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LE SOL BOUGE! GLISSEMENTS DE TERRAIN AU CANADA

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1 LE SOL BOUGE! GLISSEMENTS DE TERRAIN AU CANADA
J. M. Aylsworth Commission géologique du Canada Ressources naturelles Canada

2 Glissements de terrain au Canada
2 Les glissements de terrain peuvent survenir partout au Canada, même dans des régions à bas relief. Ils se produisent dans les sous-sol rocheux ou dans les sédiments non consolidés; sur terre ou sous l’eau; ils peuvent être grands ou petits, rapides ou lents et généralement sans avertissement. Il existe une grande variété de mécanismes de rupture et de causes de déclenchement, ainsi que de conditions géologiques et topographiques qui déterminent le type de glissement de terrain dans une région spécifique. Les incidences sont exacerbées lorsqu’un glissement de terrain coïncide avec des activités anthropiques. Au cours de la période historique (soit la période postérieure à 1840), les glissements de terrain au Canada ont entraîné la mort de plus de 600 personnes, ainsi que la destruction de plusieurs communautés, et causé des dommages évalués à plusieurs milliards de dollars. Aux risques que représentent les glissements de terrain, soit les mouvements du sol sous un ouvrage et le choc ou l’enfouissement par des débris en mouvement, s’ajoutent également des effets secondaires, notamment les inondations résultant d’un endiguement et les vagues provoquées par un glissement. Cependant, bien que des glissements de terrain continuent de se produire chaque année, les risques qu’ils représentent peuvent être réduits ou éliminés grâce à des mesures appropriées de planification et d’atténuation.

3 Table des matières : Que sont les glissements de terrain
Commission géologique du Canada, photo numéro GSC 3 Table des matières : Que sont les glissements de terrain Types de glissements de terrain Glissements de terrain au Canada Régions les plus à risque Répercussions Ouest du Canada Basses-terres du Saint-Laurent Population Infrastructure Ressources 3

4 Glissements de terrain
Que sont-ils ? Le mouvement de descente du matériel géologique et les formes de terrain qui sont le résultat de cette action Glissement de terrain: Zymoetz, C.-B. (M.Geertsema) De quoi sont-ils constitués? rocher ou terre (argile, silt, sable, gravier, galets, rochers) ou les deux débris Ampleur? En quoi consistent les glissements de terrain? Les matériaux géologiques d’un glissement de terrain peuvent être constitués de roche ou de sédiments meubles ou de tous ces matériaux à la fois. Par « sédiment », on entend toute matière géologique qui n’est pas de la roche solide. Les sédiments comprennent l’argile, le limon, le sable, le gravier, les galets et les blocs, ou une combinaison de ces matières. En outre, les sédiments incluent tant les dépôts naturels que les dépôts d’origine anthropique. Par exemple, des glissements de terrain peuvent se produire dans des remblais artificiels. Dans sa trajectoire, un glissement de terrain peut emporter des matériaux géologiques dont les caractéristiques diffèrent des matériaux d’origine, auxquels peuvent s’ajouter de l’eau et des arbres. On appelle débris ce mélange de matériaux déplacés. Quelle est l’ampleur des glissements de terrain? L’ampleur d’un glissement de terrain peut varier d’un simple bloc qui se détache d’une falaise à une vaste zone englobant des dizaines de kilomètres carrés et des millions de mètres cubes de débris. Le plus grand glissement de terrain à se produire au Canada au cours de la période historique considérée, la coulée de terre de 1894 à Saint-Alban (Québec), a emporté 185 millions de mètres cubes de matériaux et a laissé une niche de décollement d’une profondeur de 40 mètres et d’une superficie de 4,62 millions de mètres carrés (approximativement de la taille de 80 pâtés de maison). Intervalle s’étendant d’un seul rocher à plusieurs kilomètres carrés Le plus grand glissement de terrain canadien: 1894 Saint-Alban, Québec million m2 d’étendue (~ l’équivalent de 80 pâtés de maison) Pour plus d’information, visitez la Commission géologique du Canada à l’adresse et l’Atlas du Canada 4

5 Glissements de terrain
Vitesse ? La moins vite : Mouvement progressif = 1 à 100 cm par année. La plus vite : Avalanche de roches = jusqu’à 100 m/s (360 km/h, plus vite qu’une voiture de course) L.D. Dyke Frank Interpretive Centre Quelle est la vitesse de déplacement des glissements de terrain? La vitesse de déplacement peut varier d’extrêmement lente à extrêmement rapide. Le mouvement le plus lent, la « reptation », est de l’ordre de quelques centimètres à quelques dizaines de centimètres par année. Des arbres et des poteaux de téléphone inclinés, ainsi que des clôtures déformées témoignent de ce lent mouvement du sol. Des éboulements peuvent atteindre des vitesses de 35 à 40 mètres à la seconde, soit trois fois plus vite que le coureur le plus rapide. Lors de coulées de terre rapides dans les Basses-Terres du Saint-Laurent, la vitesse d’une coulée d’argile peut varier d’une « marche rapide » à un « sprint olympique ». Par exemple, on a estimé la vitesse de la coulée de Saint-Jean-Vianney, au Québec, à 7 mètres à la seconde (25 kilomètres à l’heure). De plus, dans le cas de ces rapides coulées de terre, la régression (érosion régressive) de l’escarpement peut être supérieure à 5 mètres à la seconde et a dépassé, dans certains cas, une vitesse de course normale. Dans les régions montagneuses, les avalanches de pierres représentent le type de glissement le plus rapide et peuvent atteindre des vitesses de 100 mètres à la seconde (360 kilomètres à l’heure), dépassant ainsi la vitesse d’une voiture de course. Des témoins ont rapporté que l’avalanche de pierres survenue en 1903 à Frank, en Alberta, a duré environ 100 secondes, indiquant une vitesse moyenne de 31,2 mètres à la seconde (112 kilomètres à l’heure). Fluage : un mouvement de la terre qui est descendu lentement et progressivement a déplacé (voir flèche) un gazoduc dans le nord de la Colombie-Britannique. La position d’origine du gazoduc est indiquée par la ligne pointillée blanche. Avalanche de roches: des témoins soutiennent que l’avalanche de roches de 1903 à Frank, en Alberta, aurait duré environ 100 secondes, ce qui suppose une vitesse moyenne de 31,2 m/sec (112 km/h). 5

6 Les types de glissements de terrain au Canada
La façon dont la pente s’écroulera et dont le matériel se déplacera dépend de la géologie, de la physiographie et du climat de la région. Les types de glissements de terrain au Canada Éboulement/avalanche de pierres au Lac Brazeau, Alta. R. Couture Éboulement Basculement Glissement Coulée-glissement Étalement Avalanche de roches Glissement complexe Comment les glissements de terrain se déplacent-ils? Les glissements de terrain progressent vers le bas des pentes sous l’effet de la gravité. Toutefois, si les matériaux géologiques sont particulièrement faibles ou sensibles ou saturés d’eau, la gravité revêt moins d’importance. La façon dont la rupture se produira et le mode de déplacement des matériaux dépendent de la géologie et de la topographie spécifiques d’une région. Les glissements de terrain présentent divers modes de déplacement allant de la chute libre au basculement, en passant par le glissement de masses relativement intactes jusqu’à la coulée de matériaux complètement désintégrés, et quelquefois à l’état liquide. (Pour obtenir une description complète, veuillez consulter la section Types de glissements ci-dessous.) De nombreux glissements combinent plus d’un mode de déplacement, passant d’un type de déplacement vers un autre en fonction de l’état de désintégration et de saturation de la masse en mouvement. Certains glissements de terrain ne se déplacent que sur une courte distance, s’arrêtant près de la base de la pente, tandis que d’autres peuvent franchir plusieurs kilomètres depuis le point d’origine. Certains glissements de terrain provoqueront des ruptures en série, favorisant l’érosion régressive et le recul de l’escarpement dans le versant. 6

7 Les types de glissements de terrain
Éboulement – la chute libre de pierres ou de sédiments se détachant d’un versant très abrupt, habituellement accompagnée de mouvements de rebondissement ou de roulement D. Wylie 7

8 Les types de glissements de terrain
Basculement – la rotation vers l’avant de blocs rocheux ou de sédiments qui se renversent complètement Howson, C.-B. (M. Geertsema) 8

9 Les types de glissements de terrain
Glissement – le déplacement vers le bas de masses de matériaux relativement intacts suivant des plans de faiblesse Mountain River, N.W.T. (J. Aylsworth) Glissement plan Glissement rotationnel 9

10 Les types de glissements de terrain
Coulée – le mouvement vers le bas de sédiments ou de pierres s’apparentant au mouvement de fluides Lemieux, Ont. (S. Evans) 10

11 Les types de glissements de terrain
Étalement – l’agrandissement de la zone occupée par des blocs de sédiments ou de roche sur une pente douce Scatter River, C.-B. (O. Hungr) 11

12 Les Glissements de terrain au Canada
Les glissements de terrain ont lieu dans l’ensemble du Canada. Le type d’écroulement est déterminé par la physiographie, la géologie et les facteurs climatiques de la région. Chisca Rock, C.-B., (M. Geertsema) 12

13 Les glissements de terrain ont lieu partout au Canada
13 La carte: Régions vulnérables aux glissements de terrain et les principaux glissements de terrain causant des accidents mortels Les glissements de terrain se produisent chaque année dans toutes les régions du Canada, même dans des régions sans montagnes. 4 régions sont particulièrement sujettes à ce phénomène : Les pentes abruptes en terrain montagneux dans l’Ouest du Canada (ombrage vert). Les glissements de terrain se produisent autant dans le substratum rocheux que dans le sol et peuvent être initiés par des facteurs naturels ou par l’activité humaine. Les zones de sol à grain fin dans des régions autrefois recouvertes par des lacs glaciaires (ombrage orange) et des mers glaciaires (ombrage mauve). L’argile à Leda, l’argile limoneuse des grands fonds de l’Est du Canada en est un exemple. Elle a une forte teneur en eau et peut, sous l’effet d’une perturbation (érosion fluviale, séisme, fonte des neiges, construction, etc.) se transformer en boue liquide, provoquant ainsi des glissements de terrain catastrophiques. Les versants de vallées dans les Prairies, où les rivières ont creusé le substratum du Crétacé. Cette roche, déposée il y a 65 à 114 millions d’années, renferme des couches argileuses structurellement faibles (ombrage jaune). Les sols à grain fin riches en glace dans les sols gelés en permanence (pergélisol) dans les régions nordiques du Canada (au nord de la ligne noire pointillée). Bien qu’en général ils ne soient pas mortels, les glissements de terrain dans les Prairies ou dans les terrain pergélisolés causent des dégâts considérables aux maisons, aux routes et aux pipelines. La région où les gros glissements de terrain sont les moins probables est la région du Bouclier canadien, caractérisée par un relief faible et un solide substratum rocheux. Toutefois, même cette région peut subir des éboulements et de petits glissements rocheux sur des falaises et des tranchées de route, ainsi que des glissements de terrain dans des zones où une épaisse couche de sédiments meubles couvre le substratum rocheux du Précambrien. 13

14 Les régions qui sont prédisposées aux glissements de terrain
14 Les 10 glissements de terrain les plus catastrophiques au Canada Commission géologique du Canada Terrain montagneux R. Couture Substratum rocheux faible du Crétacé (GSC ) Certaines régions sont particulièrement vulnérables aux glissements de terrain. Il s’agit de la Cordillère canadienne, du substratum rocheux du Crétacé dans les Prairies, de régions recouvertes de fins sédiments autrefois couvertes par des lacs et des mers glaciaires, ainsi que de terrain pergélisolés riches en glace. Les argiles et les silts glaciomarins (S. Evans) Les argiles et les silts glaciolacustres (J. Aylsworth) (B. Wang) Les sols fins des régions pergélisolés 14

15 Les régions les plus actives
15 Les glissements de terrain sont catastrophiques lorsqu’ils surviennent dans des régions habitées. Les régions les plus actives 1. Les régions montagneuses de l’Ouest 2 Les basses-terres du Saint-Laurent Atlas du Canada Atlas du Canada Les glissements de terrain sont catastrophiques là où ils ont des incidences sur la vie humaine. Dans ce contexte, les deux régions les plus vulnérables au Canada à ce chapitre sont la Cordillère méridionale en Colombie-Britannique et en Alberta, et les Basses-Terres du Saint-Laurent au Québec et en Ontario. L’endroit du glissement de terrain et le nombre de décès. 3 15

16 1. Les régions montagneuses de l’Ouest du Canada
Régions les plus actives: 1. Les régions montagneuses de l’Ouest du Canada Types de glissements de terrain: Tous les types Les plus dangereux sont les chutes de blocs rocheux, les coulées de débris et les avalanches de roches Causes: Déterminées par la géologie régionale et les conditions topographiques Yale, C.-B., 2002 (D. Wylie) Glissement de terrain, 2005, North Vancouver, (Didier Perret) Frank Slide, Alta. (Centre d’interpretation de Frank) 16

17 Catastrophe! Frank, Alberta, 1903 17
Faits concernant ce glissement de terrain : A causé la mort de 73 individus A anéanti l’entrée de la mine et le site industriel A détruit une grande section du chemin de fer A écrasé 13 édifices Frank, Alberta Le 29 avril 1903, à 4 h 30, 30 millions de mètres cubes de calcaire se sont détachés du versant est du mont Turtle et se sont abattus sur la petite ville minière de Frank en Alberta, ensevelissant une partie de la ville sous 82 millions de tonnes de pierres. La structure instable du mont Turtle est la principale cause du glissement de Frank. La présence d’une faille de chevauchement traversant la montagne, de même que l’érosion de grès et de shale sous une roche calcaire plus ancienne présentant des fissures profondes érodées, auraient éventuellement causé la chute de pierres. Au nombre des causes secondaires figurent l’exploitation de charbon à l’intérieur de la montagne et de brusques changements des conditions météorologiques - un gel rapide - cette nuit-là. Le glissement de Frank, qui se déplaçait à une vitesse moyenne de 31,2 mètres à la seconde, est désigné comme une avalanche de débris, – une expression créée par les géologues de la Commission géologique du Canada pour décrire l’événement. Il a suffi d’environ 100 secondes pour qu’une épaisse couche de matériaux blocailleux recouvre des maisons, des routes, la voie ferrée du Canadien Pacifique et la rivière Oldman. Le glissement de Frank apparaît comme le glissement le plus catastrophique au Canada, ayant causé la mort d’au moins 70 personnes. On présume que le nombre de victimes était plus élevé étant donné la présence à Frank, au moment du glissement, de travailleurs migrants non inscrits. Des mineurs piégés dans la mine de charbon ont été en mesure de se sortir eux-mêmes de ce mauvais pas. Frank, Alberta, 1903 (Albert Ling) Si un glissement de terrain comme celui de Frank avait lieu aujourd’hui, cela coûterait plus de $1,3 milliards en coûts directs et indirects. 17

18 2. Les basses-terres du Saint-Laurent
Régions les plus actives: 2. Les basses-terres du Saint-Laurent Glissement de terrain, Lemieux , Ontario, 1993 (Greg Brooks) Types de glissements de terrain : Principalement des coulées ou des étalements – argile sensible (argile Leda) Chute de blocs rocheux– Ville de Québec Des études techniques, entreprises à la suite d’un grand glissement à la rivière Nation Sud en 1971, ont conclu que la ville de Lemieux occupait une zone d’argile glaciomarine sensible (argile à Leda) sujette à de grandes coulées rapides. Par conséquent, l’emplacement de la ville a été abandonné en 1991 et les habitants ont été réinstallés ailleurs aux frais du gouvernement provincial. Tout juste deux ans plus tard, le 20 juin 1993, une coulée de terre rapide a emporté 17 hectares d’une terre agricole jouxtant le site de l’ancienne ville. Au cours de la régression progressive vers l’amont du glissement, l’escarpement a reculé de 680 mètres en moins d’une heure, en majeure partie pendant les 15 premières minutes, depuis la berge de la rivière. Environ 2,8 millions de mètres cubes de sable, de limon et d’argile liquéfiée ont été entraînés sur 1,7 kilomètre vers l’amont de la rivière et sur 1,6 kilomètre vers l’aval, obstruant complètement la rivière pendant plusieurs jours. Les coûts directs et indirects liés à l’événement ont été estimés à $. Cependant, grâce à l’évacuation des anciens résidants, aucune vie n’a été perdue. 18

19 2. Les basses-terres du Saint-Laurent
Pourquoi des glissements de terrain sur un terrain plat? En raison de l’argile Leda! L’argile à Leda: l’argile limoneuse de la mer Champlain (ombrage bleue), qui ont recouvert les régions côtières à la fin de la dernière glaciation. L’argile a une forte teneur en eau et peut, sous l’effet d’une perturbation (érosion fluviale, séisme, fonte des neiges, construction, etc.) se transformer en boue liquide, provoquant ainsi des glissements de terrain catastrophiques. En dépit de pentes très légèrement inclinées (moins de 30 mètres), ces matériaux sensibles peuvent soudainement, lorsque perturbés, perdre leur résistance physique et se liquéfier, provoquant l’effondrement des matériaux et leur écoulement sous forme d’une coulée de terre rapide. Ces glissements sont très destructeurs, puisque l’escarpement à la tête du glissement régressera, même sur des pentes très douces, détruisant de vastes surfaces de terrain plat à l’arrière de la rive initiale, tandis que les débris peuvent s’écouler jusqu’à plusieurs kilomètres de la niche de décollement. L’argile Leda (ou sensible) est un sédiment qui s’est déposé dans la mer Champlain à la fin de la dernière période glaciale. . 19

20 Hellmut Schade, National Research Council
L’argile Leda Une argile marine qui peut être sensible géotechniquement. Si perturbée elle peut perdre sa force physique et agir comme un liquide. Les types de glissements de terrain engendrés sont des coulées ou des étalements. Ce type d'argile se compose de particules de la taille des argiles et des silts, produites par le broyage des affleurements par les glaciers, qui ont été entraînées dans la Mer de Champlain. En s'enfonçant dans l'eau salée, les particules se sont agglutinées en amas qui se sont accumulés sur le fond océanique pour produire des sédiments à structure lâche mais forte, possédant une capacité de rétention d'eau élevée. Après le retrait de la mer, les sels qui contribuaient aux liaisons chimiques entre les particules ont été lentement lessivés par l'eau douce s'infiltrant dans le sol. L'argile à Leda ainsi produite a une forte teneur en eau, et sa structure est faible; si elle est suffisamment perturbée, elle peut devenir « sensible » et se liquéfier. Les processus suivants peuvent déclencher des glissements : l'érosion fluviale, l'augmentation de la pression d'eau interstitielle (en particulier lors de pluies abondantes ou de fonte des neiges rapide), les tremblements de terre et certaines activités humaines comme les travaux d'excavation et de construction. (Géopanorama d'Ottawa et de Gatineau) 20

21 Saint-Jean Vianney, Québec, 1971
Catastrophe! Saint-Jean Vianney, Québec, 1971 Royal Canadian Airforce 31 individus ont perdu la vie 44 maisons ont été détruites Environ 44 voitures ont été ensevelies Un pont de 75 pieds a été arraché à sa base 200 maisons ont été déplacées à Arvida, Québec, après le glissement. Vue aérienne de la zone de l’escarpement à la tête du glissement de Quelques maisons déplacées sont visibles parmi les débris sous l’escarpement. Les maisons qui ont été épargnées par le glissement ont été évacuées de façon permanente. Saint-Jean-Vianney, Québec Le 4 mai 1971, vers 23 h, une importante coulée dans de l’argile glaciomarine sensible (argile à Leda) a détruit une partie de la communauté de Saint-Jean-Vianney, au Québec. Le glissement de 1971 s’est produit dans la niche de décollement d’une coulée de terre beaucoup plus importante qui, selon toute vraisemblance, aurait été déclenchée par le grand séisme de 1663 à Charlevoix. On invoque les conditions de saturation du sol, qui ont fait suite à une accumulation de neige record au cours de l’hiver et à des orages prolongés, comme mécanisme de déclenchement de la coulée de terre de Quarante résidences situées au-dessus du glissement initial ont été engouffrées pendant la phase de régression, et 31 personnes ont trouvé la mort. Le nombre de morts aurait pu être plus important si ce n’avait été de l’absence de nombreux travailleurs en route vers le travail pour le changement de quart à l’usine de l’ALCAN, à Arvida. Le glissement a régressé de 550 mètres du glissement initial, emportant 26,8 hectares de terrain plat. Un homme, qui courait pour échapper au glissement régressif, a rapporté qu’il a dû courir sur ce qui semblait être un escalier mécanique, indiquant par le fait même que les étapes finales de la régression correspondaient à la vitesse de sa course. Entretemps, l’écoulement rapide de la boue progressait à une vitesse d’environ 7 mètres à la seconde (25 kilomètres à l’heure) dans l’étroite vallée de la rivière des Vases, détruisant un pont sur son chemin et emportant les piliers de béton dans la rivière Saguenay, sur une distance de plus de 3 kilomètres. 21

22 Répercussions Les risques de glissements de terrain au Canada
Population – Même si le Canada possède une vaste masse continentale, un faible pourcentage de la population habite l’extrême sud du pays. Infrastructures – Le Canada a la plus grande infrastructure linéaire par personne au monde. Ressources Densité de la population (personnes / km2) Atlas du Canada Les répercussions sont graves lorsque les glissements de terrain surviennent dans les régions habitées. Les glissements de terrain au Canada ont fait plus de 600 victimes depuis Ce nombre représente une valeur minimale basée sur la définition d’un glissement catastrophique. Ce dernier est défini comme un événement unique entraînant la mort d’au moins 3 personnes. Lors de certains de ces désastres, les décès peuvent être attribués aux effets secondaires (ondes de crue et tsunamis) déclenchés par le glissement de terrain. Les événements qui font une ou deux victimes sont difficiles à retracer. Les coûts associés aux glissements de terrain sont difficiles à calculer, mais on estime qu’ils ont coûté aux Canadiens des milliards de dollars au cours du temps et que les coûts annuels peuvent atteindre de 100 à 400 millions de dollars. En plus des importantes pertes et des coûts de reconstruction associés aux gros glissements dans des secteurs à forte densité de population, les dépenses cumulatives liées aux petits glissements plus fréquents grèvent notre économie (fermetures et réparations des voies de transport; dommages matériels ou pertes de biens, etc.). 22

23 Répercussions Population
Au Canada, depuis 1840, les glissements de terrain ont causé la mort de plus de 600 personnes Les glissements de terrain ont eu des répercussions sur plusieurs collectivités North Vancouver, C.-B., (Didier Perret) Saint Liguori, Québec, 1989 – (Transport Québec) Par exemple: Notre-Dame-de-la-Salette, Québec À l’aube du 26 avril 1908, un glissement dans de l’argile à Leda s’est produit soudainement sur la rive ouest de la rivière du Lièvre qui était gelée à ce moment-là et comportait une couche d’environ 0,5 mètre de glace en surface. Trois maisons situées sur la rive ouest ont immédiatement été englouties, entraînant 6 personnes vers la mort. En atteignant la rivière, le glissement a généré une vague extrêmement destructive qui s’est abattue sur une partie du village de Notre-Dame-de-la-Salette, situé sur une basse terrasse sur la rive opposée. Emportés par la vague, de gros blocs de glace de rivière ont écrasé des bâtiments. Douze bâtiments ont été complètement détruits par la vague et 27 autres personnes ont perdu la vie. On a trouvé des débris jusqu’à 15 mètres au-dessus du niveau de la rivière. L’écoulement d’eau boueuse qui a suivi le glissement a été observé jusqu’à Montréal. Ce glissement de terrain s’est produit dans la niche de décollement d’une coulée de terre plus ancienne dont l’ampleur était beaucoup plus grande. Par la suite, le village a été déplacé sur une terrasse plus élevée. Frank, Alberta Saint-Jean-Vianney, Québec

24 Les infrastructures au Canada
Kicking Horse, C.-B., 1978 (Lionel Jackson) Conrad Station, C.-B., (S. Evans) Valleyfield, Que, 1996 (S. Evans) Répercussions Les infrastructures au Canada Chemins de fer : Canada a ~ km de voies ferrées 24

25 Les infrastructures au Canada
Répercussions Five Mile Creek, Alta, Banff National Park (R. Couture) Les infrastructures au Canada Routes: Canada a ~ km de routes La route au Lac Cecil, C.-B. (R. Couture) Chelsea, Que., (D.E. Lawrence) Par exemple, la coulée de débris, qui a eu lieu en août 1999 au ruisseau Five Mile dans le parc national Banff, a enseveli la route Transcanadienne pendant 24 heures, ce qui a eu d’importantes conséquences sur la circulation des marchandises entre les entrepôts de Calgary et les entreprises de Vancouver. On estime que la fermeture de cette route pendant une heure équivaut à une perte économique de 1 million de dollars. 25

26 Les infrastructures au Canada
Répercussions Les infrastructures au Canada R.M. Hardy Le pont Peace River. Taylor, C.-B., avant et après son effondrement Le glissement de terrain le plus coûteux au Canada : 16 octobre 1957 Un glissement de terrain de roches faibles du Crétacé a causé l’effondrement du pont suspendu qui traverse la Peace River sur la route de l’Alaska. Le coût des réparations du pont = 60 millions $ 1957 : Taylor (Colombie-Britannique). Le 15 octobre, un glissement de roche crétacée faible à l’extrémité nord d’un pont suspendu sur la route de l’Alaska a provoqué la chute du pont. Son remplacement a coûté 60 millions de dollars, probablement la plus importante dépense attribuable à un glissement de terrain au Canada. Heureusement, aucune mort n’a été déplorée. 26

27 Répercussions Ressources Industrie forestière
Gazoduc : Canada a ~ km (GRC) Des coulées de débris s’accumulant le long d’une route foresterie 2003 Le glissement de terrain de la rivière Khyex a endommagé le gazoduc de gaz naturel, ce qui interromput le service à Prince Rupert pour 10 jours. 27

28 Panneau d’avertissement à Lemieux, Ontario (J. Aylsworth)
Les glissements de terrain sont naturels mais les risques peuvent être atténués. Le barrage à Charles Creek a contrôlé une coulée de débris avec succès en (O. Hungr) Enfin, la meilleure mesure d’atténuation des risques peut être un couplage de planification des sols et du travail d’ingénierie afin de protéger les zones à risque. Bien que des glissements de terrain continuent de se produire chaque année, les risques qu’ils représentent peuvent être réduits ou éliminés grâce à des mesures appropriées de planification et d’atténuation. Comment pouvons-nous nous protéger contre les glissements de terrain? Il est possible de limiter les risques de glissement de terrain. La première méthode d’atténuation des risques consiste simplement à les éviter. Grâce à l’avis d’experts et à une planification rigoureuse, les communautés peuvent identifier les pentes instables et limiter ou réglementer le développement dans une zone à risque ou déplacent des personnes. Si l’instabilité des pentes est inévitable, de nombreux procédés techniques permettent de réduire les risques. De nombreuses méthodes ont été mises au point afin de réduire les risques de glissement de terrain en atténuant l’instabilité du terrain. Ces méthodes comprennent l’amélioration du drainage en surface ou souterrain, la réduction de l’inclinaison de la pente, l’excavation permettant de réduire la charge au sommet de la pente, la construction de bermes de protection afin de réduire l’érosion à la base de la pente et le clouage géotechnique ou l’installation de couvertures rigides (par exemple du ciment) sur des parois de falaises qui se désagrègent. Lorsque les glissements de terrain ne peuvent être ni empêchés ni évités, un certain nombre d’ouvrages de confinement ou de déviation ont été conçus pour protéger les communautés et les infrastructures essentielles. Les ouvrages de rétention (barrages de captation) permettant d’arrêter et d’assécher les débris dans des bassins de rétention au-dessus des sites à risque, des glissières ou chenaux artificiels permettant de limiter le mouvement des débris à une trajectoire spécifique, des bermes ou des digues de déviation permettant de faire dévier le glissement de débris à l’écart des sites menacés, ainsi que des filets et des murs artificiels empêchant les pierres de tomber ou de rebondir sur les routes, figurent au nombre des méthodes les plus courantes. Des techniques d’atténuation innovatrices - la surveillance active des pentes et des systèmes d’alerte rapide. Que pouvez-vous faire? Informez-vous sur la géologie locale et sur les risques de glissement de terrain dans votre région. Évitez des interventions qui pourraient accroître l’instabilité. Par exemple, ne pas saper une rive escarpée; ne pas construire près du sommet ou de la base de pentes abruptes; ne pas faire de remblais sur des pentes abruptes; ne pas vider une piscine ou augmenter de quelque façon l’écoulement d’eau sur des pentes abruptes. Apprenez comment reconnaître les signes d’un éventuel glissement dans votre localité. Ces signes peuvent se présenter sous forme de fissures, de bourrelets ou d’écoulements inhabituels sur la pente, ainsi que de petits éboulements de pierres ou de sédiments. 28


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