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Publié parCharline Proust Modifié depuis plus de 10 années
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de l’Histoire des Arts à l’Art des Histoires.
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L’art, à quoi ça sert ?
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Les muses. A l’origine elles étaient 3 : Aédé : le chant, la voix
Mélété : la méditation Mnémé : la mémoire Ensemble, elles représentaient les pré-requis de l’art poétique dans la pratique cultuelle.
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C’est Platon (Socrate) qui fait des neuf
Muses, les médiatrices entre les dieux et le poète ou tout créateur intellectuel.
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- Calliope (qui a une belle voix) : le bien dire – l’éloquence, la poésie épique.
- Clio (qui est célèbre) : l’épopée – l’histoire. - Erato (l’aimable) : élégie et poésie amoureuse et érotique - l’art lyrique et choral. - Euterpe (la toute réjouissante) : musique à danser - la musique. - Melpomène (la chanteuse) : le chant - la tragédie. - Polymnie ( celle qui dit de nombreux hymnes) : chants nuptiaux et de deuil, pantomime - la rhétorique. -Terpsichore (la danseuse de charme) : danse et poésie légère - la danse. - Thalie (la florissante, l’abondante) : la comédie - la poésie pastorale. - Uranie (la céleste) : l’astrologie -l’astronomie.
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s’opère une nouvelle partition :
À la Renaissance , s’opère une nouvelle partition :
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Les six Muses. - musique : oubli/narration. - danse : beauté.
- architecture : trace. - dessin, peinture, sculpture :représentation/narration. - poésie : mémoire/narration. - théâtre : miroir/narration.
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Arts majeurs – Arts mineurs ?
césure opérée à la Renaissance entre art et artisanat.
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L’époque est celle de l’affirmation de l’artiste créateur ainsi que d’une émancipation par rapport au religieux.
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du côté de l’utilitaire, du quotidien ou de l’éphémère.
L’artisanat. du côté de l’utilitaire, du quotidien ou de l’éphémère.
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Du côté du sublime voire du transcendant.
L’art. Du côté du sublime voire du transcendant.
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- les arts mobilières. - l’ art vestimentaire. - l’orfèvrerie.
Sont alors catalogués arts mineurs ou décoratifs : - les arts mobilières. - l’ art vestimentaire. - l’orfèvrerie. - les arts de la table.
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Cinq paradigmes de l’art.
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1. L’art pour agir sur le monde.
Laisser des traces. Expliquer la naissance et la mort. Permettre le passage.
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2. L’art pour conquérir la beauté.
Besoin d’absolu, de beauté, d’harmonie. (sublimation du réel et édiction de canons)
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3. L’art pour représenter le monde.
Mettre le monde en dessin, en images. L’appréhender pour le comprendre. (cosmogonie, astrologie, géographie, photographie)
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4. L’art pour témoigner, enseigner, réfléchir.
Rendre compte d’un vécu ou d’engagement politique.
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5.L’art pour exprimer ses émotions.
(canalisation des humeurs par le mouvement. Aire intermédiaire)
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Pourquoi créer ?
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Les aires intermédiaires.
- la religion. - la vie imaginaire. - la canalisation par le corps. - l’art.
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Mais alors …
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qu’est-ce qu’une œuvre d’art ?
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du point de vue des intellectuels,
philosophes, historiens de l’art, critiques …
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L’émergence de critères aboutit à des
attitudes d’exclusion et d’accréditation :
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« ceci est de l’art, ceci n’en est pas ! »
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Ceci crée inéluctablement des tensions :
chacun pouvant revendiquer ses critères de façon conflictuelle ou vindicative.
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Ceux édictent des canons se met en
position d’omnipotence ou de revendication d’absolus.
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Deux approches intellectuelles ont tenté de
circonscrire cette question.
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L’approche essentialiste.
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Il s’agit de trouver une définition
susceptible d’unifier l’ensemble des œuvres, d’être universelle.
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Centrée sur des critères édictés par des
mécènes ou des institutions(Académies), elle s’appuie sur des notions telles que le Beau, le Style, le Génie de l’artiste, la Maîtrise Technique, la Valeur Marchande.
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Dans cette conception, l’art est une forme
qui fait de l’œuvre (estampillée), le lieu exclusif de l’art.
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L’artiste y est un génie ou un être exceptionnel (inspiré).
L’art y est un absolu.
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L’approche existentialiste.
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quand y - a - t - il de l’art ?
C’est une approche circonstanciée qui se pose la question suivante : quand y - a - t - il de l’art ?
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Dans cette perspective, l’art n’est plus un fait en soi.
Il devient un évènement relatif.
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Il suffira donc que le sujet (celui qui a fait
ou celui qui regarde) décide que « c’est de l’art » pour que l’œuvre soit admise comme telle ou qu’elle s’inscrive dans un contexte qui la désigne comme telle.
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Dans cette approche, nous sommes tous
(potentiellement au moins) des artistes !
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Il semblerait donc que nous ayons le choix entre
une conception cultuelle et une conception culturelle de l’art.
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Il est possible de lier ces deux approches philosophiques dans une dialectique qui fait émerger des jeux de triangulation entre l’art, l’artiste et le regardeur et met en avant l’importance du regard.
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« Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? »
On doit cependant interroger les artistes eux-mêmes. « Qu’est-ce qu’une œuvre d’art ? »
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Trois critères interdépendants émergent des
propos d’artistes :
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Aucun ne répond à la question qu’est-ce
qu’une œuvre d’art mais quand y-a-t-il œuvre d’art ?
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Il y a œuvre (opéra) lorsqu’il y a :
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communiquer, offrir, témoigner, dire, s’exprimer, laisser une trace …
une intention : communiquer, offrir, témoigner, dire, s’exprimer, laisser une trace …
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- une intériorité : une humanité, l’expression de sentiments, d’inquiétudes, de doutes, de questionnements métaphysiques, existentiels…
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- une réalisation concrète :
la main de l’artiste est aussi essentielle que son cœur, son âme, ses yeux !
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« Les choses ne sont pas difficiles à faire »
nous dit Constantin Brancusi « ce qui est difficile, c’est de nous mettre en état de les faire ! »
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