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Publié parJacques Sénéchal Modifié depuis plus de 6 années
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1.Mais que se passe-t-il donc sur notre planète ?
Sommes-nous devenus fous ou aveugles ? Avons-nous perdu le nord ? Que se passe-t-il donc sur notre planète? Avons-nous perdu la boule ? Quelque chose ne tourne plus rond !!!
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56 % de la population mondiale vit actuellement dans la pauvreté :
1 humain meurt de faim toutes les 3.6 secondes, soient personnes chaque jour et 75% d'entre elles sont des enfants; 820 millions d'êtres humains souffrent de faim chronique et 60% d'entre eux sont des agriculteurs; 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de 1.05 € par jour et 2,8 milliards d'autres vivent avec 2.1 € par jour;
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1 humain sur 6 n'a pas accès à l'eau potable; si rien ne change d'ici 25 ans, ce sera 1 sur 2...
1 humain sur 6 n'a pas accès aux soins... deux milliards de personnes ne savent pas lire.. 500 millions de personnes vivent dans le danger d'une bataille, la solitude de l'emprisonnement, l'agonie de la torture, 820 millions dans l'étau de la faim.
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Or, nous sommes déjà 6 milliards…
Telle qu'elle est, notre Terre peut satisfaire les besoins vitaux de : 35 milliards d'individus qui se contenteraient de la vie des plus pauvres d'aujourd'hui; 12 à 15 milliards d'individus qui respecteraient les préceptes d'une vie saine, équilibrée et naturelle, en tout point respectueuse des limites de la nature; à peine 1 milliard d'individus qui vivraient comme le font aujourd'hui les 300 millions d'Américains, Canadiens et Australiens. Or, nous sommes déjà 6 milliards…
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A ce jour, le pari insensé de l'humanité repose sur le modèle économique libéral dont le postulat fondamental est le mythe de la croissance économique infinie «Croyez-vous vraiment en la disponibilité infinie ou illimitée de ressources en quantités finies ou limitées ?» Là est la question
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2. Qu’est-ce donc qui dysfonctionne ?
Beaucoup trop d’agriculteurs sont soumis à la pression du ‘marché’ : spéculation, monoculture à rendement forcé, endettement. Les pays développés pillent les ressources naturelles des pays en voie de développement tout en se protégeant par des systèmes de subventions, de quotas… Les organisations internationales dites de régulation (OMC, FMI, World Bank) ne laissent la parole qu’aux nations les plus riches.
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Conséquences visibles
les 1,3 milliard d'habitants des pays les plus pauvres sont 86 fois moins riches que les Nord Américains. Ce rapport était de 22 il y a 20 ans. B Gates + S Berlusconi + L Bettencourt = $75 milliards = PNB des 8 pays d’Afrique les plus pauvres (= 32 millions d’individus). Plus de 70% de l’eau de France est à ce jour impropre à la consommation. L’industrie recherche les moindres coûts par tous les moyens : délocalisation, pollution massive, donc, chômage et pauvreté sont en hausse partout, même chez nous.
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La libéralisation organisée par les grandes puissances, via la dérégulation provoque des catastrophes telles que la maladie de la vache folle; Elle interdit l’accès aux soins aux malades du SIDA des pays les plus pauvres (problème des brevets); Elle condamne les pays les moins armés à s’endetter… …et à dépendre de l’aide extérieure, même sous forme de produits douteux (OGM).
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3. Y a-t-il des alternatives ?
Intégrer les coûts sociaux et environnementaux de toute activité industrielle et agricole : mais ceci paraît aussi utopique que la taxation des produits financiers ! Rendre ses droits à la nature en respectant l’environnement en est une autre. L’écogestion est une alternative. Rendre leur dignité aux petits producteurs des pays les plus pauvres en leur fournissant un accès aux marchés des pays riches, tout en leur garantissant des revenus décents : tel est le pari du commerce équitable. C’est notre pari
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4. Le commerce équitable, c’est quoi ?
La définition du commerce équitable a été élaborée par les acteurs du Nord et du Sud impliqués dans le commerce équitable et regroupés au sein de FINE, groupe de travail regroupant quatre structures interna-tionales de commerce équitable : « Le commerce équitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleurs conditions commer-ciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organi-sations du commerce équitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel.» Dossier de presse AdM, juillet 2004, p 5
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Ainsi, un principe du commerce équitable est la garantie donnée aux petits producteurs de commercialiser leurs produits à des prix plus rémunérateurs que les cours mondiaux. Solidar’Monde, com-me d’autres centra- les de distribution de produits issus du commerce équitable, paie les coopérati-ves de producteurs au minimum 5 ¢ de plus que le cours mondial. Mais, lors-qu’il est au plus bas, comme depuis quel-ques années, un prix plancher est garanti (# $ 1.25).
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C'est également une garantie de relative stabilité des prix et la mise en place de conditions et de délais de paiement, voire des possibilités de préfinancement, qui évitent aux paysans et aux artisans de brader leurs produits ou d'avoir recours à des prêts usuriers. Le prix équitable est négocié. Il doit pouvoir couvrir tous les coûts de production du produit, incluant les coûts environnementaux et sociaux, assurer aux producteurs un niveau de vie décent et une part d'investissement. Un prix équitable pour le producteur n'implique pas toujours un prix plus élevé pour le consommateur. A qualité égale, les produits du commerce équitable ne sont pas nécessairement plus chers.
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Ici, il faut rappeler que si ces actions se veulent équitables, elles n’en constituent pas moins du commerce; à ce titre, elles induisent des coûts inévitables (import transport, droits de douane, taxes…)…
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Donc, si ces protocoles sont équitables, ils n’en constituent pas moins du commerce; à ce titre, ils induisent des coûts inévitables (import transport, droits de douane, taxes…)… …sur lesquels nous n’avons aucune emprise : comme le fait justement remarquer Tristan Lecomte, créateur d’Alter Eco, le transport maritime est une industrie qui n’a rien d’éthique ni de solidaire, il est pourtant incontournable. Donc, en l’état, notre pratique n’est équitable de fait qu’au niveau de la relation établie avec les groupes de petits producteurs… Elle doit néan-moins devenir professionnelle afin de survivre… et représen-ter plus que 0.09% du commerce mondial ! …ce qui pose le débat sur la grande et moyenne distribution.
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5. Et quelles sont les garanties ?
Le ‘contrat’ qui lie un distributeur comme Solidar’Monde à un groupe de petits producteurs défavorisés s’appuie sur la Charte du commerce équitable et respecte les ‘critères au sud’. Il est signé pour 3 ans et renouvelable par tacite reconduction, sauf (comme récemment pour le café Organico d’UCIRI) si ses termes ne sont plus respectés et que ceci est vérifié par l’organisme certificateur – Max Havelaar ou un membre de FLO ou…). Max Havelaar n’est pas une marque, c’est un label attribué par ce qui est une association type Loi 1901… …ce qui pose le problème ‘qui dit quoi ?’, qui dit l’équitable ? Et selon quelles normes ?
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