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Publié parHervé Carriere Modifié depuis plus de 10 années
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Réalisation d’une prospective territoriale
Synthèse du rapport final Avril 2008 Avril 2008
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2003 2020 Cadre et objectifs de l’étude prospective 1 2 3
Le point de départ : les orientations de la DTA 1 2 Diagnostic prospectif à 2020 2003 Diagnostic 2008 5 objectifs : Hypothèses démographiques Production de logements Activité économique Equilibres spatiaux Déplacements Scénario à 2020 3 Croisement : quels enseignements pour la DTA ? Préparation de l’évaluation de la DTA 2020 Avril 2008
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Synthèse des dynamiques territoriales actuelles
L’attractivité de la métropole azuréenne réside en grande partie dans sa capacité à attirer des résidents et des actifs : tropisme littoral, qualité du climat, proximité de Monaco, image positive des Alpes Maritimes. Elle lui permet aussi d’attirer cadres et jeunes diplômés, en particulier dans le secteur de l’économie à forte valeur ajoutée (technopole de Sophia-Antipolis, notamment). Ces activités génèrent une part importante de l’économie locale : activités low-tech et main d’œuvre à bas revenus. Dans ce contexte, et malgré des progrès récents, la gouvernance de la métropole azuréenne reste fragmentée. Cette situation a pour conséquences la faiblesse des réseaux de transports collectifs, le manque de maîtrise foncière par les collectivités, le déficit d’investissement dans les centres, et une difficulté à réaliser des investissements structurants. Au final, l’espace métropolitain azuréen souffre d’une gouvernance inadaptée, qui l’empêche de s’organiser, de se structurer et de rayonner à la mesure d’un ensemble de plus d’un million d’habitants. La forte attractivité résidentielle de la métropole azuréenne entraîne, sur un espace contraint par la géographie, une demande soutenue en logements et en foncier économique. La bande littorale, très convoitée, connaît des phénomènes de très forte hausse des prix et de ségrégation socio-spatiale, que les collectivités ne parviennent pas à réguler. Les ménages à revenus moyens ou faibles sont contraints d’habiter en périphérie, alimentant la périurbanisation du Moyen Pays ou de l’est du Var. L’exiguïté de la bande littorale entraîne également des difficultés en terme de fluidité du trafic, notamment sur l’A8, qui dessert l’espace métropolitain et supporte d’importants trafics de transit. Sa saturation entraîne, sur l’ensemble du réseau routier, engorgements aux heures de pointe, faible accessibilité aux centres et niveaux élevés de pollution atmosphérique. Par ailleurs, ce développement sur un espace contraint concurrence fortement l’activité agricole, en voie de marginalisation sur la bande littorale. Le développement de l’habitat dispersé transforme les paysages et pèse sur les ressources naturelles. Ces différentes mutations spatiales tendent à dégrader significativement la qualité de vie sur le territoire. Elle fragilisent les deux piliers du développement azuréen : Une forte attractivité résidentielle et touristique, fragilisée par les niveaux très élevés des prix du logement, les difficultés de déplacements, la dégradation de l’image du littoral et la concurrence d’autres destinations. L’économie de l’excellence, basée sur l’accueil de compétences venues de l’extérieur : les salariés de ces entreprises éprouvent de plus en plus de difficultés à se déplacer et à se loger ; par ailleurs, la concurrence d’autres métropoles, mieux organisées et mieux structurées, est réelle. Diapositive suivante : représentation schématique du système azuréen Avril 2008
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Variables endogènes Variables exogènes À pour conséquence
Tropisme littoral / Climat recherché / Image positive des Alpes Maritimes Logique de réseau et de concurrence à l’échelle européenne À pour conséquence Remet en cause Variable motrice Variable relais Impact Proximité de Monaco Développement des activités à forte VA et services Effet « grappe » entre activités à forte valeur ajoutée Qualité de vie attractive, quoique en dégradation Bonne accessibilité aérienne / moins bonne pour la route et le fer Tourisme d’affaire Développement des activités à faible VA - activités résidentielles et low tech / besoins en main d’œuvre à bas revenus Forte attractivité résidentielle et touristique (prédominance de hauts revenus) Recherche et enseignement supérieur sous dimensionnés Etat Faible mixité sociale / Déficit de main d’œuvre peu qualifiée Forte demande en logements (résidences 1 et 2) / en foncier éco (industrie, commerces,...) Vieillissement Manque de lisibilité / faiblesse des fonctions métropolitaines Report de résidents vers le Var Ségrégation territoriale : bande littorale trop coûteuse pour les jeunes et les revenus moyens / faibles Faible parc social / espaces urbains dégradés, peu denses et peu accessibles Compétition pour l’espace littoral / Hausse des coûts du foncier Faible capacité à investir / absence de projet commun / com. fragmentée Pression sur l’agriculture et l’environnement / saturation du traitement des déchets Faible maîtrise foncière et stratégies concurrentielles entre collectivités Etalement urbain vers le Moyen Pays / banalisation de l’espace Variables endogènes Gouvernance : échelle fragmentée / stratégie Nuisances liées au trafic routier : engorgement, faible accessibilité aux centres, pollution… Variables exogènes Transports collectifs faibles / Investissement sur la route Coût pour les ménages, la collectivité et l’économie (tourisme, High tech) Comportement : prédominance du modèle pavillon / auto Croissance du transit PL France-Italie Avril 2008
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Un espace métropolitain encore insuffisamment structuré
Le système azuréen : un fonctionnement à l’échelle de l’aire métropolitaine, de la Ligurie à l’Est du Var… …mais des outils de gouvernance fragmentés. Avril 2008
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Des mutations territoriales aux effets préoccupants
Une population qui se reporte de plus en plus sur le Moyen et Haut Pays… … avec de fortes progressions des phénomènes d’étalement urbain sur la période récente… … alimentés par l’envolée des prix immobiliers sur l’ensemble du département, qui rendent de plus en plus problématiques les conditions de logement des ménages à revenus moyens et modestes. Avril 2008
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Le scénario « poursuite des tendances » à 2020
Des tendances lourdes qui se poursuivent… Hausse des pressions démographiques et économiques sur un espace contraint Processus de ségrégation socio-spatiale qui se renforcent Recul de la compétitivité économique de la Côte d’Azur Des outils de gouvernance impuissants face aux processus d’étalement urbain et de ségrégation …avec des conséquences pour les territoires, les populations et l’activité économique Une progression de population moins rapide que prévu sur le département Un parc de logements en décalage durable avec les besoins et revenus de la population La fragilisation des activités à forte valeur ajoutée et du tourisme d’affaires Une absence de remise en cause de la « ville automobile », une poursuite du phénomène de diffusion résidentielle Des conditions de circulation de plus en plus dégradées En dépit des efforts de régulation engagés par les politiques locales, la hausse démographique va générer des besoins en logements et en déplacements qui vont renforcer la pression sur l’espace, les nuisances et les tendances à la ségrégation. La dégradation de la qualité de vie et le renforcement de la concurrence internationale vont fragiliser sensiblement l’économie à forte valeur ajoutée et la fréquentation touristique (tourisme d’affaires, notamment). La fragilisation de la qualité de vie et de l’activité économique aura très probablement des impacts sur l’attractivité résidentielle du département. Vers l’essoufflement du moteur démographique ? A terme, une contradiction émerge : un territoire de plus en plus coûteux pour les habitants et les entreprises, mais une production de richesses qui tend à s’essouffler… quelle peut être la viabilité d’un tel système ? Diapositive suivante : représentation systémique du scénario à 2020 Avril 2008
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Le scénario « poursuite des tendances » à 2020
Variable motrice Variable relais Impact Le scénario « poursuite des tendances » à 2020 Renforcement de la mondialisation et des concurrences (interrégionales, transfrontalières, nationales, internationales) Moindre compétitivité pour les activités à forte VA Tassement de l’activité touristique et lissage de la fréquentation sur l’année Tropisme littoral Ralentissement du développement de l’économie résidentielle Dégradation du patrimoine environnemental, de la qualité de vie, image moins attractive Hausse moins soutenue de la population résidente ; poursuite du vieillissement Départ de la main d’œuvre peu qualifiée Affaiblissement progressif des revenus de transfert Tassement du revenu moyen Hausse des besoins en déplacements Hausse des besoins en logements Hausse du coût de l’énergie Progression des nuisances automobiles, banalisation des paysages Tensions croissantes sur les coûts du foncier Renforcement de la ségrégation socio-spatiale Croissance du transit PL France-Italie Poursuite de l’étalement sur le Moyen Pays et l’Est du Var / sanctuarisation d’espaces remarquables Niveau insuffisant de diversification économique Amélioration des réseaux TC, mise en service 3ème ligne ferrée Gouvernance locale plus orientée vers le dév. durable que le développement de l’économie endogène Faiblesse de l’investissement économique Meilleure maîtrise du foncier sur le littoral, renforcement de l’offre d’habitat Engagement de politiques nationales et européennes de développement durable Avril 2008
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Les enseignements pour la DTA
Il existe un décalage manifeste entre, d’une part, le scénario prévu par la DTA et, d’autre part, la réalité des tendances aujourd’hui observées et celles prévisibles à On constate en effet : une croissance démographique en phase avec les prévisions de la DTA, mais nettement plus orientée sur le Moyen Pays, et donc à l’inverse de l’orientation affichée par la DTA des besoins en logements sous-estimés par la DTA, et un parc existant en décalage durable avec les revenus de la population, une insuffisante diversification et une fragilisation de l’économie high tech, et le ralentissement de la croissance de l’économie résidentielle, une poursuite importante du développement résidentiel et économique en périphérie, alors que de la DTA tablait sur la densification des zones déjà urbanisées, la hausse continue du trafic routier et de la saturation des infrastructures, alors que la DTA envisageait sa stabilisation grâce à la réalisation d’un réseau maillé de transport collectif. La DTA n’a donc pas encore été en mesure de peser réellement sur les mutations territoriales des Alpes Maritimes, ni de traduire dans l’espace, au travers des documents d’urbanisme, les principales orientations qu’elle avait affichées. Dans la perspective de la future évaluation de la DTA, outre la mise à jour du diagnostic du territoire, ces conclusions soulèvent la question de la gouvernance de la DTA : Quelle déclinaison spatiale de la DTA ? Si les SCOT constituent l’outil privilégié de sa mise en œuvre, quels objectifs chiffrés pour chacun d’eux ? Quels outils pour le pilotage et le suivi de la DTA ? La pérennisation du groupe de prospective et la mise en place d’une conférence interSCOT pourraient constituer une première réponse ; Quelle prise en compte de territoires étroitement associés à la dynamique azuréenne (Est du Var, Monaco) ? Quelle association aux outils de pilotage et suivi de la DTA ? Avril 2008
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