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Profil de la santé des enfants et jeunes immigrants et réfugiés au Canada: Section 3 Référence suggérée: Pottie, K., Dahal, G., Hanvey, L. & Marcotte,

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1 Profil de la santé des enfants et jeunes immigrants et réfugiés au Canada: Section 3
Référence suggérée: Pottie, K., Dahal, G., Hanvey, L. & Marcotte, M. (2015). Profil de la santé des enfants et jeunes immigrants et réfugiés au Canada. Section 3 : Les maladies et états de santé les plus préoccupants chez les enfant et jeunes immigrants. Dans La santé des enfants et des jeunes du Canada : Un profil de l’ICSI. Récupéré de Contributeurs : Rédaction et révsion :  Govinda Dahal, Chercheur, Université d’Ottawa  Louise Hanvey, Directrice de la recherche, ICSI Meghan Marcotte, Analyste de la recherche, ICSI Kevin Pottie, Président, Collaboration canadienne pour la santé des immigrants et des réfugiés (CCSIR) Conception graphique :   Meghan Marcotte, Analyste de la recherche, ICSI Bert Schopf, Graphiste, Blackbird  Développement du site web :  Accel Web Marketing Mise en oeuvre du projet, recherche et révision : Comité consultatif d’experts Rukhsana Ahmed, Professeure agrégée, Université d’Ottawa Paula Brauer, Professeure agrégée , University of Guelph Yvonne Chiu, Directrice exécutive, Edmonton Multicultural Health Brokers Cooperative Govinda Dahal, Chercheur, Université d’Ottawa Anita Gagnon, Professeure, McGill University Louise Hanvey, Directrice de la recherche, ICSI Anna Kirova, Professeure, University of Alberta Edward Ng, Analyst principal, Statistique Canada Linda Ogilvie, Professeure, University of Alberta Kevin Pottie, Président, Collaboration canadienne pour la santé des immigrants et des réfugiés (CCSIR) Autres Denise Alcock, Coprésidente, ICSI Shelley Callaghan, Coordinatrice du projet, ICSI Meghan Marcotte, Analyste de la recherche, ICSI Janice Sonnen, Directrice exécutrice, ICSI Robin Walker, Coprésident, ICSI  

2 Les données présentées à la section 2 indiquent que, de façon générale, la santé des enfants et jeunes immigrants au Canada est sensiblement semblable ou légèrement meilleure que leurs homologues nés au pays. Toutefois, parmi la population des enfants et jeunes immigrants, certains sous-groupes sont plus à risque de voir leur santé et le bien-être menacés. La prévalence de certaines maladies diffère en effet en fonction de l’exposition à certains facteurs, des tendances migratoires et des prédispositions génétiques. Les états de santé les plus préoccupants chez les enfants et jeunes immigrants sont ceux cernés dans les diverses lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants fondées sur des faits probants.

3 Les besoins en matière de santé des enfants et jeunes immigrants et réfugiés diffèrent souvent de ceux de la jeune population canadienne de naissance. La prévalence de certaines maladies diffère selon l’exposition à la maladie, les tendances migratoires et les prédispositions génétiques. Les professionnels de la santé, les enseignants, les travailleurs communautaires et la population en général doivent savoir quels sont les principaux états de santé évitables et traitables qui touchent les enfants et jeunes immigrants et réfugiés. Les maladies et états de santé décrits dans la présente section sont ceux qui font l’objet des lignes directrices élaborées par la CCSIR ( Suivez ce lien ( pour connaître la méthodologie utilisée pour cerner ces états de santé. La Collaboration canadienne pour la santé des immigrants et des réfugiés (CCSIR; est un collectif interdisciplinaire né il y a six ans et qui regroupe plus de 150 prestataires de soins primaires, spécialistes, chercheurs, décideurs et chefs de file de groupes culturels qui, ensemble, travaillent à brosser un tableau fondé sur les faits de la nouvelle discipline émergente qu’est la santé des immigrants. La CCSIR a amorcé ses travaux en s’attelant à la réalisation d’un ambitieux projet, soit l’élaboration de lignes directrices fondées sur des faits probants destinées aux prestataires de soins primaires, qui décrivent un large éventail de maladies infectieuses, de maladies mentales, de problèmes de maltraitance physique et affective, de maladies chroniques non transmissibles, de problèmes de santé des femmes et d’autres états de santé rencontrés par les cliniciens travaillant auprès des nouveaux arrivants.

4 La maltraitance envers les enfants est une importante question de santé publique. Toutefois, la prévalence et l’incidence de la violence faite aux enfants immigrants et réfugiés au Canada ne sont pas bien connues. Mais bien qu’elle ne traite pas exclusivement des enfants et jeunes immigrants et réfugiés, l’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (2008) a révélé que, sur un total de 235 842 enquêtes en la matière, 85 440 des cas de violence ou de négligence étaient fondés, ce qui correspond à 14,19 cas par 1 000 enfants. Du total des enquêtes, 8 % (soit 17 918 enquêtes, ou 2,98 cas sur 1 000 enfants) n’ont pu confirmer la véracité des signalements par manque de preuves, bien qu’elles n’aient non plus dissipé le doute de maltraitance chez les enquêteurs. Environ un tiers (30 %) des signalements étaient non fondés (les enfants n’avaient pas été victimes de maltraitance), et 26 % visaient plutôt une crainte de violence éventuelle et non de la violence subie dans les faits. Des 85 440 cas de signalement fondés, 34 % étaient des cas de négligence, 20 %, de violence physique, 34 %, d’exposition à de la violence entre des partenaires intimes, 3 %, de violence sexuelle, et 9 %, de violence psychologique1. 1Public Health Agency of Canada. Canadian Incidence Study of Reported Child Abuse and Neglect – 2008: Major Findings. Ottawa, 2010

5 Bien que la prévalence et l’incidence de la violence faite aux enfants immigrants et réfugiés au Canada ne soient pas bien connues, les données concernant la maltraitance faite aux enfants de minorités culturelles au Canada et aux États-Unis indiqueraient que certains de ces enfants sont disproportionnellement surreprésentés (et sous-représentés, selon les groupes) dans le domaine des services de protection de l’enfance.1 L’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants réalisée en 2003 indiquait que les enfants de minorités culturelles de 0 à 15 ans étaient 1,8 fois plus à risque d’être surreprésentés au sein de la population recevant des services de protection de la jeunesse, tandis que les enfants de race blanche ou d’origine arabe étaient sous-représentés. Les enfants les plus représentés sont ceux des Premières Nations, de race noire, de l’Amérique latine ou d’origine asiatique (ce dernier groupe n’étant affecté que par la violence physique)2. Pourtant, aucune donnée n’a révélé que le taux de maltraitance envers les enfants était plus élevé au sein des familles d’immigrants. Les familles d’immigrants et de réfugiés pourraient être particulièrement vulnérables aux préjudices associés à la maltraitance en raison des interventions juridiques et institutionnelles découlant de résultats de dépistage faux positifs, des signalements excessifs de maltraitance ou du retrait non fondé d’enfants de leur famille. Considérations La prévention de la maltraitance faite aux enfants et de ses répercussions doit être une priorité pour tous les Canadiens. Les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants qui traitent de maltraitance recommandent que les cliniciens ne procèdent pas au dépistage systématique de la violence chez les enfants immigrants et réfugiés. Elles recommandent plutôt qu’ils soient attentifs aux signes et symptômes de maltraitance lorsqu’ils examinent ces enfants sur le plan physique et mental, et qu’ils poussent l’exploration davantage en cas de doute raisonnable ou de confidences de la part de patients3. Les lignes directrices recommandent en outre la mise en œuvre d’un programme de visites à domicile pendant les deux premières années de vie d’un enfant chez toutes les nouvelles mères — dont les nouvelles familles d’immigrants et de réfugiés — considérées « à risque », p. ex. les mères adolescentes, les mères sans partenaire et les femmes vivant dans l’isolement social, à statut socioéconomique modeste, vivant avec une maladie mentale ou ayant un problème de toxicomanie. Cliquer ici pour en savoir davantage sur ces lignes directrices et autres principes directeurs.   1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, Welch V, Swinkels H, Rashid M, Narasiah L, Kirmayer LJ, Ueffing E, MacDonald NE, Hassan G, McNally M, Khan K, Buhrmann R, Sheila Dunn S, Dominic A, McCarthy AE, Gagnon AJ, Rousseau C, Tugwell P, and coauthors of the Canadian Collaboration for Immigrant and Refugee Health. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011; 183(12): E824 – E925. 2Trocmé N, Fallon B, MacLaurin B, et al. Canadian incidence study of reported child abuse and neglect — 2003: major findings. Ottawa (ON): Minister of Public Works and Government Services Canada; Cited in Pottie K, Greenaway C, Feightner J, Welch V, Swinkels H, Rashid M, Narasiah L, Kirmayer LJ, Ueffing E, MacDonald NE, Hassan G, McNally M, Khan K, Buhrmann R, Sheila Dunn S, Dominic A, McCarthy AE, Gagnon AJ, Rousseau C, Tugwell P, and coauthors of the Canadian Collaboration for Immigrant and Refugee Health. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011; 183(12): E824 – E925 3Pottie K, Greenaway C, Feightner J, Welch V, Swinkels H, Rashid M, Narasiah L, Kirmayer LJ, Ueffing E, MacDonald NE, Hassan G, McNally M, Khan K, Buhrmann R, Sheila Dunn S, Dominic A, McCarthy AE, Gagnon AJ, Rousseau C, Tugwell P, and coauthors of the Canadian Collaboration for Immigrant and Refugee Health. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011; 183(12): E824 – E925

6 Depuis une trentaine d’années, la majorité (plus de 70 %) des Canadiens nés hors du Canada proviennent de pays où la vaccination est sous-optimale ou là où les vaccins normalement administrés aux enfants canadiens ne font pas partie du calendrier national de vaccination1. Il est question ici de l’immunisation contre des maladies comme la varicelle, la rubéole, la diphtérie, la coqueluche et le tétanos. Les enfants immigrants sont donc vulnérables à ces maladies pouvant être prévenues par un vaccin ainsi qu’à la morbidité et la mortalité qui y sont associées2. Les enfants et les jeunes (ainsi que les adultes) susceptibles de contracter ces maladies devraient donc être vaccinés, non seulement pour les protéger eux-mêmes mais aussi pour préserver l’immunité collective et empêcher les éclosions de maladie. Considérations De nombreux obstacles nuisent à l’immunisation des enfants, des jeunes et des familles nouvellement arrivés aux Canada. Ces facteurs comprennent un faible statut socioéconomique, un faible niveau de scolarité des parents, un jeune âge maternel, la méconnaissance de ces maladies et vaccins, une perception négative à l’égard de l’immunisation, la crainte d’effets secondaires nocifs, des problèmes de transport, les heures d’ouverture des cliniques de vaccination, et le coût des vaccins3. Des mesures efficaces devront être prises pour favoriser l’immunisation des enfants et jeunes immigrants, à savoir : mieux sensibiliser les gens, diminuer les frais à débourser, mettre en place des mécanismes de rappel, et faciliter l’accès aux vaccins en les administrant en milieu scolaire, dans les lieux de culte, etc. 1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 2Organization WH. WHO Vaccine- Preventable Dieases: Monitoring System. Geneva: The Organization; 2004. 3Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E

7 Une grande proportion des jeunes immigrants sont susceptibles de contracter la varicelle. Les données révèlent que jusqu’à 50 % des jeunes immigrants de 15 ans provenant de pays tropicaux sont à risque, et sont même très susceptibles d’en souffrir gravement. L’âge moyen auquel les enfants sont frappés par la varicelle varie d’une région du monde à l’autre : dans les pays tropicaux, les enfants y sont plus vulnérables vers 15 ans, tandis que dans les pays tempérés ou plus froids, l’âge à risque se situe plutôt autour de 5 ans. Considérations Les femmes immigrantes enceintes et leur bébé sont particulièrement vulnérables aux complications liées à la varicelle : près de 50 % des bébés nés d’une mère atteinte de la varicelle risquent de mourir ou d’être atteints d’anomalies congénitales1. Or, pour la plupart des enfants, l’immunisation contre la varicelle élimine complètement le risque de contracter la maladie. Pour d’autres, le vaccin assure que, s’ils contractent la varicelle, elle sera sans gravité et ils pourront s’en rétablir rapidement2. Les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants recommandent que tous les enfants immigrants de moins de 13 ans soient vaccinés contre la varicelle, sans analyse sanguine préalable. Elles recommandent en outre que tous les enfants, jeunes et parents immigrants et réfugiés provenant de pays tropicaux de plus de 13 ans subissent un dépistage (sérologie) d’anticorps de la varicelle, et que ceux trouvés vulnérables à la maladie (non encore immunisés) soient vaccinés3. 1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 2Public Health Agency of Canada. What you need to know about varicella (chickenpox).  3Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E

8 Beaucoup d’enfants et jeunes immigrants sont vulnérables à des maladies pouvant être évitées par un vaccin lorsqu’ils arrivent au Canada, comme la rougeole, les oreillons et la rubéole. Les données indiquent que de 32 à 54 % de cette population sont susceptibles de contracter ces trois maladies1. Bien que la vaccination systématique des enfants contre la rougeole ait débuté dans le milieu des années 1970 dans la plupart des pays en développement, rares sont ceux qui immunisent contre les oreillons et la rubéole2. Il est à noter que les plus récents cas déclarés de syndrome de rubéole congénitale et de tétanos néonatal étaient des enfants nés à l’étranger de femmes non immunisées3. Considérations La rougeole, les oreillons et la rubéole sont des maladies très contagieuses qui peuvent avoir de graves conséquences : une infection par le virus de la rougeole peut entraîner une encéphalite (chez un enfant sur 1 000)4, les oreillons peuvent provoquer la surdité ou une méningite5, et un bébé à naître d’une mère n’étant pas immunisée contre la rubéole mais étant entrée en contact avec la maladie pendant sa grossesse peut naître sourd ou aveugle ou présenter des lésions cardiaques ou cérébrales6. Or, le vaccin ROR (rougeole, oreillons et rubéole) est extrêmement efficace contre ces deux dernières maladies, protégeant près de 100 % des enfants immunisés. Bien que l’efficacité de l’agent contre les oreillons soit un peu plus faible, il protège toutefois adéquatement la majorité des enfants. Les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants recommandent ainsi que tous les enfants et jeunes immigrants et réfugiés qui ne peuvent prouver qu’ils ont été immunisés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole reçoivent les vaccins appropriés, adaptés à leur âge7. Cliquer ici pour consulter les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants. 1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 2World Health Organization. WHO vaccine-preventable diseases: monitoring sys- tem global summary. Geneva; The Organization; Cited in Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 3Danovaro-Holliday MC, LeBaron CW, Allensworth C, et al. A large rubella out- break with spread from the workplace to the community. JAMA 2000;284: And Craig AS, Reed GW, Mohon RT, et al. Neonatal tetanus in the United States: a sentinel event in the foreign-born. Pediatr Infect Dis J 1997;16:955-9 cited in Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 4Public Health Agency of Canada. What you need to know about measles.   5Public Health Agency of Canada. What you need to know about mumps.  6Public Health Agency of Canada. What you need to know about rubella). Public Health Agency of Canada. What you need to know about varicella (chickenpox).  7Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E

9 Nombreux sont les immigrants vulnérables aux maladies pouvant être évitées par un vaccin au moment de leur arrivée au Canada. Les données révèlent en effet que 30 à 50 % des nouveaux arrivants sont vulnérables au tétanos. L’immunité contre la diphtérie est faible chez les immigrants, soit de 35 à 50 %1. Or, la vaccination des enfants contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos et la poliomyélite a considérablement réduit l’incidence de ces maladies (de 92 à 99,9 %) et a presque éliminé le risque de décès causé par ces affections1. Considérations CLes lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants recommandent que tous les enfants immigrants qui ne peuvent prouver qu’ils ont été immunisés contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos et la poliomyélite reçoivent les vaccins appropriés, adaptés à leur âge1. Cliquer ici pour consulter les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants. 1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E

10 Au Canada, le taux d’infection par le virus de l’hépatite B est faible (moins de 0,5 %). Depuis une quarantaine d’années, la plupart des immigrants au Canada viennent de pays où le risque d’hépatite (dont l’hépatite B) est plutôt élevé, leur taux d’infection chronique se chiffrant à environ 4 %. La majorité des personnes infectées ne présentent pas de symptômes pendant une longue période de temps. Le taux de mortalité associé à l’hépatite virale chronique est plus élevé chez les immigrants que chez les Canadiens de naissance, et ce, probablement en raison du nombre plus élevé de maladies non diagnostiquées ni traitées chez les nouveaux arrivants. Or, les jeunes enfants qui vivent avec une personne atteinte de l’hépatite B sont plus à risque d’être infectés eux-mêmes. Les enfants immigrants sont donc encore plus vulnérables puisqu’ils sont plus nombreux à cohabiter avec des adultes transportant le virus de l’hépatite mais n’en présentant pas les symptômes. Qui plus est, les enfants d’immigrants sont nombreux à ne pas avoir été immunisés contre l’hépatite B1. Les données amassées indiquent que les familles immigrantes ne connaissent pas bien la gravité de l’hépatite B, et que moins de 50 % d’entre elles subissent un dépistage à cet égard2. Considérations Le vaccin contre l’hépatite B est efficace, diminuant de façon marquée le risque d’infection par le virus. Les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants recommandent que les enfants et les jeunes provenant de pays où la séroprévalence des infections par le virus de l’hépatite B est modérée ou élevée (HBsAg positif > 2 %) fassent l’objet d’un dépistage et soient vaccinés s’ils sont considérés vulnérables3. Cliquer ici pour consulter les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants. 1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 2Hislop TG, Teh C, Low A, et al. Hepatitis B knowledge, testing and vaccination levels in Chinese immigrants to British Columbia, Canada. Can J Public Health 2007;98: cited in   Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 3Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E

11 Les données recueillies ont révélé que les jeunes immigrants sont plus à risque de présenter des maladies dentaires; en fait, ils sont cinq fois plus nombreux à avoir des caries que leurs pairs nés ici. Un jeune immigrant sur cinq a besoin de soins dentaires restaurateurs pour ses caries, alors que seulement 4 % des jeunes nés ici ont de tels besoins1. Toutefois, plus un enfant ou jeune immigrant est établi depuis longtemps au pays, moins il présente de nouveaux problèmes dentaires, bien qu’il continue d’avoir une moins bonne santé dentaire que ses camarades canadiens nés ici. De récentes données indiquent que le nombre de caries est à la hausse en Afrique et en Asie, et on pense que cela est attribuable à une consommation accrue de sucre et au manque de fluorure topique dans les dentifrices et les produits dentaires professionnels2. Aussi, la mauvaise santé dentaire des enfants et jeunes immigrants pourrait découler d’une piètre alimentation, du manque d’eau fluorée, d’une mauvaise hygiène dentaire et d’un manque de soins dentaires plus tôt dans leur vie. Cela est particulièrement vrai chez les réfugiés, qui proviennent de pays où les conditions de vie sont plus difficiles — et les soins dentaires plus rares — par rapport au lieu d’origine des autres catégories d’immigrants. Considérations Les enfants et les jeunes qui arrivent de pays où les soins dentaires sont limités et où l’alimentation est riche en sucre sont ceux qui sont le plus à risque de maladies dentaires. Or, le dépistage et l’aiguillage en cas de maladies dentaires sont des moyens de favoriser le traitement et la prévention. Les jeunes gens ont deux fois plus de chance de se présenter à leurs traitements dentaires lorsqu’ils sont vus et examinés régulièrement par un médecin. Aussi, le brossage des dents deux fois par jour au moyen d’un dentifrice au fluorure permet de réduire efficacement le risque de caries. Les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants recommandent que les cliniciens vérifient la santé dentaire des enfants et jeunes immigrants en posant une simple question : « Avez-vous des problèmes ou de la douleur en ce qui concerne votre bouche ou vos dents? ». De plus, tous les enfants et jeunes immigrants devraient faire l’objet d’un bref examen dentaire et buccal effectué au moyen d’une lampe-stylo et d’un abaisse-langue. Les enfants et jeunes qui ont manifestement des problèmes dentaires doivent être aiguillés vers un dentiste ou un spécialiste de la santé buccale. Les lignes directrices recommandent en outre que les prestataires de soins primaires traitent la douleur dentaire au moyen d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (comme de l’aspirine ou de l’ibuprofène) avant de référer les patients à un dentiste4. 1Locker D, Clarke M, Murray H. Oral health status of Canadian-born and immigrant adolescents in North York, Ontario. Community Dent Oral Epidemiol 1998;26: Cited in Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 2Petersen PE, Bourgeois D, Ogawa H, et al. The global burden of oral diseases and risks to oral health. Bull World Health Organ 2005;83: 
Cited in Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 3Caring for Kids New to Canada. Oral Health Screening.  4Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E

12 La proportion des immigrants de 12 à 19 ans et de 15 à 17 ans ayant consulté un professionnel de la santé dentaire dans les douze derniers mois ( ) était inférieure à celle des enfants et des jeunes nés ici. Plusieurs facteurs nuisent à l’accès aux soins dentaires, dont un faible revenu ou des priorités financières plus urgentes, la barrière de la langue, des expériences antérieures, la crainte de soins inadéquats ou la honte liée à la maladie dentaire1. Considérations Il est plus probable que les enfants et jeunes immigrants nouvellement arrivés au Canada voient un médecin avant de chercher à recevoir des soins dentaires. Mais comme les immigrants ont souvent besoin de soins dentaires, les médecins et pédiatres devraient examiner la bouche des enfants et jeunes néo-canadiens et les référer à un dentiste au besoin2. 1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 2Caring for Kids New to Canada. Oral Health Screening. 

13 Les soins dentaires ne sont pas tous couverts par le régime canadien dans toutes les provinces et tous les territoires. En Ontario (la seule province où des données sont disponibles), les enfants et jeunes immigrants de 12 à 19 ans sont moins nombreux à être couverts par l’assurance dentaire que leurs concitoyens nés au Canada. Or, cette lacune nuit nécessairement à l’accès aux soins.

14 De nombreux enfants et jeunes immigrants et réfugiés sont exposés à des parasites intestinaux, soit dans leur pays d’origine ou dans un camp de réfugiés. Si la plupart de ces parasites disparaissent naturellement lorsque la personne retrouve des conditions de vie plus salubres, certains nécessitent des mesures particulières. Les enfants et jeunes réfugiés sont particulièrement vulnérables à la strongyloidïose et à la schistosomiase, deux maladies parasitaires. La strongyloidïose est causée par un parasite intestinal; elle se transmet habituellement par le contact avec des contaminants au sol. La schistosomiase est également causée par des vers parasitaires, mais elle se transmet plutôt par de l’eau contaminée. Ces maladies peuvent persister pendant plusieurs années, et peuvent causer de la douleur, et même la mort longtemps après que la personne se soit établie dans son nouveau pays. La strongyloidïose semble être plus prévalente chez les populations de réfugiés issus de l’Afrique et de l’Asie du Sud-Est, tandis que la schistosomiase est plus présente chez les migrants de l’Afrique. Il est difficile de détecter la strongyloidïose et la schistosomiase parce qu’elles peuvent être présentes malgré un dépistage négatif, et parce que la détection par microscopie des selles est difficile. L’analyse sérologique est beaucoup plus efficace pour détecter les parasitoses intestinales. Considérations Les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants recommandent que les réfugiés récemment arrivés d’Afrique et d’Asie du Sud-Est subissent une analyse sanguine pour détecter la strongyloidïose, et que les réfugiés récemment arrivés d’Afrique subissent une analyse sanguine pour détecter la schistosomiase. Cliquer ici pour consulter les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants.

15 L’anémie est une maladie entraînée par un manque de globules rouges sains dans le sang capables de transporter l’oxygène vers les tissus de l’organisme. L’anémie ferriprive est un manque de fer dans le sang. Il s’agit du type d’anémie le plus fréquent, et du trouble de l’alimentation le plus courant dans le monde. L’anémie ferriprive peut gravement nuire à une grossesse et au développement physique et cognitif d’un enfant. Aucun programme canadien de dépistage de carence en fer ou de suppléments de fer n’est offert aux immigrants, ni au moment de leur arrivée ni plus tard1. Les immigrants et réfugiés (femmes et enfants) présentent un taux d’anémie plus élevé (15 à 28 %) que leurs homologues nés au Canada (2 à 10 %) lorsqu’on exclut les populations des Premières Nations2. Selon l’Organisation mondiale de la santé, la prévalence de l’anémie ferriprive chez les enfants d’âge préscolaire varie de 21 à 68 %, et de 18 à 48 % chez les femmes en âge de procréer3. Plusieurs facteurs peuvent entraîner l’anémie, comme une infection parasitaire intestinale, un manque de fer dans l’alimentation, la perte de liquide menstruel ou une grossesse. Les immigrants et réfugiés provenant de régions où l’accès à des aliments riches en fer est limité, où il y a prévalence de maladies infectieuses, ou où les femmes ont de nombreuses grossesses sont à risque de carence en fer. Considérations Afin de favoriser un bon développement cognitif chez les enfants immigrants âgés de 1 à 4 ans, les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants recommandent que ces enfants subissent un test de dépistage de l’anémie par mesure du taux d’hémoglobine. Elles recommandent en outre que les femmes immigrantes et réfugiées en âge de procréer fassent l’objet d’un dépistage de l’anémie par mesure du taux d’hémoglobine afin de vérifier leur taux de fer dans le sang, pour ainsi améliorer leur productivité au travail. 1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E 2Bindra GS, Gibson RS. Iron status of predominantly lacto-ovo vegetarian East Indian immigrants to Canada: a model approach. Am J Clin Nutr 1986;44:   3World Health Organization. Worldwide prevalence of anaemia 1993–2005. Geneva (CH): The Organization; Available:  (accessed 2008 Sept. 10).

16 Le paludisme (malaria) infecte des centaines de millions de personnes dans le monde, et cause un million de décès chaque année, surtout chez les enfants. Le fardeau du paludisme est particulièrement lourd en Afrique subsaharienne. Comme l’intensité et la saisonnalité de la transmission du paludisme varient considérablement dans et entre les pays de cette région, le risque de le contracter varie d’un endroit, d’un âge, d’une période de l’année et d’une ethnicité à l’autre. Et comme les symptômes du paludisme (malaise, myalgie, mal de tête et fièvre) ne sont pas exclusifs à cette maladie, les prestataires de soins primaires peuvent avoir du mal à la reconnaître. Or, le fait de retarder le diagnostic et le traitement d’une infection à Plasmodium falciparum (le type de paludisme le plus virulent) peut engendrer un grave état de santé et même la mort. Les migrants ayant vécu ou séjourné dans des régions où le paludisme est endémique sont ainsi à risque d’être atteints d’une forme aiguë de la maladie, et ce, surtout pendant les trois premiers mois suivant leur arrivée au Canada. Considérations Bien que les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants ne recommandent pas le dépistage systématique du paludisme chez les enfants et jeunes (et adultes) immigrants, elles encouragent toutefois les cliniciens à être vigilants et à l’affût des symptômes de la maladie, surtout chez les enfants fiévreux ou ayant vécu ou séjourné dans des régions particulièrement touchées par le paludisme au cours des trois mois précédant leur arrivée. Dans de tels cas, les cliniciens devraient effectuer les tests diagnostiques et dépistages appropriés, en temps opportun1. Il conviendrait d’améliorer la surveillance du paludisme au Canada, et d’approfondir la recherche sur l’utilité du dépistage de cette maladie chez les immigrants et réfugiés. Cliquer ici pour consulter les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants. 1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E

17 La tuberculose est une infection transmise par des particules en suspension dans l’air. Bien qu’elle soit peu courante au Canada, on la rencontre encore au sein des populations autochtones ou chez les personnes itinérantes. Les enfants immigrants et réfugiés provenant de régions encore touchées par la tuberculose peuvent aussi en être atteints. Les enfants, jeunes et adultes nés hors du Canada représentent 65 % de toutes les personnes atteintes de tuberculose évolutive au pays, et certains sous-groupes sont 500 fois plus à risque de contracter la maladie par rapport aux Canadiens non autochtones nés ici1. En 2012, la proportion d’enfants et de jeunes tuberculeux variait de 2,4 à 5,2 par 100 000 personnes, selon le groupe d’âge. Le taux de tuberculeux parmi toute la population canadienne était de 4,8 par 100 000 habitants; il se chiffrait à 13,6 chez les enfants et adultes nés hors du Canada, de 29,4 chez les Canadiens autochtones nés ici, et de 0,7 chez les Canadiens non autochtones nés ici1. Considérations Les lignes directrices canadiennes visant la santé des immigrants recommandent que les enfants et jeunes immigrants de moins de 20 ans provenant de pays à forte prévalence de tuberculose fassent l’objet d’un dépistage de la maladie (test cutané à la tuberculine) le plus tôt possible suivant leur arrivée au pays. Elles recommandent aussi que les enfants et jeunes tuberculeux qui obtiennent un résultat positif mais qui ne sont pas atteints de tuberculose évolutive soient traités contre l’infection tuberculeuse latente. Il est en outre recommandé que tous les nouveaux réfugiés, dont les enfants, subissent un dépistage de l’infection tuberculeuse latente, sauf s’ils ont des documents médicaux à cet égard2. 1Public Health Agency of Canada. Tuberculosis in Canada 2012: Pre-Release.  2Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E

18 Tous les enfants et jeunes immigrants peuvent bénéficier d’un examen de leur acuité visuelle (vision) peu de temps après leur arrivée au pays, la perte de la vue et les maladies pouvant menacer la vue étant plus courantes chez ces jeunes que dans la population canadienne en général. Les enfants de moins de 5 ans devraient faire l’objet de dépistages auprès d’optométristes ou d’ophtalmologistes pour détecter les déficiences visuelles et le strabisme. L’examen du reflet rétinien et de l’œil externe devrait être effectué régulièrement dès la naissance. Les immigrants et réfugiés qui viennent au Canada présentent rarement les maladies oculaires « tropicales » qui sont courantes dans certaines régions, comme l’onchocercose (cécité des rivières), le trachome et la xérophtalmie, et les formes asymptomatiques de ces maladies se résorbent ou se stabilisent après l’arrivée au pays. Considérations Les enfants et jeunes immigrants devraient subir un examen de la vue dans les douze premiers mois suivant leur arrivée au Canada, et devraient être aiguillés vers un optométriste ou un ophtalmologiste si leur vision est inférieure à 20/401. 1Pottie K, Greenaway C, Feightner J, et al. Evidence-based clinical guidelines for immigrants and refugees. CMAJ 2011;183:E

19 Les soins aux enfants néo-canadiens est un portail qui vise à aider les professionnels de la santé à offrir des soins de qualité aux familles d’immigrants et de réfugiés et à leurs enfants. Conçu par la Société canadienne de pédiatrie et des experts en santé des nouveaux arrivants, ce site propose une série de ressources clés entourant les examens médicaux, les services d’interprètes, les maladies des voyageurs, la compétence culturelle, les études de cas et les ressources communautaires.

20 Metropolis est un réseau international favorisant la recherche comparative et l’élaboration de politiques publiques sur la migration, la diversité et l’intégration des immigrants au Canada et partout dans le monde.

21 La nouvelle étude sur les enfants et les jeunes canadiens (NEEJC) est une étude longitudinale menée auprès de plus de 4 000 enfants et jeunes provenant de milieux ethnoculturels variés et ayant immigré au Canada. L’étude s’est aussi intéressée aux familles de ces enfants immigrants. La NEEJC met l’accent sur la santé physique et mentale de ces populations et sur les facteurs qui affectent leur santé et leur développement. Les conclusions de cette étude ont jeté un éclairage nouveau sur les difficultés rencontrées par ces populations et sur la façon dont ces enfants peuvent en arriver à surmonter ces épreuves et mener une vie épanouie au Canada. Le site de la NEEJC propose plusieurs rapports, publications et projets liés à l’étude.


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