant un symbole de l’opposition Est Ouest et perdant son rôle d’enjeu dans l’affirmation des Blocs Textes extraits de Le Quintrec G.: Histoire 1re L, ES, S, Nathan, 2011
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Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre froide
Chaque côté de la ville est caractérisé par une volonté de manifester sa différence et/ou sa puissance face à l’adversaire, ici avec ces projets architecturaux. Et il n’y a plus de volonté de transformer le statut de Berlin. Ainsi en 1971, accord entre les quatre puissances occupant la ville réaffirmant le statut et donc la coupure de Berlin. C’est la reconnaissance de deux mondes face à face à Berlin. Toutefois politique d’ouverture à l’Est (Ostpolitik) du chancelier Brandt permettant certains contacts familiaux pour les Allemands de l’Ouest avec leurs parents de l’Est Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre froide Cette acceptation du fait accompli à Berlin visible aussi à travers le processus qui amène à la chute du Mur. Processus de sortie du communisme relativement tardif par rapport à d’autres démocraties populaires comme la Hongrie, lié aux initiatives du dirigeant soviétique Gorbatchev bien plus qu’à la volonté des dirigeants (est)allemands de sortir de l’opposition Est/ouest. Cependant, du fait du rôle de Berlin tout au long de la guerre froide, chute de mur restant un symbole de la fin de la guerre froide… Au final, il apparait que Berlin, de lieu majeur d’affirmation de la guerre froide est devenu au fil du temps un lieu d’enregistrement de ses soubresauts, une fois le condominium américano-soviétique et les Blocs de chacun des deux Grands fixés. Après la crise du Mur, situation d’acceptation de la coupure de Berlin reflétant le climat de la « Détente » entre les deux Grands, de la reconnaissance d’un relatif équilibre des forces et influences entre eux dans le monde. De la même manière Berlin enregistrant l’affaiblissement soviétique dans les années 1980 avec la chute du Mur. Le musicien russe M. Rostropovitch improvisant un concert au pied du mur de Berlin au lendemain de son ouverture. Source: Document repris de Colon D.: Histoire 1re L/ES/S, Belin 2011
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A. BERLIN AU CŒUR DE LA GUERRE FROIDE
Le blocus de Berlin ( ), première crise de la guerre froide
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Dès le 12 mai 1945, un mois après la mort du président américain Franklin Roosevelt et quelques jours après la capitulation de l'Allemagne, Winston Churchill écrit au président Truman: «un rideau de fer est tombé sur le front russe». Très vite cependant, les désaccords entre Staline et ses anciens alliés éclatent au grand jour. L'URSS rejette l'assistance économique des États-Unis pour mieux contrôler la vie politique dans tous les pays où ses troupes sont présentes, jusqu'au cœur de l'Allemagne.
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Le 22 septembre 1947, Andreï Jdanov (publie un Rapport sur la situation internationale. Le troisième secrétaire du Parti communiste de l'URSS, après Staline et Malenkov, écrit : «Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus nettement apparaissent les deux directions principales de la politique internationale de l'après-guerre, correspondant à deux camps : le camp anti-impérialiste et démocratique et le camp impérialiste. Les États-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste. L'Angleterre et la France sont unies aux États-Unis. Les forces anti-impérialistes et antifascistes forment l'autre camp. L'URSS et les pays de la démocratie nouvelle en sont les fondements.» Les rapports entre les deux grandes puissances vont désormais se dégrader.
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Les causes du Blocus Staline et Klement Gottwald, chef du PC tchèque
Coup de Prague : 13 février 1948 nomination de commissaires de police communistes → ministres non communistes du gouvernement de coalition démissionnent → monopole du pouvoir aux communistes. Parallèlement, PCT organise des manifestations d’ouvriers armés (« milices populaires ») qui occupent les sièges des autres partis politiques. 25 février 1948 : formation nouveau gouvernement (majorité communistes) dirigé par K. Gottwald. Jan Masaryk, ministre des affaires étrangères (non communiste) « tombe » d’une fenêtre le 20 mars… Élections mai 1948 : liste communiste unique. Fin du processus en juin 1948 → démission du président Bénès. Gottwald le remplace. Tchécoslovaquie devient une démocratie populaire.
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The Hungarian Communist Rakosi described this process as ‘slicing salami’ – gradually getting rid of all opposition, bit-by-bit. In this way, Russia gained control of: Albania (1945) – the Communists took power after the war without opposition Bulgaria (1945) – a left-wing coalition gained power in 1945; the Communists then executed the leaders of all the other parties. Poland (1947) – a coalition government took power in 1945, but Stalin arrested all the non-Communist leaders in 1945, and the Communists forced the other non-Communists into exile. Romania (1945–1947) – a left-wing coalition was elected in 1945; the Communists gradually took over control. Hungary (1947) – Hungary was invaded by the Russians, and in 1945 the allies agreed that Russian troops should stay there. Stalin allowed elections, in which the non-communists won a big majority. However, some communists were elected, led by a pro-Russian called Rakosi. Rakosi now started demanding that groups which opposed him should be banned. If not, he hinted, the Russians would take over the country. Then he got control of the police, and started to arrest his opponents. He set up a sinister and brutal secret police unit, the AVO. By 1947 Rakosi had complete control over Hungary. Czechoslovakia (1945–48) – a left-wing coalition was elected in In 1948, the Communists banned all other parties and killed their leaders. East Germany (1949) – the Russian turned their zone of Germany into the German Democratic Republic in
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Salami Tactics The Hungarian Communist Rakosi described this process as ‘slicing salami’ – gradually getting rid of all opposition, bit-by-bit. In this way, Russia gained control of: Albania (1945) – the Communists took power after the war without opposition Bulgaria (1945) – a left-wing coalition gained power in 1945; the Communists then executed the leaders of all the other parties. Poland (1947) – a coalition government took power in 1945, but Stalin arrested all the non-Communist leaders in 1945, and the Communists forced the other non-Communists into exile. Romania (1945–1947) – a left-wing coalition was elected in 1945; the Communists gradually took over control.
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Salami Tactics Hungary (1947) – Hungary was invaded by the Russians, and in 1945 the allies agreed that Russian troops should stay there. Stalin allowed elections, in which the non-communists won a big majority. However, some communists were elected, led by a pro-Russian called Rakosi. Rakosi now started demanding that groups which opposed him should be banned. If not, he hinted, the Russians would take over the country. Then he got control of the police, and started to arrest his opponents. He set up a sinister and brutal secret police unit, the AVO. By 1947 Rakosi had complete control over Hungary. Czechoslovakia (1945–48) – a left-wing coalition was elected in In 1948, the Communists banned all other parties and killed their leaders. East Germany (1949) – the Russian turned their zone of Germany into the German Democratic Republic in
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Did Salami Tactics Really Happen
Did Salami Tactics Really Happen? from Mark Mazower, Dark Continent (1998) Although the rhythms differed across eastern Europe, the subsequent pattern looked similar in retrospect: government by coalition, in which the Communist Party played an influential and dominant part; then, marginalization and outright repression of those parties and splinter groups which remained outside the coalition. Finally elections, which gave the Government Front 89 per cent in Poland , 98 per cent in Romania (up in 1948 from 91 per cent in 1946!) and 79 per cent in Bulgaria . By 1947-8, this process had succeeded in crushing the agrarian and socialist parties which were the most serious threat in a democratic setting to communist hegemony; some of their leaders had been executed or forced to flee, while others had led splinter groups into government.
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Was this a Machiavellian strategy carefully planned in advance?
Some contemporary observers had no doubts. [The historian] Hugh Seton-Watson discerned a pattern of three stages: genuine coalition; bogus coalition; the `monolithic' regime. Yet in a curious way, this series of stages mirrored the emerging Soviet view which also saw the region moving by stages to communism. Both perhaps were trying to see a logic and a tidiness to events which did not exist. The actual course of events suggested - at least before 1947 - a far more hesitant and uncertain Soviet Union than Seton-Watson implied. The 1945 elections in Hungary , for example, resulted in a humiliating defeat for the communists and a 57 per cent triumph for the Smallholders. Some coalitions (Poland, Yugoslavia in early 1945) were mere showpieces from the start, disguising communist control; others were genuine coalitions for several years ( Hungary ,Czechoslovakia ); Romania and Bulgaria fell somewhere between the two.
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Les causes du Blocus 20 Juin 1948, les Américains, Anglais et Français dotent leur zone d’occupation (fusionnée en « trizone ») d’une monnaie unique, le Deutsche Mark. Trizone incluse dans l’OECE, chargée de répartir les crédits du Plan Marshall. Cette monnaie doit aussi circuler à Berlin dans les 3 zones américaine, anglaise et française. En réaction, Staline coupe les accès terrestres à Berlin Ouest (route, voies ferrées et voies fluviales).
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En 1946, la situation est donc la suivante en Europe:
Les pays « libérés » par l’URSS tombent sous une domination soviétique avec imposition de gouvernements et d’une économie communiste ( Pol, Rou, Tché, Hon…). On parle de Bloc de l’Est. A l’Ouest, (vert) les pays s’engagent à devenir les alliés des USA, recevant ( en 1947) une aide financière de reconstruction: le Plan Marshall. Dans les deux camps, des bases US et russes s’installent. Mais que devient l’Allemagne dans cette histoire?
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Le pays est divisé en 4 zones d’occupation:
Une zone française Une zone anglaise Une zone étatsunienne Une zone soviétique Berlin ( et Vienne ) dispose d’un traitement spécial: la ville est divisée en 4 zones d’occupation, comme le pays ! La carte suivante montre bien la situation de la ville au sein d’une Allemagne occupée.
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On voit mieux ici les zones d’occupation
On voit mieux ici les zones d’occupation. Berlin est totalement isolée au cœur de la zone soviétique et pourtant, des quartiers sont sous contrôle des troupes alliées. C’est pourquoi on compte un aéroport par zone d’occupation allié. Devant le désaccord entre les deux grandes puissances sur le sort qu’il faut réserver à l’Allemagne, l’URSS décide de prendre les devants en 1948.
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Berlin est l’ancienne capitale du Reich, elle est au cœur de la zone d’occupation soviétique; Staline veut donc mettre la main sur toute la ville. C’est pourquoi en 1948, il impose un blocus ferroviaire et routier sur les zones alliés afin de forcer les Etatsuniens à céder toute la ville. Ces-derniers refusent et organisent un pont aérien pour ravitailler la population; ce blocus fut un échec. Staline n’a pas dit son dernier mot.
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Dès 1945, l’Allemagne est découpée en 4 parties
Dès 1945, l’Allemagne est découpée en 4 parties. La moitié Est sous domination soviétique, devient une République communiste en 49 (RDA) Berlin-Ouest est enclavée. En juin 48, les Soviétiques mettent en place un blocus de Berlin-ouest en bloquant tous les accès terrestre de la ville, afin que les Occidentaux la quitte. Cependant, ceux-ci ripostent par un pont aérien en mai 49, les Soviétiques abandonnent.
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Le pont aérien → Ravitailler plus de 2 millions de Berlinois par la voie aérienne (« Operation Vittles ») → 324 jours, vols, (1 avion toutes les 1½ minutes en moyennes, record de 1 toutes les 45 secondes le 16 avril 1949), tonnes de fret (68 % de charbon et 23 % de nourriture). Plus de tonnes de marchandises par jour en moyenne. → « Candy Bombers » : 23 tonnes de bonbons et chocolat !
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Berlin devient un symbole
Le Lait, nouvelle arme de la Démocratie ! Ravitaillés uniquement par la voie aérienne, 2½ millions de Berlinois s’essayent à un nouveau mode de vie. Dans la bataille diplomatique qui se livre actuellement pour Berlin, l’US Air Force permet à des millions d’Européens de l’Ouest de ne pas perdre espoir en la démocratie. C’est presque uniquement à bord d’avions Douglas que les équipages Yankees ont déversé plus d’un demi million de tonnes de ravitaillement à Berlin depuis Juin dernier. Cet exploit remarquable met à rude épreuve nos ressources aériennes. Cela montre que des avions cargos en nombre suffisant doivent être considérés comme essentiels dans le cadre d’un programme de défense militaire moderne. Nous avons besoin – désespérément besoin – d'avions plus grands, plus rapides, destinés uniquement au transport aérien. Et pour faire face à ce besoin, Douglas construit maintenant le DC-6A géant. Capable d'emporter tonnes de cargaison à 480 km/h, le DC-6A fournira aux forces armées un transport aérien solide et fiable, capable de ravitailler les bases du monde entier pour toutes sortes de situations d’urgence nationale. Berlin devient un symbole Publicité dans un magazine américain début 1948
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Conséquences du blocus
4 avril 1949: signature du traité de l’Atlantique Nord, (alliance défensive) par les Occidentaux. (En 1955, les pays signataires se doteront d’une structure militaire commune : l’OTAN) 12 mai 1949 : Staline lève le blocus loi constitutionnelle du 23 mai 1949 : la trizone devient la R.F.A → 7 octobre 1949 : création de la RDA
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En 1949, la partie occupée par les Soviétiques devient La RDA ( république démocratique allemande).
C’est la fin de l’Allemagne unie. La même année, la zone occupée par les Alliés ( France, GB, USA) devient la RFA ( république fédérale allemande). RDA RFA Mais au fil des années, le niveau de vie entre les zones berlinoises connaissent de profondes inégalités; on vit mieux à Berlin-Ouest qu’à Berlin-Est; nombreux sont donc les habitants de l’Est qui s’installent dans les quartiers occidentaux ou mieux encore… Ils passent à Berlin-Ouest afin de prendre un avion pour rejoindre la RFA où ils trouveront une vie meilleure.
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Le blocus de Berlin-Ouest (juin 1948-mai 1949)
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Situation de l’Europe au milieu des années 1950.
Le continent est divisé en 2 blocs opposés, comme l’Allemagne, comme Berlin ! Un rideau de fer s’installe; les 2 camps sont désormais membres d’alliances militaires ( OTAN et Pacte de Varsovie). Les armées s’observent avec méfiance; on est au cœur de la Guerre Froide.
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En quoi cette crise est révélatrice de la guerre froide ?
-tension entre les deux Grands mais pas d’affrontement direct, pas d’usage de l’arme atomique logique d’intimidation (épreuve de force) : volonté de faire céder l’adversaire logique bipolaire : séparation de l’Allemagne en deux à l’image de l’Europe séparée en deux par le rideau de fer
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On l’a vu, Berlin est isolée au cœur de la RDA
On l’a vu, Berlin est isolée au cœur de la RDA. Elle est divisée en 4 zones occupées par les pays vainqueurs de la guerre; des panneaux indiquent les changement de zones et les passages sont très surveillés.
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Devant la forte émigration (2,5 millions depuis 1947 ) des Allemands de l’Est vers l’Ouest, le chef de l’Etat russe, Nikita Khrouchtchev décide en 1961 de faire bâtir en quelques jours un mur circulaire emprisonnant totalement Berlin-Ouest.
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1961: Le Mur de Berlin
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Au 13 août 1961, le mur est érigé en quelques temps; il mesure 155kms, avec des plaques de 3,60m de haut, 302 miradors avec 1200 soldats qui ont ordre de tirer à vue. 254 personnes mouront en s’évadant; 5000 personnes parviendront à fuir. Un seul point de passage entre les 2 Berlin, le « Checkpoint Charlie ». Les Berlinois vivent cet événement comme une nouvelle déchirure après celle de leur pays.
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Début de la construction : nuit du 12 au 13 août 1961
Entre 2,6 et 3,6 millions d'Allemands fuient la RDA par Berlin entre 1949 et 1961. Une émigration qui concerne particulièrement les jeunes actifs → problème économique majeur qui menace l'existence même de la RDA.
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De Peter Fechter à JFK
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De Peter Fechter… Le 17 Août 1962, en tentant de passer le mur, Peter Fechter, jeune Est-Allemand est repéré et abattu par les gardes Est-Allemands. Des centaines de spectateurs observent le drame des deux côtés du mur pendant que le jeune homme meurt en appelant longuement à l’aide. Les Berlinois de l’Ouest supplient les G.I. américains de l’aider mais ceux-ci ont reçu l’ordre de ne rien faire. Les Vopos (policiers Est-Allemands) du côté Est ont quant à eux peur d’être pris pour cible par les Américains. 55 minutes plus tard il est emmené, mort, par les gardes Est-Allemands.
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À J.F. Kennedy Pour regagner le soutien des Berlinois de l’Ouest, le président Kennedy se rend à Berlin Ouest le 26 Juin 1963 et prononce son célèbre discours : « Il y a beaucoup de gens dans le monde qui ne comprennent pas vraiment – ou disent qu’ils ne comprennent pas - quel est le problème entre le monde libre et le monde communiste. Qu’ils viennent à Berlin ! […] Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont des citoyens de Berlin. C’est pourquoi en tant qu’homme libre, je suis fier de prononcer ces mots : « Ich bin ein Berliner ».
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A. BERLIN AU CŒUR DE LA GUERRE FROIDE
La chute du Mur : symbole de la fin de la guerre froide
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Willy Brandt (né Herbert Ernst Karl Frahm en 1913) est membre du part social démocrate (SPD), il est chancelier fédéral de 1969 à Il est à l’origine de l’ostpolitik « politique de l’Est » qui a pour but d’améliorer les relations entre la RFA et la RDA.
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La chute du Mur
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Le Travail (groupes de 3)
Lire pages (Le Blocus de Berlin) Répondre aux 5 W’s… « Quel a été l’effet de cet événement sur le déroulement de la Guerre Froide ? » Le blocus s’est transformé en épreuve de force entre l’URSS et l’Occident. L’occident a remporté cette bataille symbolique quand les Soviétiques ont aboli le blocus au bout de 11 mois.
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clip http://www.johndclare.net/cold_war9.htm
quatre secteurs : le secteur américain, le secteur anglais, le secteur français et le secteur russe. Berlin, la capitale historique de l'Allemagne maintenant entièrement dans la zone soviétique, fut aussi divisée en quatre secteurs entre les mêmes forces militaires. Congress voted for Marshall Aid on 31 March 1948. Immediately, the Russians started searching all road and rail traffic into Berlin. On 1 June, America and France announced that they wanted to create the new country of West Germany; and on 23 June they introduced a new currency into ‘Bizonia’ and western Berlin. The next day the Russians stopped all road and rail traffic into Berlin. Stalin said he was defending the east German economy against the new currency, which was ruining it. The western powers said he was trying to force them out of Berlin. clip
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Le Blocus de Berlin Ce massif pont aérien dura 11 mois après lequel en 1949 les trois secteurs occidentaux se réunirent pour former la République Fédérale Allemande (RFA). le secteur russe devint la République Démocratique Allemande (RDA). Berlin de l'Est fut incorporé dans la RDA pour enfin devenir sa capitale en 1954, par contre Berlin de l'Ouest continua d'être un territoire séparé avec son propre gouvernement et liens économiques et culturels avec la RFA.
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Le Blocus de Berlin La première confrontation majeure de la GF.
Pourquoi par l’air? Truman voulait éviter une guerre. The American Army wanted to fight its way into Berlin – that would have caused a war. Instead, Truman decided to supply Berlin by air. The Berlin airlift marked the first major confrontation in the Cold War. For 11 months, beginning in June 1948, the Western allies took part in an unprecedented attempt to keep a city alive -- entirely from the air. Despite Soviet harassment, poor flying conditions and official discouragement, the air crews performed what many thought was impossible. Click air corridors and Berlin for more information. CNN.com for the map
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On 1 June, America and France announced that they wanted to create the new country of West Germany; and on 23 June they introduced a new currency into ‘Bizonia’ and western Berlin. The next day the Russians stopped all road and rail traffic into Berlin. Stalin said he was defending the east German economy against the new currency, which was ruining it. The western powers said he was trying to force them out of Berlin.
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The Russians were taking German machinery back to the USSR. In January 1947, Britain and the USA joined their two zones together to try to get German industry going. They called the new zone Bi-zonia (‘two zones’). Britain and America tried to restore German prosperity in their sectors, but the Russians systematically looted their zone. This cartoon of 1946 shows Britain and America trying to get the 'lorry' (representing the German economy) going, while the Russian sits smugly on his motorbike, having stolen the wheels.
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In this British cartoon from 1948, Stalin watches as the storks fly coal and food into Berlin, but he dares not shoot them down. Faits: The blockade lasted 318 days (11 months). In the winter of 1948–49 Berliners lived on dried potatoes, powdered eggs and cans of meat. They had 4 hours of electricity a day. 275,000 flights carried in 1½ million tons of supplies. A plane landed every 3 mins. On 16 April 1949, 1400 flights brought in 13,000 tons of supplies in one day – Berlin only needed 6,000 tons a day to survive. Some pilots dropped chocolate and sweets. The USA stationed B-29 bombers (which could carry an atomic bomb) in Britain. The American airmen were regarded as heroes. In 1949, the western Allies set up NATO (North Atlantic Treaty Organisation) as a defensive alliance against Russia. NATO countries surrounded Russia; in 1955, the Soviet Union set up the Warsaw Pact – an alliance of Communist states.
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In this British cartoon from 1948, Stalin watches as the storks fly coal and food into Berlin, but he dares not shoot them down. Faits: The blockade lasted 318 days (11 months). In the winter of 1948–49 Berliners lived on dried potatoes, powdered eggs and cans of meat. They had 4 hours of electricity a day. 275,000 flights carried in 1½ million tons of supplies. A plane landed every 3 mins. On 16 April 1949, 1400 flights brought in 13,000 tons of supplies in one day – Berlin only needed 6,000 tons a day to survive. Some pilots dropped chocolate and sweets. The USA stationed B-29 bombers (which could carry an atomic bomb) in Britain. The American airmen were regarded as heroes. In 1949, the western Allies set up NATO (North Atlantic Treaty Organisation) as a defensive alliance against Russia. NATO countries surrounded Russia; in 1955, the Soviet Union set up the Warsaw Pact – an alliance of Communist states.
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This 1961 cartoon shows Russia and America in an 'arms race'. The caption read: 'If we go on with this race, there won't be a winner!' After Berlin, the USA and the USSR realised that they were in a competition for world domination. They began to build up their armies and weapons. Working as a whole class, draw a spidergram to show all the reasons why the Berlin blockade failed. 3. What were the results of the Berlin Blockade.
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