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Publié parPaulette Morvan Modifié depuis plus de 10 années
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Splendeurs Matutinales
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Les feux pâles de laube au bord des cieux sallument En ternissant léclat des joyaux de la nuit; Déjà le jour blanchit les toitures qui fument comme des encensoirs dans le matin qui luit.
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Alors que ces lueurs que lOrient diffuse Flottent entre le ciel et la nappe des flots, Sur laile du zéphyr une rumeur confuse De ces bords somnolents fait frémir les échos.
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Dans ces flots de lumière où létoile sabîme La lune glisse encore un rayon affaibli; Mais lastre qui tantôt argentait chaque cime Séclipse doucement sous lhorizon pâli.
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Aux délices de lœil, dans le matin paisible, Tout lUnivers ruisselle en torrents de couleurs; Chef-dœuvre éblouissant de lArtiste invisible Dont la main peint laurore et cisèle les fleurs.
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«De toutes ces beautés délecte-toi, mon âme! Et, prosternée ainsi quun Archange à genoux, En contemplant du jour les premiers jets de flamme Entends lairain sacré des cloches de chez-nous!
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Écoute ces concerts donnés par la Nature; Les refrains de la brise à travers les roseaux Comme ceux de loiseau qui cherche sa pâture Et ces bruits du torrent où bouillonnent les eaux!
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Vois aux crêtes des monts que laurore couronne Rutiler les rubis qui rougissent leurs fronts; Vois ce brouillard sanglant comme un rayon dautomne Sattarder en passant dans le creux des vallons!»
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Entre le jour qui naît et la nuit qui sachève Des tourbillons de pourpre envahissent les airs; Et, de son lit de feu, le roi du jour se lève Et monte en pâlissant le front serein des mers.
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Tout sanime à léclat du lumineux monarque Qui surgit tout à coup de labîme mouvant; Et non loin de la rive une première barque, Comme un énorme cygne, ouvre sa voile au vent.
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Alors quavec le jour tout respire la vie, De partout monte et vibre un son mystérieux; Comme si la Nature, en sa douce harmonie, Se faisait les échos dun chant venu des cieux.
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Ici cest le sanglot dune chute qui gronde Et dont leau réfléchit un bleu fragment du ciel; Plus loin, sur une fleur que la rosée inonde, Une abeille bourdonne en senivrant de miel.
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Là-bas, cest un refrain de lagile fauvette; Ici, cest le concert des peuples de létang; Musique enchanteresse où, charmé, le poète Prête une oreille avide et rêve en lécoutant.
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Tant de magnificence et me trouble et me grise; Je sens battre en mon être un flot de volupté Cependant que, bercé par le chant de la brise, Jadmire du matin londoyante clarté.
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Mais sortant tout à coup de ce muet délire Où, des cieux, mon regard parcourait les déserts, Toute vibrante encor mon âme enfin soupire: « Ah! Que suis-je, mon Dieu, dans ce vaste Univers! »
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Aux prises avec un handicap visuel qui vient bousculer sa vie alors quil na que 23 ans, Georges Aspirot ne se laisse pas vaincre pour autant. Il cherche, palpe, expérimente enfin ce que représente dans toute sa limpidité, « REGARD SUR LINVISIBLE ».Cest le titre de son merveilleux recueil de poésie.
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Poème de : Georges Aspirot Musique : Nocturne de Chopin Présentation : Le Ber rene202@sympatico.ca
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