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3e cycle + : Les contes et légendes du Québec

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Présentation au sujet: "3e cycle + : Les contes et légendes du Québec"— Transcription de la présentation:

1 3e cycle + : Les contes et légendes du Québec
Mise en scène : Livres sélectionnés sur les tabourets Trois livres à raconter, placées dans le coffre Souris sans fil À la régie : PowerPoint Deux DVD de l’ONF L’homme et le géant La légende du canot d’écorce Matériel pour le jeu du « conte exquis » : Mots plastifiés Six ou sept planchettes à pinces avec feuilles Crayons à mine Gommes à effacer

2 Hum… Un peu mystérieux, tout ça !
Un quiz, s’il vous plaît ! Mise en situation : Nous allons aujourd’hui parler des contes et légendes du Québec. Sais-tu ce qu’est un conte? Une légende? Connais-tu des contes du Québec? (Par exemple, on peut parler de la chasse-galerie.) Connais-tu un conteur? (Exemple : Fred Pellerin) Pour éclairer les enfants, on passe maintenant au quiz.

3 Question no 1 FAUX Le conte est le genre littéraire le plus ancien, dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Vrai ou faux ? Le conte est un genre littéraire récent, inventé par J. K. Rowling, l’auteure d’Harry Potter. Réponse : faux L’homme a toujours aimé les récits merveilleux et extraordinaires : de toutes les époques, de tous les pays, de toutes les régions… Les Grecs, les Romains… en Orient. C’est l’Inde qui nous fournit la première trace écrite de ce folklore mondial, ce qui ne signifie nullement que l’Inde en fut le berceau. Colportés oralement, ces contes furent peut-être écrits et conservés dans d’autres pays, mais leur message ne nous est pas parvenu. […] Ces contes, transformés, décantés, modifiés, furent donc transcrits dans les Véda environ 4500 ans av. J.-C. Les Aryas auraient été à la base de notre plus ancienne civilisation et l’original du recueil est le Pantchatantra (les « cinq livres »). […] En conclusion, on ne peut pas affirmer qu’il y ait eu invention unique, mais seule l’Inde détient des documents anciens où nos mythes sont consignés.

4 100 %. Question no 2 FAUX Vrai ou faux ?
Le conte est de la pure fiction : c’est un récit sorti tout droit de l’imagination de son auteur. Vrai ou faux ? Les contes sont des histoires vraies à 100 %. Réponse : faux « Le conte nous introduit dans un univers enchanté dont la magie stimule notre imagination. Le conte apparaît comme le miroir de l’homme; il dévoile ses défauts et ses haines, mais il dit la force de ses idéaux.» Le conte est un récit merveilleux basé sur une trame romanesque; les lieux n’y sont pas localisés et les personnages n’ont aucune précision historique; le récit est distrayant. (Source : Mythe, conte et légende.

5 Question no 3 Quelle est la différence entre un conte et une légende ?
Une légende est un conte dont on connaît le lieu où se déroule l’action; les personnages sont précis et définis. Réponse : La légende est un conte où l’action merveilleuse si situe avec exactitude ; les personnages sont précis et définis. Les actions se rattachent à des faits historiques connus et tout paraît s’être déroulé positivement. Mais souvent l’histoire est déformée par l’imagination populaire. La légende urbaine est un sous-produit de la légende. Comme celle-ci, elle mêle le vrai et le faux. Elle n’est pas éloignée de la rumeur. Par ex. les crocodiles dans les égouts de New York. Contrairement à la légende, la légende urbaine est toujours racontée comme étant vraie et réellement arrivée. Source : D’après Bayard, Jean-Pierre, Histoire des légendes, Presses universitaires de France, coll. Que sais-je? no Q3qu e étage.

6 Question no 4 Qu’est-ce qu’un mythe ?
Un insecte qui fait des trous dans les vêtements. Une forme de conte. Une forme de légende. Réponse : c) Le mythe est une forme de légende, mais les personnages humains sont devenus divins ; l’action est alors surnaturelle et irrationnelle. Le temps n’est plus qu’une fiction. En réalité, ces catégories s’enchevêtrent et les mythes sont d’une infinie variété : ils se rattachent aux religions, sont cosmogoniques, divins ou héroïques. Les légendes, aux personnages plus modestes, font évoluer des enchanteurs, des fées et des sorcières qui influent sur la destinée humaine de manière quasi divine. D’après Bayard, Jean-Pierre, Histoire des légendes, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je? », no 670 034.1 Q3qu e étage

7 Question no 5 Vrai ou faux ? Les contes et les légendes peuvent exister en plusieurs versions. VRAI Il y a parfois des dizaines, voire des centaines de versions d’un même conte populaire. Réponse : vrai Pour certains contes, on peut recenser plus de 1000 versions différentes ! (Source : Histoire du conte (2). Par exemple, un conte que tout le monde connaît: La Belle au bois dormant. Et bien Charles Perrault et els frères Grimm ont chacun écrit son histoire… Ce sont donc deux versions différentes d’un même conte!

8 Les contes et les légendes
Activité d’animation de la lecture Afin de faire découvrir aux jeunes de nouveaux contes et de nouvelles légendes québécoises, nous allons lire un conte inuit et un conte amérindien. De plus, l’important est de miser sur la discussion puisque nous allons présenter deux versions du premier conte et que le deuxième contient des éléments surnaturels, peu habituels pour nous.

9 Légendes inuites La naissance du brouillard
L’homme et le géant : une légende inuite Lecture d’une légende inuit : «La naissance du brouillard», tiré du recueil L’esprit de la lune p.19. Visionnement du film : L’homme et le géant : une légende eskimo, 7 min. Résumé du film Tiré de la riche culture mythologique du Nord canadien, ce film est un produit fascinant fait de scènes réelles et de séquences d'animation qui privilégient certains moments des premières par l'utilisation de sculptures inuit. Dans le décor de ce fabuleux pays, un chasseur fuit la femme d'un géant qu'il vient de tuer. Son imagination et sa ruse lui permettent de se sortir à bon compte d'une certaine situation. Des chants de gorge accompagnent ce film sans paroles. 1975, 07 min 33 s Discussion et comparaison entre les deux formes d’une même légende (il y a des éléments de même nature et des éléments complètement différents d’une version à l’autre).

10 Légendes amérindiennes
Le chef de la tribu des Osages, Charles B. J. de Saint-Memin Joseph Brant, chef mohawk Lecture d’une légende amérindienne: « Les deux grandes forces », légende mohawk, tirée du livre Mille ans de contes Indiens d’Amérique du Nord, p. 290. Discussion autour du fabuleux, des éléments particuliers et distinctifs des légendes autochtones (nature, chasse, objets enchantés, passage ou quête initiatique, etc.). Les deux grandes forces Légende mohawk

11 Tiré du livre Il était cent fois La Corriveau, p. 56
Légendes québécoises Il était une fois Marie-Josephte Corriveau… Les soirs de pleine lune, elle attaquait les gens qui s’approchaient de sa cage… Écoute de la chanson : « La corrida de la Corriveau » du CD Entre les branches du groupe Mes Aïeux. (Plage 10) Raconter la légende – préférablement sans lire le texte… : La « Corriveau » tiré du livre Contes et légendes du Québec, p. 79. Paroles de la chanson: Le premier mari de la Corriveau Était un bonhomme qui dormait sûrement un peu trop Car une nuit de sommeil trop agité Il s'est étouffé à mort avec son oreiller La veuve s'est remariée, ce ne fut pas trop long Avec un alcoolique qui faisait des dépressions On l'a retrouvé pendu d'une drôle de façon La corde attachée à la selle de son étalon Jamais deux sans trois comme le dit le dicton Sur un fondeur de cuillères, elle jeta son dévolu Mais le pauvre étant victime d'une distraction Dans l'oreille s'est versé de l'étain fondu Elle convole en justes noces une quatrième fois Avec un vétérinaire originaire de Ste-Foy Mais il est tombé malade et pour lui ce fut fatal Il aurait peut-être pas dû avaler son remède de cheval C'est la corrida des maris de la Corriveau Qui maniait son jupon comme un torero Messieurs, mettez-vous en ligne, prenez un numéro Goûtez délices et supplices de la Corriveau Le cinquième, un saint homme, réputation sans tache Alors qu'il priait, s'est assommé sur sa hache Le sixième, un cordonnier malhabile S'est passé son alêne à travers le nombril Le septième, un colon anglais à l'air louche S'est empalé par accident sur sa fourche N'en jetez plus la cour est pleine Et la Corriveau devra payer de sa peine C'est la corrida... Si vous passez une nuit Sur la côte de Lévis Et qu'il vous semble entendre un arbre qui gémit Gardez les yeux par terre Et faites une prière Car la Corriveau se balance toujours dans sa cage de fer Tiré du livre Il était cent fois La Corriveau, p. 56

12 La véritable histoire de « la Corriveau »
Marie-Josephte Corriveau est née le 14 mai 1733. Elle épouse Charles Bouchard en Elle a 16 ans alors que son époux en a 23. Elle donne naissance à trois enfants : deux filles et un garçon. Son mari meurt de fièvres en Elle se retrouve donc seule avec trois enfants à l’âge de 27 ans. Charles Bouchard est décédé de fièvres putrides. « La fièvre putride devait, de par son appellation, produire une odeur nauséabonde et était en ce sens facile à nommer. (…) Il se pourrait que Charles Bouchard soit décédé de la fièvre typhoïde, par exemple, ou de la variole. » Tiré de Josephte Corriveau-Dodier, La Corriveau, : une énigme non résolue. Louis-Philippe Bonneau, Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud, Société de conservation du patrimoine de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud, 1988, p. 53. À la mort de son mari, en avril 1760, elle avait un garçon de trois ans et deux filles de six à huit ans. Marie-Josepthe a donc dû se remarier le plus vite possible pour assurer la subsistance de sa famille.

13 La véritable histoire de « la Corriveau » (suite)
Elle se remarie en 1761 avec Louis Dodier. Le 27 janvier 1763, Louis Dodier est trouvé mort dans son étable. Il y a un procès : le père de Marie-Josephte Corriveau s’accuse d’avoir tué Louis Dodier, mais il avoue plus tard que c’est faux. Il y a un second procès. Marie-Josephte Corriveau est condamnée à être pendue et sa dépouille à être exposée dans une cage. Louis Dodier ne s’entendait pas bien avec sa nouvelle épouse ni avec son beau-père. Lors du premier procès, plusieurs témoins ont affirmé que le père de Marie-Josephte et Louis Dodier s’étaient querellés violemment. Une fois, ils en sont presque venus aux coups. Le père de Marie-Josephte s’est vraiment accusé du crime de sa fille. La cour a rendu sa sentence : « Que le prisonnier Joseph Corriveau est coupable de l’accusation portée contre lui et le condamne à être pendu pour ce crime. » La cour est aussi d’avis que Marie-Josephte Corriveau, sa fille, veuve du défunt Louis-Hélène Dodier, est coupable de complicité dans ce meurtre et la condamne à recevoir, sur son dos dénudé, soixante coups de faisceau de verges, à trois lieux différents, c’est-à-dire sous l’échafaud de son père, sur la place publique du marché de Québec et dans la paroisse de Saint-Vallier, soit vingt coups à chaque endroit, et à être marquée au fer chaud, sur la main gauche, de la lettre « M ». Tiré de Josephte Corriveau-Dodier, La Corriveau, : une énigme non résolue, op. cit., p. 167. Sous la pression du révérend père Glapion, lors de sa confession, Joseph Corriveau avoue que le crime a été perpétré par sa fille. Lors du second procès, l’accusée a plaidé coupable et, séance tenante, la cour l’a déclarée coupable. Voici la déclaration de Marie-Josephte Corriveau : « Marie-Josephte Corriveau, veuve Dodier, déclare qu’elle a tué son mari, Louis-Hélène Dodier, durant la nuit alors qu’il dormait dans son lit et qu’elle a utilisé une hachette. Personne ne lui a conseillé de commettre ce crime et personne ne le savait. Elle réalise qu’elle mérite la mort mais demande à la cour la faveur d’un court délai pour se confesser et faire sa paix avec le ciel. Elle ajoute que ce qui l’a poussée surtout à commettre ce crime, ce sont les mauvais traitements de son mari. » Ibid., p. 175. Puis, la cour déclare ceci : « … que la prisonnière, Marie-Josephte Corriveau, est coupable du crime dont elle est accusée et la condamne à être pendue et exposée dans une cage, à l’endroit que le gouverneur trouvera convenable. » Ibid., p. 175.

14 De la véritable histoire à la légende
Marie-Josephte Corriveau a vraiment existé. Elle a vécu près de la ville de Québec. Son père s’est déclaré coupable à sa place. Elle a bel et bien tué son mari et a été condamnée à être pendue et exposée dans une cage de fer. Mais… La Corriveau a eu deux maris… et non sept ! Elle n’allait sans doute pas danser au-dessus de l’île d’Orléans, transformée en sorcière ! Sa cage n’est plus exposée au croisement des chemins à Pointe-Lévy.

15 Tiré du livre Il était cent fois La Corriveau p. 168.
Un exemple de cage au XVIIIe siècle Tiré du livre Il était cent fois La Corriveau p. 168. Elle a été pendue le 18 avril 1763, probablement près des plaines d’Abraham, et exposée à la fourche des chemins à Pointe-Lévy. Il y avait une plus grande affluence à cet endroit que dans le petit village de Saint-Vallier. On croyait que cette pratique avait un effet dissuasif sur les gens ayant envie de commettre des crimes. On peut en voir un exemple au début du film Le pirate des Caraïbes lorsque le capitaine arrive au port : on voit trois pirates pendus!

16 La Corriveau Bronze coulé d’Alfred Laliberté Musée du Québec
Tiré du livre Il était cent fois La Corriveau, p. 18.

17 Jeu du « conte exquis » Matériel pour le jeu du « conte exquis » :
Mots plastifiés (48 mots + 4 « jokers ») Six ou sept planchettes à pinces avec feuilles Crayons à mine POUR LA MARCHE À SUIVRE, VOIR LA PROCHAINE DIAPOSITIVE.

18 Légende des mots pigés Personnage Lieu Verbe d’action Objet
Marche à suivre : (Pour plus de renseignements, vois la fiche de jeu) Équipes cinq ou six élèves (joueurs) Chaque joueur - sauf un seul - doit piger un mot. *48 mots en tout, plus quatre « jokers » qui permettent alors au joueur d’inventer un mot mais celui-ci doit appartenir à la catégorie de mots correspondant à la couleur pigée (principe du jeu Uno). Il s’agit pour un premier joueur de faire une phrase contenant le mot pigé, au deuxième de continuer, etc. La dernière personne doit reprendre le premier mot qui a été nommé. Ça donnera une histoire un peu absurde mais qui se suit! Aussi, un joueur est nommé secrétaire et doit transcrire les phrases de ses coéquipiers. Enfin, un joueur est désigné conteur par ses coéquipiers et ira raconter le « conte exquis » de son équipe devant les autres!

19 La légende du canot d’écorce
Pour terminer, quoi de mieux que de visionner une légende québécoise ? La légende du canot d’écorce Animation de l’ONF La légende du canot d’écorce Résumé Un film d'animation inspiré par « la légende du canot d'écorce », mieux connue sous le nom de « chasse-galerie ». Publié pour la première fois en 1891 par Honoré Beaugrand, ce conte folklorique raconte l'histoire de bûcherons qui, partis travailler dans un camp isolé dans la vallée de la rivière Gatineau pour l'hiver, concluent un pacte avec le diable pour pouvoir passer la veille du jour de l'An auprès de leurs parents et amis. 1996, 10 min 35 s

20 À bientôt !


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